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  • ffserver Documentation

    ffserver is a streaming server for both audio and video. It supports several live feeds, streaming from files and time shifting on live feeds. You can seek to positions in the past on each live feed, provided you specify a big enough feed storage.

    Via https://imil.net/blog/2018/05/12/MacBook-webcam-streaming-with-ffmpeg/

    Sun Jan 13 19:00:58 2019 - permalink -
    - https://www.ffmpeg.org/ffserver.html
  • date over HTTP | iMil.net

    I always manage to get myself into weird issues… I have this (pretty old) wrt54g router that works well with dd-wrt v3.0-r34311 vpn release […] The apartment is located on a small mountain and electricity is not exactly stable, from times to times power goes down and comes back up. And I noticed the openvpn link sometimes fails to reconnect.

    After some debugging, I finally noticed that for some reason, the enabled NTP feature sometimes do not fetch the current time, and so the router’s date is stuck to epoch. In order to be sure the access point gets the right time, I took a different approach, when booting, it will fetch current time online and setup date accordingly.

    nginx ssi‘s module has interesting variables for this particular use, namely date_local and date_gmt.

    Sun Jan 13 18:57:12 2019 - permalink -
    - https://imil.net/blog/2018/05/05/date-over-HTTP/
  • Quelques remarques sur « L’affaire du siècle » (par Kevin Amara et Nicolas Casaux) – Le Partage

    […] Les États ne parviennent jamais à atteindre leurs objectifs. D’abord parce qu’ils ne font rien pour, mais aussi et surtout parce qu’ils ne le peuvent pas. Croire que l’État pourrait mettre un terme au réchauffement climatique, à la destruction des écosystèmes et au massacre des autres espèces, c’est croire qu’un marteau pourrait faire office de télescope. Ça ne fonctionne pas, peu importe à quel point on le souhaite, on ne voit rien. Ce n’est pas dans ses cordes, ce n’est tout simplement pas sa fonction. L’État moderne organise le système capitaliste mondialisé (la civilisation industrielle), fondé sur l’exploitation et la destruction perpétuelles de la nature. […]

    Par ailleurs, ces ONG, ces youtubeurs, tous ces gens animés à n’en pas douter de la meilleure volonté du monde, ignorent-ils que les États ne disposent plus que d’une latitude très limitée en ce qui concerne la création et l’édiction des lois qui gouvernent nos sociétés ? Le transfert de souveraineté des États vers des entités supra-étatiques, plus importantes commercialement parlant, a longtemps été un secret de polichinelle : il a récemment été débattu publiquement, dans les médias, discuté à l’Assemblée… Le TAFTA (pour ne citer qu’un exemple) ne leur évoque-t-il donc rien ?

    […]

    Des cas de ce genre, il en existe pas loin de 500, à en croire ce papier[4] du Monde Diplomatique. Ce que l’on appelle l’arbitrage international est de plus en plus utilisé par les sociétés. Peu importe, finalement, que dans le cas évoqué plus haut l’État ait eu gain de cause sur l’industriel. Ce qui importe ici est de comprendre la portée de l’événement : une multinationale est tout à fait en mesure d’attaquer un État « souverain ». Que faudra-t-il faire, alors, pour interdire le dernier produit phare de Bayer lorsque la France aura émis une loi l’interdisant mais que la multinationale aura eu gain de cause et aura contraint le pays à revenir sur sa décision ? Qui attaquera-t-on en justice, à ce moment-là ? […]

    […]

    Nous pouvons sauver la civilisation industrielle (prolonger, pour un temps limité, son existence, grâce aux énergies et technologies dites « vertes » et à la géoingénierie), ou nous pouvons sauver le monde vivant qu’elle détruit (et nous sauver par la même occasion). Il faut choisir. Il n’est pas possible de sauver les deux ensemble.

    […]

    On nous rétorquera qu’il s’agit toujours de quelque chose, et que ce quelque chose vaut toujours mieux que rien. Affirmation douteuse. Primum non nocere : d’abord, ne pas nuire. La multiplication frénétique de ces initiatives citoyennistes (le mois dernier a vu naître l’initiative « On est prêt », et juste avant elle l’initiative « Il est encore temps », et voilà maintenant « L’affaire du siècle ») semble remplir un vide. Semble. En réalité, la prolifération de ce type d’initiatives est incroyablement nuisible, en ce qu’elle fait naître, qu’elle encourage ou qu’elle renforce un espoir naïf et absurde, une illusion. À grand renfort de moyens techniques stimulants, à l’image des vidéos des youtubeurs écolos, et du clip de promotion de cette « Affaire du siècle » : le format est « cool », le montage dynamique, la propagande réussie. Seulement, la lutte écologique n’a pas vocation à être « cool ». Notre mode de vie — la civilisation industrielle — constitue une menace pour l’ensemble des espèces et de la toile du vivant. Une extermination (les scientifiques parlent, plus insidieusement, d’extinction) de masse est en cours. Il faut se rendre à l’évidence : le combat nécessaire pour sortir de cette civilisation qui porte la mort comme la nuée porte l’orage sera long et douloureux.

    Étant donné tout ce qui précède, force est de constater que les initiatives de ces ONG, de ces youtubeurs et de ces figures de l’écologie médiatique, loin de sensibiliser l’opinion publique aux problématiques socioécologiques, ne servent qu’à alimenter les illusions et les faux espoirs dominants, notamment en promouvant les idées suivantes :

    • L’idée selon laquelle notre problème se résumerait au réchauffement climatique, à un taux de CO2 atmosphérique qu’il nous faudrait contrôler.
    • L’idée selon laquelle le « développement durable » (les énergies dites « renouvelables », l’efficacité énergétique, etc., en bref : un ajustement technologique de la société industrielle) pourrait nous tirer d’affaire, endiguer le réchauffement climatique — et faire en sorte, accessoirement, même si cela a de plus en plus tendance à être éclipsé par la focalisation sur le climat, que la société industrielle devienne soutenable, respectueuse du monde naturel.
    • L’idée selon laquelle à l’aide d’un ajustement économique (qu’on appellerait économie sociale et solidaire, économie du partage, économie collaborative, économie contributive, ou quelque jolie expression que les experts du marketing auraient inventée), la société industrielle pourrait devenir socialement juste, en plus de soutenable.
    • L’idée selon laquelle, bien que récalcitrant, l’État serait techniquement en mesure de réaliser les fantasmes précités, et qu’il nous faudrait seulement l’y contraindre.

    […] Nous avons besoin de rien de moins que du démantèlement complet de la société industrielle mondialisée, de l’État, du capitalisme. Nous avons besoin d’une décroissance radicale, d’une dissolution de la société de masse au profit d’une multitude de sociétés véritablement démocratiques — fondées, donc, sur des technologies démocratiques. Ce que ni l’État ni son système judiciaire ne permettront ni n’encourageront jamais. Il va falloir se battre.

    Gros +1.

    Via https://dukeart.netlib.re/shaarli/?UDbaqg .

    Sun Jan 13 18:39:41 2019 - permalink -
    - http://partage-le.com/2018/12/quelques-remarques-sur-laffaire-du-siecle-par-kevin-amara-et-nicolas-casaux/
  • Propagande de Guerre, festival de médias mensonges et complot ? - YouTube [ Thinkerview ]

    Entretien avec Michel Collon, journaliste-écrivain, à propos de géostratégie et des mensonges permettant de justifier une guerre. C'est très intéressant, j'en recommande vivement le visionnage.

    • 1990-91 : festival de mensonges permettant de justifier la première guerre d'Irak. Affaire des couveuses volées : sur les conseils de la société de communication Hill & Knowlton, la fille de l'ambassadeur du Koweït à Washington se fait passer pour une infirmière et prétend qu'à l'hôpital de Koweït City, les militaires irakiens ont volé les couveuses des prématurés en jetant ceux-ci à terre (les condamnant ainsi à mort). La marée noire prétendument causée par l'Irak dans le Golfe persique qui porte atteinte aux mignons cormorans. Ça y est : dans l'opinion publique, les Irakiens sont les méchants, on peut aller leur bombarder la tête ;

    • 1991-95 : les attaques contre la Bosnie/Croatie puis la prétendue libération du Kosovo en 1999 ciblaient la Yougoslavie afin d'y faire tomber le reliquat de communisme qui foutait la trouille ("on va perdre notre mode de vie, notre voiture, notre maison à crédit !"). Les sociétés nationalisées sont plus souvent la cible de bombardements que les émanations de multinationales ;

    • Les incidents du golfe du Tonkin (deux navires US prétendument attaqués par le Vietnam) permirent aux USA d'intensifier les opérations dans le bourbier du Vietnam ;

    • La guerre de Libye a aussi eu ses mensonges : Kadhafi forçait ses soldats à utiliser du Viagra afin de violer les femmes en masse (le viol est un classique des mensonges de guerre), Kadhafi bombardait sa propre population à Benghazi, etc. En réalité, l'occident voulait le fric de Kadhafi, notamment son or et le fond souverain libyen, et, surtout, empêcher le financement alternatif de projets de développement en Afrique, ce qui nuit aux intérêts les multinationales qui pillent l'Afrique ;

    • Guerre par intermédiaire : la CIA, aidée financièrement par l'Arabie Saoudite et le Qatar, et logistiquement par la Turquie, a formé, dans des camps d'entraînement en Jordanie, des "rebelles" des pays alentours envoyés en Syrie afin de prétendument faire tomber le méchant Bachar et, en réalité, de continuer le plan occidental de recolonisation du Moyen-orient. C'est l'opération Timber Sycamore. Les "rebelles" formés se sont, comme d'habitude, retournés contre les pays occidentaux et ça donne les attentats terroristes islamiques de ces dernières années. Le même genre d'opérations avaient été organisées en Afghanistan contre le méchant Ben Laden. Le terrorisme a aussi été utilisé contre Cuba, le Venezuela, etc. ;

    • Le lien entre les réseaux stay-behind dont le réseau Gladio fait partie et des actes terroristes visant à faire passer l'envie aux gens d'être et de voter communiste n'est pas aussi avéré que le laisse entendre Michel Collon. Les réseaux stay-behind étaient des "armées" clandestines basées dans les pays de l'Europe de l'Ouest et coordonnées par l'OTAN visant à repousser un éventuel assaut soviétique durant la guerre froide ;

    • Le fameux plan américain de reconquête / recolonisation du Moyen-Orient en 5 ans évoqué deux points plus haut a été énoncé publiquement par le Général US à la retraite Wesley Clark (va savoir comment il est entré au Pentagone en étant à la retraite…). Ce plan viserait 7 pays : Irak, Syrie, Liban, Libye, Somalie, Soudan et Iran. Si le terme (5 ans) est écoulé, si certains pays semblent aujourd'hui hors d'atteinte des USA (l'Iran, qui détient possiblement la bombe) et si les propos proviennent d'un seul gus (fut-il général), force est de reconnaître qu'on a pu constater une déstabilisation de l'Irak, de la Libye et de la Syrie. De même, les déstabilisations en Afghanistan ont permis de créer un rapport de force basé sur l'approvisionnement en énergie de la Chine. Le contrôle du Pakistan est également important pour contrôler en partie l'océan indien, lieu stratégique pour approvisionner notre monde en choses inutiles. C'est aussi une réponse à la stratégie chinoise du collier de perles qui, d'ailleurs fait monter la tension entre la Chine et l'Inde (l'Inde, rivale économique, se sent encerclée par la Chine).
    Sun Jan 13 15:19:36 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=_jSPkz_0UZw
  • Les conséquences | Emma

    Suite de la charge mentale ménagère :

    • Injonctions à la beauté, à la minceur, à être épilée, à être habillée "sexy" mais pas "comme une pute" et remarques désobligeantes pour celles qui osent s'éloigner de ces critères. Cela crée une charge implicite que tout le monde n'est pas capable de surpasser ou de neutraliser avec des stratégies d'évitement (ne plus se regarder dans un miroir, ne plus se faire prendre en photo, etc.) ;

    • Regards permanents, harcèlement, agressions ;

    • Contraception. Entre les hommes qui ne veulent pas utiliser de capotes "parce que c'pas la même sensation", la quasi-inexistence de méthodes de contraception masculines, le renouvellement des méthodes de contraception genre la pilule (avec le docteur X parti à la retraite, le docteur Y qui n'est pas disponible avant des mois et le docteur Z qui prend pas de nouveaux clients), la gestion des effets secondaires (genre avoir mal au bout des seins…), etc.

    Je pense qu'une partie des injonctions "à la beauté" est aussi imposée aux hommes : être "gros", ce n'est pas bien vu, que tu sois un homme ou une femme ; tous les styles vestimentaires, toutes les barbes et toutes les coupes de cheveux ne sont pas permis sans devoir affronter le regard et les remarques désobligeantes de l'autre (je parle d'expérience), etc. Et tous les hommes ne sont pas plus capables de les surpasser que les femmes.

    Les hommes ont aussi une charge mentale quasi permanente, basée sur l'injonction d'être viril, de ne pas exprimer des sentiments "de chochotte", de s'imposer, de résoudre les problèmes avec une quelconque forme de violence, de se défendre (savons-nous tous faire ?), etc. Elle est dénoncée par les féministes comme quelque chose d'indésirable, certes, mais, en attendant, elle existe, au même titre que les injonctions mentionnées dans cette BD.

    Les commentaires me font me remémorer des situations que j'ai connues genre quand maman est malade au point de vouloir rester dans le lit, elle doit quand même s'occuper de l'enfant, notamment l'alimentation, alors que papa ne travaille pas. Bizarrement, quand c'est papa qu'est malade au point de rester au lit, maman doit s'occuper du gosse… et être aux petits soins de papa qui, sinon, pique sa crise (il est malade le pauvre chou, faut le comprendre, bordel !).

    J'aime (ironie) les raisonnements qui s'appuient sur une inégalité d'accès à l'emploi pour justifier que les femmes ont plus de temps en dehors du boulot donc que c'est normal qu'elles portent plus de charge mentale ménagère. Même chose pour les inégalités de salaire qui augmenteraient légitimement la charge mentale professionnelle de l'homme (s'il perd son boulot, les conséquences financières seront plus importantes que si sa femme perd son boulot). Utiliser une situation pourrie (voire son maintien) pour justifier une autre situation pourrie… Ingénieux.

    Sat Jan 12 20:18:33 2019 - permalink -
    - https://emmaclit.com/2018/11/15/les-consequences/
  • Des nouvelles de Chine

    Fin de l'enfant unique ?

    Cinq and après avoir assoupli la règle de l’enfant unique, instaurée en 1979 pour limiter la surpopulation, la Chine « envisage, écrit “Le Figaro” (28/12), de mettre fin au contrôle des naissances » dès cette année.

    Il faut dire que la Chine devient un pays de Vieux : ils seront 487 millions en 2050, soit 35 % de la population, si les couples continuent de se restreindre.


    Importation de riz américain versus guerre commerciale

    Pour nourrir ses habitants, la Chine a besoin de toujours plus de bols de riz. Et, comme le pays ne produit pas suffisamment, Pékin a dû se résoudre, humiliation suprême, à accepter d’en importer. Et pas de n’importe où : des Etats-Unis. Un accord (« historique », se réjouit le ministre américain de l’Agriculture) en ce sens a été conclu récemment, annonce « Le Figaro » (29/12).

    Moralité : la « guerre commerciale » entre les Etats-Unis et la Chine souffre quelques exceptions.

    Dans le Canard enchaîné du 2 janvier 2019.

    Sat Jan 12 17:00:37 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?B1zlLQ
  • Les Français croient à l'eur-hausse des prix

    A-t-il ou pas accéléré l’inflation ? Vingt ans après l’instauration de l’euro, 82 % des Français — selon un sondage Ipsos pour « Le Monde » (11/ 12) — restent persuadés que « leur pouvoir d’achat s’est dégradé » depuis la mise en place de la monnaie européenne. Rien n’y fait. Pas même la dernière étude détaillée de l’Insee, parue en 2017, qui montre que, depuis 2002 (année d’arrivée de l’euro comme moyen de paiement en France), les prix ont augmenté en moyenne de 1,4 % par an, soit un tiers moins vite que durant les quinze années précédentes (2,1 %). « Les ordinateurs et les écrans plats ont peut-être baissé, mais on n’en achète pas tous les jours. Regardez plutôt le prix de la baguette ou du café au comptoir », rétorquent les sceptiques. Vrai, reconnaît l’Insee : « L’effet d’arrondi lors du passage à l’euro a été nettement haussier pour les produits [tels] le pain (0,3 point) ou la consommation dans les cafés (1,5 point). »

    Mais ces exemples sont, pour l’institut de statistique, bien seuls face au rythme de hausse des prix des produits alimentaires, qui « n’a quasiment pas varié », ou des services, « qui ont crû moins fortement qu’au cours de la décennie précédant le passage à l’euro ». Sans parler du prix des produits manufacturés, qui ont carrément baissé — en moyenne de 0,1 % par an —, alors qu’ils augmentaient avant de 0,8 %.

    Pourquoi, alors, cette « divergence entre la mesure de l’inflation et la perception qu’en ont les ménages » ? D’abord, explique l’Insee, parce que lesdits ménages « accordent plus d’importance aux prix en hausse (…), qui peuvent constituer une menace pour l’équilibre de leur budget, qu’aux prix stables ou en baisse ». Mais aussi parce que les consommateurs « ont gardé ancré dans leur mémoire le dernier prix connu en francs ». Par exemple, la baguette d’avant l’euro reste pour l’éternité à son prix de 2001 : 4,30 francs, soit 0,66 euro. Aujourd’hui, elle est à 0,90 euro en moyenne, soit près de 50 % d’augmentation… Mais ça a pris dix-sept ans !

    Si les gilets jaunes avaient lu l’étude de l’Insee, ils auraient sûrement modéré leurs revendications en matière de pouvoir d’achat !

    Il faudrait lire l'étude de l'Insee en détail, car, à première vue, le Canard semble confondre la hausse des prix directement imputable à l'euro avec d'autres causes de la fluctuation des prix comme la stabilité des sources énergétiques (ce n'était pas gagné en 70-80, par exemple), la hausse constante de la productivité (robotisation, pressage des humains, etc.), la concurrence internationale ou la valeur que chacun d'entre nous accorde à des produits ou services démodés.

    Ce résumé reste tout de même intéressant pour illustrer que l'inflation a été contenue ces deux dernières décennies.

    Dans le Canard enchaîné du 2 janvier 2019.

    Sat Jan 12 16:56:16 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?koWQZA
  • “C’est un trophée pour montrer aux copains !”

    Mercredi 26 décembre, tribunal de Valence. Quatre gilets jaunes comparaissent pour « violences en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Ils sont plus ou moins jeunes : Maria B., 37 ans, une boulangère bio inscrite au PC ; Tom, 22 ans, en formation de cordiste ; Dylan, 22 ans, ancien pompier, en BTS ; et Stéphane, 40 ans, vidéaste. Ils ne se connaissent pas. Aucun d’eux ne gagne plus que le smic. Leur casier est vierge,

    Après la dispersion d’une manif de gilets jaunes dans une zone commerciale, ils se trouvent pris dans une échauffourée. Alors qu’un homme ceinture un manifestant au sol, des gilets jaunes s’attroupent. Un individu s’interpose. Ils interviennent, échangent quelques coups avec les deux sans gilet. Pas de chance, c’étaient deux policiers en civil ! Celui qui est à terre est le directeur départemental et l’autre est son chauffeur. Leurs brassards « police » étaient-ils visibles ?

    Sur la vidéo projetée à l’audience, ça ne saute guère aux yeux. Certes, on voit l’un d’eux sortir son arme, l’agiter vaguement en direction des gilets jaunes avant de la rengainer. Cela ne fait pas reculer leurs adversaires (qui affirment n’avoir pas compris tout de suite de quoi il s’agissait). Pour le procureur, c’est bien le signe que ce sont des « bouffeurs de flics qui n’ont peur de rien »…

    Tout au long du procès, le président est à son affaire. Il raille les accusés : « Vous avez un masque de ski, ben oui, c’est la saison ! » Il multiplie les commentaires acides. Devant l’image d’un coup de pied : « Donc, là, on vous voit en train de faire cesser la violence ! » Un ancien gardien de la paix témoigne par écrit. N’ayant pas vu leurs signes distinctifs, il a demandé aux deux policiers de s’identifier comme tels et s’est pris en retour une décharge de Taser. Pour l’avocate de la partie civile, « un témoignage fantaisiste ».

    Dans la scène, filmée, elle voit « une déferlante, une vague de haine ! Ils sont entourés par une meute déchaînée qui voulait casser du flic !». La preuve : deux jours d’ITT pour l’un, trois jours pour l’autre. Le procureur s’enflamme : « Avec le mouvement des gilets jaunes, on a des gens qui vienne « C’est un trophée pour montrer aux copains ! Un bonnet de flic ! Elle chope le “trophée”, j’vous l’dis ! »** Dommage qu’elle ait abandonné le « trophée » à terre.

    Pour elle, 3 mois ferme et 6 avec sursis. Pour les autres prévenus, auteurs de quelques coups de pied, 1 an ferme et 6 mois avec sursis, 6 mois ferme et 6 avec sursis, et 4 mois ferme et 6 avec sursis. Et, pour tous, 3 ans d’interdiction de manifester.

    Pourquoi pas à vie ?

    Comment de tels excités peuvent-ils être juge ou procureur ? :O Un minimum de calme et de mesure dans l'analyse des faits ferait un bien fou… Là, j'ai l'impression de regarder BFM TV à l'intérieur d'un tribunal…

    Dans le Canard enchaîné du 2 janvier 2019.

    Sat Jan 12 16:45:59 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?uHb_xw
  • Dossiers judiciaires plantés faute de greffe

    Au mois quatre magistrats — sur une vingtaine — appartenant au pôle financier de Paris ont déclaré à la Chancellerie ne plus être en capacité d’instruire certaines affaires. Et non des moindres : celles sur les activités de Lafarge en Syrie, sur les emplois fictifs au MoDem ou sur les assistants parlementaires du FN. La faute, selon eux, à un turnover de greffiers trop important.

    « Depuis septembre, j’en ai vu passer quatre dans mon cabinet, témoigne l’un des juges grognons. Il est impossible dans de pareilles conditions de travailler sereinement et efficacement. Nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur qui pourrait compromettre l’avancée d’un dossier. »

    Pour un autre magistrat, ce retard à l’allumage est voulu : « Il y a quelques mois, je n’osais l’imaginer. Je croyais que le problème provenait des ressources humaines. Mais, depuis le temps que ça dure, j’en suis certain, cette fois : on emmerde trop la Chancellerie. » Traduction : la direction du ministère de la Justice ne souhaiterait pas que certaines affaires aboutissent rapidement…

    Un avis que n’est pas loin de partager Marie Dosé, avocate de l’association Sherpa dans l’affaire Lafarge : « Un cabinet sans greffier ouvre la voie à toutes les irrégularités. Dans un dossier sensible, aux enjeux importants, la défense est nécessairement à l’affût de la moindre erreur procédurale susceptible d’entraîner la nullité d’un pan important de l’instruction. » Faut bétonner !

    Novices de procédure

    Du côté des greffiers, on ne minimise pas le risque. « Nous sommes en sous-effectif chronique, avance Sophie Grimault, secrétaire générale adjointe du Syndicat des greffiers de France. Pour un corps de 10 000 fonctionnaires, il en manque au moins 500. » La situation est d’ailleurs plus préoccupante encore dans la capitale, où sont instruits la majorité des dossiers « sensibles » du moment.

    Les postes attribués en sortie d’école — sans expérience de l’instruction, donc — sont majoritairement parisiens. Mais, après leurs deux années obligatoires au sein de la même juridiction, les jeunes greffiers, payés autour de 1 500 euros en début de carrière, filent vers la province. Question de pouvoir d’achat, évidemment…

    Les greffiers jaunes, c’est pour bientôt ?

    Dans le Canard enchaîné du 2 janvier 2019.

    Sat Jan 12 16:28:02 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?00MZsw
  • Charbon contre énergie verte

    C'était donc bien cela ! Le nouveau roitelet de la presse, Daniel Kretinsky, voulait disposer d’instruments d’influence pour renforcer son emprise industrielle dans l’Hexagone. Après avoir mis la main sur plusieurs fleurons de la presse (« Elle » et les magazines du groupe Lagardère, « Marianne », participation dans « Le Monde »), le milliardaire tchèque, qui a fait fortune dans le gaz et le charbon, vient de lancer une première OPA sur le marché électrique français. Ça tombe bien : les mastodontes Total, Engie et EDF sont en train de rebattre les cartes du nucléaire, du carbone et des énergies renouvelables.

    Le 24 décembre, EPH, la holding de Kretinsky, est entrée en négociation avec Uniper France pour reprendre ses deux centrales à charbon de 600 mégawatts, situées à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et à Saint-Avold (Moselle). Bâti sur les cendres du géant allemand E.ON, Uniper souhaite s’en débarrasser au plus vite. Trop salissantes, sur le plan social et politique…

    Houille, houille !

    Le 27 novembre, le gouvernement avait confirmé sa décision de fermer, d’ici à 2022, les quatre dernières centrales fonctionnant au charbon sur le territoire français. Qui peut bien avoir envie de risquer son image dans le business de la houille ? Sûrement pas EDF, ni Engie ! Comme de nombreux énergéticiens européens, les deux sociétés, liées à l’Etat, ont, au contraire, décidé de se « décarboner » en cédant leurs actifs polluants au profit du solaire, de l’éolien ou de la biomasse. Au risque de perdre des activités très rentables. Même Total prétend se verdir : le 6 juillet, le pétrolier s’est offert Direct Energie, premier fournisseur « alternatif », desservant 2,1 millions de clients en France et en Belgique. Un cadeau à 1,4 milliard d’euros.

    Daniel Kretinsky s’est fait une spécialité d’acheter à la casse des outils de production un peu cracra. Deuxième entreprise européenne émettrice de C02, EPH s’est hissée, en huit ans, au 6e rang des pro- ducteurs d’électricité européens, avec 6 milliards de chiffre d’affaires… et autant de dettes. Ainsi, en 2016, la holding a arraché au suédois Vattenfall 8 000 mégawatts de tranches charbonneuses d’une valeur de 3,4 milliards d’euros dans deux régions d’ex-RDA.

    Les mains sales

    « Kretinsky parie sur le fait que, dans tous les cas de figure, il est gagnant, explique un spécialiste de l’énergie. Soit les pouvoirs publics ne parviennent pas à fermer les sites aux dates prévues, comme ce fut le cas en Allemagne après la sortie du nucléaire, soit il peut obtenir des subventions pour reconvertir les sites ou encore des indemnités en cas de fermeture définitive. »

    Dans le Monopoly de l’énergie hexagonal, Kretinsky joue le rôle de l’éboueur-pollueur. En rachetant à Uniper deux centrales à gaz promises à Total, il évite au géant de l’or noir de gérer les plans sociaux. Peur des taches d’huile ?

    « Daniel Kretinsky est en train de conduire une campagne de France plus rapide que Bonaparte », glissait récemment Yves de Chaisemartin, ex-propriétaire de « Marianne » (« Challenges », 6/12).

    Reste à espérer que cette course s’achèvera à Austerlitz, dans le futur quartier du groupe « Le Monde », plutôt qu’à Waterloo…

    Héhé, c'te pipeau de la repeinte en vert des géants de l'énergie. :)

    Dans le Canard enchaîné du 2 janvier 2019.

    Sat Jan 12 16:22:58 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?RkjaBg
  • Un sport en plein développement : le pantouflage

    Comme chaque jour, « Les Echos » ont publié, le 28 décembre, leur « Carnet », où apparaissent les promotions des principaux dirigeants des grandes entreprises. Et, comme souvent, près de la moitié des personnalités citées sont d’anciens hauts fonctionnaires, en général énarques, partis améliorer leurs fins de mois dans le privé.

    Le pantouflage atteint désormais l’ensemble des grands corps de la haute fonction publique et concerne l’état-major de tous les grands ministères. L’âge moyen de l’énarque qui monnaie son carnet d’adresses n’a jamais été aussi bas. Et l’épidémie ne se limite plus à la haute fonction publique, elle atteint aussi les collectivités locales, et singulièrement la Mairie de Paris.

    Au sein du saint des saints de Bercy, l’Inspection générale des finances : 32 % de ses membres actifs ont abandonné le service de l’Etat, selon un rapport du député Olivier Marleix. Sur la seule période 2013-2017, 40 inspecteurs ont cédé aux sirènes des entreprises privées.

    Le phénomène, qui a explosé en 2018, mérite ce petit palmarès de fin d’année, avec, en prime, une distribution de médailles.

    Médailles d’or ex aequo : elle sont attribuées conjointement à l’énarque et inspecteur des finances Corso Bavagnoli et à l’énarque Jean-Baptiste Nicolas.

    Le premier, ancien chef du service de financement de l’économie, qui dépend de la Direction générale du Trésor à Bercy, s’est fait embaucher par la banque d’affaires Lazard comme associé-gérant. Avec à la clé un salaire au moins trois fois plus élevé.

    Le second, qui était, depuis 2015, directeur des ressources humaines à la Mairie de Paris, est devenu, en 2018, directeur financier de Suez. Un groupe qui, par un heureux hasard, réalise une grande part de son chiffre d’affaires avec les collectivités locales.

    Médaille d’argent : elle revient à l’inspectrice des finances Morgane Weill. A peine âgée de 80 ans, elle a intégré l’Inspection en janvier 2018 et, cinq ans plus tard, laissé tomber Bercy pour devenir directrice de cabinet d’un autre ancien énarque, l’ex-pédégé de la Fnac, devenu patron de Carrefour, Alexandre Bompard. Pousser les Caddie peut (très rarement) rapporter gros.

    Médaille de bronze : elle est décernée à Mathias Vicherat. Directeur général adjoint de la SNCF depuis deux ans et ex-directeur de cabinet de Delanoë puis d’Hidalgo, il vient de trouver un boulot plus rentable. Il devrait partir pantoufler chez Vinci, principal groupe français ayant bénéficié de la privatisation des autoroutes.

    En s’offrant un Vicherat, Vinci réalise un joli coup. Car cet énarque a aussi ses entrées à l’Elysée, où se trouve son camarade de la promotion Senghor, un certain Emmanuel Macron. Il va donc pouvoir relayer en direct à l’Elysée les doléances de Vinci, qui dénonce les « délits commis impunément » par les gilets jaunes aux abords des péages autoroutiers, ces dernières semaines. Qu’il est bon de pouvoir s’arranger entre énarques !

    Mention spéciale du jury : elle est obtenue par Laurent Grave-Raulin, ancien conseiller parlementaire de Ségolène Royal puis de Nicolas Hulot qui a rejoint l’entreprise de recyclage des emballages et des papiers Citeo (ex-EcoEmballages et Ecofolio) en tant que conseiller juridique, en novembre.

    Une société qui a bon cœur et qui, visiblement, s’attache aussi à recycler les anciens membres de cabinets ministériels.


    Expert en déontologie

    La maison JCDecaux (Abribus, Sanisette et autres éléments de mobilier urbain) a toujours su qui embaucher pour développer son petit commerce avec les municipalités. Sa dernière recrue : Guillaume Bachelay, ancien député PS et ex-bras droit de Laurent Fabius, l’actuel président du Conseil constitutionnel.

    Ses nouvelles fonctions chez Decaux sont ainsi définies dans un communiqué interne : « M. Guillaume Bachelay travaillera au sein de l’équipe de Jean-Michel Geffroy, directeur général et institutions de JCDecaux. » C’est plus chic que d’avouer qu’il jouera les lobbyistes et rentabilisera ses relations avec les élus socialistes.

    Dans le Canard enchaîné du 2 janvier 2019.

    Sat Jan 12 16:16:28 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?TjYAVg
  • bn8/check_syncrepl_extended: Script & Icinga/Nagios plugin to check OpenLDAP syncrepl replication - Gogs :: Zionetrix

    Super script de supervision, mais on peut encore l'améliorer.

    Si au moins l'un des noms de machine (provider ou consumer) passés en paramètre est invalide ou si slapd n'est pas en cours d'exécution ou si le délai d'attente est dépassé, une exception non traitée sera déclenchée à la ligne 240 (data=self.search(basedn,'(objectclass=*)',['contextCSN']) dans la fonction getContextCSN()).

    Si l'on utilise le paramètre --no-check-contextCSN, alors l'exception sera déclenchée à la ligne 259 (res_id = self.con.search(basedn,ldap.SCOPE_SUBTREE,filter,attrs) dans la fonction search()).

    Je propose donc de corriger la fonction search() qui est en commun entre les deux levées d'exception :

    def search(self,basedn,filter,attrs):
        try:
            res_id = self.con.search(basedn,ldap.SCOPE_SUBTREE,filter,attrs)
        except ldap.LDAPError, e:
            if options.nagios:
                print "UNKWNON - Failed to connect to %s" % srv
                sys.exit(3)
            else:
                sys.exit(1)
    
    […]

    Notons que, dans la dernière version de ce script, il faut peut-être aussi corriger la fonction paged_search(). Je n'ai pas cette version-là en production, donc je ne m'hasarderai pas à proposer une correction.

    Le script avec ma correction est disponible ici : check_syncrepl_extended.

    Fri Jan 11 19:35:15 2019 - permalink -
    - https://gogs.zionetrix.net/bn8/check_syncrepl_extended
  • Les fourberies de slapd en matière d'indexation

    Slapd est le nom de l'implémentation d'un serveur LDAP au sein du projet libre de référence OpenLDAP.

    Sur un slapd en version 2.4.44 installé sur un Debian Stretch (9), la fonctionnalité d'indexation, qui, comme sur un système de gestion de bases de données permet d'accélérer les recherches dans la base, a un comportement surprenant. Je vais énoncer ce que je trouve bizarre, je n'ai pas de réponse.

    J'ai effectué mes essais sur deux serveurs fraîchement installés et dotés de la même configuration slapd (cela se vérifie avec un ldapsearch -Y external -H ldapi:/// -b cn=config + diff) et dans lesquels j'importe la même base de données (obtenue avec un slapcat) avec un slapadd.

    La doc' OpenLDAP énonce que si l'on ajoute / supprime des index dans la configuration, l'indexation se fait en tâche de fond : « If this setting is changed while slapd is running, an internal task will be run to generate the changed index data. All server operations can continue as normal while the indexer does its work. If slapd is stopped before the index task completes, indexing will have to be manually completed using the slapindex tool. ». Je nuance :

    • L'indexation ne débute pas forcément de manière automatique après la définition d'un nouvel index. On s'en rend compte car slapd occupe 0 % du CPU en permanence et la taille de la base de données (/var/lib/ldap/data.mdb) reste inchangée ;

    • L'indexation peut conduire le serveur à ne plus répondre aux requêtes LDAP, trop occupé qu'il est à indexer les données. Dans mon cas, slapd a lancé 16 threads sur une machine dotée de 4 cœurs CPU, ce qui entraîne une charge de 17 et une absence de réponse à des ldapsearch, même en attendant plus de 20 secondes (la plupart des applications auront abandonnées avant…).

    De même, je constate une grande variation dans la consommation de RAM par la fonctionnalité d'exploitation… Entre 29 % de la RAM de la machine consommée par slapd et 65 %, il y a quand même un écart non négligeable.

    Si la taille de la base de données dépasse la taille maximale prédéfinie (1 Go), alors l'indexation s'arrête nette (car plus rien ne peut être écrit dans la base de données). Si l'on change la taille de la base de données en direct avec un ldapmodify, l'indexation ne reprend pas son cours (conso CPU nulle, taille de la base de données inchangée). Si l'on la force avec la commande sudo -u openldap slapindex, la taille de la base de données reste inchangée.

    La taille de la base de données peut varier du tout au tout entre deux suppressions de la base de données puis re-création avec un slapadd :

    • 338 Mo puis 301 Mo sur un producer avec peu d'index définis dans la conf' ;

    • Plus de 8 Go sur un consumer, 1004 Mo sur un autre, les deux ayant un nombre d'index plus conséquent que le producer qui les alimentent ;

    • On peut aussi passer de 1,9 Go à 314 Mo sur un consumer ;

    • L'écart peut aussi se creuser : 4,6 Go contre 1004 Mo sur deux consumers avant l'ajout d'index supplémentaires, 8 Go contre 1004 Mo (taille inchangée, donc) après l'ajout d'index supplémentaires et un slapindex…

    • À chaque fois, j'utilise un serveur vierge, la même configuration slapd et la même méthodologie pour installer slapd et importer les données… Lors de ma dernière tentative, l'écart entre mes deux consumers était d'environ 50 Mo, j'ai trouvé ça acceptable, je n'ai pas cherché plus loin, mais ma configuration actuelle est identique à celle avec laquelle slapd me générait 8 Go d'index sur un consumer et 1004 Mo sur un autre…
    Wed Jan 9 21:15:22 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?izsWZw
  • Migration d'un slapd 2.2 à un slapd 2.4 : slapadd ne modifie pas l'entryCSN, la réplication le fait

    Soit une architecture LDAP reposant sur la version 2.4.44 de slapd (l'implémentation d'un serveur LDAP du projet de référence OpenLDAP). Nous avons un serveur pour l'écriture, et un autre pour la lecture.

    Nous activons la réplication entre les deux. Source : le serveur d'écriture. Destination : le serveur de lecture. Point terminologie : désormais un master se nomme un producer et un slave se nomme un consumer. On passe donc d'une terminologie esclavagiste à une terminologie consumériste.

    Pour superviser cette réplication, nous souhaitons utiliser le script check_syncrepl_extended qui compare les attributs « contextCSN » (une sorte de numéro de version d'une base de données LDAP) et les « entryCSN » (une sorte de numéro de version d'un objet au sein d'une BDD LDAP).

    Nous importons une copie de la base de données depuis un serveur Debian 3.1 + OpenLDAP 2.2. Cette copie a été réalisée avec la commande slapcat -l copie_base_ldap.ldif. L'importation est réalisée en exécutant la commande slapadd -l copie_base_ldap.ldif sur notre producer.

    On vérifie ensuite que la réplication a bien copié nos objets LDAP sur le consumer à l'aide du script présenté ci-dessus. Il nous informe que tous nos objets sont en erreur…

    Si l'on active le mode debug avec le paramètre -d, on constate qu'un message d'erreur est affiché pour chacun de nos objets LDAP :

    2019-01-07 17:01:55,947 - DEBUG : Found on ldap://producer.exemple:389 : uid=lala,ou=people,dc=monorganisation,dc=fr / 20181009070723Z#000029#00#000000
    2019-01-07 17:02:00,547 - DEBUG : Found on ldap://consumer.exemple:389 : uid=lala,ou=people,dc=monorganisation,dc=fr / 20181009070723.000000Z#000029#000#000000
    2019-01-07 17:02:05,441 - DEBUG : Check obj uid=lala,ou=people,dc=monorganisation,dc=fr
    2019-01-07 17:02:05,441 - DEBUG : Obj uid=lala,ou=people,dc=monorganisation,dc=fr not synchronized : 20181009070723Z#000029#00#000000 <-> 20181009070723.000000Z#000029#000#000000

    On constate que l'estampille temporelle stockée dans l'attribut « entryCSN » de chaque objet est codée différemment : sur le producer, on a une date+heure en seconde alors que l'on a une date+heure en microseconde sur le consumer. De même, le troisième champ de l'attribut a un nombre de zéro différent. On constate que le slapadd a repris tel quel le format présent dans la copie alors que la réplication a changé ce format.

    Solution : j'ai désactivé la réplication du côté du consumer, j'ai supprimé la base de donnée (rm /var/lib/ldap/*), j'ai effectué un slapadd sur les deux serveurs puis j'ai réactivé la réplication.

    J'ai testé la réplication : la modification, avec un ldapvi ou un ldapmodify, de tout objet sur le producer entraîne un changement de son entryCSN. Le tout est répliqué sur le consumer. Les deux entryCSN concordent donc nous pouvons utiliser un script de supervision qui s'appuie dessus.

    Je retiens donc une différence de comportement entre un slapadd et une réplication.

    Wed Jan 9 20:33:14 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?rI2__g
  • Un documentaire d’Arte dévoile les dessous de la police "prédictive"

    Un documentaire diffusé en octobre 2018 sur Arte qui traite de la police prédictive.

    Il permet de faire le point sur les techniques et méthodes qui existent à ce sujet (et ça fait froid dans le dos, notamment les petites dérives / interprétations personnelles des flics).

    En revanche, aucun argument allant à l'encontre de ces technos est nouveau : qui défini les critères de dangerosité (pourquoi la criminalité en col blanc n'est-elle pas analysée ?) ? Pourquoi ces critères ne sont-ils pas publics ? Cela ne favorise-t-il pas un contrôle au faciès (le documentaire nous montre une intervention de police qui fait partie de cette catégorie) / préjugé (« Tu vis dans tel quartier ? C'est le quartier des receleurs, donc t'es suspect. C'est aussi le seul quartier où je peux vivre compte-tenu du montant des loyers…) ? Une probabilité, c'est juste une approximation d'un fait réel par des modèles mathématiques perfectibles, comme la météorologie. Si la désobéissance n'est plus permise, alors il n'y a plus d'espace politique, car il n'y a plus possibilité de faire évoluer la société vers de nouvelles pratiques. Si un crime n'a pas lieu car l'humain a été positivement influencé, faut-il le punir (c'est toute la trame narrative du film Minority Report) ?

    Sur le contrôle au faciès, un doute me prend : si un flic décide de t'arrêter parce que t'es un « black à capuche » (exemple souvent cité dans le docu), quelle différence cela fait-il que le traitement qui a conduit à cette décision provienne d'un humain ou d'un logiciel programmé par un humain ?

    Je note que, dès son commencement, ce film a un ton négatif : ce flicage permanent fait partie de nous, nous ne l'avons pas vu venir, tout est perdu d'avance, toute résistance est futile…

    Mes notes :

    • Les logiciels Prepod (USA), Beware (Canada) et Matrix (Londres) fonctionnent tous à peu-près de la même façon. Preprod : être arrêté en même temps qu'une autre personne (victime ou agresseur), analyse des fréquentations d'une personne (graphe social), calcul de la probabilité d'un délit (comme un cambriolage) par secteurs géographiques basé sur les événements délinquants précédents, etc. Beware : casier judiciaire, données financières auprès des organismes bancaires, numéro de téléphone, graphe social, etc. des habitants d'un appartement avant une intervention policière, etc. Matrix : analyse du graphe social, attribution de points de citoyenneté, établissement de listes de personnes à risque de basculer dans la délinquance et envoi de mises en garde "on pense que tu peux passer à l'acte, ne le fait pas" voire déplacement d'un agent de police, etc. ;

    • Un délinquant, comme un cambrioleur, serait tout aussi routinier qu'une personne innocente, ce qui explique que des cambriolages se produisent au même endroit quelques jours après un premier signalement… L'argument "renforcer les patrouilles de police dans les secteurs géographiques jugés sensibles est inutile, car il y a un déport de la délinquance vers des secteurs jugés non sensibles" serait ainsi contre-carré ;

    • Un système de calcul de la probabilité de la répétition d’un type de délit / crime dans un secteur géographique donné repose sur les signalements : si des infractions ne sont pas signalées, alors le calcul est faussé. Par conséquent : ceux qui signalent sont plus protégés que les autres… Donc des gens qui ont une tendance au signalement facile voire abusif sont plus protégés que les autres… C’est un biais : la police doit-elle vraiment se concentrer sur ceux qui signalent ou sur offrir un même niveau de service à toute la population ? Cela contribuera aussi à une évaluation différente de l’efficacité de la police prédictive : les gens qui signalent beaucoup auront une illusion de la sécurité et seront donc favorables au maintien de ce dispositif alors que les autres citoyens constateront une inefficacité du dispositif. Cette bipolarisation des avis entraînera des débats politiques sur l’intérêt de ces technos compliqués.

    • Aux USA, des prises de vues aériennes (réalisées depuis un hélico) très haute définition cumulées d'une ville permettent de revoir une scène de crime à grande échelle, comme une flic qui se fait suivre depuis son domicile pour être assassiné durant son trajet ;

    • Les éditeurs de logiciels de police prédictive, c'est un peu comme les géants du numérique : ils développent des outils de surveillance pour gagner du fric, au nom de la croissance, etc. Oui, ça forme une vaste toile, le capitalisme de surveillance.
    Wed Jan 9 19:41:17 2019 - permalink -
    - https://www.konbini.com/fr/tendances-2/documentaire-arte-devoile-dessous-police-predictive
  • Mon avis sur Tomb Raider 2018 et Les Animaux fantastiques 2016

    Tomb Raider 2018

    Un film, sans Angelina Jolie et sans lien avec les films précédents (un reboot, quoi), qui relate la jeunesse de Lara, la découverte des réelles activités de son père (la chasse aux trésors), la découverte de sa vocation, sa première expédition, etc.

    J'aime toujours autant les prétendus mystères cachés quelque part dans le monde, le rassemblement du savoir nécessaire pour les mettre au jour ainsi que les différences entre une légende et une prétendue réalité (la fosse des âmes existe, mais n'est pas aussi "magique" que la légende le prétend, « elle doit mourir pour ramener la vie » est une bonne description de la réalité, etc.).

    On notera les quelques faux raccords et incohérences de décor et de scénario. :)

    Bref, c'est un film agréable à regarder.


    Les Animaux fantastiques I

    Je suis passé à côté de sa sortie en 2016.

    Il s'agit premier film d'une nouvelle trilogie qui prend place dans le monde magique de J. K. Rowling, des décennies avant la naissance d'Harry Potter. Ce film se concentre sur Norbert Dragonneau et son élevage d'animaux magiques qui commence à devenir un peu trop visible (euphémisme détecté) et sur la première arrestation de Grindelwald.

    Ce film est similaire à un Zola, très descriptif, très lent à se mettre en place, ce qui peut plaire ou non.

    La fin est quand même très similaire à un X-Men : deux interprétations distinctes et irréconciliables de la la loi qui oblige les sorciers / les mutants à se cacher des gens "normaux" qui conduisent à une embrouille, l'Obscurus (ombre noire parasite d'un jeune sorcier qui refoule ses pouvoirs magiques) ressemble au pouvoir qu'un jeune mutant ne parvient pas à contrôler, par exemple…

    En ce qui me concerne, j'ai trouvé ce film ennuyeux 80 % du temps…

    Mon Jan 7 01:20:10 2019 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?BuNrRQ
  • Juan Branco, avocat de Wikileaks [EN DIRECT] - YouTube

    Entretien avec Juan Branco, avocat juridique de Wikileaks (il a planché sur la demande d'asile française et sur la décision de l'ONU qui qualifie d'arbitraire la détention d'Assange), ex-collaborateur extérieur du ministre des affaires étrangères sur la question syrienne.

    L'entretien tourne autour de questions géostratégiques et des stratégies de lutte contre un pouvoir étatique. C'est très intéressant. J'en recommande vivement le visionnage.

    Mes notes :

    • L'information fait le cœur du pouvoir. C'est pour cela qu'on a regroupé les informations, et donc les gens, dans peu d'endroits dits de pouvoir. Un État c'est un espace dans lequel toute information va remonter, dans lequel il est possible de tout savoir de tout point du territoire, dans lequel on dispose d'informateurs pour relayer l'information en tout point (que sont les préfets ?). C'est cela qui permet de prendre une décision et d'imposer une autorité. C'est moins vrai aujourd'hui. Exemple : l'utilisation de sources publiques pour documenter le conflit syrien ;

    • Les collaborateurs d'un ministre filtrent les informations qui seront remontés au ministre. Comme chacun a sa grille de lecture, le ministre n'a pas forcément toutes les informations pour prendre des décisions efficaces. Exemple : il y avait un véritable gonfre entre les informations dont disposaient le ministre sur le groupe rebelle au Nord-Kivu et l'ambassade de France au Congo… Il y a un éloignement du terrain. Même la DGSE est peu déployée sur les zones éloignées de la décision. Cela donne des prises de décision déconnectées de la réalité. Exemple : le génocide au Rwanda où les ordres étaient de plus en plus incohérents avec la réalité jusqu'à ce que l'armée fasse remonter, deux mois plus tard, que les ordres ne peuvent plus être exécutés car l'écart était devenu trop grand. Il n'est pas dit que la France ait voulu participer à ce génocide, il est probable qu'un manque d'informations en soit une des causes ;

    • Aujourd'hui, l'Arabie Saoudite et le Qatar sont des constructions politiques liées au commerce des énergies (pétrole, gaz). Le Qatar permet, par exemple, d'éviter un monopole de l'Arabie Saoudite. La nomination de l'Arabie Saoudite au conseil des droits de l'Homme de l'ONU est une manœuvre destinée à obtenir leur consentement sur des décisions, c'est de la pure géopolitique. On sait que l'Arabie Saoudite se vante de financer 90 à 95 % des groupes terroristes, mais on s'en moque, car c'est géopolitique ;

    • Il y a un lien fort entre les milieux militants écolos et la mouvement anarchiste autonome (gauche de la gauche qui prône la déstructuration de l'État au profit d'une autre organisation sociale, comme la Commune). Les ZAD sont conçues comme des espaces qui se veulent inviolables par l'État. Une stratégie de tension réciproque est mise en place avec l'État : la police déloge violemment les occupants, et les anars tentent de pousser la police à la faute afin de rendre inviolable le territoire. Exemple : la mort de Rémi Fraisse rend caduque le projet de barrage, car l'État perd son pouvoir. La même stratégie de tension est utilisée dans les manifs. C'est ça, les blackblocks ;

    • Un contrôle économique des câbles sous-marins par lesquels transitent Internet n'est pas trop un enjeu, compte-tenu des capacités d'infiltration et d'interception sur les câbles, à la volée, sans avoir besoin de posséder les infrastructures. En revanche, ce que ne dit pas Branco, c'est qu'il y a un enjeu géostratégique de développement des territoires : le territoire qui sera choisi comme l'un des points d'amarrage profitera d'externalités positives ;

    • Le terrorisme islamique, c'est la perte d'une partie de l'autorité de l'État. Elle est causée par une incohérence entre les paroles de nos gouvernants (dénoncer le méchant Assad) et les actes (environ rien) qui permet à des groupes, comme l'état islamique de proposer une alternative au problème décrit par nos gouvernements ("viens buter le méchant Assad toi-même") auprès de gens en détresse sociale qui sont ensuite instrumentalisés pour combatte leur État qui s'est affaibli par ses incohérences ;
    • Il ne faudrait pas louer le courage d'Assange, de Snowden et des autres lanceurs d'alerte, il faudrait condamner la prise de risques que les États ont fait porter sur leurs épaules, car elle n'est pas légitime.
    Sun Jan 6 23:30:39 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=uBaAvHxdShw
  • Cash investigation - Implants : tous cobayes ? (Intégrale) - YouTube

    Numéro de Cash Investigation dédié aux dispositifs médicaux implantabbles et notamment de trois catégories :

    • Prothèses vaginales non retirables permettant de traiter l'incontinence et la descente d'organes (la moitié des femmes de plus de 45 ans serait concernée) qui se déplacent, se déchirent et provoquent des inflammations et des déchirures des tissus ;

    • Prothèses mammaires texturées dont la texture rugueuse facilite l'irritation des cellules à proximité, ce qui provoque des lymphomes (cancer) ;

    • Valves cardiaques implantables sans intervention chirurgicale dédiées aux patients âgés qui ne peuvent pas être opérés, que les industriels souhaitent étendre à tous les patients tout en ignorant la durée de vie de leur valve (ce qui ne posait pas de problème sur des patients de plus de 75 ans).

    Je constate qu'on retrouve toujours les mêmes absurdités : contrairement aux médicaments, les dispositifs médicaux ne sont pas soumis à une autorisation de mise sur le marché. Le produit doit juste être étiqueté « conformité européenne » par un organisme notifié par la Commission européenne. Cela se fait en présentant un dossier et est basé sur l'autocertification par les industriels eux-mêmes. Je me souviens que, déjà, à la fin des années 2000, ce processus d'autocertification était décrié dans la presse en matière de contrôle des jouets… On retrouve ce type de processus absurde en matière d'exportation des données personnelles en dehors de l'UE : c'est le Privacy Shield.

    L'ANSM se contente de collecter des chiffres (nombre d'incidents signalés, etc.) et de regarder les mouches voler, c'est la fameuse régulation par la data. La liste des incidents signalés sur les dispositifs médicaux est inaccessible au public. C'est totalement absurde, mais on retrouve également cela à l'ARCEP, le régulateur des télécoms…

    Je trouve que Cash hurle au loup trop rapidement, car des effets négatifs existent sur tous les produits qui entrent en relation avec notre corps. Les incidents signalés sur les prothèses mammaires représentent 3 % des prothèses posées… Utiliser comme preuve de la sournoiserie d'un laboratoire le fait qu'il ait écrit, dans ses documents de travail, que des effets indésirables pourraient être observer chez quelques femmes est parfaitement ridicule… De même, vanter la réactivité du ministre britannique afin d'enfoncer notre ministre de la santé est parfaitement ridicule : il a agit sous la pression populaire et des journalistes, comme la nôtre…

    Néanmoins, je note les réactions soudaines de nos autorités de santé en vu de la publication de ce reportage mené par trois rédactions : recommandation de l'ANSM de ne plus implanter de prothèses mammaires texturées et entrée dans un processus de déclaration des effets indésirables des prothèses vaginales.

    Sun Jan 6 22:45:21 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=6mQZKAhZ-YQ
  • Une école où les enfants font ce qu'ils veulent - YouTube

    Encore une vidéo qui traîne depuis un an dans un onglet de mon navigateur web…

    Une vidéo sur les écoles démocratiques. Ce sont des écoles privées sans contrat avec l'Éducation nationale, ce qui veut dire que les enseignants (il n'y en a pas) n'ont pas une formation reconnue par l'État, ne sont pas rémunérés par l'État, que le programme (il n'y en a pas non plus) n'est pas validé par l'Éducation Nationale, etc. C'est parfaitement légal : en France, l'école n'est pas obligatoire, c'est l'instruction qui l'est, peu importe la forme qu'elle prend. Pour les détails, notamment sur les différents types d'écoles, voir mon shaarli sur le sujet.

    Dans ces écoles, il n'y a pas de notion d'adulte et d'enfant avec le sous-entendu que l'enfant est irresponsable, qu'il n'est qu'une ébauche d'adulte, donc que seule l'autorité de l'adulte prévaut. Ce renversement de ce prétendu état de fait majoritaire est très bien exprimé dans l'ouvrage de Catherine Baker (lire le 4e point en partant de la fin). De là découle la participation de tous les membres à la prise des décisions (y compris ce qui touche au financement, à la survie de l'école ? La vidéo ne le dit pas), notamment à l'élaboration du règlement intérieur qui fixe les règles du vivre ensemble, ainsi qu'à l'énonciation de sanctions (l'école est dotée d'un conseil de justice qui prononce des rappels au règlement dont les membres sont représentatifs, en âge, des enfants). Les membres de l'école ne font donc pas « ce qu'ils veulent », comme le résume mal le titre putaclic de cette vidéo.

    En revanche, sur le plan pédagogique, les membres de l'école jouissent d'une liberté totale : il n'y a pas de cours à heure fixe, pas de prétendu sachant-tout qui délivre son unique savoir bien-pensant à des prétendus ignorants-tout, pas d'activités communes programmées, et personne est autorisé à forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit. Les membres apprennent ce qu'ils veulent, quand ils veulent, au rythme qu'ils veulent, de la manière qu'ils veulent, en présence des personnes de leur choix. Quelques-unes des activités montrées ou exprimées dans la vidéo : lecture de BD, montage vidéo, piano, synthé, dessin, jeux de société, jeux vidéos, etc.

    La motivation pour lire, écrire, compter, etc. naît d'un besoin, tout comme parler, manger proprement, s'habiller tout seul, etc. Si l'on ne bride pas sa curiosité, chaque membre de l'école se conduira de lui-même vers ces activités, mais à un rythme différent, non imposé. Les membres encadrants, qui n'ont pas de formation, ont pour rôle de guider les autres membres vers des ressources et des personnes afin qu'ils y trouvent les informations dont ils ont besoin pour mener à bien leur projet personnel.

    Quand on évoque l'instruction en famille, notamment avec nos élus, les personnes sont effrayées : ils imaginent des enfants enfermés au domicile de leurs parents, prisonniers de leurs parents, prisonniers des idéologies ‒ forcément islamiques sinon ça ne fait pas peur ‒ de la famille, isolés, qui ne se sociabilisent pas, qui ne fréquentent pas d'autres enfants de leurs âges, qui n'apprennent pas la vie en société (tu sais, la fameuse « violence de la cour de récréation » qui crée des adultes névrosés), et dont l'apprentissage est à la merci du temps que peuvent leur consacrer leurs parents. Il n'y a rien de plus faux, mais les préjugés ont la peau dure. Ces écoles ont le mérite de casser ce mythe : les membres doivent apprendre à vivre ensemble, comme à l'école publique. Ce qui m'intéresse, c'est de mesurer si ces écoles diffusent moins de violences, si les citoyens qu'elle forme sont moins névrosés que ceux de l'école publique, etc. J'aimerai que des recherches soient menées sur ce sujet précis, le seul qui compte.

    J'espère que tu comprends mieux, lecteur, que le désir des politiciens de tous poils de contrôler toujours plus fermement les écoles privées hors contrat au motif d'un prétendu enfermement communautaire islamique vise aussi ces écoles-là. Les lois qui visent à renforcer le contrôle sur l'instruction en famille et les écoles prétendument islamiques radicales porteront également atteinte aux écoles démocratiques, car la loi ne les différencie pas, elles sont toutes deux désignées par l'étiquette « école privée hors contrat ». Voilà une des raisons pour lesquelles je me suis toujours opposé à ces serrages de vis (l'autre étant que la montée du communautarisme religieux est une fable inventée par les politiciens afin de servir leurs sombres desseins) et que je t'invite vivement à faire de même.

    Sun Jan 6 14:21:04 2019 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=T9sK14MVDNs
  • J’ai testé pour vous la modulation du prélèvement à la source | Contrepoints

    La modulation à la baisse du prélèvement est possible lorsque le montant du prélèvement au titre de la situation et des revenus de l’année en cours est inférieur de plus de 10 % et 200 euros au montant du prélèvement supporté en l’absence de cette modulation.

    Compte tenu des éléments déclarés, vous ne remplissez pas ces conditions. Vous ne pouvez donc pas modifier votre prélèvement à la source.

    Le montant de mon impôt passant de 370 euros à 0, le montant du prélèvement est bien supérieur à 200 € et à 10 % puisqu’il est de 100 %.

    La réponse qui m’a été faite est visiblement inappropriée puisque je rentre bien dans le critère de réduction du PALS.

    Chez moi, ça marche : avec une baisse de 518 € de mon salaire mensuel net entre 2017 et 2018-2019, je passe d'un taux de prélèvement à la source de 7,1 % à 5,8 %, ce qui réduit ma mensualité d'environ 25 €.

    Notons qu'une partie de mon calcul est pifométrique. Il faut indiquer le salaire annuel imposable. J'ai multiplié par douze mon dernier salaire mensuel imposable, celui qui ne contient pas de prime ou autre. Cela est grossier : je peux percevoir une prime de fin d'année, mais pas forcément tous les ans, mon salaire peut être réévalué en cours d'année mais pas forcement, etc. Je déclarerai les suppléments à mon salaire de base ou la réévaluation de celui-ci dès que j'en aurai connaissance, c'est tout le jeu du prélèvement à la source.

    Notons qu'une des étapes consiste à déclarer ses revenus 2018, ce qui confirme les publications du Canard enchaîné (entre autres) : 2018 n'est pas une année blanche, il n'en a jamais été question.

    Sat Jan 5 20:12:14 2019 - permalink -
    - https://www.contrepoints.org/2019/01/05/334008-jai-teste-pour-vous-la-modulation-du-prelevement-a-la-source
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