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Pour ses pratiques d'espionnage depuis 2011 (y compris de Fakir), LVMH a conclu mi-décembre 2021 une convention judiciaire d'intérêt public (CJIP). 10 millions d'euros. Une telle convention extrait la société commanditaire (LVMH / Arnault) de la procédure judiciaire en cours, mais pas les personnes physiques (comme Squarcini).
- La première convention française était signée par HSBC en 2017. La 8e était signée à l'été 2021 avec Systra (suspectée de corruption d'agents publics ouzbeks et azéris dans des marchés de construction de voies ferrées) pour 7,5 millions d'euros. 2 milliards d'euros d'amendes en six ans (Canard du 18 mai 2022). ÉDIT DU 31/05/2022 : sur les sites web qui permettent de les consulter, je compte 20 CJIP. FIN DE L'ÉDIT ;
- Pour obtenir ses infos, Squarcini faisait appel à Lieutaud, le numéro 2 du Conseil National du Renseignement, qui déclare avoir fait appel à, entre autres, un haut magistrat… aujourd'hui détaché chez LVMH pour se rencarder sur la plainte déposée par Hermès pour pratiques irrégulière dans l'OPA menée contre elle (source : Canard du 7 avril 2021) ;
- D'après L'année Canard 2021, en juin 2021, Squarcini a déclaré aux juges : « J'ai répondu à une demande qui relève de ma mission de protection du patrimoine économique ». Se méfier des lois dont l'un des objectifs est la « protection des intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France » comme ce fut le cas de la loi renseignement de 2015 ;
- D'après le Canard du 3 mars 2021, la société commerciale Bolloré SE a aussi conclu une convention judiciaire d'un montant de 12 millions d'euros dans le cadre d'une affaire de corruption au Togo (financement, par Havas, de la campagne présidentielle du Togolais Gnassingbé en échange de la gestion du port de Loumé par Bolloré). Le plaidé-coupable de Bolloré (en tant que personne physique) a été refusé par une juge. Un juge d'instruction décidera s'il y aura un procès ou non.
- Suite des recours intentés par Ruffin contre la CJIP dont profite LvMH.
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EDF doit immobiliser 4 réacteurs nucléaires de centrales récentes (Civeaux et Chooz, 1996 et 1999) après la découverte, lors du contrôle décennal, de soudures fissurées et corrodées sur le circuit d'injection d'eau borée (empêchant l'emballement du réacteur) et la crainte que les centrales de même modèle souffrent du problème (arrêt préventif, donc) ;
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Un ex-haut cadre d'EDF accuse le marché des moteurs de secours pour les centrales nucléaires (rendus obligatoires après Fukushima) d'avoir été truqué.
- Cela peut expliquer pourquoi EDF a renoncé à demander des pénalités de retard et autres manquements (63 millions) et a payé une somme transactionnelle de 47 millions à son fournisseur (Westinghouse) en raison, d'après EDF, du préjudice né des difficultés pour construire les bâtiments accueillant les moteurs (y'aurait pas que le fournisseur qui aurait foiré, quoi) ;
- Les moteurs retenus, de marque Fairbanks, prennent souvent feu à l'allumage (fuite d'huile et accumulation durant l'inactivité dues à une erreur de conception) sauf à suivre une procédure de « virage » (pré-graissage par une pompe électrique, évacuation de l'huile par une pompe à air, etc.) qui prend au moins 30 minutes et nécessite le respect d'un timing précis (d'après l'ASN et les petites mains d'EDF), fait connu d'EDF. 9 des 20 moteurs installés chez EDF ont pris feu dans les 18 premiers mois de leur exploitation. EDF déclare par voie de presse que ça ne remet pas en cause la disponibilité des moteurs mais écrit le contraire à Westinghouse (pour de vrai ou pour peser dans la négoc' des pénalités ?), et que les aléas techniques sont sous contrôle… mais un moteur recrâme 3 mois après ces déclarations (sans compter les déclarations des petites mains…) ;
- Le marché aurait été saucissonné (découpé en sous-lots) afin de permettre au consortium Westinghouse+Fairbanks+ABC de concourir alors que seul Alstom+MAN avait la capacité industrielle pour produire le lot global. Sans les économies d'échelle, la facture grimpe de 61 millions d'euros… alors qu'EDF avait choisi ce candidat pour son prix légèrement moins élevé (92 % de la note = prix…). Tout ça pour des moteurs qui ne respecteraient pas le cahier des charges d'EDF (c'est l'expert judiciaire d'un concurrent malheureux qui le dit donc prudence).
- Je me suis toujours demandé pourquoi, subitement, la France a légiféré contre le plastique à usage unique. Peut-être parce qu'en 2018 la Chine a annoncé qu'elle ne serait plus la poubelle du monde en la matière ;
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Toujours au top, les résidences universitaires du CROUS (pour les salauds de pauvres) : chauffage et chauffe-eau en rade des jours durant (et une direction qui s'en moque), fuites d'eau en cas de pluie, moisissures, électricité toujours pas aux normes (donc plombs qui sautent), cafards (la direction dénonce l'hygiène des étudiants), insécurité (dealers, cambriolages, agressions sexuelles, incivilités en tout genre), etc. ;
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Lait (et autres) équitable de la marque C'est qui le patron ?! :
- Coopérative possédée par une société commerciale (C'est qui le patron ?!), elle-même détenue par la société LMDM, elle-même détenue par le patron à 81 %. Le patron explique que ses avocats lui ont préconisé ce montage afin de garantir la stabilité lors d'un changement de la présidence ;
- La marque et une partie de la trésorerie (5 % du prix de vente, sans compter les éventuelles remontées des bénéfs, 3,2 millions d'euros) sont hors de contrôle de la coopérative ;
- Les salaires du patron (chez la SAS C'est qui le patron, chez LMDM, et chez So Far ‒ qui établi les questionnaires remplis par les consommateurs pour orienter les choix de la coopérative) sont secrets ;
- CQLP achète le litre de lait 39 centimes d'euros, le prix moyen du marché est de 37 centimes, différence insignifiante pour faire vivre des petits producteurs à mon avis ;
- J'aime beaucoup (ironie) le pipeau "si je vends la marque à Danone, elle ne vaut plus rien car les consommateurs vont se désengager" : bah bien sûr, tout le monde en sera informé et aura que ça à faire de chercher un équivalent et personne se dira "boarf, y'a plus important à sauver" (genre les producteurs).
- « Big Quit » aux USA. En sept mois, 20 millions d'américains, surtout les jeunes, ont quitté leur emploi (dont « beaucoup » spontanément). Pour améliorer leur condition (meilleur salaire, horaires flexibles, télétravail), mais aussi car, handicapés par le covid, ils sont en incapacité de taffer.