Je retiens du livret :
Attention, des infos sont obsolètes : en 2023, l'AAH a été déconjugalisée et les travailleurs en ESAT, qui ne dépendent pas du Code du travail, ont grapillé quelques droits sociaux.
Dans l'émission télévisée Quotidien du 14 mars 2024, François Sureau (dont j'admire plusieurs causeries) a exprimé une position intéressante sur l'euthanasie. Je mets à disposition un extrait, et je résume ce que j'ai compris ci-dessous.
On peut être favorable à la liberté de choisir sa mort et à celle de demander à quelqu'un de nous assister dans cette démarche sans pour autant être favorable à ce que cela passe par un dispositif / une procédure étatique. Ne pas déléguer à l'État l'exercice de cette liberté-là, corollaire du droit à la vie. Est-il légitime que l'État organise la mort d'une personne en recourant à un tiers ? Faut-il demander à l'État la validation d'une énième chose ? Une telle délégation, servant aujourd'hui le noble principe « aider quelqu'un à mourir » servira, demain, à des intérêts tout autre, du type une commission d'experts (de médecins) qui déclarera qu'il faut aider untel à mourir car ses soins coûtent trop chers à la collectivité. Comment procéder, alors ? Par une déresponsabilisation pénale de la personne qui a aidé à mourir.
Je me suis interrogé : faut-il déresponsabiliser via des dispositions législatives nouvelles ? Comment prouver qu'une personne voulait mourir ? Avait-elle toute sa tête ? N'était-elle pas dans une mauvaise passe ? Pouvait-elle exprimer librement son choix ? Témoignages ? Ne sont-ils pas viciés (tel membre de la famille témoignera que la personne ne voulait pas mourir alors qu'un autre témoignera du contraire) ? Badinter, à qui Sureau fait référence, qui n'était pas favorable à euthanasie, semblait vouloir traiter la question par le juge judiciaire qui requalifierait un assassinat en assistance à mourir, et acquitterait l'auteur. Et, au final, ces questions de la preuve sont déjà au cœur des procès pénaux, donc rien de neuf, donc pas besoin de nouveaux outils…
Mais est-ce bien sûr ? Je n'aime pas l'aspect "pas vu pas pris", ni le courage nécessaire pour l'aidant qui, de fait, réduit la possibilité de mourir. Après tout, une femme peut avorter dans l'ombre, et sans demander à l'État d'organiser l'IVG sur le territoire, mais ce n'est pas satisfaisant. Dans le cadre de l'euthanasie, les questions de l'accès aux produits et de la bonne administration de la mort (pas de souffrances, etc.) reste entière si l'on part sur une exception à la responsabilité pénale.
Sureau s'est également exprimé sur l'idéologie du RN (extrait ici) qui, en réalité, exprime un manque de confiance en la France, une vision défaitiste d'une France qui ne saurait exister dans le monde actuel, changeant, qu'en rejetant les étrangers (au motif qu'elle ne serait plus capable de les intégrer), qu'en enfermant à vie les coupables ou en leur tranchant la tête (car elle ne croit plus le système pénitentiaire capable de les rédimer), qu'en rejetant l'UE, ceci, cela. Ainsi, le patriotisme, pourtant défendu par ce parti, s'oppose à cette idéologie. Le RN est déjà-là, ses idées ont déjà été incorporées, depuis des décennies et par pans entiers, dans le droit pénal, dans le droit des étrangers, etc. Ceux qui s'inquiètent, s'indignent, se révoltent de l'arrivée au pouvoir du RN l'ont préparé par acculturation. Incompétence du RN ? Quid du gouv' actuel (dette, système éducatif en ruine, système de santé contestable) ? Analyse classique, en somme.
Sur les JO, Aya Nakamura, etc. Extrait ici. (En ce qui me concerne, la position de Larcher sur Nakamura durant cette polémique stérile m'aura fait découvrir le mot d'argot « catchana ». Sur l'œuvre de Nakamura, je renvoie à une parodie du Palmashow.)
Personne n'a qualité pour dire qui est Français, pour fermer la France sur quelque chose. L'identité nationale, décidée dans des conclaves présidés par des préfets qui expliqueraient que si vous aimez le camembert, vous êtes Français, mais que si vous aimez Aimé Césaire, vous ne l'êtes pas nécessairement, est une idée que Sureau a vu naître sous le sarkozisme (elle me semble bien antérieure). Être Français, c'est faire son devoir. On aime la langue française ? On ne bannit pas untel ou untelle mais on écrit de très grands livres en français, on y incorpore de nouveaux mots et des choses modernes.
Je n'aime pas les JO depuis les jeux de 36. C'est l'apothéose de la thune et du nationalisme le plus bas encadré par des organisations généralement corrompues auxquelles, pour qu'elles acceptent de venir embouteiller le centre de Paris, les gouvernements successifs ont consenti à l'existence de tests génétiques sur le territoire national [ pour la lutte contre le dopage, les anciens tests de féminité, etc. ], auxquels le juge se refusait depuis 40 ans.
Il a oublié : apothéose de la compétition pour la compétition.
Deuxième LRAR, adressée à une autre administration :
ÉDIT DU 17/04/2024 : La Poste stocke la date+heure du jour au format UTC+1 avec l'heure ramenée à minuit et l'affichage des dates dépend du fuseau horaire du visiteur. Or, avec son paramètre « privacy.resistFingerprinting », Firefox fait croire qu'il est à UTC. Forcément… Détails ici. FIN DE L'ÉDIT DU 17/04/2024.
J'ai envoyé une LRAR. J'ai reçu le bordereau de réception, mais la date de remise au destinataire est mal écrite. Comme je souhaite la consigner, j'utilise l'outil de suivi en ligne.
Première surprise : il y a désormais de la pub (pour des produits de La Poste) entre chaque étape du traitement du courrier ! À la va-vite, j'ai ajouté les règles suivantes à mon uBlock Origin (je ne recommande pas de les reprendre) :
www.laposte.fr/suivi/occ/ecommerce/*
www.laposte.fr/suivi/occ/smartedit/*
Deuxième surprise :
ÉDIT DU 17/04/2024 : La Poste stocke la date+heure du jour au format UTC+1 avec l'heure ramenée à minuit et l'affichage des dates dépend du fuseau horaire du visiteur. Or, avec son paramètre « privacy.resistFingerprinting », Firefox fait croire qu'il est à UTC. Forcément… Détails ici. FIN DE L'ÉDIT DU 17/04/2024.
Troisième surprise : vu que ce n'est pas la première fois que je constate ce problème et que si je paye une LRAR c'est pour avoir une force probante, je décide de signaler ce dysfonctionnement. Évidemment, dans le monde moderne, tout se fait avec un chatbot. Je suis vieux jeu, je préfère le courrier ou, à défaut l'email, mais sur un coup de folie, je décide de tenter.
Quatrième surprise (non) : vu que je ne rentre pas dans les cases, la conversation avec ce robot est inutile : il ne comprend pas ma question. Mais, il me permet assez rapidement de valider ma prose au format libre.
En revanche, lui me donne la date de livraison correcte ! Donc elle existe dans le système informatique de La Poste ! Pourquoi en afficher une autre dans l'outil de suivi ?!
Vient le moment de saisir mon adresse postale. On me demande mon adresse complète donc je saisis aussi le complément d'adresse (il figure sur le LRAR, je veux pas d'emmerde en mode "on ne peut pas vous répondre car vous n'êtes pas l'émetteur du pli". Tu rigoles, mais j'ai déjà vécu ça.).
Ensuite, je merde. On me demande « Nous n'avons pas trouvé votre adresse, merci de la saisir de nouveau. Merci de saisir votre code postal et votre localité (par exemple 34000 Montpellier). ». Je n'ai lu que la première phrase et donc j'ai re-saisi le numéro et le nom de ma voie. Le robot me demande ensuite le numéro et nom de voie, que je ressaisi. Donc, évidemment, l'adresse finale n'est pas bonne : il y a deux fois mon numéro de voie et nom de rue. Mais on peut la faire corriger. Et cette fois, le champ numéro et nom de voie accepte le complément d'adresse.
Vient la saisie du destinataire. Particulier ou entreprise ? Le cas « administration » n'est pas prévu. Comment ça, ça existe encore ce truc ?!
On enchaîne direct sur « Quelle est la raison sociale de son entreprise ? ». La question sonne bizarre, mais c'est parce que le robot demande ensuite la civilité, nom, et prénom de mon interlocuteur. Généralement, on s'adresse à une fonction ou à un service (président, service des particuliers, etc.), mais ce cas n'est pas prévu. On pourra tricher lors de la correction d'adresse en mettant la fonction dans le nom et le prénom. Attention, le nom est affiché avant le prénom dans l'adresse (alors qu'il est demandé en second), donc il faut saisir le début de la fonction dans nom et la fin dans prénom.
Là encore, il ne reconnaît pas l'adresse postale, alors qu'il y a juste un numéro et un nom de voie, j'ai pas merdé, et que l'adresse est simple (« X rue Prénom_célèbre Nom_célèbre »).
Ce robot me demande mon niveau de satisfaction concernant notre conservation. Je réponds « Très insatisfait ». On me demande un commentaire : « Ce chatbot est inutile au possible. Il n'a pas trouvé mon adresse postale. Il ne permet pas de dire que le destinataire est une administration. Si le destinataire est une administration ou une entreprise, il faut prévoir le cas où l'on s'adresse à une fonction (président, directeur financier, etc.) plutôt qu'à une personne désignée. Bref, utiliser ce chatbot est une plaie en comparaison de champs texte libres. »
Il est 9 h 30, j'y suis depuis 8 h 38, et je suis déjà en colère.
J'aime bien cette analyse de ce qu'est la cancel culture : pureté militante / vertu ostentatoire (dénoncer publiquement afin de se positionner comme moralement supérieur) anhistorique (dénuée de sens historique) qui entraîne sa propre mise à l'écart par la génération suivante de "canceleurs". Absence de recherche de l'intention / du niveau de conscience derrière des propos et sur-réaction qui entraînent la réactance de la personne dénoncée. L'exemple de la prétendue transphobie de Rowling en est une excellente illustration, à mon sens. « Procédé qui est à l'image de notre société actuelle, c'est-à-dire hyper-sensible, hyper-susceptible et hyper-narcissique ». J'ajouterai : une société qui veut tout faire à toute vitesse, y compris juger.
Sur la panthéonisation des Manouchian.
Énorme +1.
Dans le Canard enchaîné du 21 février 2024.
Pour votre succession, pensez contraception.
Énorme +1.
Je veux la même, mais étendue à tous les biais de raisonnement.
Plateforme contributive de photographies panoramiques, immersives, et libres de droits de la voie publique / des rues / des campagnes / du territoire.
Plus d'infos sur Wikipedia : consultation puis appel à projet de l'IGN autour des communs géographiques. OpenStreetMap propose puis contribue.
Attention : il existe plusieurs instances, notamment celle d'OSM et celle de l'IGN, avec du contenu différent. Le site web pointé par ce shaarli, panoramax.fr, fait la somme des instances fédérées. Certains tracés ne sont pas continus et il faut zoomer à fond pour voir qu'il existe des photos.
Logiciel sous-jacent : GeoVisio. Du coup, on peut monter des instances publiques ou privées (pour les randos d'un club rando, ou un circuit touristique, etc.).
Ça me rappelle le très localisé brestois OpenPathView.
‒ Je l’avoue : 99 % de ma haine pour l’AI vient du fait que TOUS les services ont réussi à intégrer ça dans leur roadmap en moins de 6 mois ; mais ça fait 15 ans que « l’accessibilité c’est compliqué, on a pas le temps » 😫
‒ L'accessibilité ne rapporte pas d'argent. La bulle qu'est les nouvelles technos est bien plus lucrative.
Énorme +1. Pareil pour la sécurité (et donc la mise à jour des infrastructures), le respect de la vie privée (RGPD), l'ergonomie, etc. :(
Appel à contribution de la Commission européenne pour évaluer l'application du RGPD dans les États membres de l'UE.
Ouvert jusqu'au 8 février 2024.
Une manière de faire remonter les dysfonctionnements de la CNIL et/ou du CEPD, les problématiques qui devraient faire l'objet de plus d'attention, les lacunes du RGPD, etc. (Comme d'hab' : ne pas trop s'impliquer non plus, la populace n'est pas écoutée, mais participer quand même.)