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  • Le jeu des mille francs (suisses)

    Il est toujours violet, donc reconnaissable, plus petit, donc plus discret, et cette fois orné d’une poignée de main censée célébrer l’amitié entre les cantons… Le nouveau billet de 1 000 francs suisses a été lancé le 13 mars. Valant environ 881 euros, c’est le billet le plus cher du monde, depuis l’abandon par Singapour du bifton de 10 000 dollars en 2014…

    C’est aussi la « monnaie de choix » des criminels, qui favorise la corruption, le blanchiment, la fraude fiscale, le financement du terrorisme, etc., accuse Transparency International, qui prônait son abandon. C’est précisément pour cette raison que la Banque centrale européenne a cessé, fin 2018, de fabriquer des biftons de 500 euros. Au grand dam des Allemands, qui, comme les Suisses, ont l’habitude de régler en liquide leurs gros achats.

    Le talbin de 1 000 CHF est une vedette qu’on s’arrache : sur les 72 milliards de francs suisses circulant en numéraire en 2016, il se taillait la part du lion, avec 45 milliards, soit 62 % des coupures… En tout bien tout honneur, bien sûr ? En outre, le Parlement suisse est en train d’examiner une loi pour le rendre valable à vie, supprimant le délai d’échange fixé à vingt ans en cas d’émission de nouveaux billets.

    A côté, les billets de 100 dollars alignés en rangs serrés dans les mallettes des films de gangsters font vraiment petit joueur…

    Ho, j'ignorais l'existence de tels billets. Un billet de 1 000 $ a également existé. :O Je pensais que les gros billets mentionnés dans la série télévisée les Simpson étaient des canulars (1000 $ dans l'épisode 4 de la saison 15, et 1 trillion de dollars dans l'épisode 20 de la saison 9). :D Encore une fois, la Suisse me redonne foi en l'humanité : de grosses coupures sont encore en circulation. :)

    Dans le Canard enchaîné du 20 mars 2019.

    Sun Mar 31 15:11:26 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?GghQvQ
  • Le toc des photos

    Ah ! Le fameux choc des photos ! Le samedi 16 mars, à l’occasion de l’acte XVIII de la protestation des gilets jaunes, l’avenue des Champs-Elysées a été méthodiquement saccagée, du kiosquier parisien au bijoutier de luxe, en passant par le Fouquet’s ou un prestigieux fabricant de macarons.

    Pour illustrer cette information, la journaliste et essayiste Natacha Polony a diffusé sur sa Polony.tv, site Web humblement qualifié de « média libre de la France souveraine », trois photos de casseurs avec pierres, nuées de lacrymogènes et drapeau frappé du A entouré de rouge. La photo principale, montrant la horde noire montant à l’assaut, a d’ailleurs été reprise à son compte par Marine Le Pen, avec la légende : « A Paris, les cagoules noires ont remplacé les gilets jaunes. Les Black Blocs détruisent, brûlent, violentent toujours en toute impunité. »

    Problème : si la photo est bonne, elle n’est pas d’actualité. Elle a été prise le 1er mai 2018, lors d’une manifestation syndicale qui avait dégénéré. Et, des deux autres clichés postés par Polony, un seul est véritablement daté du 16 mars. Alors que les scènes de saccage n’ont pas manqué sur les Champs, ce jour-là.

    Poids des photos, encore, avec la pause ski de Macron à La Mongie, dans les Pyrénées. En quelques heures, deux photos prétendument datées du 16 mars 2019 sont devenues virales. Macron et madame souriants, emportés par un télésiège fraîchement repeint vers les cimes enneigées. Et les mêmes à table, le Président servant du vin en magnum à ses invités. Alors, oui, Macron et madame étaient bien à La Mongie le week-end dernier, mais ils ont dû écourter leur escapade à l’annonce du désastre des Champs. Et ces photos insouciantes, qui polluent les réseaux sociaux, datent du 12 avril 2017.

    Les sites du « Point » ou de « Elle » ont publié ces documents d’un autre âge. Et des personnalités, comme Nadine Morano ou Alain Houpert, sénateur LR de la Côte-d’Or, se sont indignés avec délice, tweettant : « Paris entre la main des casseurs. Macron fait du ski… Jamais un président n’a eu un tel comportement ! Mais quelle honte ! », pour Morano, et « Ils déjeunaient à La Mongie pendant que Paris brûlait. Je ne comprends pas », pour Houpert. Qui continue : Il faut qu’on m’explique ! »

    Voilà qui est fait…

    Je ne comprends pas : on nous a appris que ce genre de manipulations était l'œuvre exclusive des citoyens sur les réseaux sociaux numériques, et surtout pas des journalistes encartés très très sérieux et méticuleux qui, au grand jamais ne laisseraient passer des manipulations aussi grossières. Je suis tout désorienté, moi, maintenant.

    Dans le Canard enchaîné du 20 mars 2019.

    Sun Mar 31 15:00:10 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?SyyICA
  • Kuntz et les vegans - Groland Le Zapoï du 16/06 - CANAL+ - YouTube

    ‒ […] N'avez-vous pas peur d'envoyer un mauvais signal à la jeunesse souvent en manque de références ? Parce qu'on sait tous aujourd'hui qu'Hitler était végétarien.
    ‒ Oui… Enfin si je suis votre logique, Picasso, par exemple, est un grand peintre et ça ne l'a pas empêché d'aimer la tauromachie.
    ‒ Oui, c'est ça, donc en fait c'est un débat d'idées, quoi ?
    ‒ Bien sûr, c'est une question de vivre ensemble en harmonie.
    ‒ Je suis d'accord. C'est pour cette raison qu'on se doit de respecter ceux qui pensent qu'Hitler était un grand homme bien qu'il n'aima pas la viande et que Picasso était un barbouilleur de merde avec une sensibilité artistique suffisante pour lui faire apprécie une bonne corrida.
    ‒ Ha ben là c'est sûr que pour le vivre ensemble, ce n'est pas gagné !
    ‒ Ha non, mais c'est pas dit, vous savez ! Ce sont souvent les arguments basés sur le bon sens et un sens aigu de notre histoire qui font avancer notre société ! Hé !

    :')

    Sun Mar 31 13:10:09 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=CIw8AHU53-U
  • Prof de chômage - Groland le Zapoï - CANAL+ - YouTube

    […] Grâce à ces cours 2.0, l'élève est initié à un futur certain qu'il sera en mesure d'aborder avec tous les repères nécessaires. […] Alors, pour s'immoler devant Pôle Emploi, il vous faudra un briquet et… un jerricane d'essence.

    Tellement vrai…

    Sat Mar 30 13:15:06 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=dijlzEziLGw
  • Signification du chant d'un oiseau

    (oiseau qui piale) chirp chirp
    ‒ Quel joli chant, je me demande ce qu'il est en train de chanter.
    (oiseau qui piale) chirp chirp
    ‒ Peu importe, je suis sûre que c'est quelque chose de magnifique
    (oiseau qui piale) chirp chirp Quelqu'un ici veut baiser ?!

    :DDDD

    Thu Mar 28 21:52:37 2019 - permalink -
    - https://pbs.twimg.com/media/D2Wl8fFXgAEKzv-.jpg:large
  • Citez-moi les trois pouvoirs qui constituent l'État

    ‒ Elève Chapron, citez-moi les trois pouvoirs qui constituent l'État !
    ‒ Eh bien, la spoliation, l'injustice et, heu… le mensonge.
    ‒ Ce n'est pas ce que je vous ai appris !
    ‒ Normal, vous faites partie du système.

    :D

    Thu Mar 28 21:48:45 2019 - permalink -
    - https://pbs.twimg.com/media/D2gw9IQWsAE5cyQ.jpg:large
  • Le tourisme spatial, une arnaque ? - Groland Le Zapoï du 06/10 - CANAL+ - YouTube

    :DDDD

    Tue Mar 26 21:33:58 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=jtXzsO6TUbw
  • Alerte filtres - Groland le Zapoï – CANAL+ - YouTube

    :D

    Tue Mar 26 21:28:24 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=u0GMx-cNsRs
  • La dernière maternité - Groland Le Zapoï du 17/03 - CANAL+ - YouTube

    :D

    Tue Mar 26 21:27:24 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=8GJH57c425Q
  • L’école des débats - CANAL+ - YouTube

    Quand la fiction satirique égale la réalité, ça fait flipper.

    Tue Mar 26 21:24:23 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=VWzOS7JEq1g
  • OpenLDAP - Too many open files + SystemD

    Nous avons un serveur LDAP OpenLDAP. Nous constatons qu'il cesse parfois de répondre aux requêtes.

    Regardons le journal (par défaut, c'est rangé dans /var/log/syslog, mais ici, nous rangeons dans un fichier distinct) :

    slapd[16769]: warning: cannot open /etc/hosts.allow: Too many open files
    slapd[16769]: warning: cannot open /etc/hosts.deny: Too many open files
    […]
    slapd[16769]: daemon: accept(8) failed errno=24 (Too many open files)

    Trop de fichiers ouverts amènent à ne plus accepter les connexions entrantes (accept() est un appel système permettant… d'accepter une connexion entrante).

    Pourtant, OpenLDAP utilise seulement deux fichiers dans /var/lib/ldap pour stocker et verrouiller les données… Comment peut-il dépasser une quelconque limite ? Regardons le nombre et la nature des fichiers ouverts par slapd (16769 est l'identifiant du processus slapd) :

    $ ls -lh /proc/16769/fd | wc -l
    988
    
    $ ls -lh /proc/16769/fd
    […]
    lrwx------ 1 root root 64 Mar 26 18:36 95 -> socket:[21061503]
    lrwx------ 1 root root 64 Mar 26 18:36 97 -> socket:[21061505]
    lrwx------ 1 root root 64 Mar 26 18:36 98 -> socket:[21119854]
    lrwx------ 1 root root 64 Mar 26 18:36 99 -> socket:[21119861]
    […]

    Hum, des sockets… Donc un grand nombre de fichiers ouverts s'explique par un "grand" nombres de connexions persistantes établies par nos utilisateurs.

    Creusons avec ss (ss -tapn | grep -E ":(389|636)" | grep -v 'LISTEN' | awk '{print $5;}' | cut -d ':' -f 1 | sort | uniq -c, par exemple) : très peu de connexions en attente de fermeture, les connexions sont réparties donc ce n'est pas un serveur qui s'est emballé. Un grand nombre de connexions n'est pas étonnant vu les différents éléments susceptibles de les déclencher (site web, authentification RADIUS, authentification GNU/linux, mapping UID/GID sur les montages NFS/CIFS par les machines GNU/Linux, etc.).

    À combien est positionnée la limite du nombre de fichiers ouverts pour le processus slapd ? (16769 est l'identifiant du processus)

    $ grep -i "open files" /proc/16769/limits 
    Max open files            1024                 4096                 files

    Ha, oui, nous en sommes vraiment très proche de la limite soft…

    À partir de là, nous avons plusieurs possibilités dont l'augmentation de la limite ou réduire le timeout après inactivité TCP.

    Par simplicité (je n'ai pas vraiment envie de tuner mon sous-système TCP pour un service si banal), j'ai choisi la première option.

    Changer ce genre de limite a toujours été une plaie. /etc/security/limits.conf ne fonctionne pas, et, en général, on se contente d'utiliser la commande ulimit dans le script d'init.

    Systemd permet de positionner plus facilement ce genre de limites :

    • mkdir /etc/systemd/system/slapd.service.d/

    • Dans /etc/systemd/system/slapd.service.d/override.conf, saisir :

      [Service]
      LimitNOFILE=2048


    • systemctl daemon-reload

    • systemctl restart slapd

    • grep -i "open files" /proc/27079/limits

      Max open files            2048                 2048                 files

    Notes :

    • La création du fichier de surcharge peut être simplifiée en utilisant simplement la commande systemctl edit slapd ;

    • La surcharge fonctionne alors que le paquet Debian OpenLDAP ne livre pas d'unit systemd pour slapd, mais un script sysVinit ;

    • On peut tester la limite avec une boucle shell + telnet (qui permet d'obtenir des connexions qui durent dans le temps, contrairement aux outils de manipulation LDAP comme ldapsearch). Exemple : for i in $(seq 1 500); do telnet ldap.exemple 389 & done. Pour arrêter les connexions : killall -9 telnet.
    Tue Mar 26 19:42:51 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?fCCQIw
  • Wheezy et jessie sortent du dépôt apt principal de Debian

    Il s'en passe des choses dans le dépôt apt principal de Debian ces jours-ci.

    Wheezy a été supprimée du dépôt principal à la fin de la semaine dernière (semaine 12). Elle est désormais disponible uniquement dans les archives (archive.debian.org).

    Hier / aujourd'hui, tous les bouts de jessie non couverts par la LTS (les architectures autres que i386, amd64, armel et armhf, jessie-updates et jessie-backports) ont été supprimés du dépôt principal. Les backports sont disponibles dans les archives.

    Du coup, j'affine ma compréhension du cycle de vie de Debian :

    • Une nouvelle version stable est publiée. Elle sera prise en charge de manière standard pendant 3 ans environ. Exemple : stretch a été publiée le 17 juin 2017 ;

    • Pendant un an, la sécurité de la version stable précédente continue d'être assurée par l'équipe debian-security. L'idée est de laisser le temps aux adminsys de migrer vers la nouvelle version stable. Exemple : la sécurité de jessie (précédente version stable avec stretch) a été assurée par debian-security jusqu'en juin 2018 ;

    • Ensuite, une sous-équipe de debian-security publie et maintient une LTS pendant 2 ans environ (donc la sécurité d'un système Debian est environ assurée pendant 5 ans). Depuis wheezy, il n'y a plus de dépôt séparé. Ainsi, pour jessie, les lignes suivantes dans un sources.list restent correctes : « http://deb.debian.org/debian/ jessie main contrib non-free \ deb http://security.debian.org/ jessie/updates main contrib non-free ». Notons que « http://deb.debian.org/debian/ jessie-updates main contrib non-free » est incorrecte. Dès la sortie de la LTS, on peut déjà retirer les distributions « -updates » et « -backports » de nos sources.list afin de s'éviter des surprises plus tard. Exemple : le support LTS de jessie a commencé le 17 juin 2018 et devrait s'achever mi-2020 ;

    • À la fin de la LTS, la distribution est déplacée dans les archives puis supprimée du dépôt principal et du dépôt sécurité. Cela a l'air d'être le boxon : je n'ai pas trouvé le délai précis entre la fin de la LTS et le nettoyage effectif. La prise en charge de wheezy a pris fin en juin 2018. La distribution a été retirée du dépôt principal durant la 3e semaine de mars 2019 et elle n'est toujours pas retirée du dépôt sécurité (ÉDIT DU 29/04/2019 À 10H30 : c'est désormais le cas, un mois plus tard. FIN DE L'ÉDIT.). Même chose pour les distributions « -backports » et « -updates » : pas d'information disponible, mais celles de jessie ont été supprimées durant la dernière semaine de mars 2019 alors que cela semble être planifié depuis longtemps. Notons que les fichiers descriptifs dans le dépôt d'archivage vont expirer. Il faudra utiliser l'option apt « Acquire::Check-Valid-Until false; ».
    Tue Mar 26 18:39:48 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?-Bljig
  • Se passer de l'UE pour produire des décisions de justice plus saines et pertinentes ?

    Lorsque j'essaye d'illustrer que l'Union européenne, ce n'est pas totalement de la merde, j'utilise les exemples d'Erasmus et les décisions plutôt positives (il existe des contre-exemples, notamment concernant la vente forcée d'un système d'exploitation avec un matériel) de la Cour de justice de l'UE et de la Cour européenne des Droits de l'Homme. Dans ces moments-là, y'a toujours un esprit chauvin pour me rétorquer que l'on pourrait très bien se passer de l'UE tout en ayant un Erasmus-like et des décisions de justice de qualité.

    Oui, on pourrait mais non, on ne pourrait pas.

    Oui, on pourrait changer structurellement les institutions judiciaires françaises afin que ce système soit en capacité de produire des décisions plus saines. Revoir l'emprise de l'exécutif sur la justice via les parquets. Revoir la composition de la section des contentieux du Conseil d'État (le top 10 des promos de l'ENA) et du Conseil constitutionnel (beaucoup de politiciens, peu de juristes constitutionnels). Oui, il y aurait plein de paramètres à faire évoluer.

    Non, les décisions de justice ne seraient pas meilleures après un renfermement sur nous-même.

    • Une bonne décision de justice se construit par un mélange de regards différents sur le monde. Un juge suédois ne raisonne pas comme un juge français qui ne raisonne pas comme un juge polonais. Simplement parce que des volontés politiques différentes ont construit des rapports différents au droit. Je pense au faible recours à la prison en Suède, par exemple. Simplement car tous les pays n'ont pas la même histoire. La sensibilité de la cour constitutionnelle allemande à propos de la société de surveillance et de la vie privée n'est-elle pas, en partie, liée à la Stasi ? Bref, des contextes historiques et politiques différents, des volontés politiques différentes, des formations différentes, des structures différentes, des parcours différents, ça donne des interprétations différentes. C'est ça, qui, pour moi, explique le recul de la CJUE.

    • Le poids de l'UE, même sous son seul aspect économique (marché unique, blablabla), permet d'envisager des sanctions qui sont irréalistes à un niveau national, comme Schrems versus Facebook. Même chose pour le respect de la vie privée. La France est un marché trop petit et sans concurrents crédibles (aux silos numériques américains, par exemple) pour que les juges puissent envisager de retourner complètement le droit d'une manière qui desserve des gros acteurs étrangers ou des gros acteurs français.
    Sun Mar 24 22:18:04 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?a0FBDg
  • Le LBD 40, arme de sévices de la police nationale

    Les chiffres cognent d’eux-mêmes. En 2018, selon un rapport sénatorial sur l’usage des balles de défense, qui vient d’être rendu public, les gendarmes ont tiré au LBD à 983 reprises, contre 19 071 fois pour les policiers. Y a pas photo.

    L’auteure de ce rapport, la sénatrice (LR) Jacqueline Eustache-Brinio, insiste surtout sur l’incroyable inflation qui frappe l’utilisation de cette arme. En 2014, on ne recensait en effet que 3 821 tirs, dont seulement 7 effectués par les gendarmes.

    Nan, mais comme nos politiciens disent ces derniers jours : c'est une LR du Sénat, elle cherche à déstabiliser Macron, rien de plus, c'pas sérieux, voyons.


    Un calcul auquel se sont aussi livrés les gendarmes avec délice, révélant, dans « L’Essor », organe non Officiel de la maison pandore, que, « sur les 9 228 tirs de balles de défense effectués dans le cadre du mouvement des gilets jaunes, 1 065 l’ont été par les gendarmes. Les policiers sont donc à l’origine de 8 163 tirs, soit 90 % de l’ensemble ». Chaque fois que l’occasion se présente, c’est une usuelle tacatacatac-tactique du gendarme que de décrocher un coup de matraque aux camarades flics.

    De leur côté, les syndicats de police n’en démordent pas. Répondant à Jacques Toubon, le défenseur des droits, qui réclamait la suspension des LBD dans le maintien de l’ordre, ils ont répondu : « Si le législateur décidait de retirer l’armement intermédiaire non létal aux forces de l’ordre, il resterait quoi ? L’arme de poing ou le fusil d’assaut » (RTL, 17/1). Presque mot pour mot ce qu’a répété cette semaine le ministère de l’Intérieur, qui estime que, sans LBD, les flics n’auraient que « le corps-à-corps ou leur arme de service pour gérer une situation qui dégénère ». C’est-à-dire le choix entre perdre un œil ou perdre la vie.

    Mais, pour l’heure, c’est l’utilisation de ce nouveau « flashborgne » qui dégénère. Dans une tribune signée par 35 ophtalmologistes (le « JDD », 10/3), les praticiens dénoncent : « Une telle épidémie de blessures oculaires gravissimes ne s’était jamais rencontrée. » Comme le Conseil de l’Europe en février, qui avait appelé la France à « suspendre l’usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre », ces médecins demandent « instamment un moratoire dans l’utilisation de ces armes invalidantes ».

    Cette arme, c’est d’ailleurs Jean Verney-Carron, fabricant français du Flash-Ball — abandonné par la police et la gendarmerie au profit du LBD 40 suisse —, qui en parle le mieux. Fatigué de voir son flash—Ball, marque déposée, associé dans la presse aux blessures des gilets jaunes, cet expert tient à le rappeler : « Le LBD 40 est beaucoup plus dangereux. La balle est un calibre de 40 mm. Un calibre de guerre » (« Le Parisien », 9/12/1 8).

    Rien ne vaut l’avis d’un spécialiste.

    Dans le Canard enchaîné du 13 mars 2019.

    Sat Mar 23 22:41:58 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?ti9RhQ
  • Budapestiféré

    L’éruptif Premier ministre hongrois est à deux doigts d'être viré du PPE par les conservateurs européens pour ses excès de langage, mais rien n’est joué.

    Vilain garçon, sors d’ici, nous n’avons plus les mêmes valeurs, trop c’est trop, cette fois-ci, tu prends la porte. Ça y est, le puissant Parti populaire européen (PPE), regroupement des partis conservateurs d’Europe qui fait la loi à Bruxelles, est bien décidé à faire le ménage dans ses rangs. Viktor Orban, le Premier ministre de Hongrie, aurait donc franchila ligne rouge. Non content d’avoir mis les médias du pays sous contrôle, d’être modérément démocrate, de vouloir faire de la Hongrie une société bigote prônant un attachement fétichiste à la patrie et à la famille, d’avoir tenu à l’égard de George Soros des propos d’un antisémitisme soralien en 2018, le voilà qui s’attaque à Jean—Claude Juncker. Une af— fiche placardée sur tous les murs de Budapest le montre ricanant, le milliardaire George Soros à ses côtés. « Vous avez le droit de savoir ce que l’Europe prépare », dit le texte. Comprendre : le grand remplacement, la subversion migratoire.

    Il est parfait, Viktor Orban, avec sa dégaine de méchant de série B, pour un PPE soucieux de se refaire une virginité. Voilà presque dix ans qu’Orban est revenu au pouvoir et accumule provocations et dérives en tous genres. En septembre 2018, une partie du PPE avait déjà voté en faveur de l’application de l’article 7 (sanction d’un Etat membre pour cause de violation de l’Etat de droit). Une façon de se donner bonne conscience pour pas cher : il n’y avait aucune chance pour que la procédure aboutisse. Elle requiert l’unanimité des Etats membres, et la Pologne avait annoncé qu’elle voterait contre.

    L’essentiel, c’était de montrer que le parti restait « humaniste » et attaché aux valeurs chrétiennes. Manfred Weber, l’un des poids lourds allemands du PPE, qui vise ouvertement la présidence de la Commission, avait déjà donné de la voix, pour un homme de convictions comme moi, ça ne peut plus durer. Et on en était resté là.

    Hongrois rêver

    Les anti-Orban du PPE ont les yeux braqués sur la prochaine assemblée politique du parti, programmée le 20 mars. Ils seront tous là : Merkel, Juncker, lui-même membre du PPE, et le président du Conseil, le Polonais Donald Tusk. « L’affaire est loin d’être réglée. Le PPE est constitué de 80 partis. C’est l’aile démocrate-chrétienne la plus modérée, composée des petits partis de Finlande, de Belgique, de Suède, de Norvège, etc., qui demande l’exclusion. Aucun grand parti conservateur ne l’a demandée : ni Les Républicains, ni la CDU allemande, ni Forza Italia, ni le PP espagnol. Et il ne faut pas oublier l’affaiblissement de Merkel, qui a besoin des voix de son allié ultra-conservateur, la CSU. Et la CSU est très proche d’Orban… Bref, sur le papier, c’est assez mal barré », raconte un eurodéputé du PPE.

    Orbân va pouvoir garder son petit sourire en coin : ses « amis » du PPE, il les tient par la barbichette. « Le PPE a le pouvoir en Europe. Ils tiennent la Commission, la présidence du Parlement et les principaux postes de pouvoir. Orban a un argument en or massif : il va gagner les élections dans son pays et aura beaucoup de députés. Or tous les sondages indiquent que beaucoup d’autres partis conservateurs vont clairement s’affaiblir. LR aura nettement moins de députés que la dernière fois, Forza Italia perd sans cesse des points face à la Ligue de Salvini. Les voix des députés hongrois vont peser lourd pour la présidence de la Commission, convoitée par la CDU ! » rigole un fonctionnaire européen.

    Bal des faux-culs

    Orban a déjà commencé son petit chantage. Faudrait pas s’aviser de trop m’humilier, parce que je pourrais former un groupe avec les eurosceptiques. Les Polonais du PIS et les Italiens de la Ligue sont partants. « Le groupe pourrait très bien constituer une minorité de blocage dans un Parlement qui s’annonce très émietté, ce dont le PPE ne veut à aucun prix. » Voilà qui incite à concilier fermeté et indulgence.

    D’autant que la Hongrie se montre conciliante sur la défense européenne, en achetant des hélicoptères Caracal (Airbus), des blindés KMW (franco-allemand). Pour la réforme de la PAC, Budapest est un allié de Paris. « Sur des sujets clés, Orban n’est plus minoritaire, arrêtons de jouer les faux culs. Sur l’immigration, sa position est validée officieusement par beaucoup de dirigeants européens. Nathalie Loiseau a reconnu, dimanche matin, que le système des quotas avait été une erreur. Quant à Schengen, Orban et Macron ont désormais des positions très proches », analyse un ancien ministre des affaires étrangères.

    Manfred Weber va se rendre à Budapest pour une énième réunion de discussion. Il a le visage grave, la mine sévère et l’air décidé. Orban doit claquer des dents.

    Dans le Canard enchaîné du 13 mars 2019.

    Sat Mar 23 22:20:22 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?QU8jXA
  • Ford nargue Le Maire

    Trahison », « mensonge »… Bruno Le Maire n’a pas eu de mots assez durs pour fustiger la décision de Ford de fermer son usine de Blanquefort, en Gironde. Mais, tandis que le ministre de l’Economie répète sur les ondes qu’il soutient les 850 salariés qui se retrouveront bientôt sur le carreau, une société de sécurité, contrôlée indirectement par les pouvoirs publics, fournit au constructeur américain des moyens de juguler la contestation.

    Anges gardiens militaires

    Ford, en effet, s’est attaché les services de Geos, filiale de l’Agence pour la diffusion de l’information technologique (Adit), détenue à 24 % par la Banque publique d’investissement (Bpifrance), et à 10 % par l’Etat. La dizaine de contractuels de Geos embauchés par le constructeur a pour mission, entre autres, de protéger les machines-outils et, surtout, les cartes électroniques qui les commandent. Car la firme automobile compte bien récupérer ce précieux matériel après la fermeture définitive du site, en août.

    Si ces cartes ont de la valeur, c'est probablement qu'elles vont être utilisées ailleurs, donc l'usine de Blanquefort est utile, donc sa fermeture est illégitime. Si l'usine est fermée, c'est qu'elle est inutile, donc les cartes aussi, donc il ne sert à rien de lutter pour leur conservation. On est donc en plein dans l'hypocrisie de la fermeture-délocalisation : ils vont fermer une activité utile mais moins rentable que si elle était délocalisée. On perd de vue l'utilité sociale au profit de l'utilité du pognon.


    Contacté par « Le Canard », Geos n’a pas souhaité faire de commentaires. Dommage : cette boîte, qui intervient habituellement dans les zones à risques à l’étranger, en recrutant d’ex-militaires et d’anciens flics, développe depuis quelques années un savoir-faire lucratif dans la gestion des conflits sociaux.

    Une activité qui, contrairement au secteur automobile, ne connaît pas la crise…

    Des mercenaires pour gérer les conflits sociaux… Le retour des briseurs de grève…

    Dans le Canard enchaîné du 13 mars 2019.

    Sat Mar 23 22:06:20 2019 - permalink -
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  • Martinez purge la CGT comme un vrai libéral

    Avant le prochain congrès, le patron du syndicat écarte les dirigeants et salariés “encombrants”.

    Nous sommes à la fin de février, dans le bureau de Philippe Martinez. Mijo Isabey, l’une des plus anciennes dirigeantes de la CGT, fait son entrée, flanquée de son bras droit, dont elle entend plaider la cause. Cette responsable du dossier retraites doit en effet quitter son poste le 17 mai, après le congrès de Dijon. Or Martinez ne peut pas blairer celui dont elle veut faire son successeur.

    Le « Général Tapioca » — son surnom à Montreuil — ne répond pas au bonjour des deux camarades. A peine s’il écoute les arguments égrenés par la militante en faveur de son poulain : des dossiers techniques nécessitant une méga-compétence, une négo difficile à mener, d’abord avec Jean-Paul Delevoye, le « Monsieur Retraite » de Macron, ensuite avec le gouvernement, etc. Martinez l’interrompt : « Tu m’emmerdes. Je ne changerai pas d’avis. »

    Puis il change de cible. « On m’a rapporté que tu avais des problèmes avec les gars de ton équipe. » La future retraitée se récrie : « Bien sûr que non ! » Tapioca s’empourpre : « Donc tu dis que je suis entouré d’une bande de menteurs. Ça pose un problème. Tu n’as plus ma confiance. » La dame est démise de ses fonctions et, pendant trois mois, la CGT n’aura personne à envoyer dans les négociations avec le gouvernement sur les retraites. Pas grave : depuis son arrivée, il y a quatre ans, le taulier de la Cégète n’avait jamais trouvé le temps de questionner Mijo Isabey sur ce dossier épineux.

    Un autre gros poisson vient d’être prié de se préparer à quitter le bocal : Jeau—François Naton, vice-président du Conseil économique, social et env1ronnemental, ci-devant responsable de l’énorme secteur travail et santé de la Confédération.

    Il a précédé de peu l’un des spécialistes de la formation professionnelle, viré lui aussi à la vitesse du son. Un matin, la numéro 2 de l’époque (rétrogradée depuis) lui colle une tape amicale sur l’épaule : « T’es viré. Tu déménages ton bureau avant ce soir. » Comme au cinéma…

    Tapioca sauce moutarde

    La purge s’étend aux salariés de base. Le chef de la sécurité, éjecté pour avoir demandé le statut de cadre qui lui avait été promis à l’embauche, n’a pas été réintégré. Martinez s’est même assis sur un vote du bureau confédéral — l’instance suprême de la CGT — ordonnant l’annulation de ce licenciement.

    Un autre, évincé pour avoir cafté à la police les détournements présumés au sein de la fédération de l’agriculture, aurait dû être réintégré. L’administration avait en effet refusé le licenciement de ce lanceur d’alerte, également délégué du personnel. Mais, lorsqu’il a voulu retrouver son bureau, l’homme s’est heurté à un cordon de gros bras.

    Dernier remercié : le propre chauffeur de Martinez. L’homme, qui avait successivement piloté sans cahots Louis Viannet, Bernard Thibault et Thierry Lepaon, n’avait plus la cote avec Martinez. Il a fini par protester. Viré, et des indemnités pour le consoler. « Cette maison est devenue folle ! » hurle l’un des dirigeants historiques. Un courant d’opposants commence donc à se structurer, reprochant notamment à Martinez d’avoir rendu la CGT totalement « illisible » dans le conflit des gilets jaunes.

    Rendez—vous à Dijon, où la moutarde risque de monter à bien des nez.

    La CGT se comporte comme les employeurs qu'elle conchie. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

    Dans le Canard enchaîné du 13 mars 2019.

    Sat Mar 23 21:59:48 2019 - permalink -
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  • Quand Sarko inspire l'Élysée

    Comment sortir du grand débat ? Telle est, évidemment, la question qui agite, jour après jour, tous les esprits d’en haut.

    « La synthèse risque de déclencher un bordel sans nom », résume un ministre qui participe aux réunions préparatoires. Mais Emmanuel Macron, qui continue de consulter tous azimuts — aussi bien les politiques que la société civile et les communicants —, est résolument optimiste sur ce qu’il ne cesse de présenter comme l’« acte II » de son quinquennat. « A condition, a-t-il précisé, de saucissonner (sic) les réponses et de les étaler dans le temps. »

    Premier « saucisson » : il s’agit de prendre des mesures immédiates et visibles, qui auront un impact concret sur la vie des Français. Sans plus de précisions quant à leur coût.

    Deuxième « saucisson» : l’élaboration d’un « pacte républicain de progrès », décliné en leçons sur « le vivre-ensemble, le civisme et la laitité ».

    Troisième « saucisson » : le « nettoyage des institutions ». Au programme, la réanimation de la réforme constitutionnelle envisagée au début du quinquennat, avec la réduction du nombre de parlementaires et l’instauration d’une dose de proportionnelle. Mais aussi la réforme du référendum d’initiative partagée (déjà voté par Sarko), pour le rendre plus accessible et éviter le RIC. Enfin, un train de mesures pour associer les citoyens aux processus décisionnels. Point d’orgue : le lancement d’« une nouvelle vague de décentralisation équivalente à celle de 1982 », qu’avaient conduite Mitterrand et Defferre. Rien de moins.

    La décentralisation a d’ailleurs constitué le plat de résistance du dîner qui a réuni, le 6 mars à l’Elysée, plusieurs ministres (Philippe, Rugy, Le Brian, Le Maire, Darmanin, Gourault) et dirigeants de la majorité (Bayrou, Guerini, Le Gendre). C’est Gérald Darmanin qui s’est fait le héraut de cette nouvelle décentralisation, mais c’est Macron qui l’y avait incité.

    « Si on va vers une nouvelle étape de la décentralisation, a affirmé Darmanin, il faut y aller franchement, transférer les compétences et les financements qui vont avec. S’il y a des collectivités qui veulent construire plus d’infrastructures, il faut qu’elles l’assument et qu’elles puissent lever un impôt pour les financer. Et, comme il y a, par ailleurs, beaucoup d’échelons, la bonne façon de les rapprocher, c’est le conseiller territorial. »

    Comme chacun le sait, le conseiller territorial est un élu d’un nouveau type, qui devait être à la fois conseiller départemental et conseiller régional. Sarkozy avait fait adopter son principe par le Parlement, mais la loi n’avait pas eu le temps d’entrer en vigueur, Hollande l’ayant abolie dès son élection. En tout cas, de Castaner à Le Drian en passant par Rugy et Bayrou, le retour de ce conseiller territorial a fait l’unanimité, Macron insistant sur la nécessité de « favoriser les synergies, supprimer les doublons, simplifier et accélérer les démarches pour les élus locaux, les entreprises et les citoyens ».

    Cette mesure provoquera l'effet inverse : moins d'élus = moins de représentativité et plus de professionnalisation du rôle politique, car cela signifie moins de temps pour traiter les sujets, donc on aura des technocrates spécialisés sur des sujets précis, ignorants sur les autres sujets (ce qui laisse la porte grande ouverte aux lobbys professionnels) et loin des réalités du terrain et des citoyens par manque de temps.


    Sans parler des économies réalisées : 3 500 conseillers territoriaux succéderaient aux 6 000 conseillers départementaux et régionaux actuels !

    Dernière décision en date : Macron ne se placera pas en première ligne pour présenter les résultats du grand débat, il laissera les « garants » s’exprimer et le gouvernement faire, le 9 avril, une déclaration sans vote devant le Parlement. Ça va être dur pour lui de s’effacer !

    Dans le Canard enchaîné du 13 mars 2019.

    Sat Mar 23 21:45:40 2019 - permalink -
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  • TheProject.html | CommitStrip

    ‒ /TheProject.html. Mate un peu ça ! C'est la première page web ! Codée en 1989 !
    ‒ Incroyable…
    ‒ Une simple page HTML, avec un balisage super simple et pourtant si efficace… Tu devrais en prendre de la graine…
    ‒ Pardon ?
    ‒ Ben ouais, c'est plus léger et responsive que ce que tu nous codes 30 ans plus tard !

    Gros +1. Et plus accessible pour des synthèses vocales, aussi.

    Fri Mar 22 20:46:11 2019 - permalink -
    - http://www.commitstrip.com/fr/2019/03/22/theproject-html/
  • jean-michel aphatie sur Twitter : "Comprendre, c’est justifier. Faut assumer.… "

    Après Valls et son « Expliquer, c'est déjà un peu excuser » à propos des actes terroristes de 2015 en France, voici Aphatie et son « Comprendre, c'est justifier » à propos d'une stratégie militante dans un mouvement social…

    C'est totalement stupide à plusieurs titres : 1) ça insinue qu'excuser quelque chose / quelqu'un est nuisible / mal voire qu'il s'agit d'une position de faiblesse, alors que c'est le déroulement normal des choses, y compris pour les actes les plus graves, et qu'il s'agit précisement d'un acte fort de courage et d'amour ; 2) ça insinue que l'acte de compréhension d'une situation, d'un mal-être, d'une construction mentale, d'un humain est quelque chose d'anormal / de déplaisant, alors que c'est la nature même de l'humain de s'interroger ; 3) par construction sémantique, ça induit l'idée que la compréhension, et donc l'écoute et la réflexion qui la font naître est un signe de faiblesse, alors que c'est tout l'inverse : l'humain est un animal qui se renforce par la réflexion.

    Je n'aurai pas repris ces propos ici s'ils étaient uniquement l'œuvre d'un politicien et d'un éditorialiste, car j'accorde aucune valeur aux propos prononcés par ces catégories de personnes, mais malheureusement, ces propos sont très répandus dans la société. Réveillez-vous, les gens, par pitié, réveillez-vous !

    I don't want to live on this planet anymore… :(

    Via https://twitter.com/bortzmeyer .

    Mon Mar 18 21:47:04 2019 - permalink -
    - https://twitter.com/jmaphatie/status/1107346365447852032
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