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——————————— Sunday 20, May 2018 ———————————

Simple comme le B-A Bagne

Nicolas Dupont-Aignan a une idée-qu’elle-est-bonne pour résoudre l’épineux casse-tête des djihadistes français capturés dans des zones de combat. Suffit de ressusciter le bagne ! Un nouveau Guantanamo, en somme, alors qu’Obama l’a traîné comme une plaie sans réussir à le fermer pendant ses deux mandats ? Oui, mais « un Guantanamo contrôlé » (« Grand Jury-RTL-“Le Figaro” »-LCI, 6/5) !

Dupont-Aignan propose donc de « rétablir un bagne démocratique », non pas sur l’île du Diable (trop près !), où fut emprisonné Dreyfus, mais sur les îles Kerguelen, seules à même d’apporter « un éloignement » suffisant et « une sanction définitive et exemplaire ». Il s’agirait donc d’un bagne à vie, placé sous l’étroit « contrôle démocratique » des pingouins de la Terre Adélie, sans doute ?

… … … Dupont-Aignan, quoi… … …

Une sanction définitive est à l'opposé de la notion de peine proportionnée, l'un des piliers de notre justice…

Un bagne est à l'opposé de la notion de contrôle démocratique puisque la délocalisation de la taule permettra de faire oublier leurs conditions de vie inadmissibles au bon peuple, comme le fait la mondialisation économique, et permettra tous les abus comme la torture…

L'exemplarité est à l'opposé du djihadisme puisque ces personnes sont prêtes à mourir en martyr pour une cause qu'elles pensent juste et noble…

Bref, Dupont-Aignan est fondamentalement à côté de la plaque. Mais, au moins, il fait ce qu'il faut pour s'attirer la sympathie de Marine et des petit⋅e⋅s vieux et vieilles qui composent son électorat.

Oui, j'ai pris la peine de déconstruire les propos d'un troll au lieu des les ignorer. Je le fais parce que ce genre d'idées malsaines se propagent à très grande vitesse dans nos sociétés.

Dans le Canard enchaîné du 9 mai 2018.

LR en marche… vers les municipales

Des députés LR, souvent d’anciens maires qui ont choisi d’abandonner leur mandat en 2017 [ NDLR : conséquence de la loi de 2014 de non cumul d'un mandat de député⋅e avec un mandat d'exécutif local ], sollicitent de plus en plus Philippe et les ministres ex-Républicains (Le Maire et Darmanin), au grand amusement de ces derniers.

Le scénario est presque toujours le même : ces élus — une trentaine, selon Philippe — expliquent d’abord à leurs interlocuteurs tout le bien qu’ils pensent de la politique conduite par l’exécutif. Puis ils proposent leurs bons services pour les municipales de 2020.

« Ils savent bien qu’ils vont au casse-pipe, explique un ministre ex-LR. Sur le terrain, le parti de Wauquiez pèse à peine 10 %. Du coup, eux-mêmes ou le candidat qu(ils soutiendront ne peuvent pas être elus aux municipales. C’ est ce qui les conduit a nous faire des appels du pied. »

Et ça ne fait pas trop mal aux chevilles ?

Que c'est noble et désintéressé, le dévouement en politique… :(

Dans le Canard enchaîné du 16 mai 2018.

Les millions pour rien d'une justice mise en boîte

Au palais de justice d’Aix, la cage des accusés vient d’être démontée. A Paris, le nouveau tribunal était à peine inauguré que, sous la pression des avocats, 9 de ses 14 cages vitrées en ont été ôtées. Quant à la ministre de la Justice, qui hérite ce pataquès de ses prédécesseurs, elle a ordonné la suppression de l’ensemble des boxes ceints de barreaux — oui, comme au zoo — ainsi que le gel de toute nouvelle installation de box transparent.

C'est un bon début \o/


Combien va coûter cette petite plaisanterie ? Selon les chiffres obtenus par « Le Canard » — le prix d’un box équipé d’une vitre de 2,5 cm d’épaisseur s’élevant à 55 000 euros —, l’addition atteint 12,6 millions d’euros pour les 229 enclos dispersés dans toutes les juridictions ! Sans compter leur démolition : d’après l’avis hautement scientifique des ingénieurs qui les ont installés à Paris, le ministère « va sérieusement douiller ».

Quels génies ont conçu ces grosses vitres, fendues d’une ouverture de 15, 25, voire 45 cm ? Pour s’adresser aux juges, les petits prévenus doivent se hausser sur la pointe des pieds, et les grands se courber en deux. La sono étant très fréquemment défectueuse, il n’est pas rare qu’ils soient obligés de hurler pour être entendus.

La bagarre anti-box continue. Tous les jours, des avocats demandent aux juges de « sortir les prévenus des cages ». Souvent ils gagnent, mais pas toujours… Au nom du Syndicat des avocats de France (SAF), Gérard Tcholakian vient de saisir le président de la République pour réclamer la « transposition effective » d’une directive européenne du 9 mars 2016. Cette dernière impose, sauf exception de sécurité, de « s’abstenir de présenter les suspects ou les personnes poursuivies comme étant coupables [par le recours] à des menottes, box vitrés, cages et entraves de métal ».

Les grands experts du ministère de la Justice y pensaient sûrement quand ils ont organisé cette mise en boîte des présumés innocents.

Dans le Canard enchaîné du 16 mai 2018.

Mes notes du Siné mensuel d'avril 2018

  • Les docteur⋅e⋅s, y compris à la médecine du travail, sont de plus en plus traîné⋅e⋅s par les patron⋅ne⋅s devant les chambres disciplinaires de l'Ordre des médecins. Les recours des patron⋅ne⋅s devant l'Ordre ont été autorisés par une modification législative de 2007. Ces recours portent sur le fait que la déontologie interdit à un⋅e docteur⋅e de faire un lien entre l'état de santé d'un⋅e patient⋅e et ses conditions de travail. Or, la médecine du travail est la seule entité qui a des choses à dire sur les liens entre la santé et le travail, donc si on le lui interdit, il reste rien… C'est ennuyeux vu que la médecine du travail permet de sortir des personnes, majoritairement des femmes, de situations compliquées d'harcèlement moral et/ou sexuel, notamment dans les cas où le contrat de travail ne peut être rompu par démission ou accord mutuel (cas d'un CDD, par exemple), contrats qui concernent davantage les femmes… La boucle est bouclée. Oui, le cas de la docteure Djemil semble plus compliqué que ce que Siné en dit, notamment elle aurait rompu le secret médical en initiant des démarches auprès des patrons des salariées qu'elle estimait être victimes de harcèlement. Il n'empêche que la mise sous pression de la médecine du travail pose question, notamment dans les cas de harcèlement.

  • L'exposition « Dessins assassins », organisée au Mémorial de Caen, met concrètement en lumière la montée en puissance et la banalisation de l'antisémitisme dans toute l'Europe entre la fin du 19e siècle et les années 1940. On y découvre l'antisémitisme légal et convenu qui était présent dans toutes les strates de la société : affiches, tract électoral pour la députation de 1889, Ligue antisémite de France présente à l'Assemblée nationale en 1898, caricatures et même cartes postales des années 1920 (si, si, les gens de l'époque s'envoyaient vraiment des "on est bien arrivé, nourrit le chien, gros bisous" sur des cartes postales à teneur antisémite !). Sur ces différents supports, on retrouve les deux mamelles de l'antisémitisme : d'une part, l'animalisation des Juifs qui visait à les déshumaniser et permettra leur génocide dans les années 1940, d'autre part, le mythe de leur toute-puissance notamment économique qui vise à transformer le reste de la société en victime et permettra là aussi leur génocide. Bref, une exposition qui rappelle que le génocide Juif n'incombe pas uniquement à une minorité de nazis, mais que la haine de l'autre était banalement dans l'air du temps. Les nazis n'ont plus eu qu'à en récolter les fruits. Comme aujourd'hui ?

Un fichier de police fourgué à IBM

La Commission européenne soupçonne le Royaume-Uni de faire n’importe quoi avec le fichier de police de l’espace Schengen aimablement prêté par Bruxelles… Un rapport confidentiel de ladite Commission, débattu en petit comité le 12 avril, relève l’existence de « très sérieuses déficiences légales, techniques et opérationnelles » dans la gestion par les British de cette superbase de données permettant de croiser des renseignements (personnes suspectes, recherchées ou disparues, objets ou véhicules volés, etc.), soit plus de 70 millions de signalements.

Au nom de la lutte antiterroriste, la Grande-Bretagne — qui ne fait pas partie de l’espace Schengen — s’était vu accorder, en 2015, l’accès au « Système d’information Schengen » (SIS).

En novembre dernier, des inspecteurs bruxellois sont allés vérifier l’usage qu’en faisaient les flics britanniques. Ils n’ont pas regretté le voyage. Non content de recopier illégalement le contenu du SIS dans ses propres bases de données, Londres a sous-traité la gestion de ces infos ultrasensibles à des géants mondiaux de l’informatique, tels l’américain IBM ou le canadien CGI.

Au passage, la flicaille d’outre—Manche est accusée de refuser de partager ses propres informations, alors même qu’elle pioche sans vergogne dans celles recueillies par ses collègues du continent.

En 2016, elle a ainsi interrogé 514 millions de fois le SIS, n’y enregistrant, dans le même temps, que… 174 nouvelles empreintes et 321 photographies. Effaré, le comité Schengen de l’UE a dénoncé, le 12 avril, des manquements « d’une ampleur inédite ».

Avant de laisser les choses en l’état. Pour l’instant…

Dans le Canard enchaîné du 9 mai 2018.

Des Rencontres sous surveillance

Les citoyens désireux de participer aux Rencontres du gouvernement, ce 17 mai, ont dû faire acte de candidature sur le site Internet de chacune des préfectures hôtes. Les flics du Renseignement territorial (ex-RG) ont ainsi procédé discrètement à un « criblage » des prétendants. En clair : vérifier si ces braves gens sont bien sous tous rapports. Et sans barbe ? La lutte contre le terrorisme a parfois bon dos.

Pour garantir à leurs chers ministres la présence de nombreux supporteurs, députés et Marcheurs locaux ont aussi été mis à contribution. Sur leurs pages Facebook ou à grands coups de tweets, ils ont invité le bon peuple à s’inscrire.

« Le parti majoritaire qui utilise les services de l’Etat pour faire la promotion de sa politique, se marre un préfet, c’est digne d’un parti bolchevique ! »

Appelez-le « Jupiterov » !

Dans le Canard enchaîné du 16 mai 2018.

Le marché de la mort frôle la perfection

« Nous détenons des armes « du Jugement dernier », s’était flatté Vladimir Poutine, le 1er mars, dans un message au Parlement russe. Américains et Européens avaient alors jugé peu sérieux ces propos du candidat à l’élection présidentielle. Erreur : le 8 mai, à Moscou, lors de la grande parade militaire célébrant, comme chaque année, la victoire de 1945, les attachés militaires français et alliés ont découvert plusieurs récentes productions de l’industrie locale. Des « robots de combat » blindés, pilotés a distance et armés de canons crachant des obus (400 coups à la minute), par exemple, et le très moderne avion « furtif » russe, le Sukhoï SU-57.

Mais les vedettes du spectacle furent deux MiG-3l, porteurs de cette « arme du Jugement dernier », dont s’était vanté Poutine. Selon les experts occidentaux, ce missile air-sol, qui peut emporter une bombe nucléaire, est capable de parcourir 2 000 kilomètres à une vitesse de cinq à dix fois supérieure à celle du son (les experts hésitent à se montrer plus précis), et donc difficile à intercepter. Aucune armée moderne ne possède une telle arme.

La Grande Amérique, dont le prochain budget de la Défense pourrait dépasser les 716 milliards de dollars — loin devant celui de la Sainte Russie —, dispose, elle aussi, d’industriels compétents. Selon la décision très inquiétante prise par Donald Trump, une production de minibombes nucléaires sera effective dès 2019, et non pas en 2020, comme initialement prévu. A en croire un document du Pentagone cité par « Le Canard », le 7 février, ces armes « miniaturisées » peuvent permettre au président américain, et à ses successeurs, de mener un conflit limité — sous forme de « leçon » donnée à un ennemi présumé — sans provoquer de guerre mondiale… Ne reste plus à Moscou et à Pékin que de se doter du même arsenal à faire peur.

Dans cette course aux productions mortifères et aux exportations juteuses, Israël est en gros progrès. En 2017, ses industriels de l’armement (150 000 emplois directs et indirects) ont enregistré une progression de leurs exportations de 41,5 %, par rapport à l’année précédente. On trouve de tout dans leurs catalogues : avions, hélicoptères, radars, drones, systèmes de défense antiaérienne et antimissiles, satellites, etc. L’Inde (meilleur client), le Vietnam, la Birmanie, les Philippines et l’Azerbaïdjan ont ainsi accès à la haute technologie de l’Etat hébreu, qui cherche à équiper plusieurs armées africaines, car, comme les Etats-Unis, la Russie ou la France, Israël vend à n’importe qui. Sans se soucier du comportement de ses clients avec leurs voisins ou ennemis héréditaires…

La France s’attache, elle aussi, à produire des armes « incomparables », comme ce « bijou » que décrit un expert militaire. Il s’agit d’un missile sol—sol de moyenne portée, le MMP, un produit intégralement français. Portée à dos d’homme, cette petite merveille peut atteindre des objectifs à 4 ou 5 kilomètres de distance et percer des murs de béton de 2 mètres d’épaisseur ou des blindages de chars. Qui dit mieux ? Personne. Nos VRP — président Macron et ministres — vont bientôt présenter cette arme « incomparable » aux Etats du Golfe, nos clients habituels, et à qui d’autre en voudra.

Seul défaut de pareil engin : ce petit « bijou », léger, très maniable et facile à dérober, excitera l’intérêt des groupes terroristes, toujours intéressés par une technologie aisément transportable.

Jusque-là, tout va bien ?

Dans le Canard enchaîné du 16 mai 2018.

Brégançon, fort en factures

Le chantier de remise en service du fort de Brégançon comme résidence présidentielle devrait coûter, dès cette année, 150 000 euros à l’Elysée. Et sans doute autant les années suivantes, selon le Château.

La facture des premiers travaux, engagés juste avant le séjour du couple Macron durant le pont de l’Ascension, représente déjà 70 000 euros. Soit, comme le détaillent au « Canard » les services de la Présidence, 50 000 euros « pour remettre la cuisine en état de recevoir des hôtes internationaux », 10 000 euros pour donner un coup de pinceau et 10 000 autres euros pour moderniser les réseaux électriques.

Afin de réduire un peu la douloureuse, Brigitte Macron peut toujours ressortir des placards les 14 coussins, valant 200 euros pièce, achetés sur ordre de Valérie Trierweiler durant l’été 2012.

Le seul été passé à Brégançon par Hollande…

Sinon, on arrête de nourrir, loger, blanchir les élu⋅e⋅s de la Ripoublique, on arrête d'avoir xxxx lieux pour recevoir des gens prétendument importants car ça coût une blinde en sécurité et en personnel hôtelier, on arrête l'idée d'une résidence de vacance pour le Président entretenue au frais de la collectivité. Bref, on laisse ce fort totalement accessible au public à tout moment, y compris pour organiser des activités sociales et/ou culturelles, et la collectivité l'entretient non pas parce que c'est la résidence du Président mais parce qu'on estime que c'est de la belle bâtisse.

Dans le Canard enchaîné du 16 mai 2018.

Trump coupe la route du dollar à l’Iran

Pour faire plier l’Iran, Donald Trump veut le priver de dollars. L’idée est que, la monnaie iranienne ne valant rien, si Téhéran est sevré de billets verts, il n’aura plus accès au commerce mondial, où, comme dans la finance, tous les contrats importants sont libellés en dollars. Et, pour ça, Trump a une arme fort efficace en magasin : l’« extraterritorialité ». C’ est-à-dire le droit de condamner aux Etats-Unis une entreprise étrangère qui a un lien, même ténu, avec les USA : une filiale, ou le fait d’effectuer des opérations en dollars, ou d’avoir un serveur Internet sur le sol américain.

Parce qu’elle avait utilisé des dollars dans des opérations avec l’Iran, alors sous embargo, la BNP avait dû régler une amende de 8,9 milliards de dollars au Trésor US en 2015.

Voir « BNP, sommes-nous tous devenus américains ? - ITEANU Blog ».


Selon le « Wall Street Journal » (14/5), Washington vient ainsi des sanctionner diverses sociétés des Emirats accusées de « blanchir » des dollars en faveur des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne. Preuve, selon Trump, que l’argent récolté par le gouvernement iranien grâce à la levée progressive des sanctions servait à financer sa politique expansionniste en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen, etc.

Avec ça, bonne chance aux Européens s’ils veulent commercer avec l’lran — condition impérative posée par Téhéran pour maintenir l’accord de 2015.

Dans le Canard enchaîné du 16 mai 2018.

Avant qu’ils passent à l’acte...

Prenons les propositions de Laurent Wauquiez au sérieux. Après tout, il est le président de LR, un parti sérieux, qui vise sérieusement l’Elysée.

Après l’attaque au couteau de samedi, Wauquiez a pris sa plus belle plume pour écrire à Macron : « Il n’y a plus de place, monsieur le Président, pour cet aveuglement et cette inaction qui n’ont que trop duré. » Et d’« exiger » que Macron prenne les « mesures qui s’imposent ».

La principale : « interner de manière préventive les individus fichés les plus dangereux ». Lydia Guirous, la porte-parole des LR, de préciser dans la foulée la pensée du chef : « Les radicalisés islamistes représentent 4 000 individus sur un total d’environ 15 000 fichés S. Nous ne pouvons pas les laisser dans la nature avant qu’ils passent à l’acte. »

Voyons voir. Le même jour à la même heure, toc toc toc, dans toute la France, des milliers de flics tapent àla porte des 4 000 radicalisés. Hop ! embarqués. Ils n’ont rien à se reprocher ? C’est illégal ? Tant pis. La grande rafle est un succès. Les ennuis commencent. Où les mettre ? Dans un stade ? Dans la même prison ? Ils risquent de se monter le bourrichon. Dans cent prisons différentes, alors ? Admettons. Et ensuite ? Combien de temps y croupissent-ils ? Six mois, un an, vingt ans ? Quand décide-t-on qu’ils ne sont plus dangereux ? Ils signent un papier par lequel ils s’engagent'à rester calmes ? Après vingt ans de détention, alors qu’ils n’ont commis aucun délit ? lmpensable. Ils vont sortir fous furieux. Une seule solution : la perpète. Voilà qui est réglé.

Mais que faire si l’un de leurs proches, qui trouve bêtement cette détention injustifiée, se radicalise à son tour ? et commet un attentat ? Il faut donc rafler aussi les proches. Et les voisins, qui, c’est bien connu, font toujours semblant de n’avoir rien vu, « il avait pourtant l’air si serviable », etc.

Mettons, au bas mot, une dizaine de proches par radicalisé. Nous voilà avec 40 000 emprisonnés à perpétuité… Avec les voisins, on at— teint les 100 000. Et si, malgré tout, un excité passe entre les mailles du filet et commet un attentat terroriste ?

Alors, on entendra Laurent Wauquiez clamer que « cet aveuglement et cette inaction n’ont que trop duré »…

Gros +1. Excellente déconstruction de l'internement préventif des individus fichés sur un autre terrain que le droit, angle d'attaque qui ne marque plus les esprits actuels…

Dans le Canard enchaîné du 16 mai 2018.

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