[…] Je vous résume le mouvement […] politique qu'il faut produire : du bas vers le haut. Qu'on les laisse à leur ordinaire, et ils s'en prennent, forcément, à « l'assisté » d'à côté, à la famille d'immigrés du dessus, aux réfugiés qu'ont voit à la télé. Nous devons, nous, faire relever le nez, faire regarder au-dessus. Nous devons, et c'est pas simple, donner à voir deux invisibles : les invisibles d'en bas, souvent invisibles des médias, invisibles des décideurs […]. Et les invisibles d'en haut, les hyper-riches, y mettre des noms, des visages, du concret. […] [ Fin de contrat sans prévenir chez Amazon, rationnement chez Orpéa, dans les hôpitaux, à l'éducation nationale, sur les bas salaires, mais le CAC40 n'est pas rationné, lui, bénéfices et dividendes record en 2021 ] Les seigneurs d'antan avaient leur château au bord du village, et le peuple, d'instinct, d'un coup d'œil, savait, sentait, qui lui volait la prospérité. Parfois, ça brûlait. Dans notre village mondial, les deux se sont séparés, distendus ; à nous de les rapprocher, de les lier. À nous de les montrer, les châteaux des seigneurs du numérique, des seigneurs du luxe, des seigneurs du médicament, des seigneurs de l'armement, des seigneurs du sol et du sous-sol. […]
Dans le numéro 102 du journal Fakir.
Il y a bientôt un mois, j'ai emmerdé ma banque avec les ressources (police de caractères, CSS, JavaScript) qu'elle fait télécharger automatiquement depuis des acteurs économiques états-uniens (Google, AppDynamics, Tealium, etc.) lors de la consultation de son nouvel (sic !) espace personnel en ligne. C'est contraire au RGPD en plus d'être un non-sens technique. J'explique tout cela dans un shaarli dédié. J'en avais fait de même en février / avril 2020 avec la presse en ligne.
Depuis, je me suis trouvé dans une dissonance : les sites web de mon employeur (une administration) contiennent eux aussi Google Fonts, Bootstrap CDN, jsDelivr, Cloudflare, Fastly, jquery.com / OpenJS, Amazon, Microsoft, etc. à gogo. Emmerder les autres, c'est bien, mais nettoyer devant sa porte au préalable, c'est mieux.
Certes, je peux me prévaloir d'un email, envoyé en mars 2020 à l'équipe des développeuses, au directeur technique et aux directeurs adjoints de la direction informatique, dans lequel je signalais le problème (fuite de données personnelles injustifiable), j'expliquais le non-sens technique que cela constitue sous l'apparence de la simplicité ("tout le monde est dev' !"… forcément, si l'on utilise les paramètres par défaut d'un framework, que l'on suit le premier tutoriel venu, et que l'on ignore une partie des implications de nos choix…), et j'exposais la complication juridique qui se profilait : l'arrêt Schrems II de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) n'avait pas encore été rendu ‒ juillet 2020 ‒, mais il y avait déjà de lourds indices (décision Schrems I de la CJUE ‒ invalidation du Safe Harbor ‒, décision C-40/17 de juillet 2019 de la CJUE, prise de position sur les contenus tiers du 14 novembre 2019 du commissaire à la protection des données de Hambourg, etc.).
Deux ans plus tard : rien. Aucune amélioration sur les sites web existants. Aucune réflexion en cours sur cette problématique. Aucun inventaire des sites web non-conformes n'a été produit. Aucune planification de la mise en conformité a été élaborée. Pire, plusieurs sites web mis en service ces derniers mois / année, postérieurement à Schrems II donc, contiennent des ressources externalisées chez les ricains, ce qui illustre une méconnaissance (la sensibilisation du personnel est une obligation du RGPD) ou un désintérêt.
J'ai donc envoyé une LRAR au DPO de mon employeur doublée d'une plainte à la CNIL. J'y rappelle l'ancienneté de mon signalement, l'aspect juridique, et l'aspect technique. J'y joins un inventaire de 27 sites web non-conformes avec le motif de non-conformité et mes préconisations pour devenir conforme. J'y demande à ce qu'il conduise une action de prévention / sensibilisation / information auprès de nos développeuses afin que les futurs sites web soient conformes par conception voire qu'il définisse (ou qu'il fasse définir) et valide une configuration conforme par défaut de nos frameworks web (afin de faciliter le transfert des savoirs au sein d'une équipe en croissance) et/ou qu'il contrôle chaque site web / service avant sa mise en service.
Je ne publie pas mes proses car elles en disent long sur mon employeur et ma localisation, et leur caviardage les rendraient inutiles, mais l'argumentaire est le même que pour ma banque. Résumé :
Il y a trois nouveautés par rapport à l'argumentaire envoyé à ma banque :
Sur un site web qui charge les derniers tweets d'un utilisateur donné en utilisant le widget Twitter, on peut soit virer cette fonctionnalité (tout le monde s'en fiche, ça excite uniquement les directions de la communication), soit récupérer les tweets côté serveur / backoffice avec les API de Twitter, soit conditionner le chargement du widget Twitter au clic du visiteur sur un bouton « j’autorise le transfert hors de l’UE d'informations personnelles (adresse IP, site web consulté) et leur traitement par Twitter (États-Unis) ». C'est ce que fait Doctolib pour son encart de localisation d'un praticien, par exemple ;
Inventorier les sites web de mon employeur, rédiger mon courrier à son DPO et ma plainte à la CNIL m'a pris 15 h. Tu m'étonnes que pas grand monde s'y colle. L'équivalent de deux jours de salariat. Oui, j'ai fait tout ça sur mon temps libre afin d'avoir plus de liberté : pas de comptes à rendre et sortir du groupe social que constitue mes collègues et chefs permet d'agir "contre" ce que pense ce groupe (c'est-à-dire "osef des requêtes qui partent aux USA, y'a plus grave dans la vie").
Je ne suis pas plus naïf que lorsque j'ai écrit à ma banque ou aux journaux : je sais que ma démarche est vaine. Le DPO de mon employeur va s'en cogner car, chez mon employeur comme partout ailleurs, il existe des non-conformités manifestes à gogo (sans exagération ni pinaillage) dont certaines sont bien plus graves que ce que je signale-là. Idem pour la CNIL. Certes, mais il faut bien commencer quelque part et, sur ce sujet, il est simple de se mettre en conformité. Dans les deux cas (DPO et CNIL), cela leur permet de mesurer l'ampleur du problème. Ça informe les autorités compétentes. Si elles font rien, ça permettra d'illustrer en quoi elles sont déficientes et de réclamer leur remplacement (on peut difficilement s'époumoner sur un système qu'on n'a pas éprouvé).
Mais bon, me signaler à des tiers, les GAFAM, tout au long de ma journée de travail, ce n'est pas cool. Ben oui, car notre authentification centralisée (SSO) charge des ressources depuis Google et Cloudflare, idem pour certains de nos outils métier comme notre IPAM qui charge du Google et du Microsoft.
Le courage peut prendre de nombreuses formes, dit-il avec un sourire. Il faut beaucoup de bravoure pour faire face à ses ennemis mais il n’en faut pas moins pour affronter ses amis. Et par conséquent, j’accorde dix points à Mr Neville Londubat.
Harry Potter à l'école des sorciers.
Merci Aeris pour le coup de papatte. :)
Le Ravi, journal papier et numérique indépendant et satirique en région PACA termine sa campagne de dons à la fin de ce mois et il lui manque encore du blé (53 k€ sur 100 k€). Go faire un don, défiscalisé ou non et / ou relayer cet appel. :)
Lire ici ce qu'est le Ravi et l'origine de l'appel aux dons. En gros : journal + émissions de radio + éducation aux médias / journalisme dans les écoles, les quartiers, les prisons + … Soudaine absence de soutien des collectivités + enchaînement de procès (dont un perdu) + coûteuse présence en kiosque + …
Pour une présentation des ressources et des dépenses (à quoi ça sert de donner ?), c'est par ici.
Pour un état des lieux de la campagne de dons au 24/05/2022, c'est par là.
J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
La mauvaise, c'est que les nouveaux automates d'affranchissement d'un courrier / colis n'acceptent plus les espèces. C'est vraiment dommage. :( Je refuse le monde de la carte bancaire avec flicage intégré et j'œuvre depuis des années pour m'en passer.
Je ne sais pas si cela est vrai uniquement dans mon bled ou partout en France.
Est-ce volontaire ? Aucune idée. Ça peut très bien résulter d'un nouveau contrat (qui fait suite à l'expiration d'un marché public ou au terme d'un amortissement comptable) qui ne spécifie pas les moyens de paiement à accepter.
En tout cas, il faut désormais aller au guichet (souvent) surchargé. J'y étais déjà contraint pour valider et tamponner mes accusés de réception (j'envoie exclusivement des LRAR) ou pour acheter une enveloppe au détail. Aucune influence sur mes pratiques.
La bonne nouvelle, c'est l'ajout d'automates pour photocopier ou imprimer / scanner depuis / vers une clé USB.
Clé USB en FAT32 ou NTFS acceptée. exFAT est refusé.
Papier recyclé. 0,3 € par page N&B, 0,9 € pour une page couleur. C'est ce que pratiquent les magasins indépendants de mon centre-ville, donc c'est neutre pour mes finances.
Contrairement aux automates pour affranchir, ceux-ci acceptent les espèces… Mais ne rendent pas la monnaie. Argent facile !
Ça remplacera mon magasin indépendant dont le copieur n'accepte plus mes clés USB depuis quelques mois et dont le proprio ouvre mes PDF sur son ordi (et les zieute) pour les imprimer.
ÉDIT DU 20/09/2022 :
En revanche, la fonctionnalité de numérisation vers une clé USB est une plaie :
FIN DE L'ÉDIT DU 20/09/2022.
En revanche, l'élection russe est un trucage. Les opposants sont en prison et, sinon, empêchés de participer au processus électoral. Le résultat est l'absence de contre-pouvoirs en Russie et la décision d'un seul homme de lancer une invasion totalement injustifiée et brutale de l'Irak… je veux dire, de l'Ukraine… L'Irak aussi, de toute façon… 75 ans.
Biiiien. On rappellera les PAC ricains à ceux qui rétorqueront que la première partie de la citation ne s'applique pas aux grands États-Unis.
ISOs des anciennes versions de Debian.
Parfois, seule la déclinaison installable par le réseau (netinstall) est disponible. Pas de problème : il suffit d'effectuer l'installation minimaliste, de démarrer sur le système installé, et d'utiliser « http://archive.debian.org/debian/ » dans le fichier sources.list. Forcément, les signatures des paquets sont expirées, donc il faudra confirmer l'installation sans validation des signatures, et, quand ça deviendra répétitif, utiliser le paramètre --allow-unauthenticated,
d'apt-get
.
Visualiser les circonscriptions électorales avec OpenStreetMap. \o/
À mon taff, nous utilisons le logiciel RANCID et j'en ai jamais parlé ici. Rattrapons cela. :D
RANCID est un logiciel qui permet d'exécuter des commandes sur des équipements de réseaux informatiques (commutateurs, routeurs, etc.) en automatisant le retrait de toutes les fioritures de ces derniers (bannière de présentation, pagination, etc.).
Il permet donc un premier niveau d'automatisation : exécuter des commandes, sauvegarder la configuration dans un dépôt git, etc.
Au final, RANCID est une surcouche à expect : lancer une commande, attendre / chercher tel motif dans la sortie, lancer une commande, chercher un motif, etc.
L'utilisation de git se configure dans la conf' principale, /etc/rancid/rancid.conf
, variable « RCSSYS ». Ensuite, il faut définir un (ou plusieurs) contenants : « LIST_OF_GROUPS="<NOM_GROUPE>"
» dans rancid.conf + /usr/lib/rancid/bin/rancid-cvs
depuis le compte utilisateur rancid pour créer l'arborescence. Le ou les dépôts seront stockés dans le homedir de l'utilisateur rancid (/var/lib/rancid
sur Debian).
La base de données des équipements réseaux est le fichier router.db
de chaque groupe / contenant. Format : <HOSTNAME>;<MODÈLE>;<ÉTAT>
. Mettre l'état à « down » permet d'ignorer un équipement temporairement hors service afin que RANCID ne timeout pas et n'envoie pas un email d'erreur.
En parlant d'emails : RANCID en envoie à deux adresses : rancid-admin-<NOM_GROUPE>
pour les erreurs et rancid-<NOM_GROUPE>
pour montrer son travail. Il faut donc configurer /etc/aliases
en conséquence. Nous n'avons pas trouvé le bout de configuration permettant de recevoir uniquement les emails d'erreurs donc nous avons configuré Exim (serveur d'emails sur la machine où est installé RANCID) pour jeter les emails de journalisation.
Pour prendre en charge de nouvelles marques et modèles d'équipements (Allied Telesis, H3C, Aruba, etc.), il suffit de récupérer des scripts nommés *login (authentification, désactivation de la pagination et des autres contraintes) et *rancid (enchaînement de plusieurs commandes d'affichage afin de récupérer toute la configuration et des états), de les ranger dans le dossier « bin » du homedir de l'utilisateur rancid puis de définir une correspondance entre un nom de modèle et les scripts dans /etc/rancid/rancid.types.conf
. Exemple pour Alied Telesys (dans router.db, on utilisera donc le modèle « at » ;) ) :
at;script;ATrancid
at;script;ATlogin
Parfois, c'est un peu plus compliqué (mais, les concepteurs de scripts donnent les instructions d'intégration). Pour un contrôleur Wi-Fi Aruba, il s'agit d'un module Perl. Il faut le stocker dans /usr/share/perl5/rancid
et remplir ainsi rancid.types.conf
(on charge le modèle et le script de sauvegarde, c'est simplement RANCID armé d'un modèle) :
aruba;module;aruba
aruba;login;clogin
aruba;script;rancid -t aruba
Le fichier .cloginrc
à la racine du homedir de l'utilisateur rancid permet de préciser l'identifiant et le mot de passe d'un équipement réseau (même si le mieux est d'utiliser une auth par clé SSH). Des regex minimalistes (glob) permettent d'affecter un identifiant à plusieurs équipements (exemple : add user lt* {<NOM_UTILISATEUR>}
concernera tous les équipements dont le nom commence par « lt »). On peut également définir des options et des actions (pour un équipement ou plusieurs) : add method * {ssh}
= se connecter en SSH à tous les équipements ; add noenable * {1}
: ne pas tenter de choper des droits supplémentaires ; etc.
Si l'on ne veut pas attendre CRON pour sauvegarder les configurations, on peut lancer leur récupération à la main :
su - rancid
rancid-run
Si l'on a plusieurs groupes, on peut préciser à rancid-run
le nom de celui que l'on veut sauvegarder.
Si l'on veut sauvegarder un seul équipement :
su - rancid
rancid-run -r <NOM_EQUIPEMENT>
En parlant de CRON, nous avons inhibé l'entrée proposée par défaut par le paquet Debian pour la remplacer par plusieurs qui lancent nos sauvegardes quand nous le voulons (chaque groupe a une fréquence / date de passage différente).
De même, je préconise d'effectuer un git pull avant rancid-run
au cas où quelqu'un modifierait le dépôt git (pour ajouter des équipements dans router.db, par exemple ou un autre script qui sauvegarde, dans le même dépôt git, des équipements résolument inattaquables avec RANCID).
Pour exécuter un enchaînement de commandes sur un équipement (ici, un modèle HP, sinon il faut adapter le nom du script *login ;) ) :
su - rancid
cd /usr/lib/rancid/bin
./h3clogin -c '<COMMANDES_SÉPARÉES_PAR_UNE_VIRGULE>' <NOM_ÉQUIPEMENT>
Exemple : ./h3clogin -c 'sys;undo info-center loghost 192.0.2.42;quit;save fo' lt01
(désactivation de l'envoi des journaux à un serveur de journalisation configuré dans une vie antérieure).
RANCID rajoute un « quit » automatiquement à la fin de la liste des commandes. ;) Donc, dans la liste des commandes, il faut juste prévoir les « quit » pour revenir au mode non privilégié. Si tu rajoutes un « quit » excédentaire, t'auras l'erreur « Error: EOF received » et un code retour différent de 0 (pas cool dans un script).
J'ignore comment lancer une commande sur tous les équipements d'un même modèle ou sur un ensemble d'équipements (pas de regex/glob possible). J'utilise une boucle shell pour encapsuler le script *login. :D
J'ai souvent entendu parler de rancid-killers, de remplaçants à RANCID, comme oxidized, mais, au final, boarf… RANCID fait le boulot, reste simple et, vu sa base conséquente d'utilisateurs, on trouve toujours les scripts *login et *rancid qui prennent en charge un matos improbable.
Si l'on souhaite une abstraction supplémentaire comme un langage plus descriptif genre sur telle interface configure le VLAN XXXX en mode access, ajoute telle ACL ici, etc., on peut utiliser Ansible (qui dispose de modules pour Arista, Cisco, Juniper, Mellanox, FRR, etc.) ou le char d'assaut Jerikan+Ansible.
Le 22/04/2022, je me suis connecté à mon espace personnel / client (consultation de mes comptes, virements, etc.) sur le site web de la Banque Populaire (BP). C'était ma première connexion à cet espace modernisé / relooké.
Je constate deux problèmes :
ÉDIT DU 11/07/2022 : suite ici. FIN DE L'ÉDIT.
Dans la première catégorie, le cas le plus problématique est la récupération de polices de caractères / CSS auprès de Google Fonts.
Lors de la consultation de mon espace personnel sur le site web de la BP, mon adresse IP et d'autres éléments techniques permettant d'affirmer que telle adresse IP est cliente de BP (HTTP Referer, HTTP CORS Origin, etc.), à quelles dates+heures (et donc fréquence) elle consulte l'espace client BP, et quelles rubriques (relevé de compte, virements, documents) elles y consulte, sont automatiquement transmis à Google dans le cadre du chargement de ces ressources additionnelles. C'est ainsi que fonctionne le web, on ne peut pas y couper. Et croire qu'un serveur web conserve aucun journal des requêtes reçues est de la folie.
Or, l'arrêt de 2020 dit « Schrems II » de la Cour de Justice de l'Union européenne a rendu caduque le Privacy Shield, acte juridique de la Commission européenne qui disposait que le cadre législatif états-unien en matière de protection des données personnelles était en adéquation avec celui de l'UE, et qui, de ce fait, autorisait, le transfert de données personnelles de manière open-bar (automatique) entre l'UE et les USA. Dès lors, pour transférer des données personnelles aux États-Unis, il faut un consentement explicite et/ou tout un cadre interne à la société commerciale et/ou des accords avec l'autorité de contrôle du coin, et/ou…, voir Transferts de données hors UE.
Or, si je refuse le téléchargement de ressources depuis Google Fonts (avec les extensions pour navigateur web uBlock Origin ou uMatrix), l'espace client BP est inutilisable : tout le contenu utile est décalé vers la gauche au lieu d'être centré ; le même contenu est décalé vers le haut et partiellement tronqué ; l'icône « croix » qui permet de fermer les rubriques comme « Documents » ou « Prélèvements reçus » n'apparaît pas, ce qui complique la navigation (le bouton « page précédente » de tout navigateur web ne répond pas totalement au besoin à cause de protections légitimes contre le rejeu) ; la modification du motif d'un virement bancaire est impossible car les champs de saisie, leur description et les messages d'aide / d'erreurs s'empilent et empêchent la saisie.
Dès lors, l'utilisation de Google Fonts ne peut pas reposer sur la base légale du consentement explicite car les dysfonctionnements engendrés par le refus constitueraient un vice du consentement.
De toute façon, à ce jour, la BP ne demande pas un consentement explicite pour l'utilisation de Google Fonts ni pour le transfert de données personnelles hors de l'UE que cela entraîne. Or, le chargement de Google Fonts peut légalement intervenir une fois ces deux consentements exprimés.
L'utilisation de Google Fonts ne peut pas reposer sur la base légale de l'intérêt légitime car elle a des exigences de nécessité et de proportionnalité entre les intérêts du responsable du traitement et ceux de ceux qui subissent le traitement. Or, un hébergement internalisé des polices de caractères est possible à coût insignifiant, ce qui ne coche pas les cases d'une externalisation nécessaire et proportionnée.
La décision 3 O 17493/20 du 20/01/2022 de la Cour régionale de Munich appuie cette analyse. Cette décision de justice est très finement analysée ici.
Dans la première catégorie, on trouve également des frameworks de gestion de la performance (AppDynamics), des tags marketings (Tealium / tiqcdn.com), et de la gestion de la relation client / chatbot (Ibenta). Toutes récupérées depuis des sociétés commerciales ricaines.
Là encore, la BP n'informe pas du transfert de données personnelles hors de l'UE.
La base légale de l'intérêt légitime est bancale (sauf pour Ibenta, peut-être), tout comme celle du consentement explicite (mais ça dépend des implémentations). Les arguments vont arriver ci-dessous, dans l'analyse de la deuxième catégorie.
Dans la deuxième catégorie se trouvent des ressources / composants / éléments récupérés depuis des acteurs économiques européens comme KeyCDN (kxcdn.com, gestion de la performance applicative) et Kameleoon (tests A/B).
Puisque ces sociétés commerciales sont européennes, l'arrêt Schrems II n'est pas un argument recevable. En revanche, il n'existe pas d'échappatoire à la nécessité d'une base légale. Traitement prévu par la loi ? Non. Traitement nécessaire à l'exécution d'un contrat ? Non, il tourne sans ça.
Consentement explicite via le panneau de gestion des cookies ? Non, car même en cas de refus des cookies dans ce panneau, ces ressources / composants / éléments seront tout de même téléchargés par le navigateur web du client de la BP. Le refus des cookies les rend inertes / inactifs (en tout cas, on peut l'espérer), mais la récupération en elle-même transmet, sans consentement, des données personnelles à des acteurs économiques tiers (cf début de ce shaarli).
Intérêt légitime ? Pour moi, c'est irrecevable. Un client peut-il légitimement s'attendre au téléchargement d'un système de gestion de la performance (KeyCDN) alors qu'il ignore l'existence de tels produits / services, qu'il n'en comprend pas la définition (sujet extrêmement technique), et qu'il peut n'avoir que faire que son espace client soit performant à la seconde près ? Est-il proportionné d'utiliser simultanément plusieurs systèmes de gestion de la performance (KeyCDN, AppDynamics) sur un même espace client ? Un client peut-il légitimement s'attendre à la récupération d'un système de tests A/B (Kameleoon), approche essentiellement marketing, dans son espace client (qui renvoie à des notions d'intimité, de confort, à une relation individuelle entre une société commerciale et son client) ? Sait-il au moins que ça existe ? En comprend-il les tenants et aboutissements ? Ces traitements sont-ils nécessaires ? Mêmes questions pour les tag marketings de tiqcdn.
ÉDIT DU 08/05/2022 À 23 H 50 : Aeris me signale que je raconte nawak sur l'intérêt légitime. Il s'agit de celui du responsable du traitement (BP, dans le cas présent), pas de celui de l'individu dont les données sont exploitées (le client BP). Osef de savoir ce que le client pense ou est en capacité de comprendre. L'intérêt légitime est justement une base légale pour légaliser une dissonance entre ce que veut le responsable du traitement d'un côté, et l'individu de l'autre, cas qui ne peut pas se régler avec du consentement, du coup.
L'intérêt peut être celui du responsable du traitement ou d'un tiers, commercial ou sociétal, mais, comme je l'ai indiqué dans la section sur Google Fonts, il doit être en adéquation avec l'objectif affiché, nécessaire, et proportionné avec les droits et les libertés des personnes dont les données sont exploitées.
Selon Aeris, un système de gestion de la performance, de test A/B, et de tags marketings ne répond pas à ces critères : il n'y a pas de réel intérêt dans le contexte d'un espace client (j'ajoute qu'on peut même imaginer des solutions moins intrusives, comme un sondage, une prise en compte des retours spontanés auprès des conseillers, etc.), on peut internaliser de telles solutions (le coût induit n'est pas un critère suffisant pour botter en touche, d'après l'EDPB), et le flicage induit par une solution externalisée porte une atteinte (inutile, du coup) aux droits des personnes.
FIN DE L'ÉDIT DU 08/05/2022 À 23 H 50.
D'un point de vue technique, aussi, le chargement de ressources externes est une calamité.
Dépendance à des acteurs économiques hégémoniques avec lesquels la BP n'a pas contracté. Donc aucune garantie, ni de qualité de service ni de délai avant rétablissement en cas de panne (même Google a été en panne des heures), ni même de pérennité (même Google a déjà fermé des services). Or, comme je l'ai exposé ci-dessus, l'espace personnel BP est inutilisable sans Google Fonts, donc il vaudrait mieux réduire les dépendances inutiles.
Panne. Une mise à jour unilatérale et inattendue d'une bibliothèque de fonctions JavaScript (ou d'une feuille de style ou…) par le tiers peut causer une panne. Pour peu que le développement de l'espace client BP soit sous-traité, le temps de rétablissement peut se compter en jours / semaines. Ouiiii, utiliser une version précise d'une bibliothèque de fonctions permet d'éviter ce risque, mais ce n'est pas toujours possible.
Sécurité. Que se passe-t-il si le composant chargé depuis le tiers est substitué par une version malveillante ? Par le tiers lui-même (employé malveillant, erreur, etc.) ou par un attaquant de celui-ci ? Dans le cas de Google Fonts, ce risque est minime (l'équipe sécurité de Google est balèze), mais ce n'est pas le cas pour toutes les externalisations. D'où SRI, une couche de merde supplémentaire…
Lenteur. Il n'y a plus de mutualisation du cache du navigateur web entre deux sites web qui intègrent une même ressource, donc elle sera téléchargée pour chaque site. Le téléchargement de ressources / éléments web externalisés ralentit mécaniquement le chargement de l’espace client BP, même avec toutes les techniques d’optimisation du temps de chargement (comme le report du JavaScript en fin de page, etc.). En effet, le navigateur web doit effectuer des requêtes DNS supplémentaires, puis des connexions HTTP supplémentaires, etc. Or, l’établissement d’une connexion HTTP reste coûteux en temps, même en 2022. Pour rappel, cela s’explique par la poignée de main en 3 échanges de TCP, puis la poignée de main en 2 échanges minimum de TLS (chiffrement, authentification, intégrité), etc. Sans compter la perte des bénéfices du multiplexage des requêtes web introduit par HTTP/2, puisque ce multiplexage peut avoir lieu uniquement quand les ressources sont logées sur un même nom / grappe de serveurs. Le coût d’une connexion DNS ou HTTP supplémentaire dépend de la latence, donc de la qualité du réseau depuis lequel un client BP accède à son espace personnel : un accès ADSL en fin de ligne à la campagne ou un accès 3G sur une antenne surchargée ne donneront pas le même résultat qu’un accès en fibre optique.
J'ai donc envoyé deux courriers recommandés avec accusé de réception à la Banque Populaire. L'un pour le service réclamations. J'y demande le transfert de ma demande aux équipes informatiques de BP et j'y cause essentiellement technique. L'autre est adressé au délégué à la protection des données personnelles. J'y cause exclusivement de droit.
J'ai doublé le tout par deux plaintes auprès de la CNIL. Pourquoi pas une seule ? La CNIL a tendance à faire le strict minimum : dès qu'un des objets d'une plainte est satisfait (selon elle), la plainte est fermée. Sans compter qu'elles n'ont pas tout à fait le même objet. La première plainte concerne le transfert sans base légale de données personnelles aux États-Unis, l'autre de transfert de données personnelles à des acteurs économiques européens selon des bases légales discutables.
Je ne suis pas naïf, je sais que mes démarches sont vaines, mais j'aurai au moins essayé d'améliorer les choses.
Objet : observations sur le nouvel espace client
Bonjour,
Je suis client de l’agence XXXXXXXXXX de la Banque Populaire XXXXXXXXXX (BP XXXXXXXXXX).
Le 22/04/2022, je me suis connecté à mon espace personnel sur le site web de la BP depuis un ordinateur fixe (pas depuis une application mobile). Je suis arrivé sur une nouvelle version de celui-ci.
J’y ai constaté deux problèmes. Pouvez-vous, svp, transmettre le présent courrier aux équipes techniques en charge du développement du nouvel espace personnel BP (I-BP ou BPCE-IT) ?
Premier problème : externalisation.Plusieurs éléments / ressources qui composent l’espace client / personnel sont téléchargés depuis des acteurs extérieurs à la BP : police de caractères / feuille de style chez Google (Fonts), JavaScript depuis appdynamics.com, ibenta.io, et kxcdn.com. En cascade, ces éléments provoquent eux-mêmes le téléchargement de ressources depuis des acteurs externes supplémentaires.
Certes, l’ancien espace client BP contenait déjà des ressources téléchargées depuis des acteurs externes comme facil-it.com, kameleoon.com et tiqcdn.com. Ce n’était pas folichon, et, pour sûr, cela ne constitue pas une excuse valable pour ajouter de nouveaux acteurs extérieurs sur le nouvel espace client.
Ces contenus / ressources / éléments externalisés posent problèmes à plusieurs titres.
1) En application de l’arrêt « Schrems II » de la Cour de Justice de l’Union européenne, l’utilisation de Google Fonts n’est pas conforme au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). En effet, lors d’une consultation de l’espace personnel BP, l’adresse IP du client (donnée personnelle) et plusieurs en-têtes techniques permettant d’affirmer que le client consulte l’espace client BP (HTTP Referer, HTTP CORS Origin, etc.), sont transférés automatiquement à Google, société commerciale états-unienne, lors du téléchargement des ressources. Cela constitue un transfert de données personnelles en dehors de l’Union européenne, à destination des États-Unis qui ne disposent pas d’un niveau de protection adéquat des données personnelles.
Ce raisonnement s’applique également aux ressources des sociétés commerciales états-uniennes AppDynamics (appdynamics.com), Tealium (tiqcdn.com), et Ibenta (ibenta.io) que vous utilisez également dans l’espace personnel BP.
Un tribunal allemand a statué en ce sens concernant Google Fonts. Voir :
- Décision originale : https ://s.42l.fr/de-gf ;
- Analyse https ://s.42l.fr/bpgf qui résume bien en quoi, en sus de l’arrêt Schrems II, l’utilisation de Google Fonts ne peut pas reposer sur la finalité de l’intérêt légitime (car un hébergement en interne est possible à coût quasi-nul) ni sur le consentement explicite (car sans Google Fonts, l’espace client BP dysfonctionne, ce qui contraint le client à accepter le traitement de données personnelles réalisé par Google, ce qui relève du vice de consentement), que vous ne recueillez de toute façon pas ;
- Un parallèle est à déduire de la décision des CNIL européennes d’une non-conformité RGPD de Google Analytics (voir https ://s.42l.fr/cnil ) et de la position de la CNIL sur le service reCAPTCHA de Google (voir https ://s.42l.fr/cnil-ca et https ://s.42l.fr/cnil-ca2) : la problématique est similaire.
2) Le chargement de ressources / éléments externes fait fuiter une partie de la vie privée de vos clients vers les acteurs économiques sus-cités (Google, AppDynamics, etc.). En effet, ces entités collectent, dans leurs journaux techniques (logs), que telle adresse IP a consulté l’espace client BP à telle date et heure. Ils collectent donc l’information que telle adresse IP est un client BP (puisque les ressources ont été téléchargées pour le compte de l’espace personnel BP). Ils peuvent également déduire, certes par un traitement additionnel, la fréquence de consultation de l’espace client BP par une adresse IP et des comportements (personne stressée par ses finances ou non ?). Pour rappel, le navigateur web communique automatiquement ces informations lors du téléchargement de ressources (adresse IP, en-têtes HTTP Referer, HTTP CORS Origin, etc.).
3) Vous dépendez d’acteurs économiques hégémoniques avec qui vous n’avez pas de contrat, donc aucune garantie, ni de qualité de service, ni de délai avant rétablissement en cas de panne (Google a déjà été en panne plusieurs heures, voir https ://s.42l.fr/pa-go )), ni même de pérennité du service (Google a déjà fermé certains de ces services populaires, voir https://killedbygoogle.com/).Or, sans Google Fonts, l’espace client BP est inutilisable :
- Tout le contenu est décalé à gauche au lieu d’être centré ;
- De même, le contenu est décalé vers le haut et le haut des pages est coupé par le menu ;
- La croix en haut à droite qui permet de fermer les rubriques comme « Documents » ou « Prélèvements reçus » n’apparaît pas, ce qui complique singulièrement la navigation (la fonction « reculer d’une page » de tout navigateur web ne répond pas entièrement au besoin, essayez vous-même, vous verrez) ;
- La modification du motif d’un virement bancaire est impossible, car la description des champs de saisie et les messages d’erreur / d’aide lors de la saisie s’empilent les uns sur les autres.
Ces problèmes n’apparaissent pas lorsque les ressources sont récupérées depuis Google Fonts.
L’ancien espace personnel restait utilisable en cas de panne de tiqcdn ou de kameleoon. Il s’agit donc d’une régression.
J’ajoute que ce type d’externalisation fait peser un risque de panne : par absence d’historisation (versioning), une mise à jour unilatérale, par le prestataire, d’une bibliothèque de fonctions JavaScript ou d’une feuille de style CSS ou de toute autre ressource externe, provoque des dysfonctionnements sur l’espace personnel BP (aussi impactant que ceux sus-mentionnés). Pour peu que le développement de l’espace personnel BP soit sous-traité, le temps de rétablissement du service se comptera en jours.
Un dernier risque est un risque de sécurité si le contenu chargé par / depuis l’espace personnel BP est substitué par un autre par le prestataire ou par un attaquant de celui-ci. Dans le cas de Google Fonts, ce risque est minime, je vous l’accorde, mais ce n’est pas le cas de tous les acteurs de ce type d’externalisation.
4) Le téléchargement de ressources / éléments web externalisés ralentissent mécaniquement le chargement de l’espace client BP, même avec toutes les techniques d’optimisation du temps de chargement (comme le report du JavaScript en fin de page, etc.). En effet, le navigateur web doit effectuer des requêtes DNS supplémentaires, puis des connexions HTTP supplémentaires, etc. Or, l’établissement d’une connexion HTTP reste coûteux en temps, même en 2022.Pour rappel, cela s’explique par la poignée de main en 3 échanges de TCP, puis la poignée de main en 2 échanges minimum de TLS (chiffrement, authentification, intégrité), etc. Sans compter la perte des bénéfices du multiplexage des requêtes web introduit par HTTP/2, puisque ce multiplexage peut avoir lieu uniquement quand les ressources sont logées sur le même nom que la page web qui les intègrent.
Le coût d’une connexion DNS ou HTTP supplémentaire dépend de la latence, donc de la qualité du réseau depuis lequel un client BP accède à son espace personnel : un accès ADSL en fin de ligne à la campagne ou un accès 3G sur une antenne surchargée ne donneront pas le même résultat qu’un accès en fibre optique.
En conclusion, vous gagnerez tout autant que vos clients à internaliser au maximum les ressources qui composent l’espace client BP pour les différents motifs exposés ci-dessus.D’autant qu’il y a aucune difficultés technique pour internaliser certaines ressources, notamment Google Fonts : hébergement de la police de caractères / de la feuille de style sur les serveurs informatiques de BP.
Vous pouvez également délester l’espace personnel / client BP des ressources externes superflues : sur un espace client, un système de tag marketing (tiqcdn) est-il vraiment justifiable ? Un framework pour la gestion de la performance (KeyCDN, AppDynamics) est-il vraiment nécessaire ? Est-il nécessaire d’en cumuler deux ? Même questionnement à propos d’un framework d’A/B testing (Kameleoon). Même interrogation pour les autres ressources.
Ma demande : pouvez-vous, svp, retirer toutes les ressources / éléments externes présents sur l’espace client BP ?
Deuxième problème : […]
Cordialement.
Objet : non-conformité RGPD nouvel espace client / personnel
Bonjour,
Je suis client de l’agence XXXXXXXXXX de la Banque Populaire XXXXXXXXXX (XXXXXXXXXX).
Le 22/04/2022, je me suis connecté à mon espace personnel sur le site web de la BP depuis un ordinateur fixe (pas depuis une application mobile). Je suis arrivé sur une nouvelle version de celui-ci.
Plusieurs éléments / ressources qui composent l’espace client / personnel sont téléchargés depuis des acteurs extérieurs à la BP : police de caractères / feuille de style depuis Google (Fonts), JavaScript depuis appdynamics.com, ibenta.io, et kxcdn.com. En cascade, ces éléments provoquent eux-mêmes le téléchargement de ressources depuis des acteurs externes supplémentaires.
En application de l’arrêt « Schrems II » de la Cour de Justice de l’Union européenne, l’utilisation de Google Fonts n’est pas conforme au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).En effet, lors d’une consultation de l’espace personnel BP, l’adresse IP du client (donnée personnelle) et plusieurs en-têtes techniques permettant d’affirmer que le client consulte l’espace client BP (HTTP Referer, HTTP CORS Origin, etc.), sont communiqués automatiquement à Google, société commerciale états-unienne, lors du téléchargement des ressources. Cela constitue un transfert de données personnelles en dehors de l’Union européenne, à destination des États-Unis qui ne disposent pas d’un niveau de protection adéquat des données personnelles.
Le chargement de ressources / éléments externes fait fuiter une partie de la vie privée des clients BP vers les acteurs économiques sus-cités (Google, AppDynamics, etc.). En effet, ces entités collectent, dans leurs journaux techniques (logs), que telle adresse IP a consulté l’espace client BP à telle date et heure. Ils collectent donc l’information que telle adresse IP est un client BP (puisque les ressources ont été téléchargées pour le compte de l’espace personnel BP). Ils peuvent également déduire, certes par un traitement additionnel, la fréquence de consultation de l’espace client BP par une adresse IP et des comportements (personne stressée par ses finances ou non ?). Pour rappel, le navigateur web communique automatiquement ces informations lors du téléchargement de ressources (adresse IP, en-têtes HTTP Referer, HTTP CORS Origin, etc.).
Sans le chargement de ressources depuis Google Fonts, l’espace client BP est inutilisable :
- Tout le contenu est décalé à gauche au lieu d’être centré ;
- De même, le contenu est décalé vers le haut et le haut des pages est coupé par le menu ;
- La croix en haut à droite qui permet de fermer les rubriques comme « Documents » ou « Prélèvements reçus » n’apparaît pas, ce qui complique singulièrement la navigation (la fonction « reculer d’une page » de tout navigateur web ne répond pas entièrement au besoin, essayez vous-même, vous verrez) ;
- La modification du motif d’un virement bancaire est impossible, car la description des champs de saisie et les messages d’erreur / d’aide lors de la saisie s’empilent les uns sur les autres.
Ces problèmes n’apparaissent pas lorsque les ressources sont récupérées depuis Google Fonts.
Un tribunal allemand a statué en ce sens concernant Google Fonts. Voir :
- Décision originale : https ://s.42l.fr/de-gf ;
- Analyse https ://s.42l.fr/bpgf qui résume bien en quoi, en sus de l’arrêt Schrems II, l’utilisation de Google Fonts ne peut pas reposer sur la finalité de l’intérêt légitime (car un hébergement en interne est possible à coût quasi-nul) ni sur le consentement explicite (car sans Google Fonts, l’espace client BP dysfonctionne, ce qui contraint le client à accepter le traitement de données personnelles réalisé par Google, ce qui relève du vice de consentement), que vous ne recueillez de toute façon pas ;
- Un parallèle est à déduire de la décision des CNIL européennes d’une non-conformité RGPD de Google Analytics (voir https ://s.42l.fr/cnil ) et de la position de la CNIL sur le service reCAPTCHA de Google (voir https ://s.42l.fr/cnil-ca et https ://s.42l.fr/cnil-ca2) : la problématique est similaire.
Ce raisonnement s’applique également aux ressources des sociétés commerciales états-uniennes AppDynamics (appdynamics.com), Tealium (tiqcdn.com) et Ibenta (ibenta.io) qui sont également chargées par l’espace client BP.
Mes demandes :
- Faire retirer les ressources / éléments / composants de Google Fonts, AppDynamics, Tealium (tiqcdn.com) et Ibenta de l’espace personnel / client de BP. Motif : arrêt Schrems II de la CJUE et déclinaisons ;
- Faire retirer, de l’espace client / personnel de BP, les ressources / éléments / composants de KeyCDN et de Kameleoon. Sociétés européennes, certes, mais :
- le consentement n’est pas une finalité applicable (ces ressources seront rendues inertes par le refus des cookies mais seront tout de même chargées, faisant fuiter une partie de la vie privée des clients BP, lire ci-dessus) ;
- l’intérêt légitime n’est à mon sens pas recevable : un client peut-il légitimement s’attendre à un système de gestion de la performance (KeyCDN) alors qu’il ignore l’existence de tels produits / services et qu’il n’en comprendra pas la définition ? Est-il proportionné d’en charger plusieurs (KeyCDN, AppDynamics) sur un même espace client ? Idem pour un système de test A/B (Kameleoon) : que vient faire une approche marketing dans un espace client ? Le client BP peut-il légitimement s’y attendre ?
Cordialement.
Bonjour,
Je suis client de la Banque Populaire XXXXXXXXXX (BP). Le 22/04/2022, je me suis connecté à mon espace client / espace personnel (consultation des comptes, virements, etc.) sur le site web de celle-ci. Je suis arrivé, pour la première fois, sur un espace client modernisé / relooké (avec un tutoriel de présentation et la possibilité de revenir à l'ancienne version via un discret lien dans mon profil).
Plusieurs éléments / composants / ressources qui composent cet espace client sont téléchargés chez des acteurs économiques externes à la BP : police de caractères / CSS chez Google Fonts, JavaScript depuis AppDynamics, Tealium, Ibenta, et KeyCDN qui, eux-mêmes, par cascade, télécharge des ressources chez des acteurs extérieurs supplémentaires.
Or, en application de l'arrêt dit « Schrems II » de la Cour de Justice de l'Union européenne, l'utilisation de Google Fonts n'est pas conforme au RGPD. Lors de la consultation de mon espace personnel BP, mon adresse IP et d'autres éléments techniques qui permettent d'affirmer que telle adresse IP est cliente BP (HTTP Referer, HTTP CORS Origin, etc.) sont transmis automatiquement à la société commerciale Google. Cela constitue un transfert de données personnelles en dehors de l'UE, à destination des États-Unis, qui ne disposent pourtant pas d'un niveau de protection adéquat des données personnelles.Si je refuse le téléchargement de ressources depuis Google Fonts (avec les extensions pour navigateur web uBlock Origin ou uMatrix), l'espace client BP est inutilisable : tout le contenu utile est décalé vers la gauche au lieu d'être centré ; le même contenu est décalé vers le haut et partiellement tronqué ; l'icône « croix » qui permet de fermer les rubriques comme « Documents » ou « Prélèvements reçus » n'apparaît pas, ce qui complique la navigation (le bouton « page précédente » de tout navigateur web ne répond pas totalement au besoin à cause de protections légitimes contre le rejeu) ; la modification du motif d'un virement bancaire est impossible car les champs de saisie, leur description et les messages d'aide / d'erreurs s'empilent et empêchent la saisie.
L'utilisation de Google Fonts ne peut pas reposer sur l'intérêt légitime car un hébergement interne / internalisé est possible à coût insignifiant ni sur un consentement explicite (qui à ce jour, n'est pas demandé par la BP) car les dysfonctionnements engendrés par le refus constitueraient un vice du consentement. La décision 3 O 17493/20 du 20/01/2022 de la Cour régionale de Munich appuie cette analyse.
Ce raisonnement s'applique également à d'autres ressources / éléments / composants récupérés auprès d'autres sociétés commerciales états-uniennes lors de la navigation dans l'espace client / personnel BP : AppDynamics, Tealium (tiqcdn.com), et Ibenta.
Le 29/04/2022, j'ai signalé, par LRAR, ces infractions au DPO de la Banque Populaire XXXXXXXXXX ainsi qu'au service réclamations de celle-ci.
Cordialement.
Bonjour,
Je suis client de la Banque Populaire XXXXXXXXXX (BP). Le 22/04/2022, je me suis connecté à mon espace client / espace personnel (consultation des comptes, virements, etc.) sur le site web de celle-ci. Je suis arrivé, pour la première fois, sur un espace client modernisé / relooké (avec un tutoriel de présentation et la possibilité de revenir à l'ancienne version via un discret lien dans mon profil).
Plusieurs éléments / composants / ressources qui composent cet espace client sont téléchargés chez des acteurs économiques externes à la BP mais européens : JavaScript depuis KeyCDN (kxcdn.com) et Kameleoon.
Pour ces deux traitements, le consentement explicite n'est pas une finalité applicable, car, même en cas de refus des cookies dans le bandeau dédié, ces ressources seront tout de même téléchargées par le navigateur web. Le refus des cookies les rend inertes / inactives, mais, lors de la consultation de chaque page de mon espace personnel BP, mon adresse IP et d'autres éléments techniques permettant d'affirmer que telle adresse IP est cliente BP (HTTP Referer, HTTP CORS Origin, etc.) et à quelles dates+heures elle consulte l'espace client BP, sont quand même transmis automatiquement aux sociétés commerciales sus-citées. Certaines de ces informations techniques (HTTP Referer) permettent aux sociétés commerciales sus-citées d'enregistrer, toujours dans le journal de leurs serveurs web, quelles rubriques précises de mon espace client BP (relevé de comptes, virements, etc.) ont été consultées par telle adresse IP à telle heure.L'intérêt légitime est tout autant inapplicable à mon sens. Un client peut-il légitiment s'attendre au téléchargement d'un système de gestion de la performance (KeyCDN) alors qu'il ignore l'existence de tels produits / services, qu'il n'en comprend pas la définition (sujet extrêmement technique), et qu'il peut n'avoir que faire que son espace client soit performant à la seconde près ? Est-il proportionné d'utiliser simultanément plusieurs systèmes de gestion de la performance (KeyCDN, AppDynamics) sur un même espace client ? Un client peut-il légitimement s'attendre à la récupération d'un système de tests A/B (Kameleoon), approche essentiellement marketing, dans son espace client (qui renvoie à du confort, à de l'intimité, à une relation individuelle entre une société commerciale et son client) ? Sait-il au moins que ça existe ? En comprend-t-il les tenants et aboutissements ? Ces traitements sont-ils nécessaires ?
Le 29/04/2022, j'ai signalé, par LRAR, ces infractions au DPO de la Banque Populaire XXXXXXXXXX ainsi qu'au service réclamations de celle-ci.
Cordialement.
‒ Le dîner est arrivé ! Alors, conformément aux demandes, nous avons donc des pizzas ananas tofu anchois agneau raclette.
‒ Une de chaque ?
‒ Hé non, tout mélangé !
‒ Ooooh !
‒ Ha bah oui quand personne ne fait des concessions, ça fait forcément un résultat dégueulasse. Que ça vous serve de leçon […]
[…]
‒ En tout cas, on est tous réunis aujourd'hui autour d'une même conviction : c'est que pour s'approcher du pouvoir, il faut accepter de s'asseoir sur ses convictions.
Gros +1. C'est exactement ça. :)
TL;DR : si tu remplaces le routeur de ton réseau par un modèle différent et que tu veux que Netdisco (outil que j'ai présenté ici) continue d'y récupérer des informations (tables ARP, etc.), il faut supprimer ton ancien routeur de sa base de données puis y ajouter le nouveau. Cela se fait via les outils en ligne de commande de Netdisco.
Nous remplaçons nos routeurs par ceux d'une marque différente.
Il s'agit d'un remplacement isopérimètre : les nouveaux routeurs reprennent les adresses IP des anciens. Dans le VLAN d'administration des équipements réseaux, ils avaient les IPs .1 et .129.
Cependant, avant la migration vers les nouveaux routeurs, nous avons ajouté de la résilience dans ce VLAN d'administration avec le protocole VRRP (car c'était la cible voulue après la migration et qu'on voulait être dans le cadre d'une migration isopérimètre). Donc, les adresses .1 et .129 sont devenues des adresses IP virtuelles mutualisées entre les deux routeurs, et nous avons attribué les adresses IP .24 et .27 aux interfaces réseaux de nos routeurs. Nous verrons que cela changera rien à l'histoire, au final (mais je l'ai cru durant la phase d'analyse du problème).
J'avais prévu de re-configurer Netdisco (outil web permettant d'obtenir de la visibilité sur un réseau informatique, voir ma présentation), mais, après quelques observations (trop) rapides, je constate que les associations MAC/IP sont toujours là, etc. donc je me dis que Netdisco est magique et je passe à autre chose.
Quatre mois après la mise en production des nouveaux routeurs, nous constatons que Netdisco est incapable de trouver l'adresse IP d'un nouvel équipement à partir de son adresse MAC. De même, les associations MAC/IP de toutes nos machines ont été actualisées pour la dernière fois lors de la mise en prod' des nouveaux routeurs. Ha, il y avait bel et bien une manip' à effectuer côté Netdisco pour qu'il prenne en compte nos nouveaux routeurs. :D
J'active SNMP sur les nouveaux routeurs en configurant la même communauté que pour les autres équipements du réseau.
Je m'attends à ce que Netdisco découvre ces nouveaux routeurs et qu'il reprenne son boulot tout seul (automagie). Mais, après plusieurs heures d'attente, je dois me résigner.
Je tente de forcer manuellement la récupération de la table ARP d'un de mes routeurs en spécifiant sa nouvelle adresse IP. Notes : toutes les commandes à venir sont exécutées depuis le dossier « bin » du dossier d'installation de Netdisco (/home/netdisco/bin
chez moi).
./netdisco-do arpnip -d 192.0.2.27
[…]
[…] info arpnip: status done: Gathered arp caches from 192.0.2.27
Aucune erreur, mais absence de résultat.
Je tente de forcer la découverte d'un de mes routeurs par Netdisco :
./netdisco-do discover -d 192.0.2.27
[…] info discover: status defer: discover failed: could not SNMP connect to 198.51.100.0
Gné ? 198.51.100.0 est une adresse de réseau (d'un réseau qui existe en interne, certes), pourquoi est-elle associée à mon routeur ? Forcément qu'une connexion SNMP à destination de cette adresse ne va pas fonctionner…
Changeons l'adresse IP d'administration associée à ce routeur :
./netdisco-do renumber -d 192.0.2.129 -e 192.0.2.27
[…] info renumber: status error: Already know new device as: 198.51.100.0.
./netdisco-do renumber -d 198.51.100.0 -e 192.0.2.27
[…] info renumber: status done: Renumbered device 192.0.2.27 to 192.0.2.27/32 (rtr2.mycompany.example).
Hum… Le message est chelou : Netdisco prétend avoir renuméroté le routeur 192.0.2.27 en… 192.0.2.27. Il faut que tout change pour que rien change ?
Forcément une analyse du routeur ne fonctionne pas mieux qu'avant :
./netdisco-do discover -d 192.0.2.27
[…]
[…] info discover: status error: discover cancelled: 192.0.2.27 failed to return valid serial
Forcément que le serial n'est pas le même puisqu'il s'agit d'un modèle de routeur différent, d'une marque différente. (Depuis le début, j'évoque un seul routeur, mais le deuxième m'a causé les mêmes soucis.)
C'est à ce stade que je comprends qu'il y a cette "sécurité" et que remplacer un routeur nécessite d'effacer l'ancien de la base de données de Netdisco.
Bon ben supprimons nos anciens routeurs de la base de données de Netdisco, mais en conservant les nœuds associés (c'est-à-dire les machines et autres bidules connectés à nos routeurs, afin de ne pas perdre l'historique) :
./netdisco-do delete -d 192.0.2.129 -e '2021-11-09 remplacement routeurs' -p yes
[…]
[…] info delete: status done: Deleted device: 192.0.2.129
./netdisco-do delete -d 192.0.2.27 -e '2021-11-09 remplacement routeurs' -p yes
[…]
[…] info delete: status done: Deleted device: 192.0.2.27
./netdisco-do delete -d 192.0.2.1 -e '2021-11-09 remplacement routeurs' -p yes
[…]
[…] info delete: status done: Deleted device: 192.0.2.1
./netdisco-do delete -d 192.0.2.24 -e '2021-11-09 remplacement routeurs' -p yes
[…]
[…] info delete: status done: Deleted device: 192.0.2.24
On peut demander à Netdisco de prendre connaissance de nos nouveaux routeurs :
./netdisco-do discover -d 192.0.2.27
[…]
[…] info discover: status done: Ended discover for 192.0.2.27
./netdisco-do discover -d 192.0.2.24
[…]
[…] info discover: status done: Ended discover for 192.0.2.24
Ça fonctionne : le siphonnage des tables ARP reprend son cours, les informations relatives aux associations IP/MAC sont actualisées dans l'interface web de Netdisco, etc. \o/
Tiroir Hemera multimode upgrader = faire passer du 10 G monomode (OS1/2) sur des fibres multimodes (OM1).
Cas d'usage : rentabiliser les investissements d'il y a 20 ans (on posait des fibres multimodes) et/ou passer au 10 G dans des environnements contraints (bâtiment protégé, etc.).
Boîtier passif 1U 19 pouces pour 4/8/12 fibres OM1. J'avoue que le côté passif (donc un jeu purement physique / optique) me bluffe.
Distance / portée : < 2 km. Au-delà de 800 m, il faut un boîtier à chaque extrémité des fibres multimodes. En deçà, une épissure entre une fibre multimode et une jarretière monomode suffirait.
Fabricant : Acome. SCOP. Produit fabriqué en France (usine FR, a dit le commercial).
Prix : 6 k€ pour un boîtier 12 fibres. En comparaison, nous avons dépensé 8 k€ TTC pour la pose de 24 fibres optiques monomodes sur 4 segments (soit 8 cassettes + soudures, qui est ce qui coûte le plus cher dans une pose de fibres). Et pour un segment, il y avait des contraintes : bâtiment protégé, absence de faux plafonds, plans des chemins de câbles perdus, etc.
Mon avis : bricolage (le commercial a reconnu, sans que je l'y pousse, qu'une fibre monomode est préférable et que leur produit est un palliatif pour les cas où l'on ne peut pas remplacer de la multi par de la mono d'un claquement de doigts) + pas rentable.
commande1 |& commande2
= commande1 2>&1 | commande2
= redirection de la sortie standard (stdout) et de la sortie des erreurs (stderr) de commande1 sur l'entrée standard (stdin) de commande2.
Pratique quand on utilise des outils de débogage (s_client
, strace
, etc.) et qu'on ne sait pas sur quelle sortie sera affichée le motif que l'on cherche.
A priori, ce n'est pas POSIX, ça ne fonctionne pas avec tous les shells. En tout cas, ça fonctionne avec bash.
Ma liste réduite d'autorités de certification (AC) répond toujours à mes besoins plus de 21 mois après. :)
Fin mars 2022, j'ai constaté la présence des AC suivantes dans mon Firefox et je les ai également désactivé sans conséquence néfaste à ce jour :
ANF Secure Server Root CA
Certum EC-384 CA
Certum Trusted Root CA
certSIGN Root CA G2
e-commercie monitoring GmbH - globaltrust 2020
FNMT-RCM - AC RAIZ GNMT-RCM SEVIDORES SEGUROS
GlobalSign Root R46
GlobalSign Root E46
Microsec Ltd. - e-Szigno Root CA 2017
Microsoft RSA Root Certificate Authority 2017
Microsoft ECC Root Certificate Authority 2017
Naver Global Root Certification Authority
Trustware Global ECC P256 Certification Authority
Trustware Global ECC P384 Certification Authority
Trustware Global Certification Authority
La syntaxe traditionnelle fonctionne toujours avec la version 8 de rsyslog : *.* @<ADRESSE_IP>
pour envoyer tous les journaux dans un flux syslog sur udp/514. @@
pour un flux tcp/514. Ajouter :<PORT>
pour changer de port.
On peut utiliser des conditions afin de transférer uniquement le journal d'un programme précis. Exemple :
if $programname == 'sudo' then @192.0.2.1
& stop
Et avec la ""nouvelle"" syntaxe ?
if $programname == 'sudo' then {
action(type="omfwd" target="192.0.2.1" protocol="udp" port="514")
stop
}
On notera que la documentation du module omfwd est erronée : les paramètres « protocol » et « port » ne sont pas facultatifs.
Dans un précédent shaarli sur rsyslog, j'ai consigné comment configurer rsyslog pour créer automatiquement une arborescence variable et un nom de journal selon un template genre /var/log/distant/<ANNÉE>/<MOIS>/<JOUR>/bidule/programme.log
.
Par défaut, les dossiers créés par rsyslog ont le mode 0700 (0644 pour les fichiers). Ainsi, un compte utilisateur local non-root ne peut pas parcourir l'arborescence de stockage des journaux.
D'après sa documentation, le module omfile de rsyslog propose un paramètre pour configurer le mode des dossiers créés : « dirCreateMode » (« FileCreateMode » pour les fichiers).
Exemple d'utilisation :
template (name="chemin-prog" type="string" string="/var/log/distant/%$year:::%/%$month:::%/%$day:::%/bidule/programme.log")
if $hostname == 'machine1' then {
action(type="omfile" dynaFile="chemin-prog" dirCreateMode="0755")
stop
}
Une autre façon de faire est de créer un groupe d'utilisateurs dédiés à la consultation des journaux, genre « log » et de configurer rsyslog pour attribuer les dossiers créés à ce groupe.
C'est légèrement plus propre car ça évite de donner un accès en lecture seule aux journaux à tous les comptes utilisateurs de la machine. Mais ça suppose toujours de changer le mode avec lequel les dossiers sont créés (0700 = le groupe n'a pas d'accès non plus).
Le plugin omfile de rsyslog propose les paramètres « dirGroup » / « dirGroupNum » (« fileGroup » / « fileGroupNum » pour les fichiers).
Exemple :
template (name="chemin-prog" type="string" string="/var/log/distant/%$year:::%/%$month:::%/%$day:::%/bidule/programme.log")
if $hostname == 'machine1' then {
action(type="omfile" dynaFile="chemin-prog" dirGroup="log" dirCreateMode="0750")
stop
}
Il est également possible de modifier l'utilisateur propriétaire du journal ou de l'arborescence : « fileOwner », « dirOwner », « fileOwnerNum », « dirOwnerNum ».
Évidemment, ces paramètres du plugin omfile peuvent être utilisés même quand on n'utilise pas de template. ;)