La nation du «paiement tout numérique» fait marche arrière: une nouvelle loi vient d’entrer en vigueur pour obliger les banques à fournir des services en liquide.
[…] Les Suédois doivent maintenant pouvoir retirer de l’argent liquide – et en déposer pour les entreprises – dans un rayon de 25 kilomètres autour de leur domicile. […]
[…] Si l’argent est injuste, ségrégateur, l’argent numérique l’est encore plus. Il implique, en Suède, d’avoir un numéro universel d’immatriculation, un compte en banque, un domicile fixe, ce que n’ont pas les immigrés, les touristes ou les personnes dans des situations de grande précarité. Il demande de maîtriser les outils numériques, de consulter son compte bancaire sur un ordinateur portable, de savoir envoyer de l’argent par téléphone. Il exige un accès permanent au réseau téléphonique et à internet, ce qui n’est pas toujours le cas en zone rurale. […]
[…] «Quand vous entendez ces nouvelles venues de Chine sur le fichage électronique des citoyens à travers leurs achats, comment pouvez-vous être sûr que ce genre de surveillance ne va pas arriver dans des pays comme la Suisse ou la Suède?» s’alarme Björn Eriksson. «Ce n’est peut-être pas pour demain, mais je rencontre de plus en plus de jeunes, de cadres très bien insérés qui limitent leurs achats par carte car ils craignent Big Brother!»
En Suède, pour l’instant, les seuls commerces où les consommateurs hésitaient à utiliser leur carte bancaire étaient les Systembolaget, ces magasins d’Etat qui sont les seuls autorisés à vendre de l’alcool et où les buveurs honteux ne veulent pas laisser de traces de leur paiement…
Le tribunal a considéré que les poursuites en diffamation auraient dû être engagées en tant que personne privée et non en tant que responsable public.
Les articles de Médiapart mentionnant systématiquement mon statut de député ou de ministre, ils relevaient selon mes avocats de l’article 31 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881.
Le tribunal indique que la poursuite aurait dû être fondée sur l’article 32 (diffamation privée)
[…]
Enfin, en droit de la presse, le tribunal ne peut pas requalifier les faits incriminés. Et contrairement aux procédures normales, le délai de prescription n’est pas de 6 ans mais de 3 mois. Il ne m’est donc plus possible d’intenter une nouvelle procédure au titre de l’article 32. [ ni de faire appel, a priori, le délai serait dépassé avant que le juge d'appel se saisisse du dossier ]
François de Rugy contestait un article de Médiapart relatif à sa location d'un logement social à Nantes. Il n'a pas contesté les articles relatant son train de vie à l'Assemblée, les réceptions fastueuses, les homards, versement d'une partie de son IRFM à son parti, etc.
Médiapart a gagné sur la forme car la loi de 1881 sur la liberté d'expression est très exigeante : il faut désigner précisément les propos, les qualifier juridiquement, la mise en examen est systématique, le délai de prescription de l'action publique est rachitique, le juge a peu d'autonomie (il ne peut pas requalifier les propos, par ex.), etc. Cette procédure est contraignante car la matière est difficile : évaluer un propos et son contexte en atténuant ses biais, le mettre en balance avec la liberté d'expression et celle d'information, etc. C'est pour cela qu'une sanction automatisée (sur les réseaux sociaux numériques, par ex.) est difficilement cautionnable.
Encore une fois, attention à ce qu'on te raconte quand on te dit « on a gagné notre procès, vive la liberté d'informer » ou « X est mis en examen pour ses propos » : le diable est dans les détails.
Comme quoi, et pour nuancer mon avis sur l'aide juridictionnelle, la possibilité financière de se payer « les meilleurs avocats » (comme le dit la sagesse populaire) ne fait pas tout.
@cedric_o plaide une fois de plus pour une expérimentation de la reconnaissance faciale AVANT d'en débattre : "Ce que l'histoire montre, c'est que quand il y a une technologie disponible, à la fin on finit par l'utiliser."
C'est surtout une superbe démonstration du Biais du Survivant dont @cedric_o nous fait la démonstration ici : par définition, les technologies que nous avons aujourd'hui sont celles que nous avons fini par utiliser. Et on n'a jamais connu, ou oublié, les autres.
On ne le sait pas toujours, mais l’article L2123-17 du Code général des collectivités territoriales pose un principe : la gratuité de la fonction de maire, d’adjoint et de conseiller municipal. Néanmoins, ces derniers peuvent bénéficier d’une indemnité de fonction. Elle concerne les personnes qui ont des fonctions exécutives et varie en fonction de la population de la structure, de 1026,51 € brut à 2918,51 € brut pour les responsables exécutifs. Les adjoints et les conseillers municipaux ont un autre barème. […] Dans beaucoup de communes, la rémunération des élus est symbolique, notamment dans les villages.
[…]
Dans un vieux rapport de l’Assemblée nationale, datant de 2013, des députés Philippe Doucet et Philippe Gosselin, on mentionne que « 72 % des élus municipaux exercent ainsi leur mandat sans percevoir aucune indemnité de fonction ».
Semaine de contrôle à l'Assemblée nationale = débats stériles (peu de députés / ministres présents, chaque groupe politique fait son discours à la tribune, aucun impact concret, aucune épaisseur médiatique) en sus des commissions d'enquête (qui, déjà, débouchent très souvent sur du vent).
Errance médicale (diagnostic compliqué, peu de structures adaptées donc surcharge) et violence institutionnelle (accusation de mauvaise éducation et de maltraitance, retrait de la garde parentale, tribunal, etc.) pour les enfants atteints de trouble du spectre de l'autiste ou de trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité.
permettre à ceux qui n'ont pas les moyens de se payer un avocat d'avoir un accès au droit, rien que ça. En France, jusqu'à 1043 € de revenus mensuels vous êtes pris en charge à 100% (pour une personne seule) partiellement jusqu'à 1752 €. en clair quelqu'un qui gagne 1800 € par mois doit payer son avocat tout seul.
L'accès au droit à la Justice (budget 2020) c'est 484 M€, soit un peu plus de 7 € par habitant en France à rapprocher des 31€ par tête en Angleterre et Pays de Galles.
Quid du côté des avocats? […] L'état impose le montant des honoraires versés aux avocats en fixant le temps qu'un avocat serait censé passer sur un dossier: évalué en UV Une UV est égale à une demi heure passée sur un dossier Un divorce c'est X UV, une correctionnelle Y UV.
Pb cette fixation arbitraire est fixée unilatéralement par l'état et ne correspond généralement pas à la réalité du travail effectué. Ex en Cour d'Assises l'état paye un forfait à la journée d'audience, mais rien pour la préparation du dossier, faite gratuitement donc
[…] si je reprends mes calculs, une UV payée 32 € (taux actuel) ça règle une heure de travail et pas une demi heure, mais comme toutes les heures ne sont pas réellement prises en compte on est systématiquement en dessous du 15 € de l'heure. très très loin des 100 à 300 €/h [ pratiqués hors aide juridictionnelle ]
Malhonnêteté dans ce thread : « Seuls les avocats supportent une telle charge de Service Public en étant des acteurs privés, c'est tout à notre honneur. ». Non, il y a aussi les enseignants à l'université (vacataire ou contractuel) : seules les heures de cours sont rémunérées, pas la préparation ni l'après (correction, par ex.). Une heure de cours est estimée à trois heures de travail (dont 2 gratuites, du coup). Là encore, il y a un barème et des équivalences tordues. D'où le contenu identique des cours d'années en années (il faut le rentabiliser).
Cela explique pourquoi des avocats refusent l'AJ et pourquoi ceux qui l'acceptent sont souvent expéditifs, démotivés, ou médiocres (l'AJ leur fournit une clientèle solvable malgré tout).
C'est quand même malheureux cette propension des foules défavorisées à défendre un système qui les écrase pour espérer s'en sortir individuellement.
Le capitalisme a de beaux jours devant lui.
Refuser que le système tente d'offrir les mêmes chances à tout le monde pour conserver ses 3 mm d'avance en espérant rattraper ceux qui ont 578 km d'avance car on envie leur statut.
Il y aura toujours des gens plus avantagés, alors autant essayer de combler au max non ?
En sus de la servitude volontaire, j'explique ça par le fait que les politiques égalitaires ne sont pas résistantes à la trahison. Exemple : tu cotises pour les retraités actuels, pour les chômeurs actuels, pour les traitements médicaux des autres, pour les enfants des autres, etc. en espérant avoir un traitement similaire en cas de besoin. Or, si ça se trouve (et c'est déjà arrivé en pratique), quand tu auras besoin de la solidarité nationale, oups, les règles du jeu auront changé : moins de droits ou pour moins longtemps, hausse d'une franchise, "ha pas de bol faut bosser plus longtemps pour percevoir le même taux plein", etc. En jouant perso, tu limites le nombre de personnes impliquées et donc le risque de trahison.
C'est ce qui rend les politiques égalitaires utopiques : il faut se battre pour un changement (donc fournir des efforts supplémentaires), sans aucune certitude que ça aboutira ni que ça durera (cf. démantèlement de l'Unédic dès la fin des années 50, de la fonction publique et de la sécu dès les années 80, etc.). Il faudra se tenir informé en permanence et agir si besoin. À tout moment, autrui peut se laisser convaincre par un système qui te sera défavorable (ou ne pas agir contre son avènement parce que flemme ou autre, ce qui produira le même effet). Bref, ce monde désiré est tout autant incertain, angoissant et fatiguant que l'actuel.
Du coup, il reste le monde actuel, et dans celui-ci, avoir « 3 minutes d'avance » peut procurer de légers avantages contre ce que nous cherchons tous à fuir : misère, exploitation, maladie, souffrance, etc. Il reste quelques enclaves de "mondes alternatifs", mais ça ne remet pas en cause le constat global, car elles ne passent pas à l'échelle.
Arrêt Vavřička et autres c. République Tchèque du 08/04/2021. Communiqué de presse.
Premier arrêt de la CEDH sur la vaccination infantile obligatoire. Elle est une atteinte proportionnée à la vie privée compatible avec l'intérêt supérieur de l'enfant (qui est aussi d'être protégé contre les maladies graves). En République Tchèque, les sanctions sont une amende de 400 € max et une non-admission à l'école maternelle publique. Il n'y a évidemment pas d'obligation vaccinale du type "on va piquer l'enfant de force".
Les requêtes ont été déposées auprès de la cour entre juillet 2013 et août 2015. Le délai avant jugement (2021) est habituel. Mais je me demande quand même quelle incidence a eu la pandémie de Covid 19 sur la célérité de la cour.
:D
Vu que le contenu de la plupart des sites web est contre-intuitif et mal hiérarchisé, présenté et structuré, la plupart des usagers apparaissent, dans le journal d'un serveur web, comme des « espèces de bot qui cliquent partout sans aucune logique comme s'ils scannaient le site ».
Certains défendent OS X, d'autres Windows ou encore Linux, mais, au fond, nous savons tous pertinemment que le meilleur système d'exploitation c'est… le capitalisme.
:D
… because I actually work with thse computer parts. [ gateway, load balancer, web, database, cache, etc. ]
Mouais… La réponse sera « qui peut le plus peut le moins ». C'est au titre de notre prétendue logique supérieure qu'on est ensuite "invité" à réparer tout ce qui comporte un bout d'électronique (chauffage, montre, téléphone, etc.), pas du fait de nos compétences (la personne lambda conceptualise bien qu'un chauffage n'est pas un ordi). Le mieux est d'expliquer en quoi l'administration système et réseaux ne mobilise pas les mêmes compétences qu'un debug d'imprimante et que, comme le reste du monde, on n'a pas envie d'acquérir ces compétences. Ça ne fonctionne pas mieux, mais c'est plus compréhensible.
API de la Base Adresse Nationale (BAN) permettant d'obtenir une adresse postale à partir de coordonnées géographiques et inversement.
La palanquée de facteurs (chromosomes, hormones, etc.) qui influent sur le sexe biologique à différentes étapes de la vie.
Un "petit" désaccord, en effet. :-
Je me reconnais dans l'atrophie de la pensée, le fait de ne plus vouloir prendre le temps d'apprendre et de comprendre les soubassements à même d'apporter une réponse pérenne à mes questions. Il y a 15-20 ans, j'apprenais les concepts de base des réseaux et de la sécurité informatiques. Il y a 10 ans, je creusais DNS, DNSSEC, RPKI+ROA. Etc. Aujourd'hui, je veux juste une réponse à mon problème immédiat.
Est-ce une conséquence de l'immédiateté du web comme le pense Ploum ou la prise de conscience que mon temps est précieux et que j'ai autre chose à foutre que d'étudier des sujets puisque les chefs ont une réponse bien en tête qu'il s'agit d'appliquer (une réponse divergente fondée sur les normes, les docs, une compréhension du mécanisme dans son ensemble etc. sera refusée au nom d'un prétendu contexte spécifique, il faut faire ça ou ça parce que le chef le dit, parce que c'est la mode, etc.) ? Et, en dehors du taff, mon temps est compté.
Chaud, le personnel des tribunaux pénaux (juges, greffiers) qui siège 15 ou 17 heures d'affilé. Cela se généralise. :O Impossible de rendre justice dans ces conditions. :(