Docu-fiction relatant le combat d'Irène Frachon, docteure au CHU de Brest, pour faire reconnaître les dangers du Mediator. Ce film, adapté du livre publié par Frachon, relate les manquements de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, qui, vérolée de l'intérieur, se contente de décrédibiliser toute alerte sur un problème de santé publique potentiel au lieu de diligenter des investigations.
Ce film relate aussi qu'en plus d'affronter ses détracteur⋅rice⋅s, il faut aussi affronter ses ami⋅e⋅s quand ceux⋅celles-ci se rétractent, considèrent qu'Irène mène un combat inutile (tous les médicaments ont des effets indésirables sur une portion de personnes, après tout) ou qu'elle fait passer son ego avant la santé mentale de ses collègues, etc. Bref, je trouve que ce film relate bien les péripéties qui tombent sur le museau des lanceur⋅euse⋅s d'alerte : doute, isolement, peur, stress, puis, enfin, après des années, la reconnaissance.
Très bon film. J'en recommande vivement le visionnage.
Docu-fiction, inspiré par la vie d'Otto et Elise Hampel, qui relate la rébellion anonyme et silencieuse de deux citoyen⋅ne⋅s contre le régime nazi. En effet, il et elle déposent des petites cartes sur lesquelles sont inscrits des propos subversifs dans plein de lieux à Berlin. Cette action visant à masquer leur chagrin suite à la mort de leur fils unique au front renforce leur amour.
Ce film m'a troublé : une si petite action militante a-t-elle un effet ? Qu'a-t-elle influencé ? Valait-elle la peine d'être menée ? Je ne peux m'empêcher de trouver cette action belle… Bref, je recommande le visionnage de ce film.
Dans un futur dystopique, tous les humain⋅e⋅s doivent moralement être conçu⋅e⋅s génétiquement. Ceux et celles qui sont conçu⋅e⋅s naturellement, nommé⋅e⋅s « invalidé⋅e⋅s » sont forcément considérés comme des personnes inférieures. Le mérite n'existe plus, seuls les gênes comptent : les bons gènes ouvrent les portes d'emplois intéressants et d'une vie intéressante parmi l'élite. Les mauvais condamnent à des emplois peu qualifiés et à une vie quasiment inutile. "On" contrôle et on normalise l'humain⋅e et ses pulsions par la génétique…
Ce film relate une dystopie comme je les aime : un monde froid, des relations humaines glaciales, une humanité inexistante, un monde aseptisé. Le statut implicite d'être génétiquement supérieur condamne leurs bénéficiaires à ne jamais être satisfaits d'eux⋅elles-mêmes, à en vouloir toujours plus, à devoir justifier leur perfection, à très mal vivre un échec… ou un déclassement social suite à un handicap ou une maladie imprévue (n'avait-il⋅elle pas tout pour réussir, bordel ?!). Les invalidé⋅e⋅s vivent le malheur de la discrimination. L'élite vit le malheur de la perfection. Personne n'est heureux.
Très très bon film, j'en recommande vivement le visionnage.
Ce film relate le présent dystopique que nous font vivre les grandes multinationales du numérique : ne vous inquiétez pas, la technologie va nous aider à résoudre tous nos problèmes, il n'y a plus besoin d'État-nation oppresseurs, mais juste de logiciels et d'une transparence totale qui vont tout faire à votre place et résoudre tous vos problèmes.
Ce film est plutôt médiocre, mais il pose les bonnes questions sur la juste mesure entre vie privée et transparence, sur la véracité de la volonté affichée par ces acteurs de la société numérique d'améliorer la société pour le bien commun (et non pour leur simple profit), sur la duplicité de leur discours (les patrons des empires numériques font l'inverse de ce qu'il⋅elle⋅s nous demandent de faire : il⋅elles veulent préserver leur vie privée, il⋅elle⋅s ne veulent pas que leur progéniture en bas âge utilise leur technologie, etc.), et sur l'obsession qui anime ces mêmes acteurs de croire que la technologie permettra ces améliorations sociales, qu'elle résoudra tous nos problèmes et nous comblera de bonheur sans que nous ayons à produire le moindre effort.
Ce film entretient volontairement quelques confusions comme la différence entre la transparence des affaires publique et la transparence de l'intimité de chacun⋅e… Dommage.
Ce film m'a troublé, car ce monde soi-disant meilleur nous est vendu avec le sourire, comme s'il est une évidence qui s'impose à nous, une offre qu'il est insensé de refuser… C'est très très flippant. Le flicage de ta vie en permanence et en temps réel par ton employeur, puis par l'ensemble de la société est présenté comme quelque chose de cool… Effrayant, c'est juste effrayant.
Je retiendrai une phrase de ce film : « On est tous prisonniers mais on est heureux, on est tous des numéros mais on est tous gentils ».
Bref, c'est un bon film dont je recommande le visionnage.
Difficile de parler de ce film sans spoiler, donc je me contenterai d'écrire qu'il parle de voyage dans le temps, qu'il explore le concept de boucles temporelles imbriquées, tout ça.
Comme toutes les œuvres qui traitent de la manipulation du temps et les paradoxes qui peuvent en découler, ce film m'a passionné et j'en recommande le visionnage.
Oui, le fameux Da Vinci Code. J'avais beaucoup lu de critiques négatives sur le bouquin, donc, quand ce film a été diffusé à la TV, je me suis dit « essayons ». Des énigmes pseudo-historiques cachées dans des œuvres de De Vinci, un dogme religieux assassin que l'Église catholique souhaite malgré tout préserver, etc. Tout cela a déchaîné mon imagination, et c'est ce que j'ai apprécié dans ce film.
En trame de fond, on retrouve les questions autour de la légitimé de l'Église catholique comme intermédiaire unique entre Dieu et les hommes et femmes et autour du fondement de cette légitimé (l'interprétation des textes lors des Conciles de Nicée puis par les théologues…).
Bref, c'est un film que l'on peut regarder.
Non, je n'ai pas regardé ce film pour mater Scarlett Johansson (d'autant que son corps a une apparence robotique…), mais car je voulais découvrir comment d'autres humain⋅e⋅s envisagent la fameuse fusion entre un corps robotique et un cerveau humain. Et, mine de rien, ce film pose cette question : dans un tel monde, comment garder son intégrité personnelle ? Après tout, la Major se retrouve avec des souvenirs factices. Se pose la question de la régulation, de qui contrôle qui, est-ce que le corps appartient à la société commerciale qui l'a commercialisée / l'entretient ? Quid de l'obsolescence programmée ? Etc. De même, ce film pose la question du piratage des corps robotiques. Le monde décrit dans ce film ne me fait pas rêver du tout. Je le trouve très sombre et menaçant pour les libertés individuelles.
En dehors des réflexions qu'il permet d'ouvrir, ce film m'a profondément ennuyé…
Un prof' radin, vraiment radin maladif (pas de participation au pot de départ d'un collègue, non-paiement volontaire des charges de copropriété, il apporte des condiments et des aliments de la cafet' de son travail, il éclaire sa maison avec l'éclairage de rue, etc.) dont la vie va basculer…
Ayant vécu avec une personne vraiment, vraiment proche de ses sous comme il est convenu de dire, je voulais voir les ressorts comiques que l'on peut tirer de ce genre de personne. Je n'ai pas été déçu ! :D Les situations, certes extrêmes, présentes dans ce film sont crédibles pour quelqu'un qui a vécu avec une personne radine et la plupart des piques et autres vannes sont bien senties.
Bref, j'ai passé un bon moment devant ce film, même s'il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Une société commerciale vend et assure des alibis en béton, quitte à usurper l'identité du⋅de la client⋅e, afin que qu'il⋅elle⋅s échappent à des obligations chiantes (réunions de famille, séminaire, etc.). Jusqu'au jour où les salarié⋅e⋅s se démasquent et sont démasqués.
J'ai beaucoup aimé les références aux années 80 distillées tout le long du film. Les ressorts comiques ne sont pas fou-fou, mais ils font le job.
Bref, j'ai passé un bon moment devant ce film, même s'il ne me laissera pas un souvenir impérissable…
Une fillette est témoin dans une affaire criminelle. Des mercenaires sans pitié sont à sa recherche pour l'éliminer. Un agent de sécurité tout juste embauché dans un centre commercial va assurer sa survie.
Bref, on est dans un film de type "moi, sauveur du monde". On éteint le cerveau et on se laisse aller.
Un énième film reposant sur la franchise X-Men. Aucune cohérence à en attendre : un mutant vieux de plusieurs siècles alors que je croyais que les mutations sont liées à l'ère atomique, un mutant immortel et invincible qui sera totalement anéanti par les X-Men, etc.
Bref, on éteint le cerveau et on se laisse aller.
Un énième film reposant sur Wolverine, des X-Men… Un vieux prof' Xavier maintenu en vie par un Logan épuisé, une jeune mutante débarque, elle doit rassembler la nouvelle génération de mutant⋅e⋅s. Bref, E_AGAIN, comme on dit.
On éteint le cerveau et regarde béatement. Watch & forget.
Non, il ne s'agit pas d'un porno. :D Deux couples hétérosexuels sont amis, mais deux d'entre eux⋅elles sont aussi amant⋅e⋅s. Après une partie de jambe en l'air, "l'âme" de lui se retrouve dans le corps d'elle et inversement. Il et elle doivent retourner auprès de leur mari⋅femme respectif⋅ve en attendant que tout redevienne à la normale.
Plus jeune, j'ai apprécié le film « Freaky Friday, dans le corps de ma mère » qui a le même scénario, mais entre une ado et sa mère. Je trouvais ce scénario original. Je trouvais intéressant la compréhension mutuelle qui naît progressivement durant ce film. Dans « L'un et l'autre », c'est pareil, sans innovation, mais en plus confus, en plus diffus, bref en moins bien.
Bref, c'est un film qui se laisse regarder, sans plus…
Film d'horreur censé se dérouler lors d'une session d'exploration urbaine (urbex). C'est cela qui m'a conduit à m'intéresser à ce film. Mais, en vrai, l'urbex est très très vite sorti du cadre narratif et il ne reste que des ados qui se débattent avec un assassin chelou dans des locaux sous-terrain.
Ce film est nul… On y retrouve tous les clichés du genre (film d'horreur pour ado)… Bref, même en cas d'ennui profond, il vaut mieux regarder un autre film.
J'avais trouvé le premier film de la trilogie totalement loufoque, mais je me demandais si l'on peut tomber plus bas. La réponse est oui. Dans ce film, j'apprends que pour reconquérir une femme, il faut la harceler en lui envoyant des fleurs, en lui faisant des virements bancaires, en acheter les tableaux peint par son ami, la stalker dans la rue, etc. Sans commentaire… Tout le reste du film est aussi navrant et insensé que le premier volet.
Bref, même en cas d'ennui profond, il vaut vraiment mieux regarder un autre film.
11 ans après le premier film, Brice, le personnage de surfeur loufoque créé par Jean Dujardin revient au cinéma.
Plus jeune, j'avais bien aimé le personnage du premier opus (sûr de lui, populaire, vie paisible, etc.)… Avant de me rendre compte, quelques années après, que l'important est résumé dans une phrase à la fin du film, « Il ne faut pas confondre vivre ses rêves et rêver sa vie » (ce que fait précisément Brice), avant de me rendre compte encore des années après que ce personnage est le cumul de tout un tas de comportements nocifs (égoïsme, méchanceté, malveillance, moquerie, humiliation, intolérance, etc.).
C'est précisément pour cela que j'ai regardé ce Brice 3 : Jean Dujardin propose-t-il une lecture critique de son personnage de naguère ou non ? La réponse est non. Ce film reprend tous les codes du précédent… Méchanceté gratuite, moqueries, humiliations publiques, joutes verbales sans intérêt, sadisme, domination, etc.
Bref, même en cas d'ennui profond, il vaut vraiment, vraiment mieux regarder un autre film.
Édit du 27/03/2018 à 0h25 :
Une ado, Hannah, se suicide après avoir enregistré des cassettes audio expliquant son geste (qui enregistre encore des cassettes audio en 2017 ?! :P ). Cette série traite de l'amitié, du rejet suite à une rumeur, de la moquerie, du jugement sans preuve, du harcèlement moral et sexuel, du viol, etc. avec un ton plutôt juste malgré quelques accumulations un peu grossières.
J'ai bien aimé cette série, car elle ne présente pas un monde binaire, avec d'un côté les gentil⋅le⋅s et de l'autre les méchant⋅e⋅s, mais un monde gris, où tous les protagonistes, y compris la narratrice suicidée, sont fautifs et responsables de l'ambiance toxique et délétère entre eux⋅elles. Chacun⋅e, par ses peurs, sa lâcheté, ses coups bas, ses jugements, son indifférence, ses mots, etc. a produit et propagé certaines formes de violence. Hannah a craqué, mais ça aurait pu être n'importe qui. Hannah a subi des violences, Hannah a fait souffrir d'autres protagonistes.
Cette série nous parle de la violence invisible. De celle à laquelle nous nous sommes habitué⋅e⋅s. Celle avec laquelle nous trouvons normal de vivre. Cette série questionne autant la sensibilité de chacun⋅e que la violence de chacun⋅e.
Certain⋅e⋅s estiment que la série perd en crédibilité en montrant une Hannah qui se maquille jusqu'au dernier jour, qui continue de manger jusqu'au dernier jour, qui prend le temps de préparer son suicide, etc. Je pense pour ma part qu'il n'y a pas une unique manière de se suicider, mais plusieurs. Celle qui sera employée dépend du caractère de chacun⋅e.
Je formule un dernier reproche envers cette série : la lenteur. Les épisodes traînent en longueur… C'est vraiment démesuré… Je pense vraiment que des épisodes raccourcis de 15 à 30 minutes m'auraient fait beaucoup plus apprécier la série.
Bref, je pense qu'il s'agit d'une bonne série qui vaut la peine d'être visionnée, mais il ne faut pas compter sur moi pour la visionner une nouvelle fois, car le rythme est vraiment, vraiment, trop, trop lent.
Fin de l'édit du 27/03/2018 à 0h25.