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——————————— Sunday 28, January 2018 ———————————

Entre ici, Martha ?

À 9 ans, à Faches-Thumesnil, dans le Nord, elle était bonniche, comme on disait alors ; à 10 ans, elle s’est enfuie de chez ses patrons ; et, à 12 ans, elle s’est syndiquée à la CGT. Après un tel début de vie, il est moins étonnant que Martha Desrumaux soit devenue une figure du Front populaire, du féminisme, de l’engagement et, aussi, du communisme.

Première femme élue au Comité central, elle aida, en 1939, à exfiltrer Maurice Thorez à Moscou. C’est elle qui, dès 1940, organisa le parti clandestin et la Résistance dans le Nord-Pas-de-Calais occupé. Elle qui, fin mai 1941, impulsa la grève, héroïque et méconnue, des mineurs qui stoppa la production de charbon destiné à l’Allemagne nazie. Le mouvement, qui dura dix jours, épiques, s’acheva avec la déportation de 273 meneurs. Martha est parmi eux. Elle a 44 ans.

A Ravensbrück, le camp de concentration réservé aux femmes, elle est la plus ancienne Française, et ses amies ont pour noms Esther Brun, Geneviève de Gaulle-Anthonioz ou Marie-Claude Vaillant-Couturier. Toutes ont loué sa solidarité et sa force téméraire : « Martha nous fut d’un grand secours. C’est elle qui, par son travail aux douches, nous procurait du linge propre, des bas, des chaussures et, surtout, des lainage, des robes et des manteaux… Martha était celle qui nous aidait le plus : elle avait tant d’amies dans le camp, tant de sympathies chez les prisonnières de toutes les nationalités… » a écrit Estelle [NDLR : coquille du Canard, il s'agit d'Esther Brun, pas Estelle].

« Elle arrivait à parler aux femmes, en dépit de la présence des SS, essayait de les aider à supporter le premier choc et de les avertir de ce qu’il fallait faire pour éviter l’extermination : ne pas se déclarer malade, ne pas montrer ses infirmités pour ne pas recevoir la carte rose, ne pas se dire juive », a témoigné Marie-Claude.

A son retour de déportation, en 1945, elle devient l’une des premières femmes députées. Aujourd’hui, une pétition circule, adressée à Emmanuel Macron, qui était mardi à Calais, demandant que Martha soit inhumée au Panthéon. On a déjà vu plus immérité !

Waouh ! :O

Dans le Canard enchaîné du 17 janvier 2018.

La Générale à la redresse de 2 milliards d‘euros

C'est le dernier avatar de l’affaire Kerviel, et il pèse lourd. La Société générale va devoir s’acquitter d’un surcroît d’impôt aussi important qu’imprévu : 2,2 milliards d’euros. Jusqu’ici, elle espérait pouvoir diminuer son imposition d’autant, en retranchant de ses bénéfices les 6,3 milliards perdus par l’imprudent tradeur Jérôme Kerviel en 2008. L’administration fiscale a — discrètement mais fermement — douché les espoirs de la banque au printemps dernier.

La Générale, qui n’a pas encore contesté ce redressement en justice, n’émet « aucun commentaire sur une information couverte par le secret fiscal ». Pas plus de réaction au sein du ministère des finances.

En 2008, les spéculations de Kerviel, s’ajoutant à la crise des subprimes, s’étaient traduites pour la banque par une énorme perte fiscale : 10,8 milliards. Heureusement pour elle, la loi autorise les sociétés à déduire de leurs bénéfices — passés ou futurs — les pertes enregistrées.

La Société générale avait donc utilisé quelque 4 milliards de pertes pour se faire rembourser une somme équivalant aux impôts qu’elle avait réglés entre 2005 et 2007. En 2010, le Trésor lui avait ainsi signé un chèque de 1,3 milliard. Mais le meilleur restait à venir. Le solde de sa perte (6,9 milliards), soit à peu près le montant imputable à Kerviel, devait lui permettre d’économiser près de 2,2 milliards d’impôt sur ses bénéfices futurs.

Mais l’arrêt de la cour d’appel de Versailles prononcé le 23 septembre 2016 a tout bousculé. C’est l’absence de contrôle de la banque, estime cette dernière, qui a permis à Kerviel de jeter les milliards par les fenêtres.

Sans compter que la banque ne pouvait ignorer les actions de son trader. On se souviendra aussi que les avocat⋅e⋅s de la Société générale ont tout fait pour manipuler la justice en faveur de la SG et que la vérité a triomphé grâce à la lanceuse d'alerte Nathalie Le Roy, flic qui s'en est pris plein la tête lors de ses déclarations et qui se fait laminer par sa hiérarchie aujourd'hui encore.


Le banquier joue la montre

Or la jurisprudence du Conseil d’Etat considère qu’une perte enregistrée par une société à la suite de malversations de l’un de ses employés n’est pas fiscalement déductible si la société a concouru à cette perte par sa « carence manifeste dans l’organisation, notamment dans le domaine du contrôle interne ». Soit très exactement ce qu’avançait la cour d’appel (et, avant elle, la Banque de France, dans un rapport daté de 2008).

La sentence connue, les ministres de l’Economie et du Budget, Michel Sapin et Christian Eckert, demandent le jour même à l’administration fiscale d’« examiner les conséquences de cet arrêt sur la situation fiscale de la Société générale [afin] de préserver intégralement les intérêts de l’Etat ». Vite fait, bien fait : début novembre 2016, le fisc pond une note juridique détaillée selon laquelle la Générale n’a effectivement plus droit à sa « déduction Kerviel ». Instruction manuscrite des deux ministres : « Engagez une procédure de “rectification contradictoire”. » Pour le dire moins galamment : un redressement fiscal. Celui-ci est peaufiné pendant trois mois par les Impôts, qui le transmettent au printemps à la Société générale.

Laquelle joue la montre. Plutôt que de contester immédiatement en justice le redressement, elle a choisi d’attendre un refus clair de l’administration pour le jour où elle voudra dégonfler ses bénéfices avec son crédit d’impôt. La messe ne sera pas dite pour autant : entre la contestation du redressement devant le tribunal administratif, puis la cour administrative d’appel et, enfin, le Conseil d’Etat, cinq ans, au moins, risquent de s’écouler.

L’affaire Kerviel a encore de beaux jours devant elle.

Je vois ça positivement : le fisc et les ministres ont essayé de faire leur boulot. Affaire à suivre.

Dans le Canard enchaîné du 17 janvier 2018.

L‘Elysée espère décoller gratis de Notre-Dame-des-Landes

Opération (presque) blanche pour l’Etat à Notre-Dame-des-Landes ? L’annulation du projet d’aéroport, annoncée le 17 janvier par Edouard Philippe, reviendra — c’est une consolation — beaucoup moins cher que le 1,1 milliard (selon la Cour des comptes) qu’avait coûté aux finances publiques l’abandon de l’écotaxe par Ségolène Royal, en 2014.

Et ce par la grâce du patron de Vinci, Xavier Huillard, qui a l’intention de se montrer très compréhensif. De la première réunion de négociations, organisée le jeudi 18 janvier à Bercy, entre le dirigeant de l’entreprise et les ministres des finances et des Transports, Bruno Le Maire et Elisabeth Borne, rien n’a filtré. En privé, les proches collaborateurs de Huillard indiquaient toutefois que, loin du plafond de 350 millions envisagé par les médiateurs, ils se contenteraient d’une indemnisation de l’ordre de 200 millions, équivalente aux sommes déjà déboursées par le groupe. Encore s’agit-il là d’une position de départ, qui peut sans doute être assouplie. Car Vinci va avoir des occas1ons de se rattraper

Atterrissage en douceur

D’abord, il va falloir rénover et agrandir le vieil aéroport de Nantes Atlantique, qui vient de passer, avec cinq ans d’avance, le cap des 5,5 millions de passagers. Coût estimé par les médiateurs : 400 millions environ. Qui va hériter de ce chantier ? Vinci est « jusqu’à 2065 — gestion- naire de l’aéroport. Et, comme, depuis 2014, la loi européenne interdit toute aide publique a un aéroport accueillant plus de 5 millions de passagers, il va falloir consentir à Vinci un avenant de concession particulièrement amical.

Pour financer le reste — isolation phonique, rachat des maisons sinistrées par le bruit, nouvelles voies d’accès, etc. —, l’Etat a une poire pour la soif: les 400 millions d’économies qu’il aura réalisées en n’aménageant pas les accès à l’ex-futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Surtout, un gros projet se profile en bout de piste : la privatisation prochaine d’Aéroports de Paris (ADP). Vinci est deja actionnaire — à hauteur du 8 % du groupe, qui possède notamment les aéroports parisiens Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget. Quand l’Etat cédera tout ou partie de sa participation de 51 %, Vinci entend en prendre le contrôle.

Promesses en soute

Le patron de Vinci, qui se proclame le « premier concessionnaire européen » (d‘autoroutes, de parkings, d’aéroports, etc.), ne manque pas une occasion de le rappeler : avec 35 aéroports autour du globe, son groupe est déjà le quatrième gestionnaire mondial. En ajoutant les 26 que gère ADP, il deviendrait le roi du pétrole — enfin, du kérosène. « Mais, pour cela, il ne faut pas qu’il tire sur la ficelle pour Notre-Dame-des-Landes. S’il humilie l’État, il ne comptera pour rien lors de la privatisation d’ADP », estime un gourou du conseil aux grands patrons, ancien membre du conseil d’administration de Vinci.

Cet appel à la sobriété a d’autant plus de chances d’être entendu que l’essentiel des pertes de Vinci dans le projet Notre-Dame-des-Landes s’apparente à un manque à gagner: la concession de l’aéroport, pour cinquante-cinq ans, devait lui rapporter un bénéfice de plus 2,5 milliards !

Moralité : si on considère l’indemnité riquiqui versée Vinci et les faibles sommes déboursées pour l‘aménagement de Nantes Atlantique, Macron souhaite apparaître — contrairement à son prédécesseur — comme un pacificateur du bocage et un gestionnaire impecable des finances publiques.

A défaut de tenir ses promesses de campagne…

J'aime bien la diplomatie de bas étage qui échappe totalement aux citoyen⋅ne⋅s… L'avantage, c'est que, quand t'es une société privée délégataire de l'État, t'es jamais perdante… Gerbant…

Dans le Canard enchaîné du 24 janvier 2018.

Macron câline les armées

Pour l'État comme pour les collectivités locales, l’heure est aux économies. Mais Macron ne veut quand même pas jouer les radins. Ainsi a-t-il fait, la semaine dernière à Toulon, un gros câlin aux armées en leur annonçant une rallonge budgétaire maousse : 15,5 milliards d’euros. Mais attention : ce sera 5,1 milliards avant la fin de son mandat présidentiel, le reste entre 2023 et 2025, lorsqu’il ne sera plus là. Quant au service national universel, il n’y renonce pas, contrairement à ce qui était annoncé. Mais il ne chiffre pas cette brillante idée (on parlait de 30 milliards) et annonce qu’elle aura « un financement ad hoc » et que les armées ne seront pas les seules à banquer. Sans plus de précisions.

Bref, on verra plus tard

Ha, le service militaire (ou civique encadré par les armées et la gendarmerie, ce qui revient au même)… La vieille lune des politicard⋅e⋅s : tou⋅te⋅s proposaient son retour dans leur programme pour 2017 à l'exception de Poutou, Hamon et Fillon. C'était aussi dans les premières versions de la loi égalité et citoyenneté

Apprendre le patriotisme aux gosses… Leur inculquer la marche au pas aux ordre du Président… Leur donner envie de crever dans des conflits idiots causés par des abruti⋅e⋅s voire de flinguer leurs concitoyen⋅ne⋅s lors d'une tentative de révolte… C'est vrai que tu ne peux pas être citoyen⋅ne, « rencontr[er] [tes] concitoyens, [faire] l’expérience de la mixité sociale et de la cohésion républicaine » tant que tu n'as pas contribué à foutre la merde à l'autre bout du monde… Réfléchir à la vie de la cité et agir, c'est démodé !

Ha, pardon, il permettra de déceler l'illettrisme… comme si c'était le boulot des bidasses !

Ha, pardon, il pourrait être en immersion dans des associations d'aide aux personnes en difficulté. Ouais, parce que le gouvernement n'agira jamais pour éradiquer les maux qui mettent les gens dans la merde.

Ha, pardon, il pourrait inculquer le devoir de mémoire. Ouais, c'est important de se souvenir qu'il y a eu de grand⋅e⋅s gens qui nous ont tous sauvé et que nous autres sommes de grosses merdes. Il vaut mieux se souvenir de ça plutôt que d'enseigner les origines profondes des guerres passées.

Ha, pardon, il pourrait enseigner ses droits au citoyen⋅ne. Ouais, je me rappelle de mes cours d'éduc' civique : "t'as le droit de vote et comme tes ancêtres se sont trop battus pour l'obtenir bah t'as limite le devoir de voter pour des tartuffes ! Sisi, je t'assure, c'est ce que tes ancêtres voulaient, fais-moi confiance, je suis prof’ !" suivi d'une présentation du processus utopique de création et d'adoption d'une loi (en tant qu'ex-militant, je peux t'assurer que ça ne se passe pas du tout comme ça). C'était un chef-d'œuvre, y'a pas à dire !

Bref, pas de service obligatoire, qu'il soit militaire ou civil, encadré par des représentant⋅e⋅s de l'autorité de l'État ou non.

Dans le Canard enchaîné du 24 janvier 2018.

L‘électricien US n'a pas mis Bercy au courant

Dans la catégorie "les promesses n'engagent que ceux et celles qui y croient" :

Quand elle a racheté, en 2015, l’ex-branche énergie d’Alstom, la direction de General Electric (GE) a multiplié les annonces mirifiques : pas de fermeture de site, maintien de la recherche, création de 1 000 postes d’ici à la fin de 2018, etc.

Le 14 décembre dernier, devant une commission d’enquête parlementaire, Jérôme Pécresse, le patron de GE Renewable Energy, a claironné : « Nous avons fait une très grande partie du chemin ! » A onze mois du terme de ces engagements, le bilan est probant : 358 embauches réalisées… moins 313 suppressions de postes prévues par le « plan de transformation » (synonyme élégant de « plan social ») de l’usine GE Hydro de Grenoble. Soit 45 créations nettes, ou 4,5 % des promesses formulées en 2015…

Que sait GE ?

Ce coup de sabre grenoblois aurait été décidé « dans l’urgence, fin mai-début juin » 2017, a déclaré la direction aux experts mandatés par le comité d’entreprise. En réalité, comme le prouve un document interne de GE Renewable Energy, ces suppressions de postes étaient préparées six mois auparavant… Le document, en outre, fournit des éléments de langage au personnel et à la presse. Ainsi, à la question : « Allez-vous fermer l’atelier de production (de mécanique lourde) de Grenoble ? », il faut répondre : « Il n’y a pas de décision finale aujourd’hui (…). Il est trop tôt pour confirmer des chiffres définitifs. »

Le 14 décembre, devant la commission, Jérôme Pécresse s’est montré plus précis : « Cet atelier ne sera pas fermé [mais] reconverti dans la production de turbines de petite taille… » Or, le 15 décembre, la direction de GE Hydro à Grenoble a confirmé au comité d’entreprise la suppression de 50 postes sur… 50 au sein de l’atelier de mécanique lourde — une dizaine de salariés se voyant repêchés dans d’autres activités. Jolie « reconversion » !

A la mi-décembre, toujours, à l’issue du « comité de suivi des engagements de GE » à Bercy, Bruno Le Maire et la sous-ministre Delphine Gény-Stephann se sont félicités d’un si beau bilan : « A cette date, GE est en ligne avec les engagements pris (…) et mettra tout en œuvre afin d’être en mesure de les tenir à leur échéance, prévue fin 2018. »

Ho, bah, si GE est protégé par nos sinistres, tout va bien, alors ! :(


Ils n’ont pas peur d’un cour-circuit ?

Dans le Canard enchaîné du 17 janvier 2018.

Non mais, allô, t’es en 4G et tu captes pas!

Ah, cette 4G que les opérateurs nous vantent depuis des années, pour laquelle ils nous vendent des forfaits toujours plus importants à installer sur des smartphones toujours plus chers. Eh bien, cette 4G, elle a un petit défaut : la France est 24e sur 28 pays dans le classement européen de sa couverture. Ce n’est plus une couverture, c’est un gruyère plein de trous. Et dire qu’on payait des abonnements plein pot pour avoir une 4G qui n’en est pas une sur le territoire national ! Les consommateurs auraient raison de se révolter contre Orange, SFR, Free et Bouygues pour tromperie sur la marchandise.

À côté de ça, les gros opérateurs font du chantage "déploiement de la 5G contre une remise en cause de la neutralité des réseaux". Déployez déjà la 2G puis la 4G et on en reparle après ?


En attendant, l’État, qui n’a pas le sou et prétend réduire la fracture numérique dans l’Hexagone, a offert un gros cadeau à ces opérateurs qui vendent ce qu’ils n’ont pas en magasins. Ils allaient devoir remettre beaucoup d’argent au pot pour renouveler leurs licences d’exploitation, ils vont les avoir gratis. Pendant les dix prochaines années, ils n’auront pas un kopeck à acquitter, pas même les redevances annuelles de 200 millions d’euros. En échange, ils s’engagent à faire disparaitre les zones blanches, les zones grises et autres zones où ni la 4G ni parfois la 3 et la 2 ne passent. Il paraît qu’ils en seront pour plus de 3 milliards… Sus au désert numérique, vive l’Internet pour tous !

Les opérateurs ont promis de densifier le territoire, et on est prié de les croire. Chacun a signé pour 5 000 installations supplémentaires. Les axes routiers et ferroviaires sont prioritaires. Chaque Français peut espérer avoir bientôt du réseau « s’il est à l’extérieur de chez lui ». Pour téléphoner de sa maison, comme au bon vieux temps du téléphone fixe, et avoir le luxe de surfer, il attendra encore un peu.

« Nous allons faire en trois ans ce que nous avons fait jusqu’ici en quinze ans pour déployer la téléphonie mobile », assure Julien Denormandie, le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, au « JDD » (14/1). C’est dire si les opérateurs se sont moqués du monde, ces dernières années. S’en moqueront—ils moins demain, puisque le contribuable leur fait cadeau de licences très précieuses ? Il paraît que des sanctions sont prévues s’ils ne jouent pas le jeu. Lesquelles ? on ne sait. Mais l’Arcep, l’autorité de régulation qui a si bien contraint les opérateurs depuis quinze ans, veille et surveille.

A l’Eurovision de la 4G, la France n’est pas près de raccrocher le peloton de tête.

Dans le Canard enchaîné du 17 janvier 2018.

Défense de la ruralité [ réduction du nombre de parlementaires ? ]

Le président du Sénat. Gérard Larcher, scrute avec une grande vigilance un projet de Macron : la diminution du nombre de parlementaires de 30 % — qui aboutirait à 400 députés (au lieu de 577) et 240 sénateurs (au lieu de 348).

Pour les députés, Larcher n’a rien à dire. En revanche, pour les sénateurs, il pourrait accepter le chiffre de 240, souhaité par l’Elysée, à condition que les départements ruraux soient correctement représentés et qu’il y ait au moins un sénateur par département.

Voilà qui promet de belles discussions de maquignons.

Je ne marche pas aux côtés de Larcher, qui défend ses intérêts. En revanche, comme je l'ai déjà écrit, réduire le nombre de parlementaires est une erreur. Je recopie ma prose :

  • Faut-il vraiment réduire le nombre de nos député⋅e⋅s et sénateur⋅rice afin de faire des économies comme on l'entend souvent ? Dans la première Chambre des représentants des USA, il y avait 1 élu pour 600 électeurs / pour 46 000 citoyens […]. En 2008, il y avait 1 élu pour près de 700 000 électeur⋅rice⋅s. Au temps de la première Chambre des représentants, l'élu avait une vision d'à quoi ressemble vaguement ses électeurs, de ce qui les intéresse, de leurs idées politiques, etc. Cela forme un même tissu social cohérent. L'électorat loge laaaaaaaargement dans les tribunes d'un stade de foot d'une petite ville. Ce n'est plus le cas. Donc, forcément que l'élu⋅e moderne n'est plus humainement en capacité de savoir à quoi ressemble son électorat et s'accroche donc aux généreux donateurs qui sont en nombre beaucoup plus réduit.

    • Pour comparer, en France, en 2017, il y a un⋅e élu⋅e à l'Assemblée pour 79 000 électeur⋅rice⋅s / pour 117 000 citoyen⋅ne⋅s (et j'ai compté toute la population française, même les personnes qui ne sont pas en âge de voter ou qui n'ont pas le droit de vote). Il faut donc 2 stades de foot d'une grande ville (ou le stade de France) pour loger les électeur⋅rice⋅s d'un⋅e seul⋅e élu⋅e. C'est déjà énorme si l'on cherche à obtenir un lien de proximité entre élu⋅e⋅s et citoyen⋅ne⋅s. Faut-il encore plus réduire les effectifs au risque d'obtenir [ une représentation encore plus affaiblie ?! ]

Dans le Canard enchaîné du 24 janvier 2018.

Un soutien de Macron aux flics de Calais net et sans bavures…

D’innombrables signalements contre les policiers, mais quatre plaintes seulement sont en cours d’examen.

Touchant, le plaidoyer de Macron, le 16 janvier à Calais, en faveur de la police et de son image injustement attaquée. Impossible, a affirmé le chef de l’Etat, de « laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre exercent des violences physiques [contre les migrants], confisquent des effets personnels, réveillent les personnes en pleine nuit, utilisent des gaz lacrymogènes sur des points d’eau ou au moment de la distribution des repas ».

Peut-être le Président n’a-t-il pas pris connaissance du rapport des Inspections générales de l’Intérieur commandé par son ministre, Gérard Collomb. Daté d’octobre 2017, ce document souligne que « l’accumulation de témoignages écrits et oraux (…) conduit à considérer comme plausibles des manquements à la doctrine d’emploi de la force et à la dléontologie policière, principalement a Calais. Ces manquements portent sur des faits de violence, sur un usage disproportionné des aérosols lacrymogènes, la destruction d’affaires appartenant aux migrants »… Le ministre de l’Intérieur aurait—il tout caché à son patron ?

Gazage à tous les étages

La veille de la visite présidentielle, trois associations — L’Auberge des migrants, Utopia 56 et le Secours catholique —— avaient déposé une plainte contre X pour « destruction et dégradation de biens » leur appartenant. « Malgré la trêve hivernale, argumentent-ils, les exilés de Calais sont dépossédés quotidiennement des biens leur permettant de se protéger du froid. Chaque semaine, des sacs de couchage, bâches et tentes sont mis à la benne, détruits, voire gazés… »

C'est pour faire marcher l'économie, voyons ! Sans consommation, pas de croissance ni de pollution inutile donc pas de greenwashing donc pas de consommation et de croissance.


Des faits constatés a plusieurs occasions par une journaliste du « Canard », et corroborés par de nombreux témoignages. « Nous n’inventons rien ! s’insurge Vincent de Coninck, du Secours catholique. Alors, soit Emmanuel Macron est mal informé, soit, de manière perverse, il tente de manipuler l’opinion ! »

A deux reprises, Sylvie, bénévole au sein d’une association locale distribuant vêtements et nourriture aux migrants, a saisi (via une plateforme numérique) l’Inspection générale de la police nationale. Le 27 septembre, vers 10 heures, elle avait vu le conducteur d’un véhicule de CRS asperger de lacrymo trois jeunes piétons africains. Le 23 octobre, lors de l’évacuation d’un camp de fortune, un policier refusait, sous ses yeux, de rendre à un migrant ses effets personnels.

Des bœufs sur le feu

Deux fois, la sécurité publique du Pas-de-Calais et le grand patron des CRS lui répondent : « Circulez, il n’y a rien à voir. » Pourquoi la police des polices n’a-t-elle pas réagi elle-même ? Parce que les fameux « bœuf-carottes » n’ont pas mené l’enquête ! Leur « plateforme de signalement » se contente de transmettre les plaintes aux directions concernées. Une bonne recette pour ne pas trop griller les poulets ?

LALALALALALALALALALALAALALALAALALA !


En 2017, quatre plaintes ont été déposées contre des policiers au commissariat de Calais. Elles sont actuellement examinées par la justice. C’est peu au regard de ce que l’écrivain Yann Moix a « vu et filmé » (« Libération », 22/1 ) : des flics qui « frappent, gazent, caillassent, briment, humilient ». L’Intérieur « [s]’interroge sur l’opportunité » de porter plainte pour diffamation.

Encore une bavure de journaliste !

Yep, c'est bien connu, la flicaille est amour, douceur et gentilesse. :)

Dans le Canard enchaîné du 24 janvier 2018.

Les soldats turcs entrés en Syrie avec Al-Qaida

En recevant le président Erdogan à l’Elysée, le 5 janvier, Macron s’était bien gardé de lui reprocher les amicales relations entretenues par ses généraux avec divers groupes djihadistes. Exemple le plus récent : à l’automne 2017, les troupes turques ont pénétré dans la province syrienne d’Idlib avec comme escorte, et comme alliés, les combattants de Tahrir al-Cham — puissant mouvement terroriste plus connu sous son ancienne appellation : le Front Al—Nosra, une filiale d’Al-Qaida.

Trois mois plus tard, les 12 et 13 janvier, « Le Monde » puis « Le figaro » mentionnent, au détour de leurs articles sur la bataille d’Idlib, cette complicité des militaires turcs avec les djihadistes d’Al-Qaida, qui les avaient « escortés » tandis qu’ils entraient en Syrie. Les deux confrères utilisent le même verbe — « escorter » —, mais sans trop s’en émouvoir. En revanche, plusieurs diplomates et, à les en croire, certains de leurs amis militaires estiment vraiment « problématique » que le président Erdogan persévère dans ses mauvaises fréquentations.

Ils n’ont pas tort car, dans ce cas précis, Macron se montre tout aussi complaisant à l’égard d’Erdogan que ses anciens amis socialistes. Durant le quinquennat précédent, François Hollande, Laurent Fabius, au Quai d’Orsay, et Jean-Yves Le Drian, à la Défense, avaient en effet toujours toléré — comme les Américains, d’ailleurs — que le Grand Turc ait deux fers au feu djihadiste.

Aux terroristes de Daech, celui-ci ouvrait généreusement ses frontières, facilitait leurs exportations de pétrole et permettait aux blessés de l’Etat islamique de se faire soigner dans les hôpitaux turcs. Quant aux combattants du Front Al-Nosra, souvent « en conflit de territoires » avec Daech en Syrie, Erdogan acceptait de leur fournir des armes et une aide financière, comme l’Arabie saoudite et le Qatar, deux bons amis et clients de la France. Tous espéraient voir ces djihadistes s’emparer de Damas et y planter leurs drapeaux noirs, après en avoir chassé Bachar et son clan.

Sans 1maginer un instant que miser ainsi sur un mouvement terroriste pour se débarrasser de Bachar et de son régime était à la fois indigne et stupide, l’équipe Hollande-Fabius-Le Drian nourrissait le même espoir, et, à l’instar de la coalition dirigée par les Etats-Unis, les Rafale et les Mirage français n’ont jamais bombardé les positions du Front Al-Nosra pendant plus de deux ans.

Mais, en septembre 2015, quand ces djihadistes s’approchaient de Damas et se vantaient d’y instaurer bientôt la charia, Poutine s’était énervé. Pour défendre son protégé Bachar et les bases russes qu’héberge la Syrie, il avait vite envoyé 50 avions de combat, des hélicoptères, des commandos, des missiles de croisière montés sur camions (avec radar) et une artillerie de « gros calibre », comme disaient alors les militaires français. Ainsi se termina le rêve d’Al-Qaida. Et celui, que cela plaise ou non, de Hollande, de Fabius et de Le Drian.

« On a épargné et parié sur le Front Al-Nosra, se désolait à l’époque un diplomate, alors que ce mouvement figurait en bonne place dans la liste des groupes terroristes établie par l’ONU. »

Très intéressant. :O

Dans le Canard enchaîné du 17 janvier 2018.

Bataille sous-marine en Guyane

Communications trop chères et trop lentes, coupures à répétition… La Guyane en avait assez des connexions Internet et mobile aléatoires. En juin 2015, la collectivité territoriale, présidée par Rodolphe Alexandre (rallié a Macron), a lancé un projet ambitieux : tirer un nouveau câble sous-marin pour assurer une liaison directe entre Cayenne et l’Europe. Baptisée « Guyalink », cette bretelle doit être raccordée à un futur câble reliant le Brésil au Portugal.

EllaLink, dont la mise en service est prévue pour 2019 ?


Un plongeon salvateur dans le grand bain digital ? C’était compter sans le réveil soudain d’Orange ! Alors qu’il n’avait pas répondu, fin 2015, aux sollicitations de la collectivité territoriale de Guyane, l’opérateur a fait volte-face un an plus tard. Orange, qui contrôle Americas-II — l’unique câble reliant la Guyane à la métropole, en passant par les Antilles et Miami —, a annoncé, le 9 novembre 2016, son intention d’investir 35 millions d’euros sur ses fonds propres pour doubler ledit câble sur la partie Guyane-Guadeloupe. De quoi saboter le potentiel cordon ombilical guyanais !

L’équation financière de Guyalink, qui entendait briser le monopole d’Orange, se trouve fragilisée. Arrivé tardivement dans le jeu, Stéphane Richard, le pédégé d’Orange, a promis des tarifs plus avantageux. Résultat, l’Etat s’interroge : est-il pertinent de débourser 15 millions d’euros de subventions pour le câble guyanais ?

Région à câbler

Dans l’espoir de convaincre les pouvoirs publics, censés prendre une décision d’ici au mois de mars, la collectivité guyanaise met en avant un autre argument, stratégique celui-là. Le projet public Guyalink répond au souhait du Cnes, le Centre national d’études spatiales, de mieux « sécuriser les échanges » entre le centre de Kourou et ses bases arrière en Europe en empruntant un itinéraire alternatif, qui évite les Etats-Unis. Maintenant que SpaceX concurrence Ariane, le Cnes ne veut pas se laisser barboter ses données…

Heu ?! On ne fait jamais confiance au support physique et on utilise le chiffrement de bout en bout, bon sang ! Y'a pas que la NSA américaine qui écoute sur les câbles sous-marins… La France en fait tout autant. Alcatel semble même avoir des compétences dans le domaine.


Données pas volées

La crainte d’opérations de déstabilisation n’a rien d’une lubie. Fin décembre, le chef d’état-major britannique a publiquement dénoncé les risques de voir la Russie sectionner des câbles et paralyser ainsi l’activité économique des pays de l’Otan. Des navires russes ont été repérés à plusieurs reprises aux abords d’installations sous-marines occidentales…

Pourquoi les russes plus que les autres ? Surtout que la Russie utilise les fibres optiques sous-marines des pays de l'UE…


Face à l’explosion du trafic Internet mondial, la pose au fond des océans de milliers de kilomètres de câble est désormais considérée comme une activité ultrasensible. Bercy a fait savoir à Nokia, le repreneur d’Alcatel, que la filiale Alcatel Submarine Networks devait conserver un ancrage français. Pas question de vendre a des Chinois cette pépite, qui vient justement de remporter le contrat de fabrication des câbles de Guyalink ! Google et Facebook déclarent vouloir relier Los Angeles à Hongkong.

Les opérateurs télécoms, Orange en tête, ont bien compris qu’ils n’avaient pas intérêt à se laisser couler…

Pour visualiser les fibres optiques sous-marines : https://www.submarinecablemap.com/#/ et http://cablemap.info/ . Plus d'infos sur ces câbles sous-marins par lesquels transite Internet : http://shaarli.guiguishow.info/?AZXRug (technique) et http://shaarli.guiguishow.info/?9kAT1g (géopolitique).

Dans le Canard enchaîné du 17 janvier 2018.

La loi Mobilité se transporte dans le privé

Qu'elle semble difficile à élaborer, cette « loi d’orientation des mobilités », censée être débattue au printemps ! « Gouvernance territoriale de la mobilité [des transports] », « décarbonation des flottes de véhicules », « développement des zones à très faible émission », « amélioration de la sécurité routière », le sujet est vaste et mouvant…

Culot sans Borne

Pour se faire aider, le ministère de la Transition écologique et solidaire n’a pas hésité à lancer au privé un appel d’offres d’un genre très nouveau. Publiée le 11 janvier au « Bulletin officiel », l’annonce promet 30 000 euros au lauréat pour réaliser l’« étude d’impact » (mesurant les conséquences du futur texte) préalable à la rédaction de la loi). Plus original : l’heureux gagnant devra également en rédiger l’« exposé des motifs ». A savoir la présentation du projet, son argumentaire politique, sa substance et sa raison d’être. Un rôle normalement dévolu au ministère proposant le texte.

Mais, avec ses deux ministres (Hulot et Borne), ses deux secrétaires d’Etat (Lecornu et Poirson) et ses 38 conseillers, le ministère de la Transition écologique et solidaire ne pouvait manifestement pas s’en sortir seul. « La prestation est surtout centrée sur l’étude d’impact », botte-t-on en touche chez Borne.

Les grands principes politiques sont sans doute mobiles, eux aussi…

Yep, remplaçons le gouvernement, le président, les parlementaires, les exécutifs locaux par une seule et même société privée et faisons de la France une même startup unifiée et disruptive et laissons des financiers la gérer de bout en bout. \o/ What could go wrong?! Alala, que ferait le privé si le public ne lui donnait pas à manger… C'est désespérant… Contrairement au Canard, je ne suis pas convaincu que ça soit le premier appel d'offres de ce genre.

Dans le Canard enchaîné du 24 janvier 2018.

Péages urbains

Afin que les villes ne soient pas trop dans la dèche, malgré la baisse programmée de leurs ressources fiscales et de leurs subventions, « l’Etat veut favoriser la mise en place de péages urbains », annoncenî « Les Echos » (17/1), qui expliquent que « la future loi sur les mobilités va donner aux villes et aux régions de nouveaux outils pour réguler et organiser les transports ». Comme Londres, Milan ou Stockholm font déjà payer les automobilistes, on ne vait pas pourquoi Paris, Lyon ou Marseiîle se gêneraient.

Les habitants des périphéries peuvent commencer à faire des économies pour facilité leur « mobilité ».

… … … Les bras m'en tombent… … … C'est totalement absurde… Il faudrait payer pour entrer / sortir d'une ville quoi… Barricadons les riches dans nos villes et faisons payer les gueux et gueuses ! Fragmentons encore plus le territoire nationale… Sérieusement… C'est génial pour les gens qui travaillent dans la ville et dorment en périphérie, là où le coût des piaules est décent… C'est ainsi que ces génies comptent favoriser les transports en commun qui sont franchement insuffisants et de mauvaise qualité ?!

Dans le Canard enchaîné du 24 janvier 2018.

Trump cible sept sur sept les terroristes

Comment donc Donald Trump a-t-il choisi les sept nationalités qu’il a rendues indésirables par décret sur le territoire américain ? Depuis vingt ans, aucun attentat n’a été commis aux Etats-Unis par un Libyen, un Syrien, un Irakien, un Iranien, un Yéménite, un Somalien ou un Soudanais…

Intéressante hypothèse d'un chercheur de Berkeley, qui a fait circuler un tableau explicatif : c’est tout bêtement que Trump n’a aucune relation commerciale avec ces sept pays. Risque zéro, donc, pour son empire immobilier. En revanche, le milliardaire possède huit sociétés du côté de Riyad, deux au Caire et treize à Abu Dhabi (« Washington Post », 20/11/16)… Or les voyageurs saoudiens, égyptiens ou émiratis ne sont pas soumis à l’embargo, alors que dix-huit des terroristes du 11-Septembre avaient l'une de ces trois nationalités…

Dans les dossiers du Canard enchaîné « l'année Canard 2017 ».

Du contournement de la loi de moralisation de la vie politique

On savait que la loi dite de moralisation de la vie politique est une passoire qui ne s'attaque pas aux vrais problèmes, mais quand même l'un des objectif clé de cette loi est rendu caduc quelques semaines après, c'est à devenir dingue…

L'Elysée expliquait, au moment du vote, que les insuffisances de la loi n'avaient aucune importance, car plus aucun élu ne prendrait le risque de signer un contrat de travail « familial », par crainte de scandale. Vérification faite, c’est une réussite comp1ète…

Par exemple, le 8 novembre, deux mois à peine après la promulgation de la nouvelle loi, le site StreetPress révélait que deux députés LRM — Christophe Arend (Moselle) et Bertrand Sorre (Manche) — avaient embauché les enfants de deux autres élus macronistes du Palais-Bourbon. Le duo Arend-Sorre a fait bonne pêche : le premier a pris à son service Charlie Trisse, fille de Nicole Trisse, députée du même département, et le second a décidé de salarier Maryll Vignal, fille du député de l'Hérault Patrick Vignal, « Tout est légal ! » se sont défendus les intéressés. C'est exact, mais cela n'évite pas quelques interrogations sur la portée réelle du « choc de confiance » annoncé par Macron…

Dans les dossiers du Canard enchaîné « l'année Canard 2017 ».

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