On n’a probablement pas suffisamment analysé les conséquences du paiement par la banque française BNP à l’Etat américain, d’une amende de plus de 8,8 milliards de dollars (tout de même) pour avoir mené des transactions financières de 2000 à 2010 avec Cuba, la Lybie et l’Iran.
Ainsi donc une banque européenne et française était poursuivie par la justice américaine pour des transactions opérées de Genève, Milan, Paris, Rome, c’est-à-dire d’Europe, et de Singapour, c’est à dire d’Asie, avec trois pays d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie.
Mais comment les Etats-Unis pourraient-ils sanctionner de telles opérations quand aucun élément de territorialité ne concerne le pays de l’Oncle Sam, tout lui étant extérieur ?
Comment se fait-il que la justice américaine s’estime compétente, quand, de surcroît, la banque est européenne et aucun justiciable américain n’est directement concerné ?
La réponse officielle : les transactions ont été réalisées en dollars américains.