‒ Qu'est-ce que vous avez dit à cet homme ?
‒ Je lui ai dit de travailler plus vite…
‒ Combien le payez-vous ?
‒ 15 dollars par jour…
‒ Où prenez-vous l'argent pour le payer ?
‒ Je vends les produits !!
‒ Qui fabrique les produits ?
‒ LUI !
‒ Combien de produits fabrique-t-il en un jour ?
‒ Pour une valeur de 50 dollars !
‒ Ainsi, ce n'est pas vous qui le payez, c'est lui qui vous paye 35 dollars par jour pour lui dire de travailler plus vite !
‒ HUM ! Mais c'est moi le propriétaire des machines !!
‒ Et comment avez-vous eu ces machines ? J'ai vendu les produits et je les ai achetés !!
‒ Et qui a fabriqué ces produits-là ?
‒ SILENCE ! Il pourrait vous entendre !
Classique. :)
(Le fait d'acheter les machines, le local, etc. à crédit ne change rien : c'est bien le travail qui génère la plus-value qui permet de rembourser une dette à un capitaliste plus fortuné.)
"La Fédération [ française des Télécoms ] propose ainsi que les interventions soient réservées à des techniciens titulaires d'une «formation labellisée par un tiers de confiance», et détenteurs de «cartes professionnelles»."
Ça me semble à côté de la plaque, comme solution. Si les sous-traitants massacrent leur boulot (et les fibres), ce n'est pas parce qu'ils ne savent pas faire, c'est 1) parce qu'ils sont pressés (délais courts, obligation d'en faire beaucoup) 2) parce que cela n'a pas de conséquences négatives pour le donneur d'ordres.
Gros +1, il faut arrêter de rabaisser en permanence les prolos à coup de formation bidonnes (label, tiers de confiance, cartes professionnelles…).
Entreprise libre : prise de décision démocratique, égalité de rémunération, transparence sur toutes les infos de l'entreprise (comptabilité, contrats, etc.), etc.
D'après leur annuaire, y en n'a pas des masses.
J'ai regardé la forme juridique de plusieurs : on est sur de la SAS, SARL, bref, aucune maîtrise sur le capital. Donc la direction peut mentir / trahir quand personne ne regarde. Ouiiii, au risque de perdre ses salariés… qui ont besoin de manger. De même, pour la même raison, je ne pense pas que la sagesse collective osera refuser un contrat pourri / avec des pourris.
Pile : le concept de « harcèlement moral institutionnel » fait son apparition. Face : 1 an avec sursis et 15 k€ d'amende.
#Next #procès
Montant très indicatif de la rémunération des contractuels (CDD, CDI) de la fonction publique d'État dans la filière numérique.
Attention, il ne s'agit pas d'un montant minimal, maximal ou moyen mais d'un montant en dessous duquel une administration n'a pas a obtenir l'accord préalable à son contrôleur budgétaire et comptable ministériel (CBCM), tout dépend d'elle. Bref, ça sert environ à rien.
Techniquement, c'est basé sur le premier quartile (< 5 ans d'expérience), la médiane (< 10 ans) et troisième quartile (> 10 ans) des rémunérations observées dans le privé, ce qui fait 45 k€ bruts annuels pour développer ou administrer, 49 k€ pour intégrer si < 5 ans d'expérience. C'est plus de deux fois ce qui se pratique réellement dans la fonction publique d'État…
Étude sur les aides publiques attribuées aux entreprises avant le Covid.
157 milliards d'euros d'aides/an en 2019. 6,44 % du PIB en 2019 contre 3 % du PIB en 2000 (euros constants). 30 % du budget de l'État 2021 (3 fois celui de l'Éduc' nat', 1,5 fois les hostos).
Répartition : 61 milliards d'euros/an de dépenses fiscales (crédit d'impôt. Le CICE est compté dedans alors qu'il est une exonération de cotisation sociale depuis 2019), 65 milliards d'euros/an de dépenses socio-fiscales (exonération de cotisations sociales), 32 milliards d'euros/an de subventions et d'aides à l'investissement.
Il n'y a pas d'inventaire unique ni de définition commune, donc, comme d'hab, de tels chiffres dépendent de ce qui est pris en compte ou non (vocabulaire cf. tableau page 23, prévu versus réalisé, dépenses fiscales classées / déclassées, etc.). L'étude raisonne en périmètre constant (cf page 24 et suivantes). C'est ce qui explique, par ex. que les exonérations de cotis' sociales 2019 ont été évaluées à 66 milliards d'euros par le gouv', à 54 milliards d'euros par l'URSSAF (qui ne collecte plus toutes les cotisations sociales), et à 90 milliards d'euros par la Cour des comptes (source hors URSSAF).
Ces aides attribuées aux entreprises n'entraînent pas les effets escomptés, ni sur l'innovation (la Cour des comptes ‒ son CPO ‒ consignait déjà en 2009 que l'effet d'entraînement du Crédit Impôt Recherche ‒ CIR ‒ est nul), ni sur la compétitivité internationale, ni sur l'emploi.
Il s'agit d'aides structurelles qui pallient un dysfonctionnement profond et durable de notre économie en gonflant la marge des sociétés. D'où les images habituelles de perfusion, béquilles, bouffée d'oxygène pour les désigner. Elles ont pour effet pervers que les sociétés commerciales se reposent sur leurs lauriers : normalement, on investit pour maintenir les coûts salariaux (la machine remplace toujours plus de travail, blablabla). Si le jeu est durablement faussé par des aides, l'incitation à investir est amoindrie. C'est ce qu'on constate en pratique.
Du coup, ces aides ne sont pas supprimables en claquant des doigts (sinon effets négatifs sur l'emploi, la production, etc.). Il faudrait conduire une politique de la demande (nouveaux services / produits commandés par la puissance publique ou hausse des salaires) et/ou il faudrait conditionner les aides à un investissement et/ou à une réduction du temps de travail (ce qui augmenterait la demande de main d'œuvre genre le passage aux 35 h, malgré les RTT, aurait créé 350 k emplois contre 100 k à 240 k pour le CICE, pour un coût, dans le budget de l'État, 2,5 fois inférieur au CICE) et/ou à un contrôle des dividendes. J'aime beaucoup l'idée qu'il faut sortir du vocabulaire des « aide aux entreprises » pour parler d'« aides attribuées aux entreprises » (ça donne l'idée d'une finalité autre que d'aider l'entreprise, qu'on attend un résultat productif). On notera que toutes ces "solutions" reposent sur plus de consommation, plus de production, plus d'emploi, ce qui n'est pas souhaitable écologiquement.
Pour plus de détails sans tout lire, voir page 177 et suivantes.
Cette étude a été commandée à un labo d'éco-socio de l'univ' de Lille par l'Ires qui est noyautée par les syndicats de salariés (source).
Intéressant mais pas pour tout de suite (transposition dans le droit national au plus tard le 7 juin 2026 + en fonction de leur taille, les employeurs ont jusqu'en 2031 pour fournir des indicateurs à leurs salariés).
Reste à voir ce que la transposition française contiendra.
Statistiques européennes de l'écart de rémunération H/F : non corrigées 2021, corrigées 2018. France : entre 11,9 % et 15,4 %. Moyenne UE : entre 11,2 % et 12,7 %.
Base de données de décisions (le plus souvent judiciaires) concernant l'emploi, le travail, etc. par la Nouvelle Vie Ouvrière (donc la CGT).
Exemples :
Pour aller plus loin, il y a les dossiers thématiques mensuels de la Revue Pratique de Droit Social (RPDS).
Un inventaire des grandes pistes pour fuir le travail capitaliste, pas un guide pour chaque piste (très peu de détails).
Je suis étonné que les congés sans solde ne soient pas évoqués à côté des arrêts maladie : en fonction de ses revenus, et de son train de vie, ça peut le faire.
Guide des droits des privés d'emploi du Comité National CGT des Travailleurs Privés d'Emploi et Précaires (CNTPEP-CGT).
+ https://www.mncp.fr/vos-droits/ (onglet « Vos droits ») du Mouvement national des chômeurs et précaires.
+ https://blogs.mediapart.fr/yann-gaudin/blog, notamment si t'es intermittent du spectacle (« site:blogs.mediapart.fr inurl:yann-gaudin <mots_clé> » dans un moteur de recherche).
Dans tous les cas, il y a des carences (procédures précises, mentions légales obligatoires, argumentaire à développer, délais, etc.), des infos non sourcées qui, de fait, ne peuvent être opposées à Pôle emploi (ex. : un contrôle de la recherche d'emploi durerait 45 jours au maximum. Est-ce un délai moyen, indicatif ou opposable ?), et des infos fausses (après réception d'un courrier d'avertissement avant radiation, le délai pour fournir de nouveaux éléments est de 10 jours, pas 15, cf. R5412-7 du Code du travail).
Comme chaque administration, Pôle emploi dispose de son bulletin officiel qui distille des nominations, les instructions, la doctrine interne, etc.
Si une administration participe au débat public sur un réseau social numérique, c'est-à-dire qu'elle fait plus que d'y publier ses informations, comme réagir aux commentaires), alors bloquer un utilisateur de manière disproportionnée (autre que pour protéger les agents, protéger l'ordre public, obligations légales, etc.) constitue une atteinte à la liberté d'information, à la liberté d'expression et à l'égalité devant le service public.
À voir si l'administration se pourvoit en cassation.
+ https://blog.davidlibeau.fr/aux-documents-citoyens-documentaire-audio-sur-les-demandes-cada/
Rien de neuf (mais c'est bien que ça soit consigné dans un rapport parlementaire de la députée Forteza) :
Le RGPD (article 86) ne fait pas obstacle à la communication de l'organigramme nominatif d'une administration. Ils sont des documents publics communicables (voir mes notes sur la procédure "CADA"). Sous réserve des secrets protégés (L311-5 et L311-6 CRPA), donc n'espère pas choper ceux du service action de la DGSE.
Ces organigrammes peuvent même être publiés par l'administration sans le consentement des agents car ils sont une exception au L312-1-2 du CRPA prévue par le D312-1-2 CRPA.
Avis CADA sur l'organigramme de la direction opérationnelle des services techniques et logistiques de la Préfecture de police de Paris. Avis CADA antérieur au RGPD sur l'organigramme de la Miviludes (affirmer, sans éléments tangibles, que la communication porterait atteinte à la sécurité publique ou à la sécurité des personnes est vain).
Doc de la CNIL. Base légale = intérêt légitime de l'administration. Je cite aussi : « par exemple, dans le cadre de la publication de son organigramme en ligne, une administration pourra refuser de faire droit à une demande d’opposition qui serait formulée par un agent occupant des fonctions nécessitant que son identité soit portée à la connaissance du public ».
Diffusion d'un cours en visio = données à caractère personnel = RGPD. Sans surprise.
L'article 88 du RGPD vise leur traitement dans le cadre d'une relation de travail (sur la base légale de l'exécution du contrat de taff). Il prévoit que les États pondent des règles plus spécifiques protégeant la dignité humaine + les droits fondamentaux, assurant la transparence du traitement, blablabla. Elles doivent aller plus loin que rappeler le cadre général du RGPD (rappeler que le traitement est nécessaire à l'exécution du contrat de taff est insuffisant).
Si les conditions ne sont pas remplies, il faut examiner si les règles nationales constituent une base juridique du traitement fondée sur une autre base légale (obligation légale, mission d'intérêt public, etc.), auquel cas, elles sont valides. (Ça ressemble quand même à un changement de base légale en cours de route, ce qui est interdit…)
(Dans le cas d'espèce, l'enseignant plaignant expose que les règles nationales soumettent la participation des élèves à leur consentement, mais ne recueillent pas le sien. C'est normal : employé = personne vulnérable = ne peut consentir. C'est ce qui fait que, même hors RGPD, seuls les syndicats peuvent avaliser certaines décisions "pour le compte" des employés (comme le filtrage par URL de l'accès au net).)
+ L'avait qu'à bien travailler à l'école
+ Twitter : ce thread détruit les milliardaires qui disent avoir réussi tout seuls, et c'est hilarant
Tout n'est pas exact (surtout dans le troisième lien), tout est un peu tiré à l'extrême, mais, oui, est bien prétentieux celui qui prétend discerner avec exactitude et précision (dans quelle proportion) ce qui relève du mérite personnel, de privilèges de naissance, d'opportunités provoquées, etc.
J'aime bien les arguments de Gee : « Imaginons un monde parfait où 100 % des gens travailleraient bien à l'école et feraient des études supérieures… qui irait bosser à la chaîne et faire le ménage ? » (Le problème demeurerait entier : si l'on refuse de partager les corvées, il faudrait désigner des commis d'office, et faire croire que cette désignation est justifiée objectivement. C'est en partie ce qui a justifié la course à l'échalote dans laquelle il faut désormais un bac+5 pour valoriser une activité qui nécessitait bac+2 avant et le BEPC encore avant…) ; Pourquoi le mérite ne s'applique que, très partiellement via le salaire et la responsabilité (c'est-à-dire une autorisation d'en branler moins qu'autrui), à l'ensemble de la carrière ? Pourquoi prendre en compte uniquement l'école ?
Depuis la loi 2021-1109 dite séparatisme de 2021, l'instruction en famille (IEF) est conditionnée à une autorisation préalable (une dérogation) justifiée par un handicap / état de santé, la pratique intensive sport / arts, l'itinérance / l'éloignement géographique d'une école ou la situation propre de l'enfant et le projet éducatif.
Le Conseil constitutionnel a validé. L'IEF n'est qu'une modalité de mise en œuvre de l'instruction, ce n'est pas un droit, donc il n'y a pas d'atteinte à la liberté d'enseignement. L'autorisation est conditionnée, entre autres, à la « capacité d'instruire » des parents et à un « projet pédagogique », donc intérêt général, pas de discrimination, etc., donc c'est OK. Ce faisant, il met l'IEF sous la tutelle de l'administration qui devra préciser les modalités de délivrance et de contrôle. Le Conseil d'État a validé les décrets, donc lesdites modalités (d'autres arguments pourront être tentés, bien entendu).
Mediapart nous informe que des rectorats refusent les dérogations (et donc l'IEF). De ma lorgnette (j'ai été à l'école publique), on me dit qu'il y a des académies mal lunées et des refus arbitraires un peu partout. La FÉLICIA rapporte le taux de refus national publié par le ministère : 53 %, à comparer avec le taux de contrôles positifs de l'IEF des années antérieures : 98 % (c'est-à-dire qu'il n'y avait rien à signaler à l'issue de 98 % des contrôles). Selon une enquête maison de FÉLICIA, dans 85 % des refus, c'est la situation propre de l'enfant motivant le projet éducatif qui est rejetée (attention : faible échantillon, d'où la répartition par académie n'est pas publiée). Sans surprise : vu que c'était la seule marge de manœuvre prévue par la loi, c'est ici que l'État allait cogner.
Pour rappel, l'IEF est une obsession politicienne depuis fin 2013 : droite sénatoriale en 2013, droite de l'Assemblée en 2016 puis gouvernement de "gauche" en 2016. L'idée était déjà d'interdire l'IEF sauf incapacité constatée puis de renforcer les contrôles, notamment en en différenciant les modalités par rapport aux écoles privées et publiques (notamment, la compétence des parents était exigée). Sur la période 2016-2018, les écoles privées sans contrat avec l'Éduc' nat' ont aussi fait l'objet d'un serrage de vis parce que "oulalala les musulmans" (on fermera bien sûr les yeux sur les écoles cathos intégristes).
Via https://cakeozolives.com/shaarli-antichesse/?rkzRUw et https://cakeozolives.com/shaarli-animal/?kuhZlw.
Les origines de la #SiliconValley... loin des légendes sur les startups et les gars qui bricolent dans leur garage. Savez-vous quelle entreprise s’est le plus développée dans la Silicon Valley, de ses débuts jusque dans les années 1970 ? HP ? Apple ? IBM ??
Il s’agit de la division missiles de Lockheed qui installée à Sunnyvale en 1955, avait dépassé les 28000 employés dix ans après. Elle est restée jusqu’au milieu des années 70 le premier employeur de la Silicon Valley...
Lockheed reçut une gigantesque manne de l’Etat américain pour fabriquer plus de 1000 missiles nucléaires Polaris. Un peu plus loin, Westinghouse fabriquait les tubes pour les sous-marins. Avant l’arrivée de Lockheed...
...c’était déjà les contrats militaires de l’Université de Stanford qui avaient permis les premiers développements « high tech » de la Silicon Valley pour produire des tubes à microondes, pour les radars, ce qui avait permis notamment les débuts de la société Hewlett-Packard.
l'Ouest américain était, et reste, une région où le poids économique des dépenses militaires du budget US est très élevé.
Dans les années 60, Lockheed produisit également dans la Silicon Valley beaucoup d’éléments destinés au programme Corona de satellites espions secrets de la CIA.
C’est dans la Silicon Valley en 1961 que Fairchild créa le premier circuit intégré, « puce » rassemblant plusieurs transistors sur le même substrat, rapidement rejoint par Texas Instruments. Le marché était presque en totalité l’État US, missiles Minuteman et programme Apollo.
On estime que jusqu’au milieu des années 70, l’Etat américain à lui seul absorbait la moitié de la production mondiale des circuits intégrés, ces puces qui sont à la base de l’électronique moderne. La plupart des technologies lourdes, nécessitant de gros investissements...
qui ont permis ensuite l’explosion de l’informatique domestique, d’internet, ont été mises au point dans cette période, sous un flot d’argent public américain. Ce n’est qu’ensuite avec le développement d’un marché de masse, que cela est devenu rentable et que les investisseurs...
...capitalistes « amateurs de risque » se sont rués sur le secteur. Mais on ne nous raconte toujours que le même compte pour enfants, celui de pionniers qui auraient « mérité » leur extravagante fortune « puisqu’ils ont eu de bonnes idées », les Bill Gates, Steve Jobs, etc...
Comme TCP/IP est un contrat de l'armée avec l'univ' de Berkeley et BBN, comme le narre Imil.
Comme le raconte Sonntag, il y a eu plusieurs phases de développement de la Silicon Valley en tant que bassin d'emplois : défense (radar, renseignement, armement) dès les années 40 puis les circuits intégrés (pour continuer le renseignement durant la guerre froide) puis les ordis persos puis les services sur Internet. Il y a donc bien eu, sur un même territoire et formant un écosystème, les ingénieurs de la défense, les hippies, les vautours capitalistes, l'État, etc. Comme d'hab, est bien prétentieux celui qui prétend discerner avec certitude les apports personnels…
Je ne partage pas l'avis de Sonntag selon lequel l'origine de la Silicon Valley explique à elle seule la surveillance des GAFAM sous prétexte qu'il fallait bien préserver les emplois des ingénieurs de la défense et passer de l'espionnage de guerre à l'espionnage industriel et diplomatique. C'est vrai, mais il n'y a pas que ça : le bassin d'emplois a muté durant des décennies ; les ingénieurs de la défense sont partis à la retraite ; évidemment que l'État ricain (comme tout autre) veut garder le contrôle en tout domaine, y compris technologique (d'où des financements de recherche fondamentale et de R&D) ; évidemment qu'on va utiliser les découvertes passées et le bassin d'emplois (on ne va pas re-financer la création de tout un écosystème ailleurs juste pour se dissocier de l'image de contractuels de l'armée), ça prouve rien de plus.
LQDN : https://www.laquadrature.net/fr/regulation_decentralisation
Arthur : https://www.laquadrature.net/fr/neutralite_geants
Benjamin : https://www.laquadrature.net/fr/intermediaires_elephant_souris
Laurent : https://www.laquadrature.net/2018/10/16/un-tiers-mediaire/ et https://blogs.mediapart.fr/laurent-chemla/blog/100121/la-chute-2
Résumé :
+ https://github.com/scienceetonnante/MCMC
MCMC = Markov Chain Monte Carlo = une analyse fréquentielle (qui fonctionne uniquement sur de longs messages, sinon il faut tâtonner) complétée par des permutations automatisées validées par un taux de plausibilité souple (on accepte des plausibilités moins bonnes sous un seuil) des enchaînements de lettres dans la langue considérée (algo de Metropolis-Hastings) permettant de décrypter des messages chiffrés par substitution.
Pour contrer cette méthode de cryptanalyse (de la plus efficace à la moins efficace d'après moi) : utiliser plusieurs symboles pour coder un même symbole (mais ça complique le déchiffrement) ; ne pas espacer les mots (ou grouper les symboles en des groupes égaux) ; écrire le message en colonne, en diagonale, ou de droite à gauche, etc. ; utiliser des mots inhabituels dans plusieurs corpus (genre des mots du lexique médical mélangés à ceux d'une expression soutenue, mélangés à de l'argot, etc.) ; ne pas utiliser la lettre la plus fréquente (« e », en français), faire des erreurs volontaires de codage ou d'orthographe.
Le code d'exemple ne permet pas de décrypter le message qu'il contient. 6 mots, dont deux de 2 lettres. Pas assez de matière. J'ai le même problème avec des phrases personnelles aussi courtes. Sur des phrases plus longues, ça fonctionne. Je pense qu'il faut perfectionner l'algo (ex. : le seuil des plausibilités acceptables) ou utiliser un autre corpus. J'ai noté que ce code ne gère pas les lettres accentuées ni ceux non alphabétiques.
Dans la théorie, une personne peut être condamnée une seule fois pour un fait (pas de double incrimination). Dans la pratique, c'est le bazar, validé par la CJUE et la CEDH, en fonction de leur nature (pénale + administrative répressive = pas OK ; pénale + disciplinaire = OK ; sanction administrative pour infraction à une réglementation sectorielle + sanction administrative pour atteinte à la concurrence = OK) et de l'interprétation stricte des faits (les mêmes, pas un débordement causé par eux, la première condamnation doit être définitive, pas en cours, etc.).
Je m'étais posé la question lors des votes des lois HADOPI qui prévoyaient qu'après 2 récidives, la HADOPI pouvait punir (sanction Internet), et balancer au Parquet. De même, quid du cumul entre la sanction administrative de négligence caractérisée et d'une éventuelle sanction pénale (contrefaçon) ?