Pour éviter de céder le contrôle d’ADP (gestionnaire d’Orly et de Roissy) au peu populaire groupe Vinci, qui s’est déjà gavé avec les péages d’autoroute, l’Etat pensait tenir un plan B. Il songeait à vendre un morceau de son bien - 29,9 % - à un consortium constitué, pour une petite partie (1 milliard d’euros), par des départements franciliens et, pour une grosse (5 milliards d’euros), par le fonds d’investissement privé Ardian (ex-Axa Private Equity). Las ! ce beau projet a déjà du plomb dans l’aile.
Pour une bête question de personne, d’abord : Emmanuel Miquel, conseiller entreprise attractivité et export de la présidence de la République depuis juin 2017, avait passé auparavant trois années comme senior advisor chez Ardian. Trésorier de l’association de financement d’En marche !, il a, au cours de la campagne, levé des fonds auprès de riches donateurs. Aujourd’hui, le jeune loup de la finance a décidé de retourner dans le privé, comme l’Elysée le confirme au « Canard ». Où ça ? Chez Ardian, pardi ! La commission de déontologie est saisie… Economiquement, la candidature d’Ardian soulève aussi quelques questions.
La branche Infrastructure, accompagnant les projets industriels, vient de réunir la respectable somme de 10 milliards d’euros pour acheter des portions de routes, de pipelines et d’aéroports au sein de l’Union européenne (« Les Echos », 22/1). Moyennant quoi Ardian promet à ses investisseurs un rendement très supérieur à 10 % ! Appétissant…
En général, Ardian attend d’avoir fait fructifier ses achats avant de les revendre. Le 28 mars, le groupe a annoncé la cession de sa participation de 49,2 % dans les parkings Indigo, acquis en 2014. A l’époque, la société était valorisée 2 milliards d’euros ; elle en vaut aujourd’hui entre 3 et 4 milliards. Les nouveaux proprios seront français et allemand, mais Ardian a été à deux doigts de vendre à un groupe chinois.
Avec des baguettes
Ce qui n’a l’air d’effrayer ni Patrick Devedjian, président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, ni Pierre Bédier, son homologue des Yvelines. « Ils sont prêts à pactiser avec des requins de la finance et à se retrouver un jour face à des Chinois, s’étonne un industriel peu sinophile. Il serait peut-être plus prudent de renoncer à la privatisation. » Mais l’Etat devrait alors dire adieu à 6, voire à 10 milliards d’euros. Comélien…
À lire aussi : Gare aux faux espoirs : le RIP sur la privatisation d'ADP… n'a rien d'un vrai référendum (résumé : c'est la majorité à l'Assemblée, donc la macronie, qui décide).
Dans le Canard enchaîné du 3 avril 2019.
Après l’affaire Benalla, les flics pensaient la cause entendue : l’Elysée allait renoncer au superservice de protection présidentielle, voulu par Macron, sur lequel planchait son célèbre chargé de mission. Tout faux ! Le chef de l’Etat aura bientôt sa nouvelle Direction de la sécurité de la présidence de la République (DSPR).
Cette structure flambant neuve, financièrement autonome et ne dépendant plus de la Place Beauvau, doit voir le jour ce mois-ci. Les 300 poulets et pandores qui la constitueront, triés sur le volet, auront pour mission de protéger tout à la fois le Président, sa famille et son Château.
Gare aux gorilles
Jusqu’à présent, deux entités cohabitaient : d’un côté, les gardes républicains, qui veillaient sur le bâtiment et sur le chef de l’Etat lorsqu’il se trouvait à demeure ; de l’autre, les gorilles du Groupe de sécurité de la présidence (GSPR), qui chaperonnaient Emmanuel et Brigitte lors de leurs escapades officielles et officieuses. Une situation dont s’accommodaient parfaitement les poulets : à l’instar des gendarmes du GSPR, et sur un pied d’égalité, ils dépendaient du directeur général de la police. Lequel avait un droit de regard quant au recrutement, à la formation, au matériel et à l’argent mis à disposition.
Malin comme un singe
La grande crainte des flics est de voir les gendarmes prendre le contrôle de cette garde présidentielle. Leurs petits camarades dirigent déjà le GSPR et le commandement militaire du Palais. « C’est un remake de 1981 ! s’agace un chef poulet. Sitôt élu, Mitterrand, qui se méfiait des policiers, avait demandé au commandant Prouteau, alors patron du GIGN, de le protéger en créant le GSPR. » Un cordon prétorien constitué exclusivement de super-gendarmes — jusqu’à l’élection de Chirac, quatorze ans plus tard — et responsable de l’affaire des écoutes illégales de l’Elysée.
Pour désamorcer les critiques, Macron a sacrifié quelques têtes. Exit les généraux Eric Bio-Farina et Lionel Lavergne — respectivement patron des gardes républicains au Château et chef du GSPR —, qui, avec Alexandre Benalla et Christian Prouteau (dans le rôle du consultant !), ont conçu la nouvelle DSPR. Même leurs adjoints ont été priés de faire leur paquetage.
Les poulets espéraient récupérer les places laissées vacantes. Raté ! C’est un gendarme qui a été choisi pour devenir le premier directeur de la sécurité rapprochée. Les flics se contenteront d’un poste d’adjoint…
Macron a-t-il rouvert la boîte de pandore ?
Dans le Canard enchaîné du 3 avril 2019.
Les corses savent recevoir : Emmanuel Macron n’attendra pas de passer la journée du 4 avril à Cozzano, village du haut Taravo, transformé en camp retranché, pour s’en apercevoir. Le 1er avril, à Bastia, deux charges explosives ont été découvertes et désamorcées devant deux bâtiments publics. Ce n’était pas une blague.
Quarante-huit heures plus tôt, dans le nord et le sud de l’île, deux villas avaient été partiellement détruites par des attentats. Et, mi-mars, six résidences secondaires avaient subi de sérieux dégâts à la suite d’explosions simultanées de bouteilles de gaz. La précédente « nuit bleue » remonte à décembre 2012. C’est le retour des cagoules ? A en croire un enquêteur, inutile d’attendre une quelconque revendication : « Sur le continent, vous avez les gilets jaunes. En Corse, on a le péril jeunes natios ! Ces attentats sont un message adressé à l’Etat, évidemment. Mais aussi, et peut-être surtout, à la majorité. »
Depuis décembre 2017, et pour la première fois de son histoire, la collectivité territoriale est administrée par une coalition d’autonomistes et d’indépendantistes. Et la base s’impatiente, déçue du peu de résultats obtenus. Les factions les plus radicales reprennent le maquis, les dirigeants de la majorité s’écharpent. Front contre front ?
Signe de ce malaise : Gilles Simeoni, président de l’exécutif insulaire, bénéficie depuis peu d’une discrète protection rapprochée. Selon plusieurs sources, l’avocat autonomiste aurait reçu des menaces explicites. « C’est faux, s’insurge un proche. Gilles circule comme d’habitude, en homme libre. »
Le feu aux poudres
C’est vite dit. fin février, il avait reçu une invitation sans fanfare d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat, à la fois soucieux de revenir sur « son discours de vengeance » (dixit les natios) prononcé en février et de préparer sa venue le 4 avril, cherchait à renouer le dialogue. Simeoni a hésité à faire le déplacement. Finalement, ses partenaires de la majorité l’ont convaincu de rester au village…
Le 1er avril, Simeoni a annoncé qu’il n’irait pas non plus accueillir Macron à Cozzano. Précisant que « la majorité reste disponible pour le dialogue », l’élu insulaire anticipe « un rendez-vous manqué », générant « plus de frustration que de satisfaction ». Il annonce aussi « une logique de résurgence du conflit » sur fond de « crise économique, sociale » et de « blocage politique ».
Sans parler de cette revendication nationaliste permanente : la reconnaissance par l’Etat de « prisonniers politiques ». Macron, à l’image de ses prédécesseurs, s’y est toujours refusé. Il a d’ailleurs demandé à Bercy d’accélérer les procédures de recouvrement des amendes infligées aux condamnés pour terrorisme. Il y en aurait pour un peu plus de 10 millions d’euros.
De quoi faire la bombe !
Dans le Canard enchaîné du 3 avril 2019.
Une anomalie se niche au milieu des 93 pages consacrées, le 21 mars, par le Conseil constitutionnel à la réforme de la justice. Parmi les dispositions « contraires à la Constitution » que le Conseil a retoquées, la trop fameuse visioconférence.
La Chancellerie avait fait voter la suppression de l’accord des détenus pour comparaître par télé interposée devant un juge de la liberté et de la détention (JLD) chargé de prolonger - ou non - leur enfermement provisoire. Cet accord était jusque-là obligatoire, tant la « visio » pèche : technique défaillante, prises de vues parcellaires, éloignement entre le juge, le procureur, l’avocat et le prisonnier. Atteinte « excessive » aux droits de la défense, a donc jugé le Conseil. Eccellentes raisons à l’appui : « Eu égard à l’importance de la garantie qui s’attache à la présentation physique de l’intéressé devant le magistrat (…) » et « en l’état des conditions dans lesquelles s’exerce le recours à ces moyens de télécommunication ».
Bravo pour ce respect des droits de l’homme et de la défense ! Sauf que, il y a quelques mois, le même Conseil avait décidé exactement l’inverse dans la loi Asile et Immigration… Pour les réfugiés exposant leurs malheurs devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) et pour les sans-papiers en rétention, merci d’utiliser la visioconférence. Avec ou sans leur consentement. Et, là, plus question d’atteinte « excessive » aux droits de la défense, ni de l’« importance » d’une « présentation physique devant le magistrat ». Non, le « recours à ces moyens de télécommunication » est « conforme à la Constitution ».
Une contradiction incompréhensible. « Les situations sont strictement identiques », s’insurge Patrick Henriot, du Syndicat de la magistrature. Ce qui est mauvais pour les détenus serait donc bon pour les étrangers ?
Le Conseil constitutionnel devrait faire un petit tour à la CNDA, où la fronde des avocats bat son plein contre cette télé-justice.
Dans le Canard enchaîné du 27 mars 2019.
Les voyages scolaires échappent au champ d’application de la future loi anticasseurs. Une erreur ! Le 21 mars, une jeune fille séjournant en Italie voit les carabinieri débouler pour interroger ses profs. M., il faut le dire, est une dangereuse délinquante : en mai, en compagnie d’une grosse centaine d’autres ados, elle a occupé le lycée Arago, à Paris (XIIe), afin de protester contre Parcoursup.
Arrêtés, plusieurs séditieux ont été placés en garde à vue - certains écopant même de 2 mois de prison avec sursis pour occupation illégale d’établissement scolaire. Pour une fois qu’ils voulaient rester en classe !
Selon leurs avocats, réunis en collectif, « au moins trois de ces lycéens et étudiants ont constaté, lors de leurs déplacements à l’étranger, qu’ils faisaient systématiquement l’objet de vérifications d’identité prolongées aux postes de frontière ainsi que d’attentes inexpliquées au cours desquelles serait mentionnée, à demi-mot, l’existence d’une fiche S à leur endroit ». « Le Canard » a vérifié : l’un des lycéens, C., est bel et bien l’objet d’une fiche S émise par la Direction du renseignement de la Préfecture de police.
Cette fiche S-02, comme on dit dans le jargon, a été créée le 4 octobre 2018, cinq mois après l’occupation du lycée parisien, alors que C. était mineur. Motif : « appartenance à la mouvance contestataire radicale susceptible de se livrer à des violences ». Son compte est bon!
Si les deux autres lycéens - dont notre vacancière italienne - ne sont pas fiches S, ils figurent dans le fichier des personnes recherchées. Initialement, ils devaient y rester jusqu’au terme de leur contrôle judiciaire, en juin 2018. Neuf mois plus tard, ils y sont toujours. Ça la fiche mal…
Pour le fiché S, on ne peut pas exclure l'hypothèse d'une action commise après l'occupation du lycée. Pour les autres, on constate, sans surprise et pour la trouzemillième fois que les fichiers policiers, comme tous les autres fichiers, ne sont pas nettoyés, ce qui, dans le cas présent peut porter préjudice (recherche d'un emploi dans certains secteurs, par exemple)…
Dans le Canard enchaîné du 27 mars 2019.
C'est une visite présidentielle entourée du plus grand secret : le 4 avril, le barnum du « grand débat national » va débarquer en Corse et Emmanuel Macron a prévu de se rendre dans plusieurs villages. Aux agriculteurs insulaires, il va faire part, comme annoncé lors du dernier Salon de l’agriculture, de sa volonté de « réinventer la PAC », la politique agricole commune, décidée à Bruxelles. Et, même si ce n’est pas la saison, l’audacieux risque de se prendre quelques châtaignes…
L’Europe est loin d’être une ennemie pour le paysan corse. Surtout depuis 2015. A l’époque, « pour encourager l’agropastoralisme », Stéphane Le Foll, le ministre (PS) de l’Agriculture, avait plus que doublé l’enveloppe européenne allouée à l’agriculture insulaire : 36 millions par an, contre 14 auparavant. Des gros malins n’ont pas tardé à saisir l’aubaine, et les fermes ont poussé comme des champignons.
Oh, la ferme !
Dans une enquête rendue publique en juin 2018, l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) s’étonne d’« une augmentation très rapide des surfaces bénéficiant des aides », facilitée à la fois par un flou cadastral insulaire et par « des faiblesses administratives [qui] affectent durablement la gestion des aides de la PAC ». Pour huit petits cas, cités par l’Office, le préjudice financier excède déjà le demi-million d’euros…
Dans la foulée, la justice française, alimentée par des témoignages recueillis par l’association Anticor, a ouvert une enquête préliminaire. Ainsi de la famille V., qui, à elle seule, a engrangé plus de 750 000 euros de subventions de Bruxelles depuis 2015. Il y a trois ans, quatre de ses membres affirmaient exploiter 650 hectares. Ils déclarent près du double (1200 hectares) aujourd'hui. D’autant plus remarquable que cette famille a, depuis des lustres, élu domicile dans le cap Corse — au nord de l’île — et que les surfaces exploitées sont toutes situées à une voire deux heures de route plus au sud…
Supermamie
Mieux : ces quatre exploitants d’un village de Corse-du-Sud qui palpent un peu plus de 400 000 euros de primes à la surface et à la vache allaitante. Ils portent le même nom : d’abord, la mère de 86 ans, censée exploiter une ferme de 180 vaches et de 350 hectares ; puis l’épouse et les deux fistons d’un cadre de la chambre d’agriculture ! Meuh non ?
Selon Eric Bouillard, le procureur d’Ajaccio, l’enquête vise « les dix plus gros bénéficiaires des aides européennes » sur l’île. Mais, pour Jérôme Karsenti, l’avocat d’Anticor, les abus sont aussi « continentaux » : « C’est un système qui va des syndicats agricoles jusqu’au sommet de l’Etat. »
En juin 2018, dans une communication au Sénat consacrée à la « chaîne de paiement des aides agricoles », la Cour des comptes écrivait : « Avec 2,35 milliards entre 2007 et 2016, la France est l’Etat membre qui a enregistré le montant le plus élevé de corrections financières (des rectifications opérées lorsqu’un exploitant a perçu trop d’aides). (…) Ces corrections sont compensées par l’Etat ; elles pèsent sur le budget général. » Donc sur les contribuables, et non sur les vrais-faux paysans fraudeurs.
La vache !
Sans surprise : en toute chose, dès qu'il y a moyen d'abuser, un humain abusera.
Dans le Canard enchaîné du 27 mars 2019.
Ok donc l'expérimentation de cette horrible idée va commencer en juin dans 13 départements avec 2 000 - 3 000 prétendus volontaires (j'imagine déjà la proportion de gamins forcés par leurs parents patriotes / flics / gendarmes / bidasses, etc.).
4 000 blaireaux se sont portés volontaires (source). Je ne veux plus vivre dans ce monde…
Un uniforme couleur flicaille (blanc, bleu foncé, petit logo tricolore)…
La menace que ce service soit rendu obligatoire n'est pas écartée d'après le secrétaire d'État Attal.
Généralisation prévue en 2020…
Dans le passé, d'autres ont tenté de formater la jeunesse.
Via le Canard enchaîné du 27 mars 2019.
Contrairement aux mauvaises langues, Emmanuel Macron ne s’est pas couché devant Xi linping. La preuve : le président chinois a dormi au Negresco dans son propre lit, venu par avion-cargo de Pékin (« Nice-Matin », 25/3).
En revanche, la France a mis de l’eau dans son vin, comme en témoignent les consignes du chef du service protocole de l’Assemblée nationale. A l’occasion de cette visite au Palais-Bourbon, le 26 mars, « les services de la République populaire de Chine fourniront l’eau qui sera servie au président Xi Jinping pendant l’entretien [avec Richard Ferrand] par son porteur d’eau (sic). Celui-ci entrera en même temps que les huissiers servant les rafraîchissements ».
Un vrai poison, ces relations franco-chinoises !
Le mec il transporte son lit et une armada de serviteurs sur des milliers de kilomètres… En avion… Alors que ça fait 50 ans que ça hurle "il faut sauver la planète !". Après ça, comptez sur moi pour trier mes déchets et buvez de l'eau fraîche !
Dans le Canard enchaîné du 27 mars 2019.
Quelques façons de contribuer à une équipe associative (ça marche pour tout, y compris en dehors de l'informatique) :
Et pour des pistes pour des activités citoyennes, c'est par là : Faire quelque chose (mes notes).
C'est mignon, ces prétendus journalistes qui ne savent plus quoi inventer pour décrédibiliser un mouvement (qui n'a pourtant pas besoin d'aide extérieure pour se décrédibiliser) : les slogans antiflics dans les manifestations sociales existent depuis des décennies… Même dans les manifestations tranquilles du 1er mai. Il n'y a qu'à voir les slogans habituels de la CNT (syndicat). Slogans choisis. « Goutte par goutte, litre par litre, nous saignerons tous les matons. » « Les flics sont des porcs, on est carnivore. » « Pétain, reviens, t’as oublié tes chiens ! » « L’aboutissement de toute pensée, c’est le pavé dans la gueule du condé ! ». « CRS SS. ». Cette façon de monter en épingle des pratiques habituelles afin de noyer le poisson m'énerve… Ces réactions illustrent bien l'aspect chiens de garde de l'ordre économique, social, politique établi des journaleux et des éditorialistes.
Quant à savoir si je cautionne ces slogans… Comme tout un chacun, le flic choisi son camp. Il a choisi d'être un oppresseur, d'être le chien du berger qui maintient le troupeau, d'être le gardien qui veille à ce que rien change. Tout ça pour l'adrénaline qui découle d'un autoritarisme jamais assumé mais toujours présent. Tout choix s'assume.
Quand il s'agit de faire son travail sans abuser de son autorité, il n'y a plus personne. Quand il s'agit de se remuer pour coffrer un cambrioleur, il n'y a plus personne. Quand il s'agit de recevoir, avec empathie, les plaintes et les signalements pour viols ou pour violence conjugale, il n'y a plus personne. Quand il s'agit de prendre une plainte pour délit de fuite suite à un accident de voiture sans accueillir le plaignant sur un ton déplaisant « si ça vous fait plaisir [ de porter plainte ]… », il n'y a plus personne. Quand il s'agit d'intervenir dans les cités chaudes, il n'y a plus personne. Quand il s'agit d'identifier l'origine d'une violente dispute dans un immeuble privé sans créer un rapport de force avec la possible victime en jouant de son autorité, sans encercler un voisin qui émet une remarque sur ce comportement ni lui hurler dessus au mégaphone, là aussi il n'y a plus personne. Quand il s'agit de tirer une foule au LBD, d'exploser des citoyens à la grenade et de matraquer des pacifistes, les fauves reprennent du service. Deux poids, deux mesures. Immonde lâcheté. Lecteur, ne vient pas me dire que je ne sais pas de quoi je parle : pour les avoir vus se dérouler près de moi, j'ai signalé à l'IGPN plusieurs des comportements sus-mentionnés en lettre recommandée avec accusé de réception. La réalité m'a fait perdre l'espoir que la flicaille puisse être autre chose qu'une force d'oppression assermentée.
Depuis quand peut-on scander que quelqu'un dont on estime qu'il a mal fait son boulot devrait se suicider ? Pour moi, cela dépend des responsabilités et du pouvoir de nuisance de la fonction. Un flic peut nuire gravement (LBD, préservation forcenée de l'ordre établi, abus de pouvoir, etc.), donc il me semble légitime d'opposer une violence (psychologique) à une violence policière permanente.
À toute fin utile, je rappelle que la résistance à l'oppression est l'un des droits naturels et imprescriptibles des humains (article 2 de la Déclaration de 1789) et que ceux-ci doivent être garantis par le pouvoir en place. Lorsque la violence (morale dans le cas présent) est le seul procédé qui produit encore un (maigre) résultat (quand les élections, les débats, les consultations publiques, les budgets participatifs, les manifestations pacifiques, etc. sont sans effet), alors elle est légitime car elle constitue le dernier salut face à l'oppression rampante dont les flics sont les instruments.
Encore une fois, ce garçon a oublié d'être con. Ça fait du bien un peu de bon sens.
Tech Enthusiasts: Everything in my house is wired to the internet of Things! I control it all from my smartphone! My smart-house is bluetooth enabled and I can give it voice commande via alexa! I love the future!
Programmers / Engineers: The most recent piece of technology I own is a printer from 2004 and I keep a loaded gun ready to shoot it if it ever makes an unexpected noise.
Security techniciens: takes a deep swig of whiskey I wish I had been born in the neolithic.
Énorme +1. Notons qu'un écolo aurait lui aussi une imprimante achetée en 2004 (voire même à la fin des années 90), mais pas pour la même raison. ;)
L'ex-conseiller spécial de Macron, Emelien, et le responsable numérique de LREM, Le Texier, n'ont pas diffusé, dans un même tweet, qu'une unique vidéo provenant illégalement du système de vidéosurveillance de la Préfecture de Police de Paris et détenue illégalement par celle-ci, mais ils ont diffusé deux vidéos… dont l'une qui ne provient pas du système de vidéosurveillance sus-mentionné et qui n'a aucun lien avec l'affaire Benalla, car elle a été filmée ailleurs et après l'altercation.
En résumé, le Monde a publié une information de type pétard mouillé : Emelien a fait confiance à Benalla concernant la provenance et la signification des vidéos, rien de plus. Qu'il y ait une, deux ou quarante vidéos dans le même tweet, ça ne change pas grand-chose : le but était de tromper l'opinion publique en faisant croire que Benalla était légitime à agir, car il répondait à une menace (ce que la justice a validé). Qu'est-ce qu'un journal ne ferait pas pour vendre des espaces publicitaires (oui, car les clients du Monde, ce ne sont pas ses lecteurs, mais les annonceurs)…
Tout au plus nous pouvons constater que ceux qui se sont donnés pour mission de lutter contre les manipulations de l'information sur Internet ne sont eux-mêmes pas capables de vérifier la validité des vidéos qu'ils diffusent. Même remarque concernant l'anonymat sur Internet : c'est mal, sauf quand c'est nous, gens au pouvoir, qui en abusons afin d'influencer l'opinion publique en notre faveur. C'est du classique « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
Ce qui me dérange le plus dans l'affaire Benalla, c'est la débauche de moyens qui semblent avoir été mis en œuvre pour protéger un simple fusible, un simple pion (à moins que les contrats avec les oligarques russes soient plus étendus que ce que l'on en sait à l'heure actuelle ?). Pour se sortir de ce mauvais pas, il suffisait à la Présidence de sanctionner Benalla et de s'en désolidariser totalement. Mais non, les éléments donnent à penser que tout a été fait pour le protéger : une vidéo illégale fuite illégalement de la Préfecture de Police de Paris, elle est illégalement diffusée, de manière anonyme, sur les réseaux sociaux par LREM et la Présidence, Benalla doit partir, mais il conserve son téléphone sécurisé et ses passeports diplomatiques (notons que ce genre de raté, par absence d'inventaire actualisé, existe également en matière d'informatique dans les sociétés commerciales les plus prétendument sécurisées), les flics n'insistent pas lors de la première tentative de perquisition chez Benalla qui prétend ne pas posséder les clés de son domicile (lolilol), l'enquête n'est pas élargie à la dissimulation de preuves (le coffre-fort contenant les armes prétendumment de service), la tentative de perquisitions douce (au sens où elle était facultative) chez Mediapart, etc. Cela me fait flipper : voici tout ce qui est mis en ouvre pour un simple fusible… Qu'est-ce que ça doit être lorsque les enjeux sont plus importants. :O
Les taux d’intérêt étant toujours très bas ont eu pour résultat, écrivent « Les Echos » (14/3), que « la dette des entreprises atteint un niveau record ». Elle culminait, en 2018, à 4 000 milliards d’euros, soit 175 % de la valeur du produit intérieur brut (PIB), contre 121 % en 2000. En Europe, sur ce terrain, on est les meilleurs : les dettes des entreprises s’élèvent à moins de 125 % du PIB en Espagne, 105 % en Italie, et sont stables depuis vingt ans en Allemagne, autour de 85 %.
Attention toutefois : l'article des Echos du 14 mars 2018 s'appuie sur des chiffres fournis par une agence de notation sur la période mi-mai 2018. Or, à la fin 2018, le même journal rapportait les propos de la banque de France qui estimait alors que la dette privée représentait 132 % du PIB à la fin 2018.
À comparer à la dette publique française : environ 2 300 milliards / 99 % du PIB au 3e trimestre 2018. Comme quoi, le méchant public mauvais gestionnaire blablabla, c'est du pipeau. Comme quoi, utiliser la dette publique pour justifier des coupes dans les services publics, c'est du flan.
Ce super endettement des boîtes françaises n’est pas grave. Sauf si les taux d’intérêt se mettent à remonter.
Ça illustre quand même que l'économie est fragile mais que « jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici… »
D'une part, avec un tel taux d'endettement, les sociétés commerciales ne sont déjà plus en capacité d'investir, car la majeure partie de leur chiffre d'affaires est utilisé pour rembourser leur dette, ce qui entraîne une perte de compétitivité par obsolescence sur le moyen terme.
D'autre part, cela signifie que le moindre pépin dans la production (obsolescence, conditions météo, fluctuations boursières, contraintes législatives/réglementaires, etc.) peut entraîner la fermeture de ces sociétés. Elles doivent donc vendre toujours plus donc produire toujours plus… ce qui est un non-sens puisque les ressources terrestres sont finies. Donc, la dette privée est utilisée comme levier pour que rien change, pas de contraintes législatives bénéfiques pour le climat sinon chômage de masse à prévoir, par exemple.
Si un nombre suffisant de sociétés commerciales n'arrivent plus à rembourser leur dette, les organismes de crédit commencent à vaciller, car leur titre de créances ne valent plus rien. Évidemment, ces titres ont été incorporés dans des produits financiers en tous genres et vendus à travers le globe en toute opacité donc tous les organismes financiers flippent et revendent leurs produits à la hâte… Et comme tout le monde vend et que personne veut acheter, la valeur de ces produits financiers diminue, ce qui accélère la chute des organismes financiers…
Si l'État choisi de racheter partiellement la dette privée, alors elle est mutualisée et c'est les personnes imposables qui la payeront (et ça justifiera en passant des coupes dans les services publics), ce qui fera augmenter la dette publique en passant.
Si l'État choisi de ne pas racheter la dette, alors les organismes financiers utilisent les dépôts des épargnants et, comme les fonds de garantie publics (les fameux 100 000 € par compte) ne sont pas suffisamment provisionnés, il y aura des perdants et c'est encore les citoyens qui payeront les pots cassés.
Je parle ici des sociétés commerciales, mais le raisonnement est identique avec les ménages. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé à partir de 2007.
Quand les gens sensés nous disent que le crédit institutionnalisé est une véritable saloperie…
Dans le Canard enchaîné du 20 mars 2019.
Vous avez sûrement entendu parler de ces haricots verts surgelés contaminés par le datura. Des enseignes comme Leclerc et Carrefour ont dû rappeler en catastrophe des milliers de boîtes soupçonnées de contenir cette herbe toxique qui provoque des troubles neurologiques. Pour la petite histoire, le conditionneur des « haricots qui rendent fous » est l’un des plus gros transformateurs de fruits et légumes au monde, le groupe belge Greenyard déjà impliqué, l'été dernier, dans l'affaire des légumes surgelés contaminés a la listeria, qui a ait neuf morts en Europe (« Conflit », 12/9/18).
Depuis quelques années, c'est le branle-bas dans les conserveries pour détecter la mauvaise herbe dans les boîtes de haricots, de maïs, de soja, de petits pois… Les usines de conditionnement ont été équipées de systèmes de tri à lecture optique afin de repérer l'indésirable, car la tige du datura imbibée d’alcaloïdes hallucinagènes ressemble comme deux gouttes d’eau a un haricot. Dans les champs, une filiale de Thales vend carrément, pour lutter contre le fléau, des drones équipés de caméras intelligentes.
De l’avis des ingénieurs agronomes, si l’« herbe du diable » s'est mise a proliférer, c’est notamment en raison de l'interdiction d’une série d'herbicides. Autant dire que les agriculteurs bio ont du mouron à se faire avec le datura. Depuis novembre dernier, 150 personnes ont été hospitalisées après avoir mangé des galettes et des pâtes à la farine de sarrasin bio. A leur arrivée aux urgences, tous présentaient les mêmes symptômes : tachycardie, pupilles dilatées, désorientation, paroles incohérentes et hallucinations.
Avant le rappel par la Répression des Fraudes (DGCCRF), 12 tonnes de pâtes et de farine bio suspectes avaient été écoulées dans les rayons. En février 2018, de la farine bio de sarrasin avait dé]à envoyé cinq personnes à l'hôpital. D'après les infos du « Canard », la DGCCRF a demandé à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de se repencher dare-dare sur les dangers de l’herbe maudite. Les Fraudes veulent savoir si le seuil d'alerte fixé, il y a dix ans, à 100 microgrammes d’alcaloïdes par kilo n’est pas trop élevé pour les farines de sarrasin, vu que les meuneries peinent à distinguer les graines toxiques des graines de céréales. Bizarrement, il n'existe aucune réglementation européenne sur le sujet. C'est fou, non ?
Dans le Canard enchaîné du 20 mars 2019.
Au tableau d'honneur, le lycée chinois Guangya de Guangzhou mérite une première place pour les 3 500 bracelets électroniques dont sont équipés ses élèves : des joujoux épatants qui permettent notamment de savoir, selon « M le Magazine du Monde » (16/3), combien de fois un lycéen lève la main. Une autre école se distingue grâce à l'« uniforme intelligent », doté d'une puce et d'une alarme permettant de localiser le rebelle qui sèche les cours.
L'embrigadement sous la vareuse de l’Armée populaire, en comparaison, c'est du pipeau !
Quel est l'intérêt de mesurer le nombre de fois qu'un élève lève la main ? De nos jours, nous savons tout mesurer, sauf la pertinence de nos mesures. Quant à tracer les sécheurs, c'est sûr que ça va leur apprendre à être responsables…
Dans le Canard enchaîné du 20 mars 2019.
Une plainte pour « acte de terrorisme » et « complicité » vise Tereos, la plus grosse coopérative agricole française. Plusieurs coopérateurs du géant du sucre viennent de saisir le pôle antiterro du parquet de Paris afin qu’il enquête sur la découverte, en novembre 2016, de sacs de sorbitol estampillés « Tereos » dans les entrepôts de Daech.
Le sorbitol est un édulcorant utilisé par l’industrie pharmaceutique et par l’agro-alimentaire pour fabriquer des bonbons. Mélangé à du nitrate de potassium, il devient un puissant explosif. Les islamistes n’ont pas le droit d’aimer les confiseries ?
C’est lors de la libération de Mossoul, en Irak, que l’ONG britannique Conflict Armament Research a mis la main sur des dizaines de sacs de sorbitol provenant des usines picardes du sucrier. Une cargaison détournée à l’insu de Tereos, conclura le rapport de l’ONG. Fin de l’histoire ? Non.
Glucose toujours
D’après les huit betteraviers plaignants, la coopérative aurait continué de fournir du sorbitol en Syrie jusqu’en septembre 2017 — alors même qu’un rapport interne, exhumé par « Marianne » (22/2), recommandait de cesser ces livraisons. Les plaignants accusent froidement leur coopérative d’avoir « aidé à la préparation d’actes terroristes par le groupe Daech ».
« Nous n’avons jamais vendu de sorbitol ni à Daech ni au régime de Bachar El Assad, indique un porte-parole de Tereos au “Canard”. Quant aux livraisons en Syrie, elles étaient légales, parfaitement contrôlées et se limitaient à l’industrie pharmaceutique. » Et de dénoncer « une opération de déstabilisation », dernier avatar de la guerre que, depuis des mois, se livrent l’équipe dirigeante et des coopérateurs frondeurs pour le contrôle de l’entreprise.
Reste à savoir si la justice se montrera tout sucre.
Il est intéressant de noter que des coopérateurs ne semblent pas avoir le contrôle des décisions prises au sein de leur coopérative. À quoi bon coopérer, alors ?
Dans le Canard enchaîné du 20 mars 2019.
« Grande priorité nationale », la lutte contre la fraude fiscale n’est pas une grande priorité budgétaire. La preuve avec les chiffres de la section financière du parquet de Paris, sur lesquels « Le Canard » a posé sa palme. En 2012, 12 enquêteurs planchaient sur 267 saisines, et il leur restait 148 dossiers à écluser en fin d’année. En 2016, l’effectif était réduit à 6 enquêteurs, pour 239 dossiers à Noël. Le pompon ? En 2018, seuls 8 malheureux enquêteurs s’escrimaient, et 468 dossiers bourraient les placards à la Saint-Sylvestre !
Avec ces maigres troupes, la section financière de Paris ne parvient à traiter que 50 dossiers par an : c’est ce qu’a déclaré, l’an dernier, François Molins, ancien proc de Paris, à l’Assemblée nationale.
A ce rythme, des années seront nécessaires pour écluser le stock qui augmente… « Nous traitons des dossiers portant sur des faits commis en 2009-2010, se désespère un magistrat, et il faut environ dix-huit mois d’attente pour qu’ils passent à l’audience. » Ils risquent d’y arriver en 2021…
Hum… Est-ce en partie pour cela que les délais avant prescription en matière de fraude financière (entre autres) ont été augmentés en 2017 ?
Dossiers a la peine
De guerre lasse, et histoire d’accélérer la cadence, Rémy Heitz, le procureur de Paris, va orienter les fraudeurs vers la procédure du « plaider-coupable » (où la peine est négociée), désormais permise pour les délits financiers. Cela ne créera toutefois pas de postes d’enquêteur. La pénurie d’effectifs est dénoncée par la plupart des procureurs généraux dans leurs rapports.
Il faut croire que l'air du temps privilégie l'illusion de la justice (plaider-coupable) à la justice… C'est bien triste…
« Ça date de Sarkozy, observe un haut magistrat. Avec son obsession de “remettre la police sur le terrain”, plein d’officiers de police judiciaire ont été affectés dans des commissariats. » Dans son rapport du 12 décembre dernier, la Cour des comptes juge le ministère de l’Intérieur « fortement mobilisé par d’autres priorités, telles que le terrorisme et l’immigration irrégulière ».
Certes, Beauvau a assuré à la Cour que « la délinquance économique et financière [allait] redevenir l’une de ses priorités ». Mais la vue de malheureux trimant sur de trop vieilles affaires de délinquance fiscale n’attire guère les candidats, flics ou procs. « On dirait que tout le monde s’en fout », se plaint un juge. Quelle idée ! Bercy n’a-t-il pas, cette année, créé une police fiscale ? Elle s’ajoutera à tous les services déjà dédiés à cette grande cause sans — espère-t-on — dégarnir leurs effectifs…
Dans le Canard enchaîné du 20 mars 2019.
La possibilité de résilier son assurance santé complémentaire à tout moment est, a priori, sur les rails législatifs. Un débat autour d’une proposition de loi allant dans ce sens, déposée par le groupe LRM en février, est en effet programmé ce mercredi 20 mars à l’Assemblée. En clair, la traduction législative d’une promesse de campagne du candidat Macron.
Le souci, c’est que cette proposition de loi macroniste ne sied guère aux mutuelles. Aussi ont-elles lancé leurs lobbyistes à l’assaut des députés de la majorité autour du thème : « Si cette proposition de loi est votée, cela va se faire au détriment des assurés sociaux, car cela risque de nous conduire à augmenter nos tarifs. » Un argument qui a fait vaciller un certain nombre de parlementaires macronistes.
« Un lobbying démentiel, qui me paraît très dangereux », a accusé le député MoDem Patrick Mignola, mardi matin au petit déjeuner des responsables de la majorité. Gilles Le Gendre, le patron des députés macronistes, a, pour sa part, promis que la proposition de loi serait votée.
Il avait déclaré avec autant d’assurance que la loi anti-casseurs passerait sans problème. En fin de parcours : 50 abstentions au sein de son groupe, et la nécessité pour Macron de saisir le Conseil constitutionnel.
Pour information.
Cet article est fortement incomplet. Lisons la """"préface"""" de cette proposition de loi :
Elle précise donc que la faculté offerte aux assurés par la loi relative à la consommation du 17 mars 2014 de résilier leur contrat d’assurance à l’expiration d’un délai d’un an à compter de la première souscription s’applique également à des contrats d’assurance de personnes souscrits par un employeur pour ses salariés.
2014 : on se dit que l'on va assurer de force un maximum de monde. 2019 : on se dit que l'on va assurer au maximum de monde sauf ceux qui ne le veulent pas. Comme disait ma grand-mère : « faire et défaire, c'est toujours du travail ». C'est désespérant… Bullshit job spotted…
La réaction des mutuelles est comique : ces organismes capitalistes, comme d'autres, prônent toujours la concurrence forcenée. Cette proposition de loi rend le travailleur moins captif, donc elle accroît la concurrence. Et, bizarrement, ça pose un problème à ces organismes. J'apprécie toujours autant de déceler ce genre de contradictions : la concurrence, c'est bien, mais pour les autres, nous on préfère une """"garantie"""" de non-concurrence offerte par l'État, communisme-style. :))))
Dans le Canard enchaîné du 20 mars 2019.