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——————————— Saturday 16, February 2019 ———————————

Constitution, piège à Macron

Devant les journalistes qu’il a reçus le 31 janvier, Macron n’a pas soufflé mot des difficultés constitutionnelles et pratiques soulevées par son projet de référendum.

Comme le soulignent les spécialistes, l’article 11 de la Constitution est têtu : les référendums ne peuvent porter que sur la ratification de traités internationaux ou sur l’approbation de projets de loi précis.

Par exemple, l’Elysée peut demander aux Français d’approuver un texte qui supprimerait l’interdiction du cumul des mandats pour les maires des petites communes. En revanche, il est impossible de poser des questions d’ordre général. Du genre : Etes-vous pour la proportionnelle ? pour la réduction du nombre de parlementaires ? contre la pluie et pour le beau temps ?

Pas question non plus de leur demander de fixer eux-mêmes le nombre de députés élus à la proportionnelle, comme l’a suggéré naïvement le député LRM Aurélien Taché. Dans ce cas, il faudrait rédiger autant de projets de loi qu’il y a d’hypothèses de proportionnelle (10, 15, 20 %...) et prévoir une urne séparée pour la réponse à chaque question. Bonjour la queue devant les bureaux de vote, et bon courage pour le dépouillement…

Casse-tête référendaire

Impossible également de modifier la Constitution par référendum sans avoir obtenu auparavant un vote conforme de l’Assemblée et du Sénat. Le chef de l’Etat s’est récemment vu rappeler cette procédure — article 89 de la loi fondamentale — par le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius.

Macron ne peut donc pas modifier les règles qui régissent les référendums pour créer le RIC ou l’un de ses dérivés sans passer au préalable sous les fourches caudines du Sénat.

Même sa réforme phare portant sur la réduction du nombre de parlementaires s’annonce compliquée à mettre en œuvre. Sauf à récrire en préambule l’article 61 de la Constitution, qui fixe le nombre de parlementaires nécessaire au dépôt d’un recours pour faire censurer une loi fraîchement votée. Et revoilà le Sénat maître du jeu.

Macron va finir par regretter la IVe République, dont les règles permettaient de changer la plupart des lois constitutionnelles sans avoir à passer par la case Palais du Luxembourg…

La séparation des pouvoirs et les contre-povuoirs (comme une chambre d'un Parlement opposée au Président), ce n'est pas si mal, en fait. Nieme épisode. :)

Dans le Canard enchaîné du 6 février 2019.

Dressez et servez chaud !

Dans “La France gastronome” (Payot), l’historien Antoine de Baecque raconte comment le restaurant est devenu une institution. Bourgeoise ?

Des tables individuelles, une carte avec des prix, une ambiance qui permet aux honnêtes femmes d’y paraître : cette chose nouvelle s’appelle le « restaurant ». Elle fleurit au lendemain de la Révolution française, quand la bourgeoisie triomphante savoure son succès par les papilles. Comme l’aristocratie a fait ses malles pour l’étranger, ses cuisiniers, restés en France, sont libres. Ils ont des idées, de l’imagination, une clientèle, bientôt de l’argent. Voilà Paris promu capitale de la gastronomie, nouvel art de vivre, d’abord concentré au Palais-Royal, lieu de tous les plaisirs : le jeu, les courtisanes, et les tables vite célèbres du Café de Foy et du Grand Véfour.

La fête ne dure pas, car, en 1840, Louis-Philippe, roi des Français, fait interdire les tripots de ce quartier mal famé. Les gosiers délicats migrent alors vers les « grands boulevards », éclairés au gaz, de la Bastille jusqu’à la Madeleine. On y flâne, on y soupe chez Tortoni, Hardy et Riche. Tout est fait pour éblouir : vastes miroirs — pour voir et se faire voir —, statues, vases, colonnes, garçons gominés, nouvelle cuisine. Il faut se mettre à l’heure du temps : le « dé-jeuner » (qui rompait le jeûne de la nuit) se décalant vers midi, apparaît, pour le matin, le « petit » déjeuner. Longtemps repas du milieu de journée, le dîner glisse vers la fin de l’après-midi. Comme la sortie des spectacles avait lieu plus tôt, (vers 18-20 heures), on « soupait » en début de soirée. Quatre repas ! La modernité fait chauffer les fourneaux.

Les chefs abandonnent leurs bonnets de rôtisseurs-traiteurs pour des toques majestueuses. Mais il faut aussi des penseurs, des théoriciens, des plumes, une littérature et une presse gourmandes, où excellent les Brillat-Savarin et autres Grimod de La Reynière. Pour ce dernier, la rupture, au début du XIX° siècle, dans les mœurs alimentaires est la « deuxième révolution française », « aussi importante que le bouleversement dans l’ordre politique ». Dans son « Grand dictionnaire de cuisine », Alexandre Dumas manie le stylo et le hachoir : « Assommez un lapin, ouvrez-lui immédiatement le ventre, tirez-en le plus de sang que vous pourrez », édicte le pantagruélique auteur. C’est du brutal !

Organisme vivant, le restaurant ne cesse de muter. Après la guerre de 1870 et la perte de l’Alsace-Lorraine, les Bofinger, Lipp, Zeyer, Jenny arrivent à Paris et mettent à l’honneur la brasserie, ses bières et ses choucroutes. Le luxe culinaire pénètre dans les palaces, au Grand Hôtel de la place de l’Opéra voulu par Napoléon III, plus tard au Ritz, où les « brigades » d’Auguste Escoffier font merveille. On y va pour montrer un bout de sa fortune et faire entrevoir le reste. Dans « la IIIe République repue et sûre d’elle-même », la bourgeoisie du travail et de l’épargne, moins constipée qu’on ne l’a dit, pique les valeurs d’apparat à l’aristocratie finissante.

Le livre d’Antoine de Baecque, très nourrissant, n’est jamais pesant. A chaque chapitre, on remet volontiers le couvert. Faut-il invoquer l’« identité française » ? Oui, si l’on veut dire par là que la France adore s’admirer dans le fond de son assiette.

Dans le Canard enchaîné du 6 février 2019.

Les ”voltigeurs” ressuscités

Deux policiers à moto, l’un chauffeur et l’autre passager, armé d’un lanceur de balles de défense ou d’une matraque : une bonne dizaine d’équipages de cet acabit ont roulé les mécaniques, le 2 février, du côté des Champs-Elysées. Souvenirs, souvenirs… Ce dispositif rappelle les tristement célèbres « pelotons voltigeurs » de Charles Pasqua, dissous en décembre 1986, après la mort (sous leurs coups) de Malik Oussekine.

Interrogée par « Le Canard », la Préfecture de police assure, sans rire, que cela n’a rien à voir — les motos constituant « juste, un moyen de transport pour les DAR (sic) ». Les DAR, quèsaco ? Ces « détachements d’action rapide » ont été créés par ladite Préfecture à la suite du saccage de l’Arc de triomphe lors d’une manif de gilets jaunes, le 1er décembre 2018. Ils sont constitués de 200 flics en civil — normalement à pied —, recrutés parmi les spécialistes du « saute-dessus » dans les BAC ou au sein de la brigade de répression et d’intervention.

Pourtant, deux mois après leur lancement, l’Intérieur se mord les doigts. Bon nombre des blessés graves, notamment les victimes de lanceurs de balles de défense, sont imputables à ces DAR. Au départ, leur activité devait être strictement encadrée par la direction chargée du maintien de l’ordre (DOPC) à la Préfecture de police. En appui des gendarmes et des gardes mobiles, ils devaient interpeller les casseurs en flag.

Motos et bouche cousue

Mais des problèmes de commandement, consécutifs à l’affaire Benalla, ont fait passer ces détachements sous la tutelle exclusive du directeur de la police en tenue parisienne (DSPAP), qui leur a donné davantage (et un peu trop) carte blanche… Le dirlo en question a même perfectionné son joujou en créant une section moto. L’avenir de ces nouveaux voltigeurs, cependant, n’est pas assuré, la Place Beauvau réfléchissant à une reprise en main des DAR, dont les violences ont déclenché la plupart des enquêtes de la police des polices.

Ce serait un vrai crève-cœur…

Dans le Canard enchaîné du 6 février 2019.

Le Venezuela avait de la Suisse dans les idées

L'ultimatum lancé par la France — et par six autres pays européens — au président vénézuélien élu Nicolas Maduro a encore fait grimper la tension dans un pays déjà au bord de la guerre civile. Il a aussi semé la panique en Suisse, qui, contrairement à ses voisins, a fait montre d’une étonnante réserve. Normal : outre la faillite du pays et les manières autocratiques du régime, les griefs des anti-Maduro portent sur de colossales malversations couvertes par des banques helvétiques

La Suisse est aussi le royaume du trading pétrolier. Or, le 28 janvier, les Etats-Unis ont frappé durement en gelant les comptes de la compagnie pétrolière nationale, PDVSA, et en interdisant à tout Américain de traiter avec elle. Soutenu par la Russie, la Chine, la Corée du Nord, la Turquie et Cuba, Maduro hurle au coup d’Etat, qualifiant les sanctions américaines d’« illégales, immorales et criminelles ».

En matière de moralité, pourtant, le régime vénézuélien se pose la. Ex-géant du pétrole, PDVSA employait jadis 30 000 personnes et produisait 3 millions de barils par jour. Avec Hugo Châvez, la « révolution bolivarienne » s’est invitée : son cousin a été bombardé à la tête de l’entreprise.

Après une grève, en 2002, les rebelles sont remerciés — 19 000 licenciements ! Des pro-Chavez les remplacent, notamment au sommet. Dans le lot, une étonnante galerie de bandits, qui se sont servis dans la caisse.

Sac de diamants

En 2005, comme le rappelle la lettre d’information suisse spécialisée « Gotham City », Chavez confie à HSBC Suisse une partie des réserves de son pays (15 milliards de dollars), dont l’existence sera révélée en 2015 dans l’affaire des « SwissLeaks ». Unique signature sur ce compte : celle d’Alejandro Andrade, qui fut garde du corps de Châvez avant de s’occuper des finances du pays… et des siennes.

Selon le Département d’Etat américain, il aurait détourné 2,4 milliards de dollars, s’offrant au passage 8 propriétés, des haras, 17 chevaux et 3 jets privés. En novembre, la justice américaine l’a condamné à 10 ans de prison.

Infirmière de Chavez avant d’être nommée ministre du Budget, Claudia Diaz s’est, elle aussi, largement payée sur le rêve socialiste : immobilier, comptes secrets aux Sey- chelles, multiples propriétés dans la banlieue de Caracas, sacs de diamants cachés dans des Jet-Ski… Une curiosité.

A la galerie des marxistes tendance évasion fiscale s’ajoutent des affairistes, petites mains et mules de toutes sortes, comme Roberto Rincon ou Abraham Shiera, des hommes d’affaires ayant versé plus de 1 milliard de dollars de pots-de-vin àla compagnie pétrolière afin de décrocher des contrats.

La réserve dort

Sur les bords du lac Léman, quelques banquiers dorment mal. HSBC, le Crédit suisse (où les tradeurs ont désormais interdiction de toucher aux produits financiers vénézuéliens) et la Compagnie bancaire helvétique ont accepté de cacher le plus gros de cet argent public. Selon les « SwissLeaks », 85 % des fonds vénézuéliens déposés chez HSBC appartiennent à des institutions étatiques et socialistes. A la fin de 2005, elles avaient déjà planqué 12,6 milliards de dollars sur plusieurs comptes HSBC. Les Helvètes transpirent aussi à l’idée que les USA placent leurs banques sur une liste noire, en les accusant de complicité. Ils réagissent donc fermement. Ainsi, le président de la Cour suprême, le ministre de l’Intérieur de Maduro et l’ancien président de l’Assemblée nationale ont vu leurs comptes bloqués par la Suisse.

Afin de payer la dette nationale, Nicolas Maduro brade ses réserves d’or. Il fourgue les lingots en Russie, en Chine, aux Emirats ou en Turquie (« Les Echos », 1/2 »). Là encore, Washington a tapé du poing, sommant les « banquiers, courtiers, tradeurs et facilitateurs » de ne pas « négocier l’or, le pétrole ou d’autres matières premières vénézuéliennes ».

Ni même les chips de banane plantain ?

En complètement, j'avais mis de côté quelques notes sur l'histoire récente du Venezuala.

Dans le Canard enchaîné du 6 février 2019.

Bercy fait barrage aux Chinois

Depuis l'arrestation, le 1er décembre, de Meng Wanzhou — numéro 2 du groupe chinois d’équipements de télécoms Huawei —, l’humeur n’est plus aux risettes ! Le 19 décembre, lors d’une entrevue matinale et très discrète à Bercy, Bruno Le Maire a demandé à Patrick Drahi, le pédégé d’Altice, de renoncer à son accord avec Huawei. La raison ? Sécurité nationale !

Opérateur des réseaux mobile SFR et Portugal Telecom, Drahi avait pourtant, dit un expert, négocié des équipements Huawei « à un bon prix » (nettement plus bas qu’avec ses concurrents).

Le groupe, fondé en 1988, était censé construire le cœur de réseau de SFR, jusqu’à présent piloté par le finlandais Nokia (ex-Alcatel) et l’américain Cisco. Cet ensemble de câbles à très haut débit relie les principaux nœuds du réseau, auquel des liaisons de plus faible capacité sont raccordées. En cas de panne ou de piratage, c’est le black-out…

Le patron d’Altice avait également prévu d’installer des antennes Huawei pour le développement de la 5G à Paris, notamment dans le quartier Balard, a deux pas du ministère des Armées. Les grandes oreilles s’étaient dressées… L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a illico refusé l’autorisation d’ouvrir le cœur du réseau à Huawei. Pour les antennes, en revanche, rien n’avait été prévu dans la loi. Le roi des télécoms a profité de ce vide juridique…

A la baguette

« L’installation dans le XVe arrondissement de Paris est purement expérimentale, se défend Arthur Dreyfuss, secrétaire général de SFR. A Vélizy, nous menons aussi une expérimentation en 5G, mais avec Nokia. Et, à Nantes, nous confronterons Nokia et Huawei. » Pour éviter qu’un autre opérateur ne serve de cheval de Troie aux Chinois, le gouvernement a présenté, le 16 janvier, un amendement à la loi Pacte visant à renforcer les pouvoirs de l’Anssi. L’agence contrôlera un éventail d’équipements beaucoup plus large avant leur déploiement.

Cet échec chinois a laissé meurtrie la petite armée de lobbyistes travaillant pour Huawei. Son chef de file ? Jean-Louis Borloo, bombardé il y a deux ans administrateur de la filiale technologies France du groupe (« Le Canard », 8/3/17).

C’était plus facile de travailler pour Tapie…

Ouais, c'est sûr que Cisco et Nokia (dont la branche équipements n'appartient pas à Microsoft), tout comme la présence massive de Microsoft dans nos armées et nos écoles, ça pose moins de problèmes de souveraineté et de sécurité nationale ! Tartufes !

Dans le Canard enchaîné du 6 février 2019.

La vérification des informations par Facebook a rapporté 245 000 dollars à Libération pour 249 articles

« Libération » (30/1) le reconnaît : c'est 245 000 dollars (près de 215 000 euros) que le quotidien a perçus du géant américain Facebook l'an dernier (et 100 000 dollars en 2017), sous prétexte d'aider le réseau social & démasquer les fake news que ce dernier charrie à longueur de iournée. Pour Facebook, c'est un bon moyen de s'acheter une conduite à peu de frais, tout en s’assurant la proximité des iournaux. Pour « Libé », qui s'en félicite en toute indépendance, l'argent de Facebook a permis de « financer, au sein de la rédaction, deux postes supplémentaires ». Bravo !

On attend avec impatience la même transparence de deux autres médias indépendants, « Le Monde » et l’AFP, qui ont signé des partenariats similaires.

Premiers chiffres sur ce programme de Facebook visant la vérification des informations.

245 000 dollars pour 249 articles.

Dans le Canard enchaîné du 6 février 2019.

Autopsie du Journalisme, de Hitler à Trump : Daniel Schneidermann [EN DIRECT] - Thinkerview

Entrevue avec le journaliste Daniel Schneidermann. J'en retiens peu de choses, car l'entrevue mélange virilité mal placée (que je t'envoie un prétendu scud sur une histoire vieille de 30 ans largement documentée, et que je te taquine sur ton modèle économique et tes questions, et que je te promette un plus gros scud, etc.) et l'(auto-)promotion et la connivence.

Quelques notes :

  • Le traitement journalistique de l'élection de Trump s'est déroulée selon le même modèle comportemental que durant la deuxième guerre mondiale : gueule de bois, sidération, les journalistes n'ont rien vu venir dans les deux cas, blablabla…

    • En 1939, le paquebot Saint-Louis part d'Hambourg avec 900 juifs allemands. Cuba ferme son port, les USA aussi (alors que Roosevelt avait promis assistance aux juifs en danger). Ce fait est à peine couvert par le New York Times, et surtout pas en Une. Le camp de Dachau est annoncé par une conférence de presse peu relayée dans le monde ;

    • La montée de l'antisémitisme et la persécution des juifs semblent être absentes de la réflexion de Churchill, selon ses mémoires ;

    • Les correspondants en Allemagne des grands journaux mondiaux souffraient, comme ceux d'aujourd'hui, du biais qui est qu'un correspondant est un journaliste politique, pas un journaliste de terrain, donc un journaliste formaté qui couvre un parti, un gouvernement, qui cherche à se faire apprécier par les dirigeants afin d'entretenir un lien permettant l'obtention d'infos, qui est calibré pour trouver que l'institution qu'il couvre est rationnelle (sinon cela remet en cause sa légitimité en tant que correspondant).
  • La boîte de prod' derrière Thinkerview produit également des contenus pour LVMH & co.

Sex Education - Série TV 2019 - AlloCiné

Comme d'autres, je suis très critique sur le contenu des cours d'éducation sexuelle dispensés à l'école publique (cours prévus par la loi depuis le début des années 2000). Comme d'autres, j'ai été curieux de voir si Netflix ferait mieux.

Comme d'autres, je suis déçu : cette série n'atteint pas son but. Elle le manque sur l'essentiel (le plaisir et le consentement sont à peine évoqués, par exemple, les genres sont absents, et le scénario fuit sur les sujets trop ancrés pour être remis en question ou présentés sous un angle moins connu), bien que quelques séquences sont encourageantes en mode "sois qui tu es, exprime tes besoins, ne cache pas un éventuel retard, car y'aura toujours quelqu'un pour te comprendre et t'aider".

La première saison véhicule beaucoup de clichés (l'ado sexologue, l'homosexuel efféminé, le cosplayer tabassé, le Noir de service, la gothique rebelle, le gamin violent pressuré par ses parents, etc.). Beaucoup de situations sont surjouées. Les épisodes enchaînent parfois les thématiques en les traitant très partiellement.

Oui,c'est vrai, les personnages sont attachants. Oui, les personnages ont une personnalité plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. Oui, le rythme de chaque épisode est mieux dosé que 13 Reasons Why, ce qui les rend agréables à regarder. Mais ça ne fait pas tout, notamment ça n'efface pas le fait que l'objectif (l'éducation sexuelle) n'est pas atteint.

Quelques sujets traités : l'affirmation de soi, la quête identitaire, les conséquences des attitudes parentales sur la sexualité de leur enfant, rapports conflictuels parents/enfants/frère/sœur, harcèlement et agression en milieu scolaire, avortement, revenge porn, taille du sexe masculin, beauté / forme de la vulve, complexes lié à son corps, masturbation, homosexualité, les rumeurs qui défont une réputation, le fait d'être prêt pour une aventure sexuelle, etc.

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