En cette saison où l'on se souhaite une bonne année, il m'apparaît important de ressortir ce sketch de Bigard.
Également approprié aux temps actuels : le lâcher de salopes.
Je n'aime pas le concept de résolution de nouvelle année, mais, des fois, il faut un point de départ incitatif. J'ai décidé de réduire drastiquement ma lecture de la presse, le nombre de flux RSS que je suis, et le nombre de listes de discussion auxquelles je suis abonné. La raison, en quelques mots : bruit inutile, perte de temps et d'énergie.
Mon abandon des listes de discussion est le plus simple à expliquer. Comme une partie de mes flux RSS, les listes me permettaient de faire de la veille sur des sujets techniques, organisationnels, juridiques, etc. dans mon domaine de compétence (l'administration des systèmes et des réseaux informatiques). Sauf que mes différents emplois, autant dans le privé que le public, m'ont appris la dure vérité : quand t'es salarié, c'est le chef, le patron, qui décide quel logiciel on utilise, comment on s'organise, qu'on se torche avec la loi, etc. T'as juste rien à dire. Tu peux suggérer, ça passera à la trappe. La veille ne sert à rien : si elle met en évidence que le logiciel X serait plus adapté aux besoins mais que ton dirlo revient d'un séminaire dans lequel ses copains dirlos lui ont dit que le logiciel Y dépote alors qu'ils n'œuvrent pas dans le même contexte (nombre d'utilisateurs, moyens humains et financier à y consacrer, fonctionnalités désirées, etc.), le logiciel Y te sera imposé, même s'il est merdique. Pareil pour l'organisation du travail. Si t'es indépendant, tu feras ce que le client veut afin de le conserver. J'ai un joli bac+5 en informatique, mais, contrairement à ce qu'on t'apprend en cours, je n'ai jamais collecté les besoins de nos usagers ou clients, ni fait un choix comparatif des différentes solutions, ni conçu une solution adaptée. Tout m'a été imposé. Systématiquement. Quoi qu'il en soit, la veille doit de toute façon s'exercer dans le cadre professionnel et sur le temps de travail, donc pas sur mon temps libre, avec mon adresse emails perso. À titre subsidiaire, les trolls, notamment la tradition du trolldi (troller chaque vendredi) me sont aujourd'hui insupportables (et dire qu'on est sur des listes qui regroupent des professionnels qui ont dépassé la cinquantaine, hein).
Concernant la presse, rien n'a changé depuis mon bilan du printemps 2020, donc il est temps d'en tirer les conclusions et d'agir. Pour le dire vite, j'en ai assez d'être pris pour un con, et j'en ai marre des trolls, c'est-à-dire des sujets, de droite comme de gauche, qui reviennent encore et encore sans rien faire avancer. Plus précisément :
Concernant mon abandon d'un grand nombre de flux RSS, il s'agit d'un cumul des raisons déjà exposées. D'une part, ceux qui servaient ma veille "professionnelle", dont j'admets désormais qu'elle est vaine, deviennent inutiles. De l'autre, les trolls en boucle (Microsoft = caca, merdification, IA = caca, Musk partout tout le temps, financer aveuglément les services publics, etc.) et le relayage sans prise de recul, sans mise en perspective, voire sans contexte, sans dire en quoi la ressource pointée est utile. Sur nos sites web, nous devrions causer de ce que nous faisons, de ce à quoi nous réfléchissons, pas relayer des articles de presse, pas relayer la voix de nos maîtres. J'ai plus de 1 800 articles non-lus par mois, j'ai autre chose à faire qu'à les lire, à y prêter attention, à y réfléchir, etc. alors que, comme la presse, ça ne servira à rien, n'aura aucun impact. Tout ça pour une minorité de sujets (je reste ignare de l'écrasante majorité d'entre eux)… Autant être ignorant de tout (quelle raison objective y a-t-il à recevoir de l'info sur tel sujet plutôt que sur tel autre, si ce n'est un choix arbitraire basé sur l'intérêt ?).
En conclusion, la presse, les listes de discussion, et les flux RSS, ça intoxique, ça nous hypnotise pendant que nos vies défilent, tic, tac. Le temps qu'on y consacre n'est pas dédié à faire, à construire, à des activités actives, créatives, à de la réflexion sur le temps long, de l'émerveillement, etc. Même les journaux différents ne servent à rien : Fakir qui me relate la vie de Ginette, je m'en cogne, au fond, je n'ai pas la même vie, pas les mêmes contraintes, les lire est toujours du temps perdu, ça ne me profitera pas. Bref, ma vie défile, et je ne souhaite pas laisser autrui me l'accaparer, presse ou congénères.
Voici l'email que j'ai envoyé au Canard enchaîné début novembre 2024. Évidemment, aucune réponse au-delà de l'accusé de réception du secrétariat. Les liens ne figurent pas dans mon email.
Bonjour le Canard,
Je souhaite évoquer l'absence de fiabilité et/ou de complétude, et/ou de mise en perspective et/ou de qualité d'un nombre conséquent d'articles du Canard. Je ne vais pas tous les énumérer, uniquement ceux qui m'ont le plus marqué :
Articles Ciotti dépouille LR (09/10/24) et Le fichier dont ils se fichent (16/10/24) : ne contiennent pas le niveau d'info nécessaire pour que la société civile ou l'autorité de contrôle (la CNIL) puisse s'emparer du sujet. Voir mon email du 16/10/24 ;
Article Elon Musk sourd aux demandes des grandes oreilles du 02/10/24 :
- « […] matériel espion pour siphonner leurs données » : de quoi parlez-vous ? Interceptions administratives ou judiciaires ? Données de connexion ou trafic ? En temps réel ou non ? ;
- Au début de l'article, Starlink demanderait une indemnisation trop salée, donc Starlink échapperait aux services FR. À la fin de l'article, la France a obtenu un tunnel virtuel. Quelle cohérence ? L'indemnisation n'est-elle pas régie par arrêté (du 12 janvier 2018 fixant la tarification applicable aux demandes ayant pour objet la mise en œuvre des techniques de renseignement) ? ;
- La méga-antenne allemande est très probablement un Point of Presence (PoP), c'est-à-dire des équipements réseaux actifs (routeur, authentification, agrégation, supervision, etc.) dans un centre de données. Pourquoi ne pas le présenter ainsi plutôt qu'une vulgarisation gloubi-boulga ? Même un PoP ne permettrait pas d'intercepter le trafic IP de l'ensemble de la constellation, uniquement celui des stations terrestres "proches" ;
- Sur l'installation de stations terrestres, il aurait été de bon aloi de rappeler l'opposition des riverains pour des raisons infondées scientifiquement (voir, par ex. Fakir numéro 103). Ces antennes n'échangent pas avec celles des abonnés, mais avec les satellites ;
- En quoi les services FR étaient-ils dans le noir ? Quid des dispositions de la loi renseignement 2 (loi 2021-998) portant sur la surveillance des communications satellitaires ? Quid des demandes d'entraides judiciaires avec l'Allemagne (comme quand un Français utilise un VPN étranger ou un fournisseur d'emails étranger pour commettre des infractions en France) ?
Arnault fait la promo de la presse indépendante ! du 25/09/24 :
- Rien de neuf, du dénigrement récurrent, et du journalisme d'opinion sans intérêt (j'ai également des opinions, je veux des faits). Tant d'autres sujets pourraient être traités (les droits des citoyens, des analyses des projets de lois, des décryptages des évolutions technologiques, de la pédagogie sur les mêmes sujets, etc.) ;
- Vous avez ajouté la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus dans le calcul au barème mais pas dans le calcul PFU (le taux n'est alors pas de 12,8 % mais de 16,8 %) ;
- Vous oubliez de préciser les 17,2 % de CGS & co ;
- L'imposition des holdings n'est pas claire : quel impôt (IS, IRPP sur chaque membre de la famille Arnault, autre) ?
L'extravagant M. Niel se donne en spectacle du 18/09/24 :
- Rien de neuf, du dénigrement récurrent, de l'opinion sans intérêt (j'en ai aussi)… Quand on me tient la jambe sur une page entière (à l'exception d'un article), j'attends qu'on me nourrisse intellectuellement ;
- L'article traite beaucoup de l'immobilier détenu par Niel mais pas de ce qu'il en fait (spéculation ou location ? à quel type de locataires ? pour quels usages ? etc.), ça, ça aurait été de l'information étayant une opinion.
Articles La branche route de la CFDT dérape (07/08/24) et La CFDT-Route attendue au tournant (11/09/24) :
- Les articles se contredisent lourdement… Notamment à cause de phrases à rallonge ou se liant les unes aux autres ;
- Le 07/08 : les SG de l'Union et de la Fédé roulent en Merco ; le 11/09 : seulement le SG et le SGA de l'Union ;
- Le 07/08 : les deux bolides ont été retournés au concessionnaire ; le 11/09 : seulement le coupé sport ;
- Le 07/08 : les SG de l'Union et de la Fédé créent Pendragon ; le 11/09 : le SG et le SGA de l'Union créent Pendragon (c'est faux) ;
- Le 07/08 : cession des parts en octobre 2023 aux boss de l'Union et de la Fédé ainsi qu'à deux acolytes. Une première cession avait déjà eu lieu en septembre 2021 et lesdits acolytes ont signé les statuts de Pendragon dès avril 2021 (création). 11/09 : non, les deux acolytes cessionnaires ne sont pas tous deux de la Fédé, l'un est de l'Union ;
- Le 07/08 : l'essentiel des finances provient des fonds destinés au dialogue social et au paritarisme ; le 11/09 : cela provient de partenaires de la protection sociale et de la formation pro ;
- Le 11/09 : « Après une grogne interne, comme l'a écrit le Palmipède, seul le coupé sport a été rendu ». C'est habile : le « comme l'a écrit le Palmipède » peut aussi bien porter sur la grogne interne, auquel cas c'est vrai, que sur la restitution, auquel cas c'est faux ;
- Conclusion : vous avez vraiment merdé.
Les ennuis de son camarade de Telegram mettent Macron sur la touche, sous-article Une procédure judiciaire sur mesure du 04/09/24 :
- La loi SREN (2024-449) ne prévoit pas de complicité avec les pédocriminels, mais des poursuites pénales pour les hébergeurs Internet et les fournisseurs de services Internet qui ne retirent pas les contenus terroristes ou pédopornos après avoir été informés de leur existence. C'est le prolongement de la responsabilité des intermédiaires techniques. La complicité semble être une invention de la presse, dont le Canard.
Un découpage électoral à surprises du 14/08/24 :
- Il aurait été appréciable de recueillir l'expertise d'un juriste sur la décision 2008-573 DC évoquée. Si, comme en fait mention votre article, elle rappelle la primauté d'une répartition démographique, elle s'oppose surtout à l'ajout de l'évolution de la démographie et du nombre d'inscrits sur les listes électorales comme critères d'intérêt général appliquables au cas par cas. C'est surtout ce deuxième point, le cas par cas, qui me semble avoir été retoqué, au motif qu'il permet le tripatouillage électoral.
Plouf dans les mégabassines du 24/07/24 :
- Vous ne relatez pas que le décret 2024-423 concerne aussi les contentieux portant sur le nombre de bêtes d'un élevage, ni que le juge devra statuer sous dix mois, ni qu'il n'y aura plus d'appel (seulement première instance et cassation). Ça me paraît pourtant être des éléments clés du décret.
L'ISF à la mode NFP, c'est pas pour demain du 10/07/24 :
- Là encore, l'expertise d'un juriste sur la décision 2012-662 DC du Conseil constitutionnel, notamment au regard de la clause anti-abus de droit prévue par la loi de finances pour 2017 et validée sous réserves dans la décision 2016-744 DC mais jamais appliquée (ISF remplacé par IFI et apparition du PFU). De plus, il me semble que le Conseil retoque surtout la temporalité de la perception, car la loi de finances pour 2013 prévoyait de taxer les bénéfices non-distribués (premier problème) dont le contribuable avait pris le contrôle dans les 5 dernières années (deuxième problème). Bref, votre article est assez peu solide pour établir que l'ISF à la mode NFP n'est pas pour demain ;
- L'expertise d'un juriste aurait été tout autant utile lors de votre questionnement incessant sur l'éligibilité de Mariani aux élections régionales de 2021 en relation avec sa domiciliation avignonnaise. Cela vous aurait évité, après un premier article axé sur le droit mais inexact, d'être contraint de vous replier sur la morale dans un deuxième article, et de ne pas rapporter, par suite, la décision du Conseil d'État (cf. mon email du 18/01/22).
Trop mortelle, la fiscalité ! du 29/05/24 :
- L'INSEE n'écrit pas que « seuls 13 % des Français ont de quoi léguer plus de 100 000 euros », comme vous le faites. Elle écrit que 13 % des héritages sont supérieurs à 100 k€, étant entendu qu'il peut y avoir plusieurs héritiers pour une même personne. Comme la richesse est concentrée, les 13 % des héritages > 100 k€ doivent concerner une même descendance, donc pas 13 % des Français.
Explication de plainte du 27/03/24 :
- Sur le plan technique, cet article est imbitable, notamment ses 1er et 5e paragraphes. Confusion intranet / réseau. Pour se connecter à votre intranet sans être dans vos locaux, s'il est bien conçu, il faut un accès Wi-Fi… pas protégé (comme il se doit, c'est-à-dire WPA 2 d'entreprise, pas WPA 2 PSK, par ex.). Pour remonter d'un intranet aux boîtes emails des journalistes ou à leurs ordinateurs, il faut un réseau d'entreprise très mal fichu et très mal sécurisé (et très dangereux, même sans policier dans l'équation) ainsi qu'une opération de police plus chiadée ;
- Au sujet de l'emploi fictif présumé, il est extrêmement dommage que le Canard ait pris la parole plusieurs fois en Une sans la donner à son contradicteur.
EDF livre ses centrales nucléaires à Amazon du 14/02/24 :
- Utilisation du mot « IA » au lieu d'évoquer un traitement statistique sur la durée de vie des pièces, dans le probable but d'effrayer votre lectorat ;
- S'inquiéter du renseignement états-unien est infondé : 1) si un tel service n'a pas une vision minimale des centrales de ses chers alliés, c'est qu'il est vraiment très mauvais ; 2) comme vous aimez le rappeler, nos réacteurs sont basés sur un modèle Westinghouse modifié, c'est-à-dire une entité états-unienne ; 3) en 2022, EDF, en manque de personnel, a fait appel à des soudeurs états-uniens de chez Westinghouse… ;
- Le lien entre la décision d'EDF et le Data Act européen est tiré par les cheveux ;
- Évidemment qu'un traitement et un stockage par un acteur français aurait été mieux, mais ce n'est pas votre angle d'attaque qui consiste juste à jouer sur nucléaire + numérique + espionnage = catastrophe nucléaire pour, probablement, effrayer vos lecteurs.
Open data, attention à l'excès de transparence du 22/11/23 :
- L'article est plutôt creux… Au lieu de moquer le patron de Pappers (surtout le dernier paragraphe et le dessin de presse…), vous auriez pu regarder du côté du L123-52 du Code du commerce (et donc voir que ce n'est pas Pappers qui publie initialement en Open Data gratos et ainsi exposer qu'il ne fait que propager plus loin des éléments récupérables via un téléservice de l'INPI). Vous auriez pu remarquer que cet article de loi comporte une contradiction entre une liste limitée de données à caractère personnel (DCP) publiables d'un côté et une publication des « pièces annexées » qui contiennent beaucoup plus de DCP. Il est là le vrai sujet. Vous auriez pu mieux interroger la CNIL et apprendre que, saisie par de nombreuses personnes, elle étudie le sujet. Vous auriez pu interroger la pertinence de la réponse du gouvernement à la question du député Sorre (l'opposition et la suppression sont impossibles en cas d'obligation légale, ce qui est le cas ici). Si les fichiers PDF mis à disposition par Pappers sont indexés par les moteurs de recherche dont Google, ils ne sont pas analysables par un programme informatique sans traitement préalable (et l'on ne peut pas chercher un mot dedans avec une visionneuse PDF). Etc.
- Souriez, l'intelligence artificielle vous trouve suspects ! du 01/11/23 :
- Confusion entre des surveillances de l'espace public (ou accessible au public) et privé comme la surveillance des conducteurs visant à prévenir la somnolence. Ce n'est quand même pas la même chose. D'autres confusions seraient à critiquer. L'usage même du mot « intelligence artificielle » aussi.
Je m'arrête là.
Il est de notoriété publique que le Canard traite mal, probablement par ignorance, les problématiques liées au numérique (les articles sur les câbles sous-marins d'Internet des 05/10/22, 09/03/22, ou 07/04/21, ou ceux sur l'équipementier chinois Huawei [1, 2, 3], ou ceux sur le réseau social TikTok [j'en ai pointé aucun sur mon shaarli, mais j'en donne un aperçu ici], ou ceux sur le risque d'attaques informatiques visant les JOP 2024 [j'en ai pointé aucun depuis mon shaarli], ou ceux utilisant hors contexte le terme IA [aperçu ici), ou ceux sur les responsabilités juridiques des acteurs d'Internet [j'en ai pointé aucun depuis mon shaarli] ‒ cf. mon email du 04/11/2018, vous n'avez pas progressé depuis ‒ et j'en passe, sont exaspérants d'inexactitudes et/ou d'absence de mise en perspective et/ou de pédagogie) et au nucléaire (voir, par ex., mon email du 16/08/23 [voir ci-dessous]). Je ne parle pas de publier une opinion en sus de faits, mais bien de l'inexactitude et/ou de l'incomplétude des faits présentés, ce qui invalide toute l'opinion exposée. Le numérique figurant dans des pans entiers de nos vies, ne pas le comprendre ni n'être en mesure de le vulgariser est problématique et vous coupe d'un lectorat jeune. Vous ne pourriez pas faire relire vos articles par des personnes compétentes en la matière ?
Enfin, le Canard devrait citer précisément ses sources. Il est extrêmement pénible de retrouver soi-même une décision du Conseil constitutionnel, un rapport parlementaire, une décision de justice, etc. Indiquer la référence précise du document ne vous coûterait rien… On pourrait même imaginer des liens depuis votre site web (merci alors de prendre en compte vos lecteurs au numéro au format papier).
Bonne fin de semaine.
Mon email du 16/08/2022 à propos des assurances pour le nucléaire civil évoquées dans un article du 13 juillet 2022 :
Bonjour le Canard,
Je m'interroge sur l'article Un "cocktail de risques", dit-il de Jean-Luc Porquet publié dans le Canard du 13 juillet 2022.
Il y est dit que les centrales nucléaires sont assurées par les États et non par des assurances privées, car le prix de tels contrats ferait exploser le coût de revient de la production électrique nucléaire.
Or, l'article L597-7 du Code de l'environnement dispose qu'un opérateur nucléaire doit souscrire une assurance ou disposer de garanties financières. Le L597-4 du même Code fixe le montant de la responsabilité civile à 700 millions d'euros, en application de la convention de Paris sur le nucléaire.
Il existe des assurances privées et des fonds de garantie spécialisés dans le nucléaire comme Elini ou Assuratome.
J'entends l'évaluation du risque par l'IRSN citée dans l'article, mais, d'un autre côté, l'ASN et RTE l'estiment à 450 milliards d'euros, fourchette haute.
Un article plus fouillé et nuancé aurait été le bienvenu pour les ignorants du secteur comme moi. Car, si l'on reprend l'article tel quel dans une conversation, on se fait démonter par tout gus qui a étudié un peu le sujet, ce qui est dommage.
Ce qui serait intéressant de savoir (j'ai rien trouvé) :
- EDF est-il assuré ou a-t-il constitué des garanties financières (auquel cas, on pourra affirmer que c'est l'État français qui assure le risque à 100 %) ?
- Qui sont les assureurs privés des centrales françaises (Elini, Allianz et Assuratome, a priori) ?
- Les capacités de ses assureurs privés correspondent-elles à leur engagement ? La capacité d'Assuratome serait de 200 millions d'euros d'après la Revue Banque… ;
- Pourquoi les États ont signé la convention de Paris sur le nucléaire qui les oblige à assurer la majorité du risque ? Quels ont été les enjeux, la géostratégie et les biais ?
Bonne journée.
Depuis mon email de novembre 2024, le Canard enchaîné a publié de nouveaux articles foireux :
Bonjour le Canard,
Réactions à l'article Amazon refuse de livrer son cloud à EDF (édition du 24/12/2024) :
- La localisation effective des données (en France, aux États-Unis, etc.) hébergées par une entité états-unienne ne fait pas obstacle à leur récupération par les autorités états-uniennes, cf. le CLOUD Act [voir] (qui a été adopté alors que la Cour Suprême allait trancher le cas d'une réquisition d'emails hébergés en Irlande par Microsoft [lire ici]) ;
- En France, Amazon dispose d'une « région », c'est-à-dire de plusieurs centres de données (datacenters). Le tout-venant pour y souscrire (cf. https://aws.amazon.com/fr/local/france/paris/). Ainsi, la baisse de rentabilité dans le cas d'un hébergement en France ne tient pas. Sauf si EDF a commandé des services supplémentaires spéciaux (tous ne sont pas disponibles dans toutes les régions, peu importe le client) ou a posé des exigences supplémentaires à la simple localisation en France ;
- Vous rapportez les propos d'un haut fonctionnaire pour qui « Amazon refuse tout simplement d'écrire noir sur blanc qu'il ne fournira pas les données de ses clients français aux services de renseignement américains ». C'est parfaitement exact, connu, et documenté. Et donc ? Il n'y a rien à tirer d'une telle déclaration. La loi états-unienne dispose que les entités états-uniennes doivent collaborer avec le renseignement et la justice états-unienne. Dès lors, une telle clause dans un contrat n'aurait aucune valeur juridique (loi > contrat). Imaginez une société commerciale française qui écrirait, dans ses contrats avec des entités étrangères, ne pas respecter la législation française… ;
- Au final, votre article est creux, le lecteur ne sait pas ce qui a réellement bloqué le deal EDF/Amazon.
Bonne journée.
Je passe sur tous les articles vides, qui ne contiennent pas vraiment d'informations…
Deux excellents articles sur la motivation du vote RN dont je recommande vivement la lecture afin de sortir des clichés ambiants : Benoît Coquard : "C'est les affinités qui bousculeront le politique !" (accès gratuit) et Sur ces terres à reprendre au RN (accès payant). Mes notes ci-dessous.
Benoît Coquard : "C'est les affinités qui bousculeront le politique !" :
Sur ces terres à reprendre au RN :
Je suis très content que Fakir ait fait ce travail, ait publié cela, car ça permet de nuancer tout ce qu'on entend depuis juin 2024 sur le prétendu racisme des gens, leur fascisme, leur misogynie, leur transphobie, etc, y compris quand il s'agit de la réélection de Trump ("comment peut-on voter pour un menteur, un misogyne, un anti-LBGTQI+, un tyran, blablabla ? Ma réponse : parce que ce n'est pas le sujet de préoccupation des électeurs). Tout cela m'a semblé et me semble incomplet.
Ce qui m'interroge, c'est pourquoi les Français seraient plus racistes qu'avant ? La réponse de la gauche qui sature l'espace médiatique, c'est que la faute incomberait au seul mézant pas beau pas gentil Bolloré (et à quelques autres, allez). Sauf que les audiences de ses médias totalisent quelques millions de personnes, bien loin des 10,7 millions d'électeurs de l'extrême-droite aux élections de 2024. Sans compter que je n'aime pas cette idée, car elle a pour conséquence de nier la liberté et la capacité de réflexion de chacun, quand bien même je ne nie pas que l'essentiel de mes concitoyens, bien au-delà de l'extrême-droite, sont des ignares, des idiots, et des moutons. Bref, l'explication est trop facile. Pour moi, il y a forcément plusieurs autres déclencheurs du vote RN, et les explications de Coquard (cf. supra) sont pertinentes : fin de la prospérité économique (qui correspond au décollage électoral du FN dans les années 80 autant que la médiatisation de ce parti) donc on est inquiet pour sa pomme, donc on se compare aux autres, on ne veut pas être en bas de l'échelle, on veut ressembler aux riches, on rejette la gauche qui nous rejette aussi, etc.
Je m'interroge aussi sur pourquoi l'étranger est souvent le premier cassos que l'on désigne ? Pourquoi ne pas pointer tout autre prétendu assisté ? Mon explication est que ça fait mal de reconnaître que ses proches, ses amis, ses congénères proches sont des assistés. On constate cela dans les études : le sondeur demande s'il faut couper les prestations sociales, réponse positive, puis, quand le sondeur égrène prestation par prestation et que le sondé se rend compte qu'il les perçoit ou qu'un proche les perçoit, il répond qu'il ne faut pas y toucher. J'en retire que le plus facile est donc de tirer sur l'étranger, le différent (par origine, par nationalité, etc., c'est imparable). Inversement, on ne va pas tirer sur le riche, comme le voudrait la gauche, car on veut lui ressembler, on veut échapper à notre situation merdique (ou qu'on pense être merdique ou susceptible de le devenir).
Pour moi, le vote, RN ou non, est multifactoriel. Est bien malin celui qui peut identifier tous les facteurs, leur influence précise, etc. Ainsi, je ne nie pas le racisme ni le fascisme ni l'autoritarisme de nos sociétés, mais j'en fais des facteurs comme les autres, d'autant qu'à mes yeux, le mentalité française a toujours été ainsi. La France a toujours voté à droite. Les deux ascensions du PS à la présidence de la République ont eu lieu quand il était de droite (tout en tenant des discours confusionnistes comme "mon ennemi c'est la finance" en 2012 ou "celui qui ne consent pas à la rupture avec la société capitaliste ne peut pas être adhérent au PS" en 1971). Les Français ont toujours été et sont toujours des peureux qui ont peur du futur, de perdre leur position sociale, leur acquis, leur train de vie, leurs privilèges, leur quotidien, etc. D'où l'amour de l'ordre dont je parlais plus haut afin que rien ne change.
Je pense aussi que les gens ont peur des potentiels retours de bâton des idées de gauche. Le SMIC à 1 600 € leur fait penser que le patronat se vengera en augmentant les cadences par ex. De même, ceux qui sont aujourd'hui à 1 600 € et légèrement au-dessus ont peur que leur rémunération ne soit pas revalorisée, auquel cas ils seront en bas de l'échelle sociale (peur du déclassement, toujours). La taxation des riches leur fait penser que ceux-ci ont les moyens de s'en défendre et, qu'au final, c'est eux qui trinqueront (délocalisations, hausse de leurs impôts, etc.). La gauche, c'est de grands discours, tout discuter en permanence, jouer collectif, attendre que les idées infusent, attendre le Grand Soir, etc., ce qui ne leur paraît pas être la temporalité adaptée à leur situation ou à leur ressenti sur celle-ci. La droite, c'est facile : on punit les gens qui ont démérité, c'est simple, il n'y a rien à comprendre, et y a rien à faire, les idées sont déjà là. La gauche, faut se bouger, tout ça pour être déçu de ne rien obtenir, faut espérer un monde nouveau et meilleur, faut espérer que la lutte collective portera ses fruits, etc.
Trump a aussi prospéré sur les ratés de la politique économique de Biden, sur le fait que le programme de Harris prenait trop peu de distance avec, et qu'il proposait trop peu de différences avec celui de Trump (sur les guerres en cours, sur l'écologie, etc.). Sur tout ça, voir États-Unis : l’élection qui va tout faire basculer chez Blast et Victoire de Trump : les démocrates victimes de l’illusion de la croissance chez Médiapart (pour ceux qui n'ont pas d'abonnement, comme moi, je propose, ci-dessous, les citations tirées par Mydjey. Bref, je pense que le fait que Trump soit un menteur misogyne, anti-immigration, anti-LGBTQI+, etc. a eu un très faible rôle sur sa réélection : osef de ces sujets quand tu ressens un déclassement, une humiliation, etc. et qu'un sauveur te vend le retour de l'Amérique d'antan.
Je recopie ici Mydjey (https://shaarli.mydjey.eu/shaare/MormYw) qui cite Médiapart (https://www.mediapart.fr/journal/international/061124/victoire-de-trump-les-democrates-victimes-de-l-illusion-de-la-croissance) :
Si vous avez un accès Mediapart, à lire en entier vraiment, pour sortir du discours de comptoir : "tous racistes, sexistes et rétrogrades".
L’ampleur de la victoire de Donald Trump le 5 novembre 2024 ne peut s’expliquer sans comprendre le facteur économique et la façon dont les démocrates ont abordé cette question. Les 4 points gagnés par le milliardaire new-yorkais entre les scrutins de 2020 et de 2024 montrent qu’une partie de l’électorat a basculé, au cours de ces quatre années, vers les républicains.
La question est alors de savoir ce qui a déterminé cette bascule. De ce point de vue, les premières enquêtes post-électorales confirment ce qui avait été perçu au cours de l’ensemble de la campagne : l’économie a été le premier déterminant du vote pour 39 % des électeurs, selon une enquêt de l'agence AP.
L’hypothèse d’un rejet du bilan économique de la présidence Biden est confirmée par d’autres éléments, notamment par les résultats des référendums locaux. Dans des États qui ont choisi très largement Trump, le droit à l’avortement a souvent été renforcé dans les urnes [Les Américains votaient en plus des présidentiel au niveau fédéral sur les sujets liés à l'avortement], preuve que son discours réactionnaire n’a pas été la principale force motrice de sa victoire
Plus bas :
Pourtant, l’humeur des citoyen·nes n’a pas suivi cet enthousiasme des économistes. Toutes les enquêtes montraient que la plupart des États-Uniens avaient le sentiment que leur niveau de vie s’était dégradé. Mais les économistes et les cadres démocrates sont restés attachés à leur fétichisme statistique : les chiffres ne mentant pas, c’était donc le sentiment des électeurs et électrices qui était faux et manipulé.
Pendant des mois, et encore récemment, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, éditorialiste économique au New York Times, a passé son temps à affirmer que les économistes avaient raison et que les gens avaient tort. Le sentiment négatif sur l’économie n’était que le produit d’une énième fake news trumpiste.
Mais le président élu n’a pas eu besoin de déployer ses talents de menteur pour convaincre l’électorat sur l’économie. Il a mené sa campagne en martelant cette question : « Votre situation est-elle meilleure qu’il y a quatre ans ? » Et une partie de l’électorat y a répondu dans les urnes.
Et :
Cette situation traduit un fait notable par rapport aux années 1990 : la croissance a changé de nature. Elle ne reflète plus aussi clairement le bien-être social. Et pour deux raisons. D’abord, les conditions de production de la croissance sont plus difficiles et supposent parfois une dégradation des conditions de vie des ménages. Ensuite, parce que les difficultés croissantes à produire de la croissance conduisent à une captation de cette dernière par une minorité à des fins d’accumulation. En d’autres termes : l’accélération de la croissance a un coût social croissant.
Et :
Car les hausses de coûts sur les primes d’assurance et les loyers ne sont pas comptabilisées dans le taux d’inflation
Et :
À cette hausse des dépenses contraintes s’ajoute le fait que les prix alimentaires ont explosé en 2022 et 2023 de respectivement 9,9 % et 5,8 %, [...] Une grande partie des États-Uniens ont eu le sentiment de travailler toujours davantage pour pouvoir consommer toujours moins. Ce n’était pas là une fake news mais une réalité très largement vécue.
Et :
La situation économique des États-Unis était donc explosive, et les démocrates étaient dans le déni. En ne cessant de crier aux fake news, ils ont achevé de s’aliéner une population cruciale pour leur victoire. Kamala Harris a tenté de corriger le tir en cessant de se prévaloir du bilan Biden, mais, obsédée par le gain du vote modéré, elle a refusé de prendre la réalité concrète des ménages en considération.
Rien à rapporter.
Rien à rapporter.
Bonjour le CoinCoin,
Je réagis à l'article « Le fichier dont ils se fichent » publié en Une du Canard d'aujourd'hui (16/10).
Étant membre d'une association qui œuvre dans la défense de la vie privée et l'application stricte du RGPD, j'avais mis au débat votre article « Ciotti dépouille LR » de la semaine passée dès sa parution dans l'objectif d'un signalement à la CNIL.
Il s'avère que les informations du CoinCoin sont insuffisantes pour agir.
En effet, le 11 juin 2024, Ciotti, bien qu'il venait d'annoncer une alliance avec le RN, était toujours président de LR, et, en tant que tel, il pouvait légalement se faire communiquer le fichier des adhérents. Nous entrions également dans une campagne électorale pour laquelle la présidence d'un parti politique peut légitimement avoir besoin de compter ses adhérents, de les contacter, etc. Tout au plus on peut faire grief à la DG de ne pas avoir questionné l'usage (la finalité) qu'en ferait Ciotti, mais c'est déjà limite. Le courriel du 11 juin fait-il état de la finalité sans que le Volatile en est informé ses lecteurs ?
Avec ce seul email, la violation de données à caractère personnel n'est pas établie : Ciotti a-t-il réellement emporté le fichier avec lui après son départ des LR ? N'importe quel salarié ou agent public peut connaître du fichier clients / usagers, y compris le jour de sa démission / licenciement. Dans cette incertitude, on ne peut pas lui tenir rigueur de ne pas avoir informé les adhérents de la communication de leurs données (à un parti politique qui n'existait pas encore, d'ailleurs) ni de ne pas avoir qualifié les données (s'assurer que les adhérents consentent à de futurs contacts par l'UDR et s'assurer de détenir également les oppositions antérieures).
Conclusion : c'est bien un potentiel usage futur qui fera apparaître des manquements au RGPD. À cet instant, nous n'en savons pas assez pour établir de quelconques manquements à la législation. Conséquence, les bavardages de prudence relayés ce jour par le CoinCoin ne sont pas infondés : avant d'agir, encore faut-il en être en capacité.
Un point subsidiaire interroge : toute donnée à caractère personnel doit être conservée pour une durée limitée proportionnée à la finalité poursuivie. Ainsi, les anciens membres de LR, qui n'ont pas conservés leur carte, doivent être retirés du fichier après un certain temps défini par LR. Or, le Canard, qui nous informe que le fichier du 11 juin se nomme « […] et non renouvelants », fait état d'« au moins 250 000 noms » alors que des articles de presse font état de 48 500 adhérents en 2022 et 72 000 à jour de cotisation en 2023. Un ménage portant sur les non renouvelants semble apparaître nécessaire. Mais, là encore, l'article du CoinCoin est trop flou pour envisager un signalement à la CNIL : il ne dit pas si le Canard sait, par une autre manière, que LR compte 250 000 adhérents ou si le fichier communiqué à Ciotti le 11 juin contient 250 000 lignes. Seul le deuxième cas ouvre la voie à un signalement à la CNIL. Qu'en est-il ?
Bonne journée.
Ce jour, je constate qu'ejabberd écoute publiquement sur le port tcp/37185. Pas sécurisé…
Il y a quelques années, je l'avais grillé à écouter sur tcp/4369. Pas cool.
Afin de déterminer si c'est un port fixe ou parmi une plage de ports ou aléatoire, je le redémarre. Cette fois-ci, il écoute sur tcp/36579. Donc plage ou aléatoire, trop proche pour être aléatoire, donc plutôt plage (ou mauvais aléa).
La documentation expose : « random port range Used by epmd for connections between Erlang nodes, configure with inet_dist_listen_min and inet_dist_listen_max ». Je n'ai qu'un seul nœud ejabberd / erlang.
Dans un autre bout de la doc', je lis :
-kernel inet_dist_listen_min 4200 inet_dist_listen_min 4210: Define the first and last ports that epmd can listen to (see epmd).
-kernel inet_dist_use_interface { 127,0,0,1 }: Define the IP address where this Erlang node listens for other nodes connections (see epmd).
Je modifie donc /etc/ejabberd/ejabberdctl.cfg
pour y ajouter « INET_DIST_INTERFACE=127.0.0.1 ». Je redémarre ejabberd. Fin de chantier.
Ce genre de comportement est d'un relou…
D'après la Dares (une direction du ministère du taff), en 2022, 7 % des sondés ayant retrouvés un emploi déclaraient que France Travail a été le facteur décisif de leur retour à l'emploi.
En 2017, l'INSEE publiait que 9 % des sondés déclaraient avoir retrouvé un emploi grâce à France Travail ou un autre organisme public. Proportion stable depuis 20 ans et proche de celle observée chez nos voisins.
Évidemment, c'est un peu bidon car il s'agit d'un sondage déclaratif, et qu'un retour à l'emploi peut avoir plusieurs facteurs (ex. : offre d'emploi trouvée sans France Travail, mais entretien d'embauche réussi grâce à une formation France Travail), mais quand même, c'est parlant.
Sachant qu'en 2023, 60 % du budget de France Travail provenait des cotisations chômage (à hauteur de 11 % des recettes). Stable dans le temps. Financer, par son travail, sa future oppression hors emploi, c'est beau.
J'ai déjà listé ce que l'on peut reprocher à France Travail.
Je veux contacter le délégué à la protection des données à caractère personnel (DPO en anglais) d'un éditeur de presse. Dans les mentions légales, je lis « Vous pouvez faire valoir vos droits en contactant : [email protected] […] ». Le lien sur « email protected » conduit à une page web sur le même domaine qui expose « The website from which you got to this page is protected by Cloudflare. Email addresses on that page have been hidden in order to keep them from being accessed by malicious bots. You must enable Javascript in your browser in order to decode the e-mail address. » et qui pointe vers Cloudflare Email Address Obfuscation.
Même avec un profil Firefox vierge (ni extension, ni paramètres persos), l'adresse emails reste dissimulée.
Vu ce qui est dit supra, il s'agit d'une dissimulation (offuscation) locale au navigateur web.
Rapidement, on trouve un bout de code à saisir dans la console des outils de développement web de Firefox pour désopacifier cette adresse email.
Je le recopie ici afin de l'archiver :
// Adapted from https://raddle.me/f/Privacy/3722/how-to-circumvent-cloudflare-s-email-protected-thing-without with the help of chatGPT
function fixObfuscatedEmails() {
const elements = document.getElementsByClassName('__cf_email__');
for (let i = 0; i < elements.length; i++) {
const element = elements[i];
const obfuscatedEmail = element.getAttribute('data-cfemail');
if (obfuscatedEmail) {
const decodedEmail = decrypt(obfuscatedEmail);
element.setAttribute('href', 'mailto:' + decodedEmail);
element.innerHTML = decodedEmail;
}
}
}
function decrypt(obfuscatedEmail) {
let output = '';
const xorKey = parseInt(obfuscatedEmail.substr(0, 2), 16);
for (let i = 2; i < obfuscatedEmail.length; i += 2) {
const charCode = parseInt(obfuscatedEmail.substr(i, 2), 16) ^ xorKey;
output += String.fromCharCode(charCode);
}
try {
output = decodeURIComponent(escape(output));
} catch (error) {
console.error(error);
}
return output;
}
// Call the function to fix the obfuscated email addresses
fixObfuscatedEmails();
Le temps qu'on perd avec ce genre de merdes… Soupir.
Sur l'un de mes serveurs informatiques Debian GNU/Linux stable, la commande who
n'affiche rien. La commande w
n'affiche pas plus les utilisateurs connectés. Ça fait plus d'un an et demi que ça dure. Dans le passé, j'ai eu ce comportement avec des conteneurs LXC et uniquement des conteneurs LXC. Mais ce système n'a jamais été dans un conteneur. Je me décide à étudier un peu le problème.
TL;DR : sudo chown root:root /
.
Évidemment, rien dans les journaux systèmes usuels (avec le mot-clé « utmp »).
Le premier résultat dans un moteur de recherche web est la base de connaissances de Suse : 'who' output is blank, returns nothing. De même, le manuel d'utmp est clair : « None of these programs creates the file, so if it is removed, record-keeping is turned off ». Sur mon serveur, le fichier /var/run/utmp
n'existe pas. En le créant, who
(et w
) affiche toutes les connexions SSH postérieures.
L'ennui, c'est que /var/run
est un lien vers /run
, et que /run est un tmpfs (c'est-à-dire un ramdisk, stocké en mémoire vive). Donc son contenu sera effacé au prochain redémarrage (ou extinction). C'est la config par défaut de Debian.
L'hypothèse la plus probable est qu'un logiciel ne crée pas le fichier /var/run/utmp
au démarrage de la machine ou le crée trop tôt, quand le tmpfs n'est pas encore monté.
L'absence de création peut être liée à une absence de configuration. Mais, une comparaison de la sortie de grep -Ri utmp /etc
entre plusieurs machines montre une config identique.
Quel logiciel s'occupe de créer /var/run/utmp ? Je soupçonne systemd. Je regarde la liste des units avec systemctl list-units
. Tiens, systemd-update-utmp.service. Je redémarre ce service : le fichier est toujours absent.
Une recherche sur le web désigne systemd-tmpfiles
. systemctl status systemd-tmpfiles-setup.service
affiche « (code=exited, status=73) » et « Detected unsafe path transition / (owned by guigui) → /run (owned by root) during canonicalization of XXXX ». Même chose pour /var. Sur mes autres machines (serveurs ou non), le code retour est 0, et il n'y a aucune erreur.
Tout s'éclaircit : il y a encore un an et demi, ce système était une machine virtuelle chez un autre hébergeur. J'ai exposé la migration ici. Le support de stockage de destination était un disque dur externe raccordé en USB utilisant le système de fichiers ext4. Pour l'utiliser sans les droits root, j'avais donc changé le propriétaire du point de montage, et donc celui de la racine du système de fichiers (en clair : sudo chown guigui /mnt/disqueDurExterne
). Et, en effet, ls -la
sur le serveur (qui utilise ledit disque dur) expose que / appartient à guigui au lieu de root.
Je rétablis les droits corrects : sudo chown root:root /
.
Je redémarre mon serveur. systemd-tmpfiles-setup.service
termine son boulot sans erreur (code retour = 0), et who
(et w
) affiche les utilisateurs connectés. \o/
SebSau écrit : « […] Il semblerait qu'aux USA il soit possible d'obtenir, par voie administrative, la liste des votants avec leur vote. […] ».
Next écrit (l'emphase est de moi) : « […] un site, VoteRef, qui permet à n’importe qui de chercher très simplement les informations personnelles (et l’historique de vote) de n’importe quel électeur aux États-Unis. ».
Je me suis demandé si les États-Unis ont renoncé au vote par bulletin secret. Je m'étonnais que la presse française généraliste n'ait pas repris l'info. En fait, c'est juste une erreur de traduction. 404media écrit (l'emphase est de moi) : « […] VoteRef makes it trivial for anyone to search the name, physical address, age, party affiliation, and whether someone voted that year for people living in most states instantly and for free. […] ». Traduction : si quelqu'un a voté ou non. On retrouve l'accès à l'historique des votants dans un article de 2022.
Quant à l'affiliation à un parti politique, un site web du gouvernement ricain écrit : « Quand vous vous inscrivez au vote, certains États et territoires peuvent vous demander votre affiliation de parti politique. Dans des États et territoires avec des primaires fermées (en anglais), vous ne pouvez voter qu’à la primaire de votre parti politique. Pour les élections générales, vous pouvez voter pour n’importe quel candidat, quel que soit votre affiliation de parti. ». L'affiliation à un parti politique est donc une composante des listes électorales.
En France, les listes électorales pour les élections en cours ou à venir sont communicables, celles pour des élections passées le sont après 50 ans (archives), et les listes d'émargement sont communicables jusqu'à 10 jours après le scrutin et permettent de s'adresser aux abstentionnistes puis deviennent communicables après 50 ans. Source.
Il y a deux jours, Michelin a annoncé le licenciement de 1 254 salariés français d'ici 2026.
Pourtant, en avril 2024, en conférence de presse, Michelin annonçait des « salaires décents », trololo. Le bas peuple était prié de se réjouir d'une telle générosité, d'applaudir ses maîtres. :))))
Salaire décent à Clermont-Ferrand : 2 113 € brut/mois soit environ 1 700 € net/mois, en englobant les primes. Quasiment 350 € brut / 279 € net de plus que le SMIC. (À Paris, le salaire décent est de 39 638 € brut/an. On parle aussi de postes en 3x8, avec très peu d'évolution de carrière, hein. (Le Canard enchaîné du 13/11/2024 pointe les chiffres de Michelin annonçant que le salaire décent représentera, en moyenne, entre 1,5 et 3 fois le SMIC. En fonction du poste, je suppose. Moyenne sur le groupe, je suppose. Parce que sinon 2 113 € ça ne fait pas 1,5 fois le SMIC brut.)
Seuls 7 000 salariés sur les 132 k, soit 5,3 %, sont concernés (les autres étant déjà au-dessus).
Le montant de la « décence » a été défini par le Fair Wage Network : faire vivre un foyer de 4 personnes en subvenant aux besoins alimentaires, de logement, d'éducation et de santé. Mouaaiis… Vu le système public français, les deux items ne sont pas bien difficiles à satisfaire.
Dès fin 2023, Michelin avait annoncé la fermeture de ses usines de Karlsruhe, de Trèves et d'Ardmore d'ici 2025 pour un total de 2 900 salariés. Désormais, s'ajoutent Vannes et Cholet d'ici 2026 pour 1 254 salariés de moins. On a trouvé comment sera financé le salaire décent. La place est chère.
Source de la plupart de ces infos : le numéro 26 de juin 2024 de la Vie Ouvrière - Ensemble.
Rien à rapporter.
Toute la page 3 (sauf un article) est consacrée à Xavier Niel. De beaux articles creux sans aucune mise en perspective. L'octroi de la 4e licence mobile, c'est maaaal et c'est de la connivence politicienne. Il ken avec la fille d'Arnault, donc c'est le diaaaable. Il a œuvré dans le minitel rose, la hoooonte. Il a acquis masse d'immobilier à Paris, c'est cacaaaa. Le Canard, qui taclerait des immeubles vacants, se garde bien de nous informer sur ce qu'il en fait genre s'il les loue (à qui ? montant du loyer ? usage ?), c'est moins idiot que s'il les laisse vacants pour spéculer. Il a rejoint le Conseil d'Administration du méchant TikTok qui vole les données à caractère personnel et rend addicts les enfants (et pas les autres géants du net ? pas les sociétés françaises ?). Il a fondé l'école 42, trololo c'est facile quand on n'a pas d'enseignants à payer. Etc. Bref, on est sur du journalisme d'opinion. Mouin mouin, pourquoi les Français ne lisent plus la presse ?
Rien à rapporter.