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- Les docteur⋅e⋅s, y compris à la médecine du travail, sont de plus en plus traîné⋅e⋅s par les patron⋅ne⋅s devant les chambres disciplinaires de l'Ordre des médecins. Les recours des patron⋅ne⋅s devant l'Ordre ont été autorisés par une modification législative de 2007. Ces recours portent sur le fait que la déontologie interdit à un⋅e docteur⋅e de faire un lien entre l'état de santé d'un⋅e patient⋅e et ses conditions de travail. Or, la médecine du travail est la seule entité qui a des choses à dire sur les liens entre la santé et le travail, donc si on le lui interdit, il reste rien… C'est ennuyeux vu que la médecine du travail permet de sortir des personnes, majoritairement des femmes, de situations compliquées d'harcèlement moral et/ou sexuel, notamment dans les cas où le contrat de travail ne peut être rompu par démission ou accord mutuel (cas d'un CDD, par exemple), contrats qui concernent davantage les femmes… La boucle est bouclée. Oui, le cas de la docteure Djemil semble plus compliqué que ce que Siné en dit, notamment elle aurait rompu le secret médical en initiant des démarches auprès des patrons des salariées qu'elle estimait être victimes de harcèlement. Il n'empêche que la mise sous pression de la médecine du travail pose question, notamment dans les cas de harcèlement.
- L'exposition « Dessins assassins », organisée au Mémorial de Caen, met concrètement en lumière la montée en puissance et la banalisation de l'antisémitisme dans toute l'Europe entre la fin du 19e siècle et les années 1940. On y découvre l'antisémitisme légal et convenu qui était présent dans toutes les strates de la société : affiches, tract électoral pour la députation de 1889, Ligue antisémite de France présente à l'Assemblée nationale en 1898, caricatures et même cartes postales des années 1920 (si, si, les gens de l'époque s'envoyaient vraiment des "on est bien arrivé, nourrit le chien, gros bisous" sur des cartes postales à teneur antisémite !). Sur ces différents supports, on retrouve les deux mamelles de l'antisémitisme : d'une part, l'animalisation des Juifs qui visait à les déshumaniser et permettra leur génocide dans les années 1940, d'autre part, le mythe de leur toute-puissance notamment économique qui vise à transformer le reste de la société en victime et permettra là aussi leur génocide. Bref, une exposition qui rappelle que le génocide Juif n'incombe pas uniquement à une minorité de nazis, mais que la haine de l'autre était banalement dans l'air du temps. Les nazis n'ont plus eu qu'à en récolter les fruits. Comme aujourd'hui ?
Sun May 20 20:09:49 2018 - permalink -
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