Deuxième LRAR, adressée à une autre administration :
J'ai envoyé une LRAR. J'ai reçu le bordereau de réception, mais la date de remise au destinataire est mal écrite. Comme je souhaite la consigner, j'utilise l'outil de suivi en ligne.
Première surprise : il y a désormais de la pub (pour des produits de La Poste) entre chaque étape du traitement du courrier ! À la va-vite, j'ai ajouté les règles suivantes à mon uBlock Origin (je ne recommande pas de les reprendre) :
www.laposte.fr/suivi/occ/ecommerce/*
www.laposte.fr/suivi/occ/smartedit/*
Deuxième surprise :
Troisième surprise : vu que ce n'est pas la première fois que je constate ce problème et que si je paye une LRAR c'est pour avoir une force probante, je décide de signaler ce dysfonctionnement. Évidemment, dans le monde moderne, tout se fait avec un chatbot. Je suis vieux jeu, je préfère le courrier ou, à défaut l'email, mais sur un coup de folie, je décide de tenter.
Quatrième surprise (non) : vu que je ne rentre pas dans les cases, la conversation avec ce robot est inutile : il ne comprend pas ma question. Mais, il me permet assez rapidement de valider ma prose au format libre.
En revanche, lui me donne la date de livraison correcte ! Donc elle existe dans le système informatique de La Poste ! Pourquoi en afficher une autre dans l'outil de suivi ?!
Vient le moment de saisir mon adresse postale. On me demande mon adresse complète donc je saisis aussi le complément d'adresse (il figure sur le LRAR, je veux pas d'emmerde en mode "on ne peut pas vous répondre car vous n'êtes pas l'émetteur du pli". Tu rigoles, mais j'ai déjà vécu ça.).
Ensuite, je merde. On me demande « Nous n'avons pas trouvé votre adresse, merci de la saisir de nouveau. Merci de saisir votre code postal et votre localité (par exemple 34000 Montpellier). ». Je n'ai lu que la première phrase et donc j'ai re-saisi le numéro et le nom de ma voie. Le robot me demande ensuite le numéro et nom de voie, que je ressaisi. Donc, évidemment, l'adresse finale n'est pas bonne : il y a deux fois mon numéro de voie et nom de rue. Mais on peut la faire corriger. Et cette fois, le champ numéro et nom de voie accepte le complément d'adresse.
Vient la saisie du destinataire. Particulier ou entreprise ? Le cas « administration » n'est pas prévu. Comment ça, ça existe encore ce truc ?!
On enchaîne direct sur « Quelle est la raison sociale de son entreprise ? ». La question sonne bizarre, mais c'est parce que le robot demande ensuite la civilité, nom, et prénom de mon interlocuteur. Généralement, on s'adresse à une fonction ou à un service (président, service des particuliers, etc.), mais ce cas n'est pas prévu. On pourra tricher lors de la correction d'adresse en mettant la fonction dans le nom et le prénom. Attention, le nom est affiché avant le prénom dans l'adresse (alors qu'il est demandé en second), donc il faut saisir le début de la fonction dans nom et la fin dans prénom.
Là encore, il ne reconnaît pas l'adresse postale, alors qu'il y a juste un numéro et un nom de voie, j'ai pas merdé, et que l'adresse est simple (« X rue Prénom_célèbre Nom_célèbre »).
Ce robot me demande mon niveau de satisfaction concernant notre conservation. Je réponds « Très insatisfait ». On me demande un commentaire : « Ce chatbot est inutile au possible. Il n'a pas trouvé mon adresse postale. Il ne permet pas de dire que le destinataire est une administration. Si le destinataire est une administration ou une entreprise, il faut prévoir le cas où l'on s'adresse à une fonction (président, directeur financier, etc.) plutôt qu'à une personne désignée. Bref, utiliser ce chatbot est une plaie en comparaison de champs texte libres. »
Il est 9 h 30, j'y suis depuis 8 h 38, et je suis déjà en colère.
J'aime bien cette analyse de ce qu'est la cancel culture : pureté militante / vertu ostentatoire (dénoncer publiquement afin de se positionner comme moralement supérieur) anhistorique (dénuée de sens historique) qui entraîne sa propre mise à l'écart par la génération suivante de "canceleurs". Absence de recherche de l'intention / du niveau de conscience derrière des propos et sur-réaction qui entraînent la réactance de la personne dénoncée. L'exemple de la prétendue transphobie de Rowling en est une excellente illustration, à mon sens. « Procédé qui est à l'image de notre société actuelle, c'est-à-dire hyper-sensible, hyper-susceptible et hyper-narcissique ». J'ajouterai : une société qui veut tout faire à toute vitesse, y compris juger.
Sur la panthéonisation des Manouchian.
Énorme +1.
Dans le Canard enchaîné du 21 février 2024.
Pour votre succession, pensez contraception.
Énorme +1.
Je veux la même, mais étendue à tous les biais de raisonnement.
Plateforme contributive de photographies panoramiques, immersives, et libres de droits de la voie publique / des rues / des campagnes / du territoire.
Plus d'infos sur Wikipedia : consultation puis appel à projet de l'IGN autour des communs géographiques. OpenStreetMap propose puis contribue.
Attention : il existe plusieurs instances, notamment celle d'OSM et celle de l'IGN, avec du contenu différent. Le site web pointé par ce shaarli, panoramax.fr, fait la somme des instances fédérées. Certains tracés ne sont pas continus et il faut zoomer à fond pour voir qu'il existe des photos.
Logiciel sous-jacent : GeoVisio. Du coup, on peut monter des instances publiques ou privées (pour les randos d'un club rando, ou un circuit touristique, etc.).
Ça me rappelle le très localisé brestois OpenPathView.
‒ Je l’avoue : 99 % de ma haine pour l’AI vient du fait que TOUS les services ont réussi à intégrer ça dans leur roadmap en moins de 6 mois ; mais ça fait 15 ans que « l’accessibilité c’est compliqué, on a pas le temps » 😫
‒ L'accessibilité ne rapporte pas d'argent. La bulle qu'est les nouvelles technos est bien plus lucrative.
Énorme +1. Pareil pour la sécurité (et donc la mise à jour des infrastructures), le respect de la vie privée (RGPD), l'ergonomie, etc. :(
Appel à contribution de la Commission européenne pour évaluer l'application du RGPD dans les États membres de l'UE.
Ouvert jusqu'au 8 février 2024.
Une manière de faire remonter les dysfonctionnements de la CNIL et/ou du CEPD, les problématiques qui devraient faire l'objet de plus d'attention, les lacunes du RGPD, etc. (Comme d'hab' : ne pas trop s'impliquer non plus, la populace n'est pas écoutée, mais participer quand même.)
Depuis un live USB, je réduis un LV (lvreduce
). Le VG a donc de l'espace libre (vgdisplay
, « Free PE / Size »). Mais lvextend
et lvresize
ne veulent pas agrandir un autre LV du même VG au motif : « Insufficient free space: XXXX extents needed, but only XXXX available ».
Pour une raison qui m'échappe, mon PV était non allouable (« not allocatable »). La seule différence dans ma manière de faire : j'ai ouvert avec gparted
le conteneur chiffré qui contient mon PV, au lieu de le faire à la main.
Solution : pvchange -x y /dev/mapper/XXXXXX
.
+ Attention, les faits datent d'il y a plus de 10 ans.
Les requérants font partie du « Collectif Palestine 68 », qui relaie localement la campagne internationale « Boycott, Désinvestissement et Sanctions » (« BDS »). Cette campagne a été initiée le 9 juillet 2005 par un appel émanant d’organisations non-gouvernementales palestiniennes, un an après l’avis rendu par la Cour internationale de Justice selon lequel « l’édification du mur qu’Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au droit international ».
[…]
Le procureur de la République de Colmar cita les requérants à comparaître devant le tribunal correctionnel de Mulhouse pour avoir, entre autres, provoqué à la discrimination, délit prévu par l’article 24, alinéa 8, de la loi du 29 juillet 1881.
[…]
La cour d’appel de Colmar a cependant infirmé ce jugement, considérant que les requérants avaient « provoqu[é] à discriminer les produits venant d’Israël », incitant les clients à ne pas acheter ces marchandises en raison de l’origine des producteurs, lesquels constituaient un « groupe de personnes » appartenant à une « nation » déterminée, Israël. Elle a ensuite souligné que la provocation à la discrimination ne relevait pas du droit à la liberté d’opinion et d’expression dès lors qu’elle constituait un acte positif de rejet à l’égard d’une catégorie de personnes, se manifestant par l’incitation à opérer une différence de traitement.
[…]
La Cour observe que l’appel au boycott combine l’expression d’une opinion protestataire et l’incitation à un traitement différencié de sorte que, selon les circonstances qui le caractérisent, il est susceptible de constituer un appel à la discrimination d’autrui. Or, l’appel à la discrimination relève de l’appel à l’intolérance, lequel, avec l’appel à la violence et l’appel à la haine, est l’une des limites à ne dépasser en aucun cas dans le cadre de l’exercice de la liberté d’expression. Toutefois, inciter à traiter différemment ne revient pas nécessairement à inciter à discriminer.
[…]
La Cour relève cependant que, tel qu’interprété et appliqué en l’espèce, le droit français interdit tout appel au boycott de produits à raison de leur origine géographique, quels que soient la teneur de cet appel, ses motifs et les circonstances dans lequel il s’inscrit.
[…]
La Cour a souligné à de nombreuses reprises que l’article 10 § 2 ne laisse guère de place pour des restrictions à la liberté d’expression dans le domaine du discours politique ou de questions d’intérêt général. Par nature, le discours politique est souvent virulent et source de polémiques. Il n’en demeure pas moins d’intérêt public, sauf s’il dégénère en un appel à la violence, à la haine ou à l’intolérance. La Cour en déduit que la condamnation des requérants ne repose pas sur des motifs pertinents et suffisants. Elle n’est pas convaincue que le juge interne ait appliqué des règles conformes aux principes consacrés à l’article 10 et se soit fondé sur une appréciation acceptable des faits.
Bref, la CEDH a appliqué sa jurisprudence habituelle.
Via Liberté d’expression : des menaces toujours plus grandes.
‒ Geneviève a 84 ans, dans quelques années, elle sera sans doute morte, et pourtant, elle sourit. Mais qu'est-ce qui pousse donc les vieux à être heureux ?
‒ De bientôt plus voir vos gueules de con !
Énorme +1. Ce que je regrette d'être jeune (et trop lâche pour le suicide). :-