Entrevue avec le journaliste Daniel Schneidermann. J'en retiens peu de choses, car l'entrevue mélange virilité mal placée (que je t'envoie un prétendu scud sur une histoire vieille de 30 ans largement documentée, et que je te taquine sur ton modèle économique et tes questions, et que je te promette un plus gros scud, etc.) et l'(auto-)promotion et la connivence.
Quelques notes :
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Le traitement journalistique de l'élection de Trump s'est déroulée selon le même modèle comportemental que durant la deuxième guerre mondiale : gueule de bois, sidération, les journalistes n'ont rien vu venir dans les deux cas, blablabla…
- En 1939, le paquebot Saint-Louis part d'Hambourg avec 900 juifs allemands. Cuba ferme son port, les USA aussi (alors que Roosevelt avait promis assistance aux juifs en danger). Ce fait est à peine couvert par le New York Times, et surtout pas en Une. Le camp de Dachau est annoncé par une conférence de presse peu relayée dans le monde ;
- La montée de l'antisémitisme et la persécution des juifs semblent être absentes de la réflexion de Churchill, selon ses mémoires ;
- Les correspondants en Allemagne des grands journaux mondiaux souffraient, comme ceux d'aujourd'hui, du biais qui est qu'un correspondant est un journaliste politique, pas un journaliste de terrain, donc un journaliste formaté qui couvre un parti, un gouvernement, qui cherche à se faire apprécier par les dirigeants afin d'entretenir un lien permettant l'obtention d'infos, qui est calibré pour trouver que l'institution qu'il couvre est rationnelle (sinon cela remet en cause sa légitimité en tant que correspondant).
- La boîte de prod' derrière Thinkerview produit également des contenus pour LVMH & co.