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Droit des contrats B2B, responsabilité d'un prestataire, dans le cadre de l'incendie d'un centre de données OVH en 2021.
Distinction obligation de moyens / obligation de résultat :
D’un point de vue juridique, un contrat engage les parties, donc les obligations souscrites doivent être honorées. Point.
Après, le diable étant dans les détails, tout est dans l’interprétation du périmètre des obligations et, surtout, de comment on les évalue / conteste
Et c’est là qu’intervient la distinction obligation de résultat / obligation de moyens (qu’on assimile un peu hâtivement au best effort de la common law). En obligation de résultat, en cas de pépin, le débiteur d’une obligation est présumé avoir manqué à ses obligations
Dit autrement, en obligation de résultat, la charge de la preuve de l’absence de manquement incombe au presta. Il peut s’en défaire en établissant le manquement de son cocontractant, le fait d’un tiers, la force majeure (sans que cela ne soit open bar, les juridictions veillent)
A l’inverse, en obligation de moyen, en cas de pépin, le débiteur d’une obligation est présumé avoir respecté le contrat. Il appartient donc au client d’établir le manquement du prestataire à ses obligations contractuelles (et non à ses propres croyances)
[…]
Donc en B2B, la quasi-totalité des contrats liants clients de prestations d’hébergement & cloud et hébergeurs sont en… obligation de moyens.
Limitation de responsabilité en B2B :
Ensuite, en B2B, le contrat peut tout à fait prévoir (une nouvelle fois, le droit, ce n’est pas la morale) un plafonnement de la responsabilité du débiteur d’une obligation en cas de manquement de ce dernier. Dit autrement, ok, on a planté, voici 6 mois d’abonnement en avoir. (6 mois, parce que c’est l’usage sur la plupart des contrats B2B bas de marché. Une nouvelle fois, rien n’interdit aux parties de négocier des seuils différents - par ex. X% du préjudice plafonné à Y Brouzoufs - ou + élevés, ce qui peut influer sur le prix).
Enfin, en cas de pépin, en B2B le contrat peut également prévoir de limiter le périmètre de prise en compte du préjudice, par exemple en se cantonnant qu’aux seuls dommages directs, excluant donc les dommages indirects et pertes de données
Sachant que lorsque ça part dans le décor, il n’est pas rare de voir le juge prendre en compte la faute de la victime, à plus forte raison lorsque cette dernières est professionnelle (genre SSII, webagency, etc…). Par exemple ne pas avoir redondé les sauvegardes Arrêt de la Cour d’Appel de Paris, en date du 25 janvier 2019 - 16/07746 sur la responsabilité d’un hébergeur en cas d’#AlertePelleteuse se traduisant par une perte de données d’un client n’ayant pas procédé à des sauvegardes. Pas de faute lourde.
[…]
Par contre, ami hébergeur, à partir du moment où tu proposes une prestation de sauvegarde, *attention* à ce que tu écris. Si tu la vends comme l'option "tous risques", tu ne peux coller des clauses la vidant de toute portée. […] Dit autrement, si la tentation peut être grande (on ne sait jamais, sur un malentendu, cela peut marcher) de prévoir tout plein de cas où padbol spanou, c'est courir le risque de voir le juge écarter des clauses revenant à vider de sa substance l'obligation souscrite
Dans les deux jugements en première instance de février et mars 2023 (frappés d'appel), ce n'est pas l'incendie qui a entraîné la responsabilité d'OVH mais d'autres erreurs :
[ Avec ] un contrat d'adhésion (rappel, en B2B, un contrat d'adhésion s'interprète en faveur [ du ] client), il faut faire super gaffe à ce qu'on écrit dans le contrat sur la portée de l'obligation. [ Il ] suffit de proposer plusieurs choix à ton prospect (1 € / plafonnement à 6 mois, etc… 1000 € pour 1 million € de plafonnement / etc) en l'invitant à choisir, documenter tout cela, pour écarter la qualification contrat d'adhésion
Les contrats établis à l'avance, standardisés, dont un client ne peut négocier aucune clause, sont des contrats d'adhésion. Ainsi, un contrat qui propose des sauvegardes « physiquement isolées de l'infrastructure du client » doit être interprété en faveur du client, c'est-à-dire sauvegarde dans un centre de données différent.
En outre, quand bien même la responsabilité du prestataire est engagée, on n'est pas aux 🇺🇸 avec des [ dommages-intérêts ] punitifs : il appartient au demandeur d'étayer ses demandes d'indemnisation par des éléments concrets, et se contenter de généralités ne suffit pas. Du coup, quand on peut étayer par des éléments concrets, on est indemnisé, intégralement quand c'est justifié. Quand on ne s'en tient qu'à des généralités, le tribunal ne suit pas. Quand c'est exagéré, le tribunal décide souverainement.
Le règlement (UE) 2022/1031 […] constitue un outil de politique commerciale visant à garantir aux entreprises de l’Union européenne un accès et des conditions de concurrence équitables au sein des marchés publics de pays tiers. L’IMPI vise ainsi à favoriser une plus grande réciprocité dans l’ouverture des marchés publics : s’il apparaît qu’un Etat tiers à l’Union européenne a mis en place des restrictions sérieuses et récurrentes à l'accès des entreprises européennes à ses contrats de la commande publique, les acheteurs et autorités concédantes européens devront eux-mêmes appliquer des mesures qui limitent l'accès des entreprises issues du pays concerné aux marchés publics et aux concessions de l'Union.
[…]
L’IMPI s’applique aux marchés de travaux et aux contrats de concessions dont la valeur est égale ou supérieure à 15 millions d’euros HT, et aux marchés publics de services et de fournitures dont la valeur est supérieure à 5 millions d’euros HT.
[…]
A cet égard, certains pouvoirs adjudicateurs pourront, à la demande d’un Etat membre et si cela est nécessaire et proportionné, être exemptés d’appliquer une mesure IMPI.
Mouais… Donc saucissonnage, exemption, et sanctions pas folles (plomber la note d'un acteur ou l'exclure) après trouzemilles années de procédure, comme d'hab'.
[…] les gens de droite sont cohérents, ils défendent le système actuel et l'utilisent. Seuls les gens de gauche sont incohérents puisque, justement, ils veulent changer le système où on vit.
[…] il est plus facile d'être cohérent quand on est en phase avec le système en place, que quand on le critiquer tout en faisant partie, et en ayant souvent pas beaucoup d'alternatives efficientes.
On revient à l'idée du pragmatisme "j'utilise ce qui existe / est à ma portée, quitte à améliorer ensuite, quitte à nourrir le système que je combats en attendant, tout en prêchant un nouveau système afin qu'il advienne". On revient toujours à savoir ce que je peux accomplir seul ou à ce qui nécessite une action collective voire sociétale, de la possibilité effective de faire autrement (une adresse email propre c'est plus facile que de ne pas recourir à un prêt bancaire), de l'intérêt de faire autrement (ne pas communiquer sur Twitter ou Facebook quand on critique les GAFAM, c'est demeurer confidentiel et refuser d'informer ceux qui en ont le plus besoin), de la fréquence (genre un McDo ou un Uber Eats pour dépanner, ce n'est pas pareil que d'y aller par "passion"), etc.
Piqûre de rappel. :)
En Russie, les terres et les moyens de production ne sont pas socialisés, mais nationalisés. […] en clair, le gouvernement en a le contrôle et peut en disposer selon ses désirs et ses intentions. Mais si un bien est socialisé, chaque individu y a librement accès et peut l’utiliser sans l’ingérence de qui que ce soit. […] Le reste de la structure économique de l’URSS n’est pas plus communiste que la terre ou les moyens de production. […] Une telle situation relève du capitalisme d’État, il serait grotesque d’y déceler quoi que ce soit de communiste.
[…]
Il n’y a pas la moindre trace de ce communisme - c’est-à-dire, de tout communisme - en Russie soviétique. En fait, là-bas, la seule allusion à une telle organisation est considérée comme criminelle, et toute tentative de la mettre en pratique est punie de mort.
[…]
Pire encore : la vie de chaque localité, et même de chaque individu, dans les prétendues républiques « socialistes » est gérée dans les moindres détails par la « ligne générale » fixée par le « centre ». En d’autres termes, par le Comité central et le Politburo, tous deux sous le contrôle total d’un seul homme, Staline. Donner le nom de « communisme » à une telle dictature, cette autocratie plus puissante et plus absolue encore que celle de n’importe quel tsar, c’est atteindre le sommet de l’imbécillité.
[…]
Et je ne parle même pas ici de communisme libertaire, anarchiste. Ce que j’affirme, c’est qu’en Russie soviétique il n’y a pas la moindre trace de communisme, même d’État, même autoritaire. L’essence du communisme, même de type coercitif, est l’absence de classes sociales. L’introduction de l’égalité économique en constitue la première étape. Telle a été la base de toutes les philosophies communistes, même si elles diffèrent entre elles sur d’autres aspects. […] Le bolchevisme n’a pas aboli les classes en Russie : il a simplement inversé leurs relations antérieures. En fait, il a même multiplié les divisions sociales qui existaient avant la Révolution. Quand je suis arrivée en Russie en janvier 1920, j’ai découvert d’innombrables catégories économiques, fondées sur les rations alimentaires distribuées par le gouvernement. […] Les membres de l’ancienne bourgeoisie, classe officiellement abolie et expropriée, appartenaient à la dernière catégorie économique et ne recevaient pratiquement rien. La plupart d’entre eux ne pouvaient avoir ni travail ni logement - et personne ne se souciait de la façon dont ils allaient survivre - sans se mettre à voler ou à rejoindre les armées contre-révolutionnaires ou les bandes de pillards. La possession d’une carte rouge, prouvant l’appartenance au Parti communiste, permettait de se placer au-dessus de toutes ces catégories. Chaque membre du Parti communiste bénéficiait d’une ration spéciale […] et avait le droit, surtout s’il était recommandé par un responsable plus élevé, à des sous-vêtements chauds, des bottes en cuir, un manteau de fourrure ou d’autres articles de valeur. […]
[…]
[…] La caractéristique fondamentale de la psychologie bolchevik est sa méfiance envers les masses. […]
[…]
Il est clair que la terrifiante famine de 1921 a été provoquée principalement par la razverstka, la méthode d’expropriation impitoyable pratiquée à l’époque [5]. C’est à cause de cela, et de la révolte qui en a résulté, que Lénine a décidé d’introduire la NEP - la Nouvelle politique économique - qui limitait les expropriations menées par l’État et permettait aux paysans de disposer de certains de leurs surplus pour leur propre usage. La NEP améliora immédiatement les conditions économiques dans le pays. La famine de 1932-1933, elle, a été déclenchée par un retour aux méthodes « communistes » des bolcheviks : la collectivisation forcée.
[…]
[…] Depuis les débuts du pouvoir bolchevik jusqu’à maintenant [ 1934 ], l’État n’a fait qu’exproprier d’une manière ou d’une autre, avec plus ou moins d’intensité, mais toujours dans la continuité d’un même processus de vol d’État de la paysannerie, de prohibitions, de violences, de chicaneries et représailles, comme aux pires jours du tsarisme et de la guerre mondiale […] Il y a davantage de classes dans la Russie soviétique d’aujourd’hui [ 1934, toujours ] que dans celle de 1917, et que dans la plupart des autres pays du monde. […]
[…]
[…] Le gouvernement soviétique met en avant sa bonne volonté vis-à-vis des États bourgeois, sollicite leur coopération et entretient d’importantes relations commerciales avec eux. En réalité, il a des relations amicales même avec Mussolini et Hitler, ces fameux champions de la liberté. Il aide le capitalisme à faire face à ses tempêtes économiques en achetant des millions de dollars de marchandises et en lui ouvrant de nouveaux marchés.
[…]
Sur le terrain de l’industrie, on trouve le même genre de « communisme » que dans l’agriculture. Un système Taylor soviétisé fonctionne dans toute la Russie, combinant des normes de qualité minimales et le travail à la pièce - le plus haut degré d’exploitation et de dégradation humaine, impliquant aussi des différences infinies de salaires et de rémunérations. […] Pour résumer, c’est le salariat qui fonctionne actuellement en Russie. Ai-je besoin de préciser qu’un système économique basé sur le salariat ne peut être considéré comme ayant le moindre lien avec le communisme ? Il en constitue son antithèse.
Hypothèse du philosophe Savidan : dans la peur du lendemain, dans la perte d'espoir en une victoire collective ou politique (perte de confiance dans les politiciens), nous préférons une solidarité restreinte / directe / chaude dans laquelle nous choisissons qui nous aidons, de quelle manière, et où nous pouvons vérifier ce qui est fait (héritage, don, bénévolat, etc.), au détriment d'une solidarité publique / indirecte / froide (cotisations sociales, prestations sociales, services publics, etc.). Il ne s'agit pas d'une montée d'individualisme (cf. le nombre d'heures de bénévolat en France), mais d'un conflit entre deux types de solidarités.
Donc, dans les sondages, nous continuons à prêcher la réduction des inégalités (pas la fin, le consensus va pour une acceptation d'écarts réduits justifiés par une utilité sociale, une compétence, etc.) tout en pratiquant une solidarité restreinte. On se protège, mais si un programme de réduction des inégalités est mis en œuvre un jour, par magie, ça sera tant mieux. C'est du pragmatisme, de l'optimisation, rêver d'une chose et faire au mieux en son absence, difficile d'y voir un « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
Il nous faut externaliser le risque des lendemains incertains sur d'autres individus ou groupes sociaux (d'où le discours usuel "filez-moi plus de thune en prenant ici ou là"). Les libéraux nous invitent à externaliser ça sur les moins méritants en se fondant sur la responsabilité individuelle ("tu n'as pas fait ce qu'il fait pour réussir, pour te protéger des mauvais lendemains"). Les identitaires, sur les étrangers.
Je ne suis pas convaincu que les riches n'aient pas besoin de la solidarité publique ni qu'ils se soutiennent entre eux. Quid de toutes les aides sociales ciblées qu'ils reçoivent (CICE, dons défiscalisés, CIR, etc.) ? Chacun d'eux défend l'organisation sociale qui lui permet de s'extraire de la peur du lendemain, du boulot subit, etc., ça ne dit rien sur une quelconque solidarité, et j'ai bien l'impression de voir des rapaces en compétition.
Pour moi, il y a aussi une différence entre approuver des idées disparates et approuver un agglomérat d'idées que l'on nomme programme politique. D'où dire que les Français sont « attirés peu ou prou » par des idées portées par des programmes de gauche est plutôt stérile… C'est le mix final qui compte… et qui explique, en partie, la défaite électorale de la gauche.
De même, tout le début de la vidéo oppose sondage contre sondage (sur les programmes, sur les idées, etc.), ce qui, pour moi, n'a pas de sens… Il faudrait vérifier la méthodologie de chacun pour s'assurer qu'ils sont comparables. C'est bouillie contre bouillie, quoi.
La plupart des parents aident spontanément leurs enfants adultes dans le besoin, et réciproquement. Ce soutien est de toute manière prévu par la loi. Selon les articles 203 et 205 du code civil, parents et enfants sont tenus à l'obligation de fournir les moyens de subsistance nécessaires à un parent lorsqu'il ne peut pas - ou plus - s'assumer seul.
Cette obligation joue dans les deux sens et porte sur tout ce qui est indispensable à la vie (le gîte, le couvert, les vêtements...), l'obligation des parents envers leurs enfants étant toutefois un peu plus large puisqu'elle comprend en plus l'obligation de pourvoir matériellement à leur éducation, sans limitation d'âge. Inversement, le code civil impose aux enfants, qu'ils soient légitimes, naturels ou adoptés (art. 342 et 367), de venir en aide à leurs parents, grands-parents, arrière-grands-parents...
Les gendres et belles-filles sont tenus à la même obligation à l'égard de leurs beaux-parents (article 206) ; cette obligation ne cesse qu'en cas de divorce ou au décès de l'époux qui créait le lien d'alliance, à condition que le couple n'ait pas d'enfant. En revanche, il n'existe aucune obligation entre frères et soeurs ou oncles et neveux.
Mon Espace Santé (MES) est l'ex-Dossier Médical Partagé, DMP (anciennement Dossier Médical Personnel), complété par une messagerie sécurisée et un catalogue d'applications (au sens d'appli Facebook quoi, pas de logiciel indépendant). Un agenda est attendu.
J'ai lu tout et son contraire au fil du temps. J'ai trouvé très peu d'avis techniquement éclairés (certains se contentent d'affirmer que MES n'est pas aussi sécurisé qu'une banque car il n'a pas de clavier virtuel, trololo), basés sur la pratique, et dénués d'exagération (LQDN exagère, la Fédération française des médecins généralistes est lunaire, etc.). Bref, j'ai besoin de faire le point.
C'est évident mais je le rappelle : je traite le sujet avec mon point de vue et mes biais, mes pathologies, mon vécu médical, et mes compétences numériques dont j'ai conscience qu'elles sont supérieures au niveau du citoyen-patient lambda.
Je vois un intérêt à MES : conservation d'un historique médical par un tiers. Évidemment, ça dépend du vécu, de l'existence et de la gravité de pathologies, du nombre moyen de recours à des docteurs, de la mobilité, etc. Quand, comme moi, tu n'as plus accès à tes données de santé antérieures (livret de santé, radios, diagnostics, etc.) pour X raisons (dans mon cas, il ne s'agit pas d'une perte), c'est quand même plus pratique que de demander à chaque doc' de te refiler son bout de diagnostic ou d'essayer de te souvenir dudit diagnostic et de le réciter approximativement. D'un autre côté, mon vécu me montre que, sur des pathologies courantes, les médecins spécialistes savent repartir de zéro ou avec très peu d'informations, donc bon… Cet historique est-il vraiment pertinent ? À côté de ça, j'ai parfois dû faire la mule entre les médecins pour filer des documents et des infos, et c'est relou, faut bien l'admettre. Qu'ils puissent échanger dans leur jargon et se filer directement des documents me convient. J'ai lu que certains considèrent ça comme une mise à distance du patient considéré comme menteur, qui ne comprend rien, etc. Je ne le perçois pas ainsi. Il faut dire que j'ai le biais de l'informaticien qui a assuré du support niveau 2 tout en pouvant se mêler du support niveau 1, et qui préfère largement discuter avec ses collègues du niveau 1 dans des termes du métier plutôt qu'avec ses utilisateurs dont la grande majorité ne comprend rien et ne veut pas comprendre (l'informatique doit fonctionner « comme l'électricité », se faire oublier).
Ma plus grande crainte, c'est la centralisation. Je découpe ça en deux sous-notions :
Je reviens un peu sur la sécurité :
En résumé, MES me semble bien conçu, ça envoie du rêve, mais son utilisation requiert une vigilance, une rigueur et des compétences numériques qui va dépasser l'essentiel de la population.
L'argument « numérisation de nos vies » (affaiblissement de la relation patient<>professionnel, etc.) ne percute pas vraiment chez moi. Avec la massification de la téléconsultation… De plus, tout acte ne nécessite pas forcément une relation forte entre patient et professionnel, comme une ordonnance pour renouveler une énième fois un dispositif médical arrivé en fin de vie dont un patient dispose depuis des dizaines d'années… Même sans MES, je n'ai connu qu'une écrasante majorité de médecins expéditifs, qui discutent peu, qui n'expliquent rien. La connerie humaine existait avant MES. Ce dernier la renforce-t-elle ? La rend-il inévitable ? Difficile à dire.
Contrairement au Health Data Hub, l'hébergement informatique est opéré en France par des entités françaises (Atos et Worldline).
La sécu m'a prévenu de la création imminente de MES en mars 2022. Sans réaction de ma part (j'avais autre chose à faire), elle a créé mon espace début juillet 2022 (d'après la presse, les créations ont eu lieu par vagues, ce qui est crédible vu le nombre d'espaces ‒ la totalité de la population ‒). Lorsque j'écris ce retour, nous sommes le 21/09/2023.
Évidemment, le site web comporte des dépendances JavaScript dont certaines sont hébergées par des entités états-uniennes (AT Internet, Trust/Tag Commander, Google Tag Manager, etc.). Encore une fois, je demande ce que vient faire un outil de mesure d'audience et d'efficacité d'une campagne marketing sur le site web d'un service public, surtout quand celui-ci est créé d'office ?! Si la partie visible par tous n'est pas conforme au RGPD (les transferts de données à caractère personnel étant couverts par le DPF), que penser de la conformité de la partie invisible et incontrôlable par le plus grand nombre ?
On nous propose d'activer notre espace ou de nous y opposer. Dans ce deuxième cas, rien n'est dit sur la suppression des données qui ont pu être ajoutées par un pro. Peut-être qu'un nouvel écran, après la confirmation du souhait de clôturer, propose la suppression, je n'ai pas osé cliquer (d'autant que j'ignore si des documents ont été déposés dans mon espace, même si je soupçonne légitimement que non, sinon j'aurais reçu un email). J'ai donc préféré activer puis clôturer mon espace, et là, j'ai bien eu la possibilité de demander la suppression de mes données en même temps que je demandais la clôture de mon espace.
À la première connexion, y'a un mini tutoriel qui explique la possibilité de masquer les documents, qui nous demande si l'on veut désactiver la procédure d'accès en urgence (sans proposer de ne pas démasquer les documents à cette occasion, il faut aller dans les paramètres pour ce faire, dommage), etc.
Fin 2022, un hosto qui m'a soigné en 2020 m'a envoyé un message (dans MES) m'informant qu'il ajoute depuis quelques mois les documents liés à mes venues récentes et, progressivement, tous les documents antérieurs selon une liste validée par sa commission médicale interne. À ce jour, il n'a rien fait. MES m'indique qu'aucun pro n'a encore accédé à mes « rubriques ». Idem dans la rubrique traçabilité. J'en déduis qu'il est possible, pour un pro, d'envoyer un message sans entrer dans le MES.
Je pense que MES est actuellement plutôt bien conçu (bémol sur l'accès au dossier par consentement oral). Il a l'essentiel des fonctionnalités que j'attends (traçabilité, masquer les documents, bémol sur l'impossibilité d'interdire tout accès sauf ceux accordés). Il faut néanmoins être rigoureux et compétent dans la révocation des accès, dans la traçabilité, dans l'octroi du droit administrateur, etc. Rigueur compensée en se rappelant qu'on n'a même pas ces fonctionnalités sans MES.
J'ai une préférence pour un système décentralisé (ce que MES n'est pas), mais je peine à évaluer le gain concret dans ce cas d'espèce.
Pour moi, le point bloquant est que je n'ai pas confiance pour le futur. Quand le système aura pris, il sera bien trop facile, pour nos politiciens autoritaires et monarchiques et nos technocrates, d'accorder des droits d'accès, des ré-utilisations des données, etc. Nous serons bien eus.
Dans ma situation (je bénéficie de peu de soins), le risque ne vaut pas la peine d'être pris en échange d'une prétendue simplification de mon quotidien et d'un diagnostic prétendument plus affûté. Gain dérisoire. Risque énorme.
C'est pour cela que j'ai clôturé mon espace santé avec suppression de son contenu.
Sources :
Hébergeur des principales solutions de téléconsultation médicale. A priori (je me base sur Doctolib uniquement), seul l'opérateur qui assure la visio a été pris en compte.
Une analyse de l'infrastructure de Doctolib telle qu'elle était en 2021, et l'écart avec sa communication. Même si ça ne reflète pas forcément l'état actuel, je trouve ça instructif.
[…] faciliter le partage des données de santé issues de sources très variées afin de favoriser la recherche […]
Centralisation des bases de données existantes, enrichissement des données, innovation, faciliter la mise à disposition de jeux de données, etc.
En octobre 2020, en référé, le Conseil d'État a jugé que le recours à Microsoft Azure n'est pas une illégalité grave et manifeste de nature à justifier la suspension immédiate du HDH, surtout en temps de pandémie Covid (car, oui, la PDS bossait déjà sur le Covid, dit donc trololo), mais il faut prendre des mesures contractuelles supplémentaires.
En février 2021, le conseil de la CNAM expose que les conditions juridiques ne sont pas réunies. Voir : 1, 2.
En novembre 2022, le Conseil d'État a jugé le fond du dossier c'est-à-dire l'ensemble des griefs formulés contre le décret instaurant le HDH : circulez, y'a rien à voir. Le décret ne prévoit pas en lui-même la désignation de Microsoft, donc argument inopérant (il faut contester la décision d'attribution à Microsoft). Pour les autres arguments : pseudonymisation des données en entrée (par la CNAM) puis par le HDH avant de les refiler, donc ça va ; la limitation du droit d'opposition à la base principale (qui est en fait le système de données de santé existant) est proportionnée. Je ne reprends pas les arguments foireux (comme l'absence de sécurisation des postes accédant au HDH).
En 2020, sur "demande" de la CNIL dans son mémoire au Conseil d'État (voir), le ministère de la Santé s'était engagé à sortir de Microsoft sous deux ans max. Depuis, on a appris que ça ne serait pas avant 2025. Penses-y quand un chef de projet / marketeux te vend de la réversibilité facile : ça n'existe pas.
Octave Klaba (Oles), OVH, a rédigé un retour et un complément. Je retiens : description lunaire, vague et sur-dimensionnée des besoins fonctionnels ; en 2023, le cahier des charges technique n'est toujours pas publié, comme le comparatif des hébergeurs réalisé… par un prestataire ; avant mai 2019 (quand le développement a commencé), OVH n'avait pas d'IaaS avec GPU labellisé HDS ; fin 2019, on annonce à OVH 18 services qu'il n'aurait pas (sans plus d'info) ; en juin 2020, seules 14 briques techniques sur 40 à 50 utilisées sont communiquées ; pas d'appel d'offres car UGAP. Bref, absence de transparence (Oles inclus, il veut sauver la face), et, comme d'hab', le "cahier des charges" a dû s'écrire durant le développement. Après, lors de tout projet, on peut décider d'accompagner une société commerciale / écosystème pas encore prête ou non en fonction des impératifs, de si l'on a envie de se prendre la tête ou non, etc.…
L’agence nationale des données de voyage (ANDV), entrée en fonction le 1er juillet 2022 aux termes du décret n°2022-752 du 29 avril 2022, est un service interministériel à compétence nationale rattaché au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, et placé auprès du directeur général de la Police nationale. […]
L’ANDV est chargée de la mise en place et de l’amélioration des dispositifs de collecte et d’exploitation des données de voyage (données de réservation, d’enregistrement et d’embarquement des passagers) dans les transports aériens, maritimes et terrestres, au départ ou à destination de la France. L’agence assure également la collecte des données, en vérifie la qualité et la fiabilité, et exerce à ce titre la fonction d’Unité Information passagers (UIP) telle que prévue par la directive européenne 2016/681. [ PNR ]
L’ANDV contribue à la prévention et à la détection des infractions terroristes, des formes graves de criminalité et des atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation ainsi qu’aux enquêtes et poursuites en la matière. De la même manière, elle participe au contrôle frontière et la lutte contre l’immigration irrégulière et la sûreté des transports. [ Le décret prévoit aussi sûreté de l'État, sécurité publique, défense, etc. ]
En 2019, Next Inpact écrivait sur l'un de ses co-prédécesseurs, le Service national des données de voyage. (L'autre co-prédécesseur est l'UIP / PNR France). On y lit : « L'idée, c'est de tracer les trajets des passagers », nous explique la Direction générale de la police nationale (DGPN). « Au départ, avec le PNR, ce n'était que l'avion. Désormais, on l’étend au maritime et au ferroviaire. ». On retrouve ça dans aux pages 287 et suivantes de l'étude d'impact du premier jet, avorté, de la LOPMI 2023 (qui voulait modifier la législation pour collecter les données des membres d'équipages marins).
On dirait que l'ANDV va coordonner / contrôler les procédures existantes, comme la PNIJ (toute proportion gardée), et "améliorer" tout ça.
Pour l'instant, elle récupère uniquement les accès aux bases de données "aériennes" qu'avait PNR France / l'UIP.
Le gouvernement envisage de lutter contre la fraude fiscale et sociale par le lieu de résidence (se déclarer résident fiscal à l'étranger quand on vit majoritairement en France), ce qui peut expliquer que l'agence soit aussi sous tutelle du ministère de l'économie (son prédécesseur ne l'était pas). Le Canard du 02/08/2023 évoque l'accès du fisc au PNR.
L'étude d'impact de la première version de la LOPMI 2023 consigne aussi :
Conçu au départ pour le seul transport aérien, le dispositif PNR a été étendu ces dernières années au transport maritime, puis ferroviaire. Les articles L. 232-1 à L. 232-7-1 du code de la sécurité intérieure (CSI) autorisent aujourd’hui la collecte des données d’enregistrement et de réservation pour le transport aérien et le transport maritime. En revanche, seules les données d’enregistrement peuvent être collectées pour le transport ferroviaire. Par ailleurs, si le cadre législatif et règlementaire est pleinement en vigueur pour le transport aérien, le cadre règlementaire est en cours de finalisation pour le transport maritime et doit encore être défini pour le transport ferroviaire.
En outre, l’extension de ce dispositif au transport maritime, par l'article 14 de la loi n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, à travers l'article L. 232-7-1 du code de la sécurité intérieure […] [ tiens donc… on retrouve encore une loi de sortie de l'état d'urgence ]
La présente disposition [ collecte des données des membres d'équipage ] a vocation à s’appliquer à toutes les compagnies de transport opérant des vols en provenance et à destination de la France, extra et intra-européens, ainsi que les déplacements en provenance et à destination des collectivités d’outre-mer ainsi que dans les ports français pour les passagers et gens de mer de toutes nationalités, au départ et à l’arrivée des liaisons France/France, des liaisons France/étranger ou étranger/France, à bord de tous navires battant pavillon français ou étranger.
Les finalités vont au-delà de l'arrêt de la CJUE, tombé quelques mois après la création de l'agence et l'étude d'impact de la première monture de la LOPMI 2023, qui juge que les seules finalités du PNR, pour les vols extra-UE, sont la lutte contre le terrorisme et la criminalité grave, et qui interdit toute collecte et traitement généralisé des vols intra-UE et des déplacements par d'autres moyens au sein de l'UE sauf menace terro réelle et actuelle ou prévisible (sinon il faut surveiller "uniquement" des liaisons / ports / gares / aéroports craignos et/ou des schémas de déplacement). L'étude d'impact de la LOPMI 2023 rappelle cela… donc se contredit : « Le dispositif PNR ne pouvant se concevoir que dans le domaine des déplacements internationaux ».
Je suis également d'accord avec Next Inpact sur le fait que le décret de création de l'ANDV parle aussi des transports terrestres, qui englobent plus large que le ferroviaire (ex. : bus).
Bref, affaire à suivre.
#fichier #passenger name record
Arrêt CJUE C-817/19. Communiqué de presse.
Directives API (2004) et PNR (2016) = collecte, transfert, par les transporteurs aériens et les opérateurs / agences de voyage, et traitement, par les autorités, des données relatives aux vols et aux passagers. La Cour écrit « régime de surveillance continu, non ciblé et systématique, incluant l'évaluation automatisée de données à caractère personnel de l'ensemble des personnes faisant usage de services de transport aérien ».
Uniquement pour prévenir le terrorisme et la criminalité grave en lien objectif (même indirect) avec le transport. Exemple de lien ? Se soustraire à la justice après une infraction grave. (Exit les velléités de l'utiliser pour l'immigration ou l'amélioration du contrôle aux frontières.)
Durée de conservation générale de 5 ans = excessif. 6 mois = ça va. Supprimer les "innocents" au-delà de 6 mois. On retrouve le refus d'une conservation généralisée des données de connexion.
En l'absence de menace terroriste réelle et actuelle ou prévisible, interdiction de transférer ou traiter des données relatives à des vols intra-UE et à des transports par d'autres moyens au sein de l'UE. (Il est toujours OK de surveiller certaines liaisons ou schémas de voyage ou ports / gares / aéroports selon des indications objectives tant que y'a un ré-examen régulier…). Si menace, il peut, pour une durée limitée renouvelable.
Évaluation automatisée avant l'embarquement ou le débarquement (notamment, comparaison avec les bases de personnes recherchées / signalés uniquement, pas celles constituées par les renseignements pour d'autres finalités que le terrorisme et la criminalité grave) : pas de système auto-apprenant (machine learning, IA) susceptible de modifier sans intervention humaine l'évaluation et notamment ses critères et leur pondération. « Nombre assez conséquent de résultats « faux positifs » [ « en 2018 et 2019 »] » (5 personnes sur 6).
La communication et l'évaluation après l'embarquement / débarquement est soumis au contrôle préalable d'une autorité judiciaire ou administrative indépendante, comme pour les données de connexion.
Le reste est usuel : critères objectifs (pas de discrimination), ré-examen individuel et objectif par un humain, droit à un recours effectif, etc.
Pas conforme au RGPD.
Je n'ai jamais compris pourquoi valider un abonnement à chaque trajet. Je l'ai payé pour le jour, le mois, l'année, etc. pour un nombre illimité de transports… Bien sûr, je devine l'intérêt : exiger des conducteurs et des usagers (réprobation sociale) qu'ils jouent aussi les contrôleurs, comme ça, ça réduit les coûts de main d'œuvre. Et comme ils ne peuvent pas différencier, sans machine, un abonné d'un paiement au trajet d'un paiement au trajet non réglé bah…
Sans le mettre en avant, les transporteurs proposent des titres de transport dits déclaratifs. Les trajets sont enregistrés, mais ils ne sont prétendument pas reliés à une identité (donc une photo sur la carte est obligatoire afin d'en déterminer le détenteur…). Pourtant, un abonnement est lié à des infos de facturation (qui vont contenir le numéro de la carte ou autre identifiant qui permet de justifier l'encaissement d'une somme d'argent, ne serait-ce que pour contestation), qui, elles-même peuvent être liées à des infos de paiement (CB). La CNIL s'en satisfait alors que, pour moi, ça sent la ré-identification par recoupement, notamment avec les caméras et la facturation. Les titres de transport anonymes, donc sans abonnement, ne proposent pas le même niveau de service (coût, temps pour l'acquisition, etc.). Elle préconise une durée de conservation de 48 h (la durée du trajet serait largement suffisante), et elle propose une méthode d'anonymisation qui, dans un cas (suppression du numéro de la carte) reste vulnérable à la ré-identification.
Toute la question est de savoir derrière quelle base légale et quelle finalité ranger la validation d'un abonnement. Exécution du contrat ? Ben non, la transaction monétaire et la prestation de transport ont lieu sans. Intérêt légitime à lutter contre la fraude ou à analyser la fréquentation, améliorer le réseau, blablabla ? Quelle nécessité (l'exploitant du réseau sait combien il y a d'abonnés et si tel abonnement est payé, notamment pour moduler les subventions, mais reste la modulation du service qui pourrait se faire par voie déclarative des chauffeurs) et quelle proportionnalité ? Consentement ? L'exploitant ne peut pas refuser de contracter (le refus de consentir doit entraîner aucune conséquence négative), donc ça sert à rien. Les autres bases légales ne sont pas applicables.
Pop-corn dans les années à venir ? Je l'espère.
#bus #transport en commun
Vache, la surveillance des examens à distance (même hors Covid) : reconnaissance faciale, photos ou vidéos à 360 degrés en permanence, enregistrement sonore permanent, filmer le cou et les oreilles, obligation de fixer l'écran, etc.
Cela transpose la salle d'examens, en plus autoritaire, dans un lieu intime… C'est délicat, je trouve.
Les juges ricains commencent à dire que ça va trop loin. Idem aux Pays-Bas pour un salarié à qui une société ricaine demandait d'allumer sa webcam durant ses heures de travail.
En mars 2016, la société « Optique Saint Jacques » signe avec la société « Cometik » (le prestataire) un contrat de licence d’exploitation d’un site internet, pour une durée fixe de 48 mois. L’agence web « Cometik » était chargée de la création, l’installation et la maintenance du site web dédiée à l’activité d’opticien de son client.
En d’autres termes, le fait que le prestataire n’informe pas le client de l’utilisation d’un logiciel de dépôts de cookies [ non-essentiels, dont Google Analytics ] non conforme au RGPD [ pas d'information ni recueil du consentement ] dans la réalisation du site internet, a trompé le client sur une qualité essentielle de la prestation. Il s’agissait d’un critère déterminant car client n’aurait pas contractualisé avec le prestataire, s’il avait été mis au courant de l’installation de cookies en violation du RGPD, avant la signature dudit contrat.
La cour d’appel prononce la nullité du contrat pour erreur sur une qualité essentielle du site au motif que le client pouvait « s’attendre légitimement à ce que le site ne collecte pas illégalement des données personnelles ».
Le fait que le site ait fait l’objet d’une réception sans réserve ni observation ne peut pallier ce manque d’information.
Quelques questions restent en suspens malgré tout, en particulier :
- les prestataires sont-ils dans l’obligation de livrer des sites internet et autre logiciels réalisés conformes au RGPD ?
- La décision aurait elle été différente si les logiciels utilisés pour les cookies avaient été conformes au RGPD ? ou si le prestataire avait juste informé le client de l’utilisation de ces logiciels, sans relevé la conformité ou la non-conformité au RGPD ?
Dernière fournée de pratiques interdites (dark patterns) par les APD et le CEPD en matière de bandeau cookie.
Une législation nationale peut permettre à des associations de consommateurs d'agir en justice sans mandat et donc sans infraction effective alléguée, contre un responsable de traitement en invoquant des pratiques commerciales déloyales ou des conditions générales nulles.
Arrêt CJUE C-319/20.
Piratage (y compris phishing), perte/vol d'un équipement, divulgation verbale, données envoyées au mauvais correspondant, etc.
Uniquement ce qui est déclaré à la CNIL (oui, y'a obligation, mais bon…).
On peut créer une bdd de test à partir de celle de prod s'il y a compatibilité des finalités. Le test et la correction d'erreurs sont compatibles avec une base de prod' basée sur l'exécution d'un contrat. En revanche, impossible d'utiliser une bdd de prod existante pour développer / tester un nouveau produit ou une nouvelle fonctionnalité ou une montée de version (autre que correction de bug ou faille, donc), car ce n'est pas nécessaire à l'exécution du contrat.
Une bdd de test ne peut pas être permanente (sa durée de vie ne doit pas excéder ce qui est nécessaire à la réalisation de tests et à la correction des erreurs).
La CNIL dit bien d'utiliser des données fictives durant les phases de développement et de test.