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——————————— Sunday 24, September 2023 ———————————

Aider un parent en difficulté est une obligation

La plupart des parents aident spontanément leurs enfants adultes dans le besoin, et réciproquement. Ce soutien est de toute manière prévu par la loi. Selon les articles 203 et 205 du code civil, parents et enfants sont tenus à l'obligation de fournir les moyens de subsistance nécessaires à un parent lorsqu'il ne peut pas - ou plus - s'assumer seul.

Cette obligation joue dans les deux sens et porte sur tout ce qui est indispensable à la vie (le gîte, le couvert, les vêtements...), l'obligation des parents envers leurs enfants étant toutefois un peu plus large puisqu'elle comprend en plus l'obligation de pourvoir matériellement à leur éducation, sans limitation d'âge. Inversement, le code civil impose aux enfants, qu'ils soient légitimes, naturels ou adoptés (art. 342 et 367), de venir en aide à leurs parents, grands-parents, arrière-grands-parents...

Les gendres et belles-filles sont tenus à la même obligation à l'égard de leurs beaux-parents (article 206) ; cette obligation ne cesse qu'en cas de divorce ou au décès de l'époux qui créait le lien d'alliance, à condition que le couple n'ait pas d'enfant. En revanche, il n'existe aucune obligation entre frères et soeurs ou oncles et neveux.

[ Limite au principe de cohérence / faites ce que je dis, pas ce que je fais ]

[…] les gens de droite sont cohérents, ils défendent le système actuel et l'utilisent. Seuls les gens de gauche sont incohérents puisque, justement, ils veulent changer le système où on vit.
[…] il est plus facile d'être cohérent quand on est en phase avec le système en place, que quand on le critiquer tout en faisant partie, et en ayant souvent pas beaucoup d'alternatives efficientes.

On revient à l'idée du pragmatisme "j'utilise ce qui existe / est à ma portée, quitte à améliorer ensuite, quitte à nourrir le système que je combats en attendant, tout en prêchant un nouveau système afin qu'il advienne". On revient toujours à savoir ce que je peux accomplir seul ou à ce qui nécessite une action collective voire sociétale, de la possibilité effective de faire autrement (une adresse email propre c'est plus facile que de ne pas recourir à un prêt bancaire), de l'intérêt de faire autrement (ne pas communiquer sur Twitter ou Facebook quand on critique les GAFAM, c'est demeurer confidentiel et refuser d'informer ceux qui en ont le plus besoin), de la fréquence (genre un McDo ou un Uber Eats pour dépanner, ce n'est pas pareil que d'y aller par "passion"), etc.

POURQUOI LES FRANÇAIS SONT DE GAUCHE MAIS VOTENT À DROITE - Le Média

Hypothèse du philosophe Savidan : dans la peur du lendemain, dans la perte d'espoir en une victoire collective ou politique (perte de confiance dans les politiciens), nous préférons une solidarité restreinte / directe / chaude dans laquelle nous choisissons qui nous aidons, de quelle manière, et où nous pouvons vérifier ce qui est fait (héritage, don, bénévolat, etc.), au détriment d'une solidarité publique / indirecte / froide (cotisations sociales, prestations sociales, services publics, etc.). Il ne s'agit pas d'une montée d'individualisme (cf. le nombre d'heures de bénévolat en France), mais d'un conflit entre deux types de solidarités.

Donc, dans les sondages, nous continuons à prêcher la réduction des inégalités (pas la fin, le consensus va pour une acceptation d'écarts réduits justifiés par une utilité sociale, une compétence, etc.) tout en pratiquant une solidarité restreinte. On se protège, mais si un programme de réduction des inégalités est mis en œuvre un jour, par magie, ça sera tant mieux. C'est du pragmatisme, de l'optimisation, rêver d'une chose et faire au mieux en son absence, difficile d'y voir un « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

Il nous faut externaliser le risque des lendemains incertains sur d'autres individus ou groupes sociaux (d'où le discours usuel "filez-moi plus de thune en prenant ici ou là"). Les libéraux nous invitent à externaliser ça sur les moins méritants en se fondant sur la responsabilité individuelle ("tu n'as pas fait ce qu'il fait pour réussir, pour te protéger des mauvais lendemains"). Les identitaires, sur les étrangers.

Je ne suis pas convaincu que les riches n'aient pas besoin de la solidarité publique ni qu'ils se soutiennent entre eux. Quid de toutes les aides sociales ciblées qu'ils reçoivent (CICE, dons défiscalisés, CIR, etc.) ? Chacun d'eux défend l'organisation sociale qui lui permet de s'extraire de la peur du lendemain, du boulot subit, etc., ça ne dit rien sur une quelconque solidarité, et j'ai bien l'impression de voir des rapaces en compétition.

Pour moi, il y a aussi une différence entre approuver des idées disparates et approuver un agglomérat d'idées que l'on nomme programme politique. D'où dire que les Français sont « attirés peu ou prou » par des idées portées par des programmes de gauche est plutôt stérile… C'est le mix final qui compte… et qui explique, en partie, la défaite électorale de la gauche.

De même, tout le début de la vidéo oppose sondage contre sondage (sur les programmes, sur les idées, etc.), ce qui, pour moi, n'a pas de sens… Il faudrait vérifier la méthodologie de chacun pour s'assurer qu'ils sont comparables. C'est bouillie contre bouillie, quoi.

Il n’y a pas de communisme en Russie - Emma Goldman - infokiosques.net

Piqûre de rappel. :)

En Russie, les terres et les moyens de production ne sont pas socialisés, mais nationalisés. […] en clair, le gouvernement en a le contrôle et peut en disposer selon ses désirs et ses intentions. Mais si un bien est socialisé, chaque individu y a librement accès et peut l’utiliser sans l’ingérence de qui que ce soit. […] Le reste de la structure économique de l’URSS n’est pas plus communiste que la terre ou les moyens de production. […] Une telle situation relève du capitalisme d’État, il serait grotesque d’y déceler quoi que ce soit de communiste.
[…]
Il n’y a pas la moindre trace de ce communisme - c’est-à-dire, de tout communisme - en Russie soviétique. En fait, là-bas, la seule allusion à une telle organisation est considérée comme criminelle, et toute tentative de la mettre en pratique est punie de mort.
[…]
Pire encore : la vie de chaque localité, et même de chaque individu, dans les prétendues républiques « socialistes » est gérée dans les moindres détails par la « ligne générale » fixée par le « centre ». En d’autres termes, par le Comité central et le Politburo, tous deux sous le contrôle total d’un seul homme, Staline. Donner le nom de « communisme » à une telle dictature, cette autocratie plus puissante et plus absolue encore que celle de n’importe quel tsar, c’est atteindre le sommet de l’imbécillité.
[…]
Et je ne parle même pas ici de communisme libertaire, anarchiste. Ce que j’affirme, c’est qu’en Russie soviétique il n’y a pas la moindre trace de communisme, même d’État, même autoritaire. L’essence du communisme, même de type coercitif, est l’absence de classes sociales. L’introduction de l’égalité économique en constitue la première étape. Telle a été la base de toutes les philosophies communistes, même si elles diffèrent entre elles sur d’autres aspects. […] Le bolchevisme n’a pas aboli les classes en Russie : il a simplement inversé leurs relations antérieures. En fait, il a même multiplié les divisions sociales qui existaient avant la Révolution. Quand je suis arrivée en Russie en janvier 1920, j’ai découvert d’innombrables catégories économiques, fondées sur les rations alimentaires distribuées par le gouvernement. […] Les membres de l’ancienne bourgeoisie, classe officiellement abolie et expropriée, appartenaient à la dernière catégorie économique et ne recevaient pratiquement rien. La plupart d’entre eux ne pouvaient avoir ni travail ni logement - et personne ne se souciait de la façon dont ils allaient survivre - sans se mettre à voler ou à rejoindre les armées contre-révolutionnaires ou les bandes de pillards. La possession d’une carte rouge, prouvant l’appartenance au Parti communiste, permettait de se placer au-dessus de toutes ces catégories. Chaque membre du Parti communiste bénéficiait d’une ration spéciale […] et avait le droit, surtout s’il était recommandé par un responsable plus élevé, à des sous-vêtements chauds, des bottes en cuir, un manteau de fourrure ou d’autres articles de valeur. […]
[…]
[…] La caractéristique fondamentale de la psychologie bolchevik est sa méfiance envers les masses. […]
[…]
Il est clair que la terrifiante famine de 1921 a été provoquée principalement par la razverstka, la méthode d’expropriation impitoyable pratiquée à l’époque [5]. C’est à cause de cela, et de la révolte qui en a résulté, que Lénine a décidé d’introduire la NEP - la Nouvelle politique économique - qui limitait les expropriations menées par l’État et permettait aux paysans de disposer de certains de leurs surplus pour leur propre usage. La NEP améliora immédiatement les conditions économiques dans le pays. La famine de 1932-1933, elle, a été déclenchée par un retour aux méthodes « communistes » des bolcheviks : la collectivisation forcée.
[…]
[…] Depuis les débuts du pouvoir bolchevik jusqu’à maintenant [ 1934 ], l’État n’a fait qu’exproprier d’une manière ou d’une autre, avec plus ou moins d’intensité, mais toujours dans la continuité d’un même processus de vol d’État de la paysannerie, de prohibitions, de violences, de chicaneries et représailles, comme aux pires jours du tsarisme et de la guerre mondiale […] Il y a davantage de classes dans la Russie soviétique d’aujourd’hui [ 1934, toujours ] que dans celle de 1917, et que dans la plupart des autres pays du monde. […]
[…]
[…] Le gouvernement soviétique met en avant sa bonne volonté vis-à-vis des États bourgeois, sollicite leur coopération et entretient d’importantes relations commerciales avec eux. En réalité, il a des relations amicales même avec Mussolini et Hitler, ces fameux champions de la liberté. Il aide le capitalisme à faire face à ses tempêtes économiques en achetant des millions de dollars de marchandises et en lui ouvrant de nouveaux marchés.
[…]
Sur le terrain de l’industrie, on trouve le même genre de « communisme » que dans l’agriculture. Un système Taylor soviétisé fonctionne dans toute la Russie, combinant des normes de qualité minimales et le travail à la pièce - le plus haut degré d’exploitation et de dégradation humaine, impliquant aussi des différences infinies de salaires et de rémunérations. […] Pour résumer, c’est le salariat qui fonctionne actuellement en Russie. Ai-je besoin de préciser qu’un système économique basé sur le salariat ne peut être considéré comme ayant le moindre lien avec le communisme ? Il en constitue son antithèse.

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