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  • Paramétrer yt-dlp

    Depuis un peu plus d'un an, l'interface web de Google YouTube ne m'affiche plus les vidéos au motif que je devrais me connecter pour prouver que je ne suis pas un robot.

    Il s'agit d'un blocage fondé sur une notation arbitraire et opaque des adresses IP. À ce stade et vu le peu d'infos dont je dispose, la responsabilité semble être partagée entre les géants du Net (car il n'y a pas que Google) et mon Fournisseur d'accès à Internet associatif.

    Au début, j'utilisais yt-dlp avec un tmpfs (= un ramdisk) comme destination.

    Un tmpfs se vide à chaque redémarrage de l'ordinateur. Comme le consigne la doc, le paramètre -o crée les dossiers qui n'existent pas, donc j'utilisais yt-dlp -o /tmp/ytd/%(title)s.%(ext)s via un fichier de configuration (j'vais y revenir).



    Puis Google YouTube a aussi appliqué le blocage par IP aux flux vidéo eux-mêmes.

    J'utilisais donc yt-dlp et la fonctionnalité mandataire SOCKS de SSH via un alias dans mon terminal (alias ytd='yt-dlp --proxy socks5://127.0.0.1:6666').



    Bien souvent, le son est séparé de l'image, donc avant de regarder une vidéo, il faut attendre le téléchargement entier des deux pistes et la fusion par yt-dlp (via ffmpeg).

    Du coup, pour accélérer les choses, je me suis mis à restreindre la définition des vidéos à 720p max via le paramètre -f de yt-dlp : ytd -f 247+ba (piste vidéo dont l'identifiant est 247 et piste audio de la meilleure qualité disponible). L'identifiant 247 était stable, à part quelques exceptions, de vieilles vidéos, par ex.



    Depuis quelques jours, l'identifiant de piste vidéo a changé, et il n'est plus identique entre les chaînes.

    yt-dlp ne pourrait-il pas identifier automatiquement la « bonne » piste vidéo ? Bien sûr que si : -f 'bv[height<=720]+ba'. Plusieurs autres filtres (critères) sont disponibles. C'est via un article de Lord que j'ai découvert cette syntaxe.

    Certaines chaînes doublent la bande son de leurs vidéos. Pour avoir la meilleure piste vidéo tant que la définition est inférieure ou égale à 720p et la meilleure piste audio tant qu'elle est en français ou la meilleure piste audio sans étiquette de langue : -f 'bv[height<=720]+(ba[language=fr]/ba)'.



    yt-dlp accepte d'être configuré via un fichier.

    Ce fichier de configuration est cherché dans plusieurs emplacements.

    Le plus pratique, car il peut être caché tout en étant à côté des autres fichiers de conf, me semble être ~/.yt-dlp/config. C'est celui que j'utilise.

    La syntaxe du fichier est donnée dans la doc précitée. Dans mon cas :

    -f 'bv[height<=720]+(ba[language=fr]/ba)'
    
    -o /tmp/ytd/%(title)s.%(ext)s

    (Je ne mets pas le proxy, car je ne l'utilise pas en dehors de Google YouTube, donc un alias dans mon terminal est plus adapté).

    Fri Aug 22 11:40:37 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?lRluew
  • Achat en ligne avec une carte bancaire : choisir le réseau (CB, Visa, Mastercard, etc.)

    En France, les cartes de débit / crédit comportent systématiquement deux schémas : CB et Visa ou CB et Mastercard.

    Chaque transaction passe sur l'un ou l'autre des réseaux.

    CB = Groupement d'Intérêt Économique Cartes Bancaires (GIE CB), une entité française. Visa et Mastercard sont des entités états-unienne.

    Visa et Mastercard proposent ou revendent des stats sur les transactions. Plus ou moins agrégées. Prétendument sans ré-identification possible.

    Lors d'un achat sur le web avec une carte bancaire, il est souvent possible de choisir le réseau (Visa ou CB, par ex.). En effet, dans le champ collectant le numéro de carte du formulaire de paiement, il y a souvent une icône carte de paiement. Parfois elle affiche qu'elle est une liste déroulante, mais parfois non et il faut alors cliquer dessus.

    À chaque fois que je le peux, je choisis CB.

    Thu Aug 21 10:57:33 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?uLDjFA
  • Rapports sur la conservation et l'accès aux données de connexion

    J'ai déjà beaucoup écrit sur les données de connexion. J'ai actualisé cet article.

    Pas de nouveauté, pas de changement en pratique, toujours au stade du blablabla.

    Tous ces rapports portent sur l'utilisation des données de connexion dans les enquêtes pénales.


    Rapport d'information du Sénat « Surveiller pour punir ? Pour une réforme de l'accès aux données de connexion dans l'enquête pénale »

    • Novembre 2023

    • En 2022, environ 3 millions de données de connexion ont fait l'objet d'une réquisition (page 11) ;

      • Environ moitié données d'identification, comme l'identité civile de toutes les personnes présentes dans une zone ou l'identité civile derrière un numéro d'appel (page 17). L'autre moitié, c'est les fadettes et la localisation (page 39). Internet semble insignifiant, ce qui explique en partie l'orientation du rapport sur la téléphonie, les 4 grands opérateurs, les OTT (opérateurs sans numérotation = VoIP sans accord commercial avec FAI : Discord, Signal, WhatsApp, etc.), etc. ;

      • Hausse tendancielle de 10 % par an jusqu'en 2022 (page 11). Graphique page 38. + 0,36 % entre 2021 et 2022 (refonte du cadre législatif FR), page 99. Attention : le rapport tente de faire croire que c'est l'arrêt de la Cour de cassation de 2022 qui aurait mis un frein alors que cela n'est pas flagrant sur le graphique proposé ;

      • Attention aux chiffres : une demande de bornage pour le même point d'une même enquête = 4 gros opérateurs pour trois antennes (couvrant à 360 degrés une zone) = 12 réquisitions (page 39).
    • Le rapport reconnaît un « accès massif aux données de connexion ». Causes :

      • « La facilité d’un tel accès » en ce, qu'avant 2022 (loi sur le harcèlement scolaire, voir ici), cet accès était régi par le droit commun des réquisitions, sans garde-fou, qui permettait de recueillir toute information intéressant l'enquête (page 39) ;

      • Les enquêteurs ont pris l'habitude de demander, en premier lieu, par réflexe, les facture détaillées, qui contiennent des éléments au-delà de l'infraction, sans rapport avec celle-ci (page 109). Seul l'argent (compensation des opérateurs, cf. infra) a limité le jeu (page 40) ;

      • Pages 34-37 : premier tri avant de solliciter des mesures plus intrusives comme la géolocalisation en temps réel ou les écoutes (plus pour des questions de thune que d'amour des libertés, à mon avis). Les avocats à tout stade de la procédure. Le droit au silence. Les citoyens ne veulent plus témoigner. Les criminels, sauf les primo, maîtriseraient les techniques de la police scientifique et ne laisseraient plus de traces d'ADN & co (mais des données de connexion si ? J'y crois moyen). Essor des messageries chiffrées (pourquoi, alors, la moitié des réquisitions portent sur des fadettes ?). Gain de temps et d'effectifs RH. Les magistrats voudraient des données de connexion dans les dossiers, même pour du vol à la tire, sinon ils considérent qu'il y a doute qui doit profiter à l'accusé (étonnant, non ?). Les citoyens voudraient l'efficacité de la répression des infractions. Les données de connexion seraient essentielles aux enquêtes liées à la délinquance du quotidien (page 55).
    • L'impact des arrêts de la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) a été limité :

      • À mon avis, à la lecture du rapport, ils ont calmé le jeu sur l'accès (par une entité indépendante, etc.). Reste la conservation ;

      • Réactions très diverses des États-Membres. Page 58 : en sus de la France, 12 États-Membres auraient toujours une conservation généralisée. D'autres États-membres ont toujours un accès trop ouvert. D'autres n'ont pas adapté leur législation. Aucune action en manquement de la Commission européenne. Seule l'Allemagne le vivrait bien (elle n'a jamais voulu la rétention des données de connexion). Étude comparative à partir de la page 137 ;

      • La conservation rapide (injonction faite à un intermédiaire technique de garder ce qu'il détient à l'instant T) implique l'absence d'historique / de rétrospective, ce qui serait insuffisant pour lutter contre la criminalité grave (cf. Slovaquie). Page 61 ;

      • la conservation ciblée est compliquée à mettre en œuvre, juridiquement et techniquement : quels critères non-discriminatoires utiliser ? Les zones particulièrement exposées à la menace (aéroports, gare, infrastructures, institutions, etc.) ou celles présentant le taux de criminalité le plus important sont-elles pertinentes ? Comment le calcule-t-on (nombre d'infractions uniquement => pouf, toutes les grandes villes sont surveillées) ? Fiabilité (comme en France, la criminalité déclarée par les flics contient de nombreuses erreurs, cf. page 141) ? En Belgique et au Danemark, 67 % de la population est concernée par de la conservation dite ciblée… Quid du déplacement de la criminalité (les quartiers criminels des trois dernières années ne seront pas forcément ceux de demain) ? Et si je prépare mon crime hors des zones ciblées ? Au Danemark, la conservation vise des catégories de personnes : automatique, pour 3 à 10 ans, pour les condamnées (quid de la rédemption ?) et pour ceux qui ont fait l'objet d'une interception téléphonique (en quoi ça prouve quoi que ce soit ?) ;

      • Dissensions au sein de la Commission européenne (les directions générales s'écharpent, mais, au global, sont plutôt pro-flicage) et entre la Commission, le Conseil européen (pro-flicage) et le Parlement européen (anti-flicage) sur l'équilibre à tenir entre poursuite des infractions et protection de la vie privée. Page 69 ;

      • Les rapporteurs évoquent un possible glissement vers d'autres techniques en France : LAPI, vidéo-surveillance, interceptions des communications, enquêtes administratives (plus intrusives mais ciblées donc moins nombreuses, à mon avis), porosité entre les services de renseignement et la justice (ce dont l'Allemagne est soupçonnée, cf. page 123) ou autres preuves numériques (réquisition d'un smartphone, IMSI catcher, perquisition numérique, etc.) ;

        • À mon avis, pour LAPI et la vidéo-surveillance, il faudra décider si tout cela est ciblé au motif que "peu" d'endroits sont couverts, ou si ça ne l'est pas car, si c'est positionné aux endroits clés, alors c'est « susceptible de tirer des conclusions précises sur la vie privée d'une personne » (mantra de la CJUE pour invalider la rétention généralisée). À mes yeux, une plaque d'immatriculation a le même statut qu'une adresse IP (identification) ;
      • Page 114 : certains demandent toujours des autorisations prospectives : accès aux fadettes d'un suspect puis identification des contacts voire accès aux fadettes et aux autres données de connexion d'un contact, tout ça à partir d'une seule autorisation initiale. Les rapporteurs doutent de la conformité à la jurisprudence de la CJUE qui veut un contrôle préalable de chaque accès. Bref, la leçon n'a pas encore été apprise.
    • À partir de la page 137, étude comparative de la conservation des données de connexion dans l'UE. Quelques éléments hallucinants : l'Irlande conservait 2 ans. Aucune mise en conformité après l'arrêt Digital Right Ireland, seulement après Garda Síochána ; Italie : conservation toujours généralisée, pour 6 ans (!) ; Lettonie : 18 mois ; Pologne a ignoré les arrêts CJUE alors que certains pensent que la motivation de la CJUE vient des démocraties illibérales ; Pays-Bas et Slovaquie : seules les données utiles aux besoins techniques ou commerciaux des opérateurs sont disponibles ;

    • Page 85 : la conservation rapide vient de la Convention de Budapest de 2001 sur la cybercriminalité. Celle-ci ne précise pas si cela porte sur l'historique (données conservées). La CJUE n'a rien dit que la conservation rapide, sauf qu'il ne peut y avoir accès pour autre finalité que celle qui a justifié la collecte (criminalité grave != sécurité nationale). Mais une injonction de conservation rapide n'ajouterait-elle pas, après-coup, une finalité, se demandent les rapporteurs. Pour moi, c'est non, mais, au final, on retrouve cette idée de réutilisation pour une finalité compatible dans l'article 5(1)b du RGPD, et, au final, que la conservation ait lieu pour l'obligation légale X ou Y ne change environ rien… ;

    • Pages 72 à 74 : règlement européen e-evidence (preuves électroniques dans les procédures pénales), adopté en 2023, entrée en vigueur en 2026 :

      • Rénove le cadre issu de la Convention de Budapest de 2001 sur la cybercriminalité ;

      • Forcer les grands acteurs du numérique à coopérer avec les autorités judiciaires de manière fluide, y compris pour des enquêtes nationales ;

      • Comme DMA / DSA : représentant légal dans l'UE dès que service proposé dans l'UE ;

      • Injonction à produire les preuves sous dix jours (8 h en cas d'urgence) ;

      • Injonction de conserver les preuves (conservation rapide, quick freeze) pour 60 jours, renouvelable pour 90 jours de plus ;

      • Les magistrats pourront émettre les deux types d'injonction pour toute infraction pénale en ce qui concerne les données d'identification. Seuls un juge du siège, un juge d'instruction ou une juridiction pourront requérir les données de trafic ou de localisation (que la nomenclature UE inclut dans les données de trafic), et le contenu, si l'infraction présumée est passible d'au moins 3 ans de taule ou pour certaines infractions entièrement ou partiellement commises en ligne (pédoporn, attaque d'un système d'information, terrorisme, etc.). En cas d'urgence, les enquêteurs pourront enjoindre, contrôle a posteriori sous 48 h ;

      • 2 % du chiffre d'affaires si manquement ;

      • Quelques gardes fous : si l'État d'émission d'une injonction n'est pas celui où a eu lieu l'infraction ni celui où réside l'auteur présumé, alors ledit État doit notifier sa demande aux autorités du pays d'établissement de l'intermédiaire technique, qui peut bloquer (mais bien sûûûûr). La notification pourra ( ;) ) être automatique pour les États émetteurs qui violent systématiquement l'état de droit ; protections spécifiques pour les avocats, journalistes, secret médical, etc. ;

      • Bien entendu, s'il n'y a pas de conservation généralisée, les injonctions ne retourneront que les données conservées par les intermédiaires techniques pour leurs besoins techniques ou commerciaux ;

      • Au final, ça respecte la jurisprudence de la CJUE en matière de données de connexion, d'où il est probable que ça serve de modèle / de fondation ;

      • Les rapporteurs voient, dans le quantum de peine et dans les infractions spécifiques, l'émergence d'une approche européenne de ce qu'est la criminalité grave (même si elle est déjà définie dans les procédures de coopérations, pour ces seules procédures). Elle ouvrerait la voie à une définition européenne des règles de procédures pénales (ce qui serait contraire à la répartition des compétences prévue par les traités).
    • Les officiers de police judiciaire (OPJ) formulent leur demande aux magistrats par téléphone. Les OPJ demandaient aux opérateurs par fax, courrier, email. Faible traçabilité. Depuis 2016, Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) gérée par l'Agence nationale des techniques d’enquêtes numériques judiciaires (ANTENJ) ;

    • Il faudrait harmoniser le périmètre des autorisations d'accès aux données de connexion car certains parquets les octroient par dossier pour 6 mois, d'autres pour chaque nouvelle ligne identifiée. Une autorisation par ligne semble au-delà des exigences de la CJUE, mais une par dossier ne semble pas acquise (page 113). De même, différences entre parquet et juge d'instruction du même ressort. Différences en fonction des individus mis en cause, du lieu, de l'environnement perso, etc. (page 18) ;

    • De même, il faudrait préciser ce qu'il convient de conserver et combien de temps car l'appréciation varie chez les 4 grands opérateurs. Exemple : la localisation en l'absence de communication serait conservée 1 ans pour 2 d'entre eux, 90 jours pour un 3e, pas conservé pour le dernier ;

    • Normalement, le droit à la preuve catégorise les moyens de preuve en fonction de leur degré d'atteinte à la vie privée. Or, en matière de preuve numérique (au-delà des données de connexion donc, réquisition smartphone, perquisition numérique, etc.), il n'y a pas eu de réflexion globale, la législation a été complétée au fil de l'eau, au gré des techniques, ce qui induit une disparité des régimes. Un même quantum de peine autorise des techniques plus ou moins intrusives. Une URL est à la fois une métadonnée et un contenu (en ce qu'elle le révèle). Pourtant, les L851-3 (boîtes noires) et L851-2 (accès temps réel) du Code de la sécurité intérieure les chopent (le Conseil constitutionnel a dit non pour les boîtes noires dans sa décision 2025-885 DC sur la loi narcotrafic. Je pense que le rapport confond accès en temps réel aux données de connexion et interception. De même, la liste des applis d'un smartphone en dit long sans être du contenu (pages 31-33). Bref, le clivage contenant (métadonnées) / contenu n'est pas pertinent, il faudrait revoir la classification des différentes données de connexion (identité civile, trafic/localisation, identification c'est-à-dire donnée pivot, comme une adresse IP) ;

    • Plateforme nationale des interceptions judiciaires, PNIJ (pages 44-47) :

      • Dernier audit par la CNIL : 2022-2023. Dernier audit par l'ANSSI : 2016 (!) ;

      • En parallèle du Commissariat aux communications électroniques de défense qui intervient pour la supervision technique (définition des spécifications techniques des équipements déployés par les opérateurs pour mettre en œuvre leurs obligations légales, la mise en place des liaisons entre les opérateurs et les plateformes, la vérification de leur bon fonctionnement et du respect des normes de sécurité informatique, etc.). Le Commissariat est complémentaire à l'Agence nationale des techniques d’enquêtes numériques judiciaires (ANTENJ) qui assure la maintenance correctrice de la PNIJ, le développement de nouvelles fonctionnalités, et l'assistance aux utilisateurs ;

      • 20 à 30 opérateurs sont branchés sur la PNIJ (sur environ 1800), mais la collecte portant sur les clients des NVMO (opérateurs sans réseau physique) se ferait via les opérateurs disposant d'un réseau physique (hum… pourquoi avoir raccordé 20 à 30 opérateurs si ça sert à rien ?) ;

      • Traçabilité 3 ans des actions sur la PNIJ ;

      • La PNIJ ne contrôle pas l'authenticité de la demande : c'est l'OPJ qui saisi sa demande, pas le magistrat qui l'autorise ; la PNIJ ne vérifie pas si l'OPJ est dans le même ressort que le magistrat qui l'aurait autorisé ;

      • La PNIJ ne couvrirait pas les FAI (je pense que le rapport parle ici uniquement des interceptions, car, il consigne par ailleurs que les données de connexion passent par la PNIJ, et la grille de compensation financière prévoit des actions sur des adresses IP via la PNIJ, mais peut-être uniquement pour les 4 opérateurs…), les Over The Top (surtout ceux extra-UE comme Google ou Meta), ni les opérateurs satellites, ni l'interception en Outre-Mer.
    • 20 à 25 % de « hors PNIJ », notamment par des logiciels d'interception tiers (pages 48-49). Le hors PNIJ, qui n'offre pas les mêmes garanties (traçabilité, sécurité, etc.) est anormalement élevé dans certains services (page 49). Attention au chiffre : la PNIJ ne couvre pas toutes les technos ni tous les opérateurs donc est-ce 20-25 % des requêtes que la PNIJ pourrait servir ou 20-25 % de toutes les réquisitions, ce qui a moins de sens ? ;

      • Confirmation que Google et Meta refusent de répondre en direct aux enquêteurs, hors PNIJ, ce à quoi ils ne sont pas tenus, et qu'ils contrôlent l'opportunité (la légitimité) de la demande (page 47) ;
    • « Para-PNIJ » : réutilisation des données obtenues via la PNIJ (ou hors PNIJ) dans des logiciels de rapprochement judiciaire (MERCURE, ANACRIM, DeveryAnalytics, etc.) qui n'offrent pas les mêmes garanties (traçabilité, etc.), au titre que la PNIJ manque de fonctionnalités, genre, exemple périmé, la visualisation graphique de la géolocalisation (page 48) ;

      • Logiciels de rapprochement judiciaires :

        • Autorisés par la LOPPSI 2 de 2011, cf. les articles 230-20 à 230-27 et R40-39 à R40-41 du Code de procédure pénale (page 50). Le Conseil constitutionnel a posé une réserve d'interprétation dans sa décision 2011-625 DC : pas de traitement général, c'est par enquête. ;

        • Autorisés par décret après avis de la CNIL.

        • Chapsvision rachète tout le monde (MERCURE, Elektron, Deveryware, etc.) ;
      • Les rapporteurs s'inquiètent (pages 51-52) : l'usage de ces logiciels requiert une masse conséquente de données, l'usage constitue un rapprochement automatisé, de la découverte fortuite (donc comment adapter le contrôle, basé sur la gravité de l'atteinte aux droits, quand on ignore à l'avance ce qu'on va découvrir ?), et une absence de traçabilité.
    • Avant août 2006, la compensation d'un accès aux données de connexion était librement facturée par les opérateurs (page 42). Depuis, forfait pour investir en matériel + facturation à l'acte, cf. A43-9 du Code de procédure pénal (note 2 en bas de page 41). 69 M€ en 2005, 38 M€ en 2006, 122,5 M€ en 2015 (page 42) ;

    • Page 111 : l'ANSSI n'a pas de compétence pour superviser les équipements utilisés par les opérateurs pour collecter et conserver les données de connexion. La vulnérabilité aux attaques extérieures des systèmes d'information des 4 opérateurs est auditée par l'ANSSI au titre qu'ils sont OIV (c'est pour ça les fuites de données chez 3 d'en eux en 2024-2025 ? :)))) Sources : 1, 2, 3). Le R226-1 du Code pénal donne compétence à l'ANSSI sur l'emploi de dispositifs permettant les interceptions et la géolocalisation en temps réel. Les rapporteurs proposent l'homologation du matériel utilisé par les opérateurs pour collecter et conserver les données de connexion (lol) ;

    • Recherche géographique inversée (qui était dans telle zone géographique à telle heure au lieu de vérifier si tel suspect était dans telle zone). Page 34 : « la liste des utilisateurs présents dans une même zone à un instant déterminé via le recueil des flux ayant transité par une ou plusieurs bornes » ; « Elles permettent également, par recoupement des numéros de téléphone ayant « borné » dans certains lieux au moment de la commission de plusieurs infractions ». Page 38 : « […] soit pour identifier l’ensemble des utilisateurs présents sur une zone par « bornage » […] ». Page 39. Page 122 : « Il va essayer de voir qui pouvait se trouver dans le secteur à l’heure concernée. ». On retrouve cela dans la grille tarifaire de compensation des opérateurs (MT 40 / MT 41). Ainsi, il n'y aurait pas que les mézants ricains qui pratique cela ? :)))) ;

    • L'accès en temps réels aux données de connexion serait plus intrusif que l'accès différé (à ce qui est conservé), car ça recouvrerait aussi les données traitées par les opérateurs pour leurs besoins techniques, comme la localisation GPS (comment un opérateur a-t-il ça ?), les données d'acheminement qui permettent de détecter anonymisation ou VPN, les certificats électroniques ou encore les identifiants et les mots de passe (page 28). Gné ? Ça ressemble à de l'interception des communications, quel rapport avec les données de connexion ? ;

    • La directive e-privacy, qui précise l'application du RGPD dans le domaine des communications électroniques et les dérogations, n'est pas entièrement compatible avec le RGPD, sans plus de précision. Page 70 ;

    • Page 48 : « analyse des flux interne chiffrés » : kézako ? ;

    • On reconnaît un rapport sénatorial à ce qu'à plusieurs reprises, les rapporteurs râlent que la CJUE contraint l'État alors que les grands acteurs du numérique font ce qu'ils veulent, y compris du profilage qui « est susceptible de permettre de tirer des conclusions très précises concernant la vie privée d'une personne » (qui est ce que la CJUE radote dans ses arrêts sur la rétention des données de connexion). Pages 24, 58, 69, 126. Pourtant, il y a le RGPD. Qui les laisse faire ? Pourquoi la CNIL et ses homologues européennes ne font jamais rien ?! Il faut combattre le privé comme le public.


    Groupe européen de haut-niveau pour l'accès aux données pour une application efficace de la loi

    • Aussi nommé groupe de réflexion « Going Dark » (:O) ou groupe d'experts ADELE (access to data for effective law enforcement) ;

    • Sous l'autorité de la direction générale des affaires intérieures (Home) de la Commission européenne et de la Présidence du Conseil européen, qui sont tous deux pro-flicage, d'après le rapport de la section précédente, page 69 ;

    • Recommandations en juin 2024, rapport final en novembre 2024 ;

    • Ça va bien plus loin que les données de connexion : interception, déchiffrement, coopération, investigation numérique, preuve numérique. Je n'ai lu que les introductions, synthèses / résumés, et sections concernant la rétention des données de connexion ;

    • Les données conservées par les intermédiaires techniques pour leurs besoins techniques ou commerciaux doivent être accessibles aux autorités, y compris si le fournisseur chiffre les métadonnées ou les données d'identité civile ;

    • Forcer l'enregistrement des utilisateurs d'un service (création d'un compte), sans quoi, les fournisseurs de service qui n'ont pas de besoin commercial n'auront rien à communiquer en cas d'injonction (quid de l'adresse IP ?) ;

    • Obligation minimale de conserver les données de connexion permettant d'identifier un utilisateur, comme l'adresse IP source et le numéro de port ;

    • Le reste est basique : harmonisation du cadre juridique sur la rétention des données de connexion et sur l'accès à celles-ci (en se basant sur le règlement e-evidence, cf. supra), cadre indépendant des technos, standardisation des échanges entre acteurs, coopération, le chiffrement pose des difficultés, etc.


    Déclaration du Comité européen de la protection des données (CEPD) sur les recommandations du groupe de haut-niveau

    • Novembre 2024 ;

    • Le groupe d'experts propose un régime de conservation harmonisé pour tous les fournisseurs de services qui peuvent octroyer un accès à des preuves numériques, peu importe leur type. Le CEPD y voit une extension au-delà des services de communication électroniques accessibles au public qui sont les seuls concernés à ce jour par la rétention des données de connexion, ce qui conduirait à une surveillance généralisée. Et, en effet, à la page 36 de son rapport, le groupe évoque les LLM, les constructeurs automobiles, etc. ;

    • Sur la conservation minimale des éléments permettant d'identifier une personne, le CEPD rappelle qu'il s'agit de conserver l'identité civile et les adresses IP de manière indiscriminée. Dans son arrêt C-470/21 (LQDN / HADOPI), la CJUE a jugé qu'une telle conservation généralisée et indifférenciée est possible pour tout type d'infraction tant qu'elle ne permet pas de tirer des conclusions précises sur la vie privée d'une personne. Ainsi, le CEPD rappelle que toute combinaison des adresses IP avec d'autres données est impossible et que le raisonnement de la CJUE sur la conservation des IP ne s'applique pas forcément à d'autres types de données de trafic ou de localisation dès lors qu'elles permettent de tirer des conclusions précises sur la vie privée d'une personne.


    Rapport d'Eurojust sur l'effet de la jurisprudence de la CJUE sur les régimes nationaux de rétention des données de connexion et la coopération judiciaire

    • Novembre 2024 ;

    • Je ne l'ai pas lu, je l'ai survolé. On retrouve ce qui a déjà été dit : diversité des durées, des données conservées, des garanties, des procédures, de ce que sont les infractions graves, etc. La plupart des États-Membres continuent de travailler sur le sujet. L'absence de données de connexion perturberait les enquêtes et la coopération judiciaire européenne (comme d'hab', ce point n'est pas vraiment étayé).


    Étude sur la conservation des metadonnées des communications électroniques à des fins répressives

    • 2020 ;

    • Par un cabinet de conseil belge, pour la direction générale des affaires intérieures de la Commission européenne (pro-flicage, cf. supra) ;

    • Je ne l'ai pas lu, je l'ai survolé ;

    • Page 49 : appréciable diagramme de Venn sur les différents ensemble de données de connexion (identité civile, trafic, identification) ;

    • Page 162 et suivantes : excellente annexe III sur les types de données de connexion conservées par chaque État-Membre de l'UE.
    Fri Aug 15 15:11:06 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?m0qUGA
  • Gagner de l'argent en purgeant /var/lib/mysql

    J'ai un SGBD MariaDB. Deux bases de données : Wordpress et Tiny-Tiny RSS. /var/lib/mysql occupe 4,6 Go. Les sauvegardes de ces bases par mysqldump occupent moins de 100 Mo. Facteur 47. :O

    La raison est évidente : les SGBD ne libèrent pas réellement, sur le stockage, l'espace occupé par des données supprimées. Or, mes bases ont quinze ans (!), j'ai eu jusqu'à trois ans de RSS dans une base, et mon Wordpress recevait plusieurs centaines de commentaires indésirables par semaine, ce qui a fait grossir mes bases de données.

    Avec SQLite ou PostgreSQL, un VACUUM libère l'espace. Avec MariaDB, il faut un OPTIMIZE TABLE sur chaque table, et je n'ai pas obtenu de gain. Aucune idée de la raison. J'attribue ça à un paramètre obsolète dans la configuration.

    Sur le web, ça dit de détruire /var/lib/mysql. C'est ce que j'ai fait. Après avoir stoppé MariaDB et m'être assuré d'avoir des sauvegardes, au format archive du système de fichiers et au format extraction des bases au format SQL. J'ai également réinstallé MariaDB afin de tout remettre à plat, d'avoir les paramètres au goût du jour et d'avoir, sans effort, la connexion au SGBD sans mot de passe depuis l'utilisateur système root.

    Plus précisément :

    Mettre mon blog en maintenance dans la config Apache httpd (« Require all denied »)
    systemctl stop mariadb.service
    mv /var/lib/mysql /var/lib/mysql.BAK
    mkdir /var/lib/mysql
    chown mysql:mysql /var/lib/mysql
    chmod 700 /var/lib/mysql
    apt install --reinstall mariadb-server
    systemctl status mariadb.service
    mysql # recréer les utilisateurs
    mysql -u <utilisateur> -p <base> < /chemin/vers/sauvegarde.sql

    Résultat : /var/lib/mysql occupe 648 Mo. 672 Mo deux mois plus tard. Soit un gain d'environ 4 Go d'espace de stockage.

    Avant cette manipulation, tout mon système occupait 21 Go sur les 40 Go dont dispose ma machine virtuelle. Stable depuis des années.

    Du coup, je loue désormais une machine virtuelle dotée de 20 Go d'espace de stockage (au lieu de 40 Go). 2,76 € TTC d'économie par mois. J'ose même pas imaginer le gain d'une telle opération chez les grands fournisseurs ricains d'hébergement qui facturent au temps passé. :O

    Sat Aug 9 15:14:02 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?GzvgQQ
  • Utiliser Sieve pour ajouter une information à un courriel lors de sa réception

    Problème

    Une administration met à disposition un téléservice pour effectuer des démarches qui se déroulent sur un temps long (plusieurs années).

    Elle notifie par courriel l'avancement d'un dossier. Cette notification ne contient aucune information autre que le numéro de dossier et elle renvoie au téléservice.

    Quand on a plusieurs dossiers (en dizaines), il faut donc aller sur le téléservice ou consulter son inventaire (tableur) maison pour savoir de quel dossier il s'agit.

    Il m'est donc impossible de prioriser ma réaction en fonction du dossier sans accomplir ces formalités au préalable.

    C'est fastidieux. N'y a-t-il pas moins pénible ?


    Pistes

    J'ai deux idées reposant sur Sieve, un langage de script pour manipuler des emails côté serveur, cf. mon article sur le sujet.

    Soit ajouter un drapeau IMAP (flag) contenant le nom du dossier administratif. Usuellement, ces drapeaux sont utilisés pour marquer un état (vu, répondu, etc., cf. RFC 9051), signaler une priorité (urgent, important, etc.) ou trier (perso, pro, etc.).

    Soit ajouter le nom du dossier administratif dans le sujet du courriel.


    Réalisation

    Pour rappel, j'utilise PigeonHole, l'implémentation de Sieve de Dovecot (qui, en sus d'être un serveur IMAP / POP peut aussi être un MDA, un agent local de livraison des emails, qui s'occupe des derniers kilomètres, comme un facteur humain, nommé dovecot-lda).


    Drapeau IMAP

    D'abord, il faut utiliser l'action addflag <nom_drapeau> de l'extension imap4flags, cf. RFC 5232 :

    require ["body", "imap4flags"];
    
    if body :contains "<numéro_dossier_administratif>" {
      addflag "<nom_du_dossier_administratif>";
    
      stop;
    }

    Ensuite, il faut configurer ton logiciel de messagerie (MUA) pour qu'il affiche un libellé en fonction du drapeau. Avec Thunderbird, cela se passe dans Édition > Paramètres > onglet Général > rubrique Étiquettes.


    Modification du sujet

    Dans un courriel, comme dans un courrier, le sujet (objet) est un entête, comme la date, l'expéditeur, etc.

    Il existe l'extension Sieve « Editheader » (RFC 5293).

    Néanmoins, elle ne permet pas de modifier un entête, uniquement d'en ajouter et d'en supprimer. Dès lors, il me faudra stocker le contenu initial de l'entête entre les deux opérations.

    L'extension Sieve « Variables » (RFC 5229) est là pour ça.

    Comment affecter le contenu d'un entête existant à une variable ? Le RFC sur l'extension Variables donne la réponse : expression régulière (regex), capture, groupe de correspondance, etc. Tout cela est pris en charge par le comparateur :matches.



    Il n'y a plus qu'à assembler ces différentes briques pour composer la solution.

    Sur le web, je trouve un exemple tout prêt. Je le recopie :

    require ["body", "variables", "editheader"];
    
    if body :contains "<numéro_dossier_administratif>" {
      # On affecte le sujet existant à une variable nommée « varSubject »
      if header :matches "Subject" "*" {
        set "varSubject" "${1}";
      }
    
      deleteheader "Subject";
    
      # « last » est pour le confort : insertion de l'entête à la fin des autres entêtes, juste avant le corps
      addheader :last "Subject" "${varSubject} <nom_du_dossier_administratif>";
    
      stop;
    }



    Attention : avec Dovecot, il faut activer l'extension Editheader dans la configuration et la recharger avant de pouvoir l'utiliser dans un script, cf. la documentation (sinon : « error: require command: unknown Sieve capability `editheader' ») :

    plugin {
      sieve_extensions = +editheader
    }



    On peut également restreindre les entêtes manipulables par un script Sieve via une liste des entêtes autorisés ou une liste des entêtes interdit. Je préconise d'activer ce paramètre.


    Avantages et inconvénients

    L'inconvénient principal du drapeau, c'est qu'il faut le définir dans le script Sieve et dans le client de courriels. La duplication d'une information doit toujours être évitée pour simplifier la maintenance. De plus, l'automatisation de l'ajout des drapeaux côté Thunderbird ne va pas être facile et, vu mes dizaines de dossiers administratifs, il est hors de question que je fasse le boulot à la main.

    L'autre inconvénient, c'est qu'il faut cliquer sur un email dans Thunderbird pour voir son drapeau. Oui, un drapeau peut être associé à une couleur, mais vu le nombre de mes dossiers administratifs, c'est impossible à mémoriser.

    L'inconvénient principal de la modification d'entête, c'est la sécurité et l'intégrité. Ce n'est pas pour rien que Dovecot n'active pas cette extension par défaut et permet de restreindre la manipulation à certains entêtes. Je ne l'aurais pas activée si je n'étais pas le seul utilisateur de mon serveur de courriel. De plus, que se passe-t-il en cas d'incident (plantage, panne d'électricité, etc.) entre la suppression de l'entête et son ajout ?

    L'autre inconvénient est que c'est inutilisable sur des courriels que l'on compte utiliser comme preuves. Ce n'est pas mon cas, mais il faut y penser.


    Précaution

    Pour des raisons de performance, d'intégrité et d'évitement des faux positifs, je préconise de délimiter les emails susceptibles de faire l'objet d'une recherche dans leur corps ou de voir l'un de leur entête être modifié.


    Rigolo

    Je ne suis pas parvenu à utiliser les drapeaux prédéfinis dans Thunderbird (« Important », « Travail », « Personnel », etc.). Dans mon script Sieve, je les ai écrits en français, en anglais, en respectant la case ou non, rien à faire, Thunderbird les ignore.

    Fri Aug 8 17:13:29 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?MDrpBg
  • Association P·U·R·R — Réponses à consultation public : pixels traçants et consentement cross-device

    Réponse de l'association Pour un RGPD respecté (PURR) à la consultation publique de la CNIL sur les images de traçage dans les courriels.

    Il reste jusqu'à jeudi (24/07) pour participer à la consultation de la CNIL.

    Tu n'es pas obligé de répondre aux questions (en réponse à la première question, tu peux dire que t'es contre le flicage de ta correspondance privée quel qu'en soit l'objectif, ça suffit), tu peux faire référence à la contribution de PURR (« Je partage le positionnement de l'association PURR »), tu peux copier-coller des bouts entiers, tu peux t'en inspirer, etc. L'important, c'est de participer, de signifier une large opposition aux pixels de traçage dans les emails, au-delà des pénibles de service habituels.

    Résumé du projet soumis à consultation et des enjeux.

    Mon Jul 21 11:08:20 2025 - permalink -
    - https://asso-purr.eu.org/2025/07/20/reponses-consultations.html
  • Pixels de suivi : la CNIL lance une consultation publique sur son projet de recommandation | CNIL

    Il reste un peu plus d'une semaine pour participer à cette consultation de la CNIL.

    Ça serait bien que nous ne soyons pas uniquement les quelques mêmes à participer, afin de donner un élan populaire.

    Il n'est pas nécessaire de répondre aux questions. Tu peux simplement exprimer qu'en tant que lambda, tu ne veux pas du tout d'images de traçage dans ta correspondance privée.

    En bref, ce qui se joue :

    • Un pixel de suivi / pixel espion / image de traçage est une image dans la version HTML d'un email qui informe l'expéditeur à chaque ouverture dudit email. Ça balance date+heure des ouvertures, adresse IP (si tu consultes tes emails au boulot, l'expéditeur peut associer ton employeur à ton identité, idem en vacances), marque et modèle du logiciel de messagerie / navigateur web et du terminal, etc. ;

    • Oui, les webmails et les logiciels de messagerie peuvent les bloquer, mais ce n'est pas systématique. De plus, tout le monde peut afficher ses emails en version texte. Dans les deux cas, il y a toujours un moment où t'as besoin de repasser en HTML (ex. : quand l'expéditeur a inséré une version texte vide) ou de désactiver le blocage (pour diagnostiquer), ou par erreur, donc, tu te fais inévitablement fliquer ;

    • Ces pixels tombent sous le coup de l'article 5(3) de la directive européenne ePrivacy (lire ici) et de sa transposition en droit français, l'article 82 de la loi Informatique et Libertés, qui imposent la nécessité à l'établissement de la communication électronique, ou la nécessité pour fournir un service expressément demandé, ou le consentement. Évidemment, la nécessité n'est pas remplie, donc il reste uniquement le consentement, comme l'affirme le Comité européen à la protection des données depuis 2006 (section V) ;

    • Les mêmes dispositions s'appliquent aux cookies et autres traceurs sur les sites web. On voit le résultat : des bandeaux cookies imbitables à gogo à longueur de temps, un consentement pour plusieurs finalités prétendument connexes avec la mesure d'audience en cheval de Troie, de la mesure d'audience exemptée de consentement à condition d'anonymisation et que le logiciel soit bien paramétré, ce que personne ne peut vérifier, et, lorsqu'elle est saisie, même à l'appui d'un doute raisonnable argumenté, la CNIL se refuse de vérifier au motif que « par principe », c'est exempté de consentement ;

    • En l'état actuel de son projet de recommandations, la CNIL se propose d'importer tout ce merdier dans nos courriels : finalités, y compris chimériques (sécurité), exemptées de consentement sous des conditions inatteignables ou invérifiables par le destinataire (et la CNIL s'y refusera) alors que les pixels espion ne sont pas nécessaires pour les atteindre, solliciter à nouveau le consentement quelques temps après un refus (ce qui signifie des vagues régulières d'emails), consentement en une fois à plusieurs finalités prétendument connexes avec la prospection commerciale comme cheval de Troie, ineffectivité technique du retrait du consentement, aucune obligation de joindre une version texte du message dans chaque email, etc. ;

    • Ce projet de recommandation a été précédé, entre septembre 2023 et juin 2024, d'une concertation non-publique à laquelle ont participé essentiellement des représentants des responsables de traitement qui veulent nous fliquer toujours plus. Absence de respect des principes d'égalité de participation et d'impartialité. Voir le recours intenté par l'association Pour un RGPD respecté.

    ÉDIT DU 21/07/2025 : Réponse de l'association Pour un RGPD respecté à la consultation. Tu peux t'en inspirer pour participer, copier-coller, renvoyer vers (« Je partage le positionnement de l'association PURR »), etc. FIN DE L'ÉDIT.

    Tue Jul 15 16:42:55 2025 - permalink -
    - https://www.cnil.fr/fr/consultation-publique-projet-recommandation-pixels-de-suivi
  • Blog Stéphane Bortzmeyer: Messages de menaces de Cloud Innovation

    Barbaraaaa, on t'appelle. (Pour ceux qui n'ont pas la référence).

    Un peu de contexte : Afrinic est le RIR pour l'Afrique. Le plus petit et le moins riche des RIR, le moins doté en ressources humaines et en appuis politiques, il est aussi le seul à avoir encore beaucoup d'adresses IPv4, ce qui aiguise des convoitises. Une entreprise chinoise, Cloud Innovation (elle utilise d'autres noms comme Larus ou Number Resource Society) a ainsi obtenu des adresses IP via une société-écran aux Seychelles, adresses ensuite utilisées pour des activités sans lien avec l'Afrique. Afrinic a tenté de récupérer au moins une partie de ces adresses, ce à quoi Cloud Innovation a réagi par une série de procès. Afrinic, victime de décisions mal réfléchies de la justice du pays de son siège social, a été privé des moyens de se défendre et est entré, depuis plusieurs années, dans une crise dont on ne voit pas le bout. (Le registre n'a, actuellement, ni directeur, ni conseil d'administration, les dernières élections, en juin 2025, ont été annulées.)

    Tout ceci est bien décrit dans un excellent article d'Emmanuel Vitus (en anglais). Et c'est la cause immédiate des messages que j'ai reçus de Cloud Innovation. J'ai tweeté sur cet article. Je reçois donc, sur une adresse personnelle et une professionnelle un message en anglais signé de Cloud Innovation, m'enjoignant de « IMMEDIATELY remove and cease and desist from further sharing, disseminating, or promoting the Article through your X (formerly known as Twitter) profile, which disparage Cloud Innovation Limited and its officers, and further invite and open the floodgate for defamatory commentary regarding the same ». Et le message me donne 24 heures et se termine par d'autres menaces, par exemple d'un procès au Ghana (pourquoi le Ghana ???). Quelques jours après, un autre message de menace me relance.

    J'ai hésité à partager cette information car je craignais d'aider Cloud Innovation dans leur politique d'intimidation (certaines personnes ont cédé). Mais il me semble qu'il serait pire de ne pas faire connaitre les méthodes de cette entreprise. Comme vous le voyez, je n'ai pas supprimé mon tweet, que j'assume totalement.

    Je salue la démarche. On n'est jamais en tort quand on relaie un propos fouillé : débat d'idées d'intérêt général (au sens de la CEDH) et bonne foi (au sens de la loi de 1881 sur la liberté d'expression).

    Au cas où, l'article est chez Archive.org.

    Tue Jul 8 10:51:05 2025 - permalink -
    - https://www.bortzmeyer.org/menaces-de-cloud-innovation.html
  • AfriNIC: Hope, Hijack, and the Harsh Lessons of African Multistakeholderism | by Emmanuel Vitus | Jun, 2025 | Medium

    Version française.

    Résumés en français : 1, 2.

    Au cas où, l'article est chez Archive.org.

    Tue Jul 8 10:49:42 2025 - permalink -
    - https://medium.com/@emmanuelvitus/afrinic-hope-hijack-and-the-harsh-lessons-of-african-multistakeholderism-8e8378797101
  • DOOM: The Dark Ages

    Fin juin 2025, j'ai appris par hasard la sortie, à la mi-mai 2025, du jeu vidéo Doom : The Dark Ages. Je suis un grand fan de la saga Doom, notamment de Doom 3 (dont le style, plutôt survival horror, dénote du reste de la série, on est d'accord), même si le dernier, Doom Eternal, ne m'a pas laissé un souvenir ineffaçable, donc j'ai décidé de jouer à Dark Ages.

    Pour un joueur occasionnel, il faut une quarantaine d'heures de jeu pour terminer la campagne solo en mode de difficulté normal (« Fais-moi mal »), en remportant toutes les confrontations (même les facultatives, donc), et en cherchant la plupart des items cachés, c'est-à-dire en terminant tous les chapitres à plus de 95 %.

    La difficulté en mode normal (« Fais-moi mal ») est mieux dosée que dans Doom Eternal, même si la majorité des combats sont de grosses mêlées sans vraiment de sens. Un défouloir plaisant, là où Doom Eternal était un défouloir déplaisant, de souffrance, en somme.

    Globalement, le jeu est moins plateforme que Doom 2016 (et il n'y a plus les sauts hasardeux avec le super fusil à pompe) et un peu moins RPG (dans la personnalisation de son personnage et de son équipement) que Doom Eternal, même si, comme dans tous les jeux, il y a plusieurs monnaies (or, rubis, pierre d'esprit) pour débloquer plusieurs types d'amélioration de son équipement, ce qui est un poil relou… Ce Doom propose un monde légèrement plus ouvert que celui de Doom Eternal (et beaucoup plus que les linéaires Doom 3 ou Doom 2016), mais pas autant que plusieurs testeurs l'annoncent : découpage en niveaux et en objectifs, la progression sur la carte d'un niveau est ordonnée, l'ordre des confrontations l'est aussi plutôt souvent.

    L'histoire est baclée, moins profonde que celles de Doom Eternal, de 2016, et surtout que de Doom 3. Elle existe à peine, elle n'est pas centrale. Au final, l'objectif des chapitres se résume à « tue tout le monde parce qu'il le faut et/ou que je te le dis ». Parfois, on n'a aucune autre info que les deux phrases de l'écran de chargement (dans le début du deuxième tiers, c'est cohérent avec le scénario, perte du contact avec les donneurs d'ordre, etc., mais pas dans le reste du jeu). Il faut faire des efforts pour suivre a minima. Sans divulguer l'intrigue, je dirais aussi que l'image du Slayer (aka Doomguy) invincible en prend un coup lors des premiers combats contre le principal antagoniste.

    Le site web officiel du jeu annonce une « guerre médiévale ». Plusieurs tests évoquent une ambiance médiévale. Je ne comprends pas trop. Fantaisie, sûrement (Enfer, dragon, mythologie, etc.), mais médiévale ? Il y a de la technologie à gogo que l'humanité ne possède toujours pas (armes, dragons « augmentés », vaisseaux spéciaux géants, etc.). L'architecture médiévale (château-fort) évoquée par plusieurs testeurs est quand même très à la marge (pour ne pas dire inexistante). La musique plutôt épique lors des combats ne me paraît pas relever plus que cela de la fantaisie ni du Moyen-Âge.

    Grosse nouveauté qui influe sur la manière de jouer (la jouabilité) : le bouclier tronçonneuse et activateur de mécanismes. Les combats contre certains ennemis sont entièrement axés sur lui afin de se protéger d'un enchaînement d'attaques, notamment de déferlantes (type d'attaque). Quelques autres nouvelles mécaniques de jeu sont intéressantes comme les tunnels aquatiques ou les « portails » aquatiques pour passer d'une pièce à l'autre ou le vol et le combat sur dragon renforcé par la technologie. À mes yeux, l'atlan n'est pas une nouvelle mécanique, en cela qu'on a déjà eu des Mecha (exosquelettes massifs / armures robotisée) dans les opus précédents.

    Comme d'habitude, il y a du gore végétal etanimal, comme des racines, des tentacules qui sortent de terre, des espèces de plantes carnivores, etc. Il faut aimer.

    Concernant la réalisation technique. D'une part, je n'ai pas profité des graphismes car je suis en basse qualité car mon ordi portable de 2021 dispose à peine de la configuration technique minimale requise. Même en base qualité, je suis à 35-45 images par seconde, avec des creux en dessous de 30 fps.

    D'autre part, il y a quelques dysfonctionnements bien pénibles : on peut assigner une même touche du clavier à deux actions (on a uniquement un avertissement non-bloquant), ce qui, évidemment, ne va pas fonctionner ; l'interface de choix des touches du clavier ne fait pas la différence entre des touches similaires, comme ctrl gauche et droite, alors que le jeu les différencie en pratique (on peut utiliser ctrl gauche pour une action, et ctrl droite pour une autre action, par exemple) ; dans le menu (carte, items, armes, améliorations, etc.), la disposition des touches est QWERTY (pour défiler à gauche, il faut appuyer sur la touche « Q », pas « A ») quand tout le reste du jeu est en AZERTY ; la désignation de plusieurs sous-sections de plusieurs chapitres est en anglais quand tout le reste du jeu est en français ; dans au moins deux chapitres (dont le 10e, les plaines abandonnées), des ennemis (un acolyte et un arachnotron) apparaissent systématiquement derrière une barrière… Dans un cas, elle est suffisamment leste pour permettre de lui tirer dessus, mais, il faut buter l'autre avec la baliste à force de concassage (une arbalète surpuissante, quoi), ce qui est ennuyeux puisque ses munitions sont limitées… ; enfin, dans les trois dernières cinématiques des deux derniers chapitres, je suis quasi constamment à moins de 30 images par seconde. Pourquoi ces seules trois cinématiques ? Elles ne tiennent pas compte des paramètres graphiques ?

    Concernant le volet commercial. D'abord, un critère de décision d'acheter ce jeu sur Steam a été qu'après trois ans d'exploitation commerciale, l'éditeur a retiré le DRM Denuvo de Doom Eternal. J'estime qu'il s'agit d'un compromis acceptable entre commerce et archivage des jeux.

    Ensuite, je ne peux que déplorer le laxisme des éditeurs qui vendent des jeux dysfonctionnels, qu'ils n'auraient pas vendus dans cet état auparavant, au motif qu'ils pourront proposer des correctifs grâce au passage d'une logique de stock (vente de disquette / CD / DVD) à une logique de flux (téléchargement des jeux). Plusieurs des dysfonctionnements relatés supra ne devraient pas exister dans un produit en vente et tendent à montrer un bâclage afin, probablement, de tenir une date de sortie irréaliste. De même, au lancement du jeu, un message s'affiche, « oui, oui, on sait que notre jeu peut être instable, lisez notre foire aux questions ». C'est inacceptable pour 80 € (prix de vente du jeu).

    Enfin, dès aujourd'hui, une édition premium est vendue 30 € de plus que l'édition de base (79,99 € => 109,99 €). Que contient-elle ? Une apparence (skin), des illustrations, la bande-son et un DLC pour la campagne… dont la date de sortie n'est pas encore publique. Ce « détail » est annoncé dans une annotation (voir)… J'estime qu'il s'agit d'une arnaque (vendre un accès à quelque chose qui n'existe pas encore sans engagement contractuel que ça existera).

    Wed Jul 2 15:17:39 2025 - permalink -
    - https://doom.bethesda.net/fr-FR/the-dark-ages
  • Le direct de France 3 sur Internet sans compte et avec VLC

    On ne peut plus regarder le direct de France 3 sans compte sur leur site web :

    $ yt-dlp https://www.france.tv/france-3/direct.html
    [francetv:site] Extracting URL: https://www.france.tv/france-3/direct.html
    [francetv:site] direct: Downloading webpage
    ERROR: [francetv:site] direct: Unable to extract video ID;



    Je n'ai pas envie d'avoir un compte France TV. Ce n'est pas nécessaire à la finalité que j'entends poursuivre. Rajouter du flicage, non merci, il y en a déjà assez comme ça (journaux des serveurs web, cookies, traceurs, etc.).

    Je récupère une liste de lecture. https://github.com/iptv-org/iptv a bien tourné sur l'une des rivières de shaarlis y a quelque temps. On cherche France 3 dans la liste des chaînes FR :

    $ curl https://iptv-org.github.io/iptv/countries/fr.m3u 2>/dev/null | grep -B1 'france3'
    #EXTINF:-1 tvg-id="France3.fr" tvg-logo="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/dd/France_3_2018.svg/512px-France_3_2018.svg.png" group-title="General",France 3 (1080p) [Geo-blocked]
    https://raw.githubusercontent.com/Paradise-91/ParaTV/main/streams/francetv/france3.m3u8



    vlc ne parvient pas à la lire :

    $ cvlc https://raw.githubusercontent.com/Paradise-91/ParaTV/main/streams/francetv/france3.m3u8
    VLC media player 3.0.21 Vetinari (revision 3.0.21-0-gdd8bfdbabe8)
    [0000555739c375b0] dummy interface: using the dummy interface module...
    [00007f0fc4001170] http demux error: local stream 1 error: Cancellation (0x8)
    [00007f0fc4001170] adaptive demux error: Failed to create demuxer (nil) Unknown
    [00007f0fc4001170] http demux error: local stream 3 error: Cancellation (0x8)
    [00007f0fc4001170] adaptive demux error: Failed to create demuxer (nil) Unknown
    [00007f0fc4001170] http demux error: local stream 5 error: Cancellation (0x8)
    [00007f0fc4001170] adaptive demux error: Failed to create demuxer (nil) Unknown

    (Vive les messages d'erreur peu explicites…)



    yt-dlp y arrive mais ça ne sert à rien : tant que le téléchargement n'est pas terminé, le fichier vidéo est illisible avec VLC. On peut chaîner yt-dlp et vlc (yt-dlp -o - https://raw.githubusercontent.com/Paradise-91/ParaTV/main/streams/francetv/france3.m3u8 | vlc -), mais, après quelques dizaines de secondes, pouf, plus de son.



    Je ne comprends pas pour quoi vlc ne parvient pas à lire la liste de lecture d'iptv-org, car curl (ou wget) la récupère et qu'elle semble parfaitement valide. J'observe néanmoins qu'elle contient les URL officielles de France TV, ce n'est pas une rediffusion. Étant abonné à un Fournisseur d'Accès à Internet associatif, je pense tout de suite à un blocage par IP, notamment car la liste de lecture FR expose clairement « [Geo-blocked] » (cf. ci-dessus) et qu'Akamai, le CDN utilisé par France TV, comme tous les géants du secteur, a tendance à considérer que mon FAI n'est pas digne de confiance. Je route le trafic dans des VPN sortant chez des opérateurs FR et considérés comme de confiance par les grands noms du CDN, mais ça ne fonctionne pas mieux.



    Quelque chose m'interpelle : curl ou yt-dlp peuvent récupérer le flux via l'URL officielle contenue dans la playlist d'iptv-org, mais pas vlc :

    $ curl -sv https://simulcast-p.ftven.fr/ZXhwPTE3NDc1Mjc0OTV+YWNsPSUyZip+aG1hYz0xNWQzNTU0YjdkZjIzMjk4OWMyYTMyY2RiYTRiM2RlMjI5MzQ5YzYzNDY4YmE2N2Q5YjAxNDZmMjQ2ZmEwMTEz/simulcast/France_3/hls_fr3/France_3-mp4a_96000_fra=1.m3u8 >/dev/null
    […]
    < HTTP/2 200 
    […]
    
    $ cvlc https://simulcast-p.ftven.fr/ZXhwPTE3NDc1Mjc0OTV+YWNsPSUyZip+aG1hYz0xNWQzNTU0YjdkZjIzMjk4OWMyYTMyY2RiYTRiM2RlMjI5MzQ5YzYzNDY4YmE2N2Q5YjAxNDZmMjQ2ZmEwMTEz/simulcast/France_3/hls_fr3/France_3-mp4a_96000_fra=1.m3u8
    VLC media player 3.0.21 Vetinari (revision 3.0.21-0-gdd8bfdbabe8)
    [000055b9470db500] dummy interface: using the dummy interface module...
    [00007f6330001a70] access stream error: HTTP 403 error
    [00007f6330001a70] http stream error: local stream 1 error: Cancellation (0x8)



    Erreur HTTP 403 (accès interdit) pour vlc mais pas pour curl, depuis la même IP. Ça ne sentirait pas le blocage par user-agent (modèle et version du logiciel) ? (--http-user-agent ne fonctionne pas, il faut bien utiliser :http-user-agent= qui modifie le comportement qu'aura vlc avec le flux qui le précède. Source.)

    vlc https://raw.githubusercontent.com/Paradise-91/ParaTV/main/streams/francetv/france3.m3u8 :http-user-agent='curl/7.88.1'

    C'est bien ça…



    Conclusion : vlc https://raw.githubusercontent.com/Paradise-91/ParaTV/main/streams/francetv/france3.m3u8 :http-user-agent='curl/7.88.1' pour regarder FR3.

    C'est consternant de se faire autant emmerder par le service public de l'audiovisuel. Public, mais pas trop.

    Sat May 17 21:04:36 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?itO2lg
  • Alerte référendum ! - Groland - CANAL+ - YouTube

    Référendums en permanence. « Vous voyez, vous êtes encore plus nuls que moi ! » 🤣️

    Tue May 13 21:49:23 2025 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=Zk4A2_o5PNk
  • Carte aux trésors 2025

    Depuis vendredi dernier (2 mai), une nouvelle saison inédite du jeu télévisé La Carte aux trésors est diffusée les vendredis soirs sur France 3. \o/

    Sun May 4 18:26:46 2025 - permalink -
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  • Noms de domaine : changer de bureau d'enregistrement

    La semaine dernière, j'ai remplacé l'entité qui gère commercialement mes noms de domaine. C'était la première fois que je changeais de bureau d'enregistrement. Retour d'expérience.

    Si t'as du mal à visualiser ce qu'est un registre de noms de domaine, un bureau d'enregistrement, etc., je te renvoie à cet excellent guide de l'Anssi, notamment au schéma page 7 et aux explications à partir de la page 9. Pour une explication détaillée du fonctionnement d'un bureau d'enregistrement, voir cet excellent article de l'Afnic.


    Pourquoi ?

    Ma première motivation a été le prix.

    En 2023, j'écrivais que les tarifs TTC de Gandi, mon bureau d'enregistrement actuel, ont gonflé de 56 % en 9 ans. En 2024, nouvelle hausse de 13 € TTC par rapport à 2023, soit une hausse de 99 % en 10 ans, c'est-à-dire un doublement du prix (renouvellement d'un .info et d'un .fr pour 1 an en 2014 : 30,08 € TTC ; en 2024 : 59,98 € TTC).

    Ça n'allait pas s'arrêter là : dans une de ses notes, Genma relatait une nouvelle augmentation conséquente des tarifs de Gandi. J'ai donc vérifié sa grille tarifaire. Effectivement, en 2025, le renouvellement de mes deux noms allait passer de 59,98 € TTC à 100,78 € TTC, soit une nouvelle hausse de 68 % en un an, et un triplement en 11 ans.

    Comme je l'ai expliqué en 2023, les registres dont je dépends n'ont (quasi) pas augmenté le prix qu'ils facturent aux bureaux d'enregistrement. (Exemple : l'Afnic facture 5,07 € HT une opération sur les domaines qu'elle gère, dont .fr.)

    Johndescs m'a informé que, lors du renouvellement d'un de ses domaines dans un TLD différent des miens, Gandi ne l'a pas facturé selon la grille tarifaire publique, mais à un prix insignifiant rendant caduque toute velléité de changement. Peut-être une promotion ponctuelle et/ou sur un TLD précis. J'ai appris cela alors que le transfert d'un de mes domaines était en cours, donc, afin de ne pas embrouiller leur système d'information et bloquer mon domaine en simulant un renouvellement en parallèle, je n'ai pas pu vérifier si Gandi m'aurait proposé un bon prix. De toute façon, je n'aime pas les promotions (temporaires).

    Le seul service que j'utilise, c'est l'intermédiation avec les registres (Afnic pour mon .fr, Identity Digital ‒ ex-Afilias ‒ pour mon .info). Je suis mon hébergeur DNS. Je suis mon fournisseur de boîtes emails, etc. Mes interactions avec les registres se limitent à un renouvellement annuel et à un changement de délégation signée (DNSSEC) par an. Ça ne justifie pas cette explosion des tarifs.

    Évidemment, je sais mutualiser (cotiser pour d'autres) et encourager un petit acteur français plutôt que de renforcer de gros acteurs hégémoniques à la OVH ou Scaleway. Mais depuis 2023, les boîtes emails de Gandi sont devenues payantes, donc il m'est difficile de les proposer à des Moldus, et, en 2023, Gandi a fusionné avec le groupe néerlandais TWS (Your.Online), ce qui ne correspond pas à ma conception de « petit acteur français ».

    Bref, les tarifs de Gandi ne se justifient plus, ni par les services que je consomme, ni par des idéaux (mutualisation, petit acteur français).



    Ma deuxième motivation a été que Gandi s'est foutu de moi en matière de prospection et d'utilisation de mes données à caractère personnel (DCP).

    En juillet 2024, comme d'autres clients, j'ai reçu un email de Gandi pour me vanter son « pack Sécurité DNS+ » payant. J'estime qu'il s'agit de prospection commerciale que je n'ai pas sollicité. Des options gratuites (MFA, DNSSEC, verrous registre et bureau d'enregistrement, etc.) permettent d'atteindre un objectif de sécurité raisonnable. Le but est de vendre un sur-service. Gandi n'étant pas mon hébergeur DNS, je ne suis même pas éligible à ce service. De plus, l'email joue sur la peur (JOP 2024, « cybermenaces », olala), et je n'aime pas ça, d'autant que l'article censé appuyer les menaces encourues ne provient pas d'une source sûre, date de 2023, porte sur les seules institutions financières, et préconise DNSSEC (et non les fonctionnalités comprises dans le pack Sécurité DNS+). Bref, pour moi Gandi a merdé.

    La première réponse de Gandi à ma demande RGPD ne répondait pas à l'ensemble de mes questions (alors que Gandi y était contraint par ledit RGPD), la suivante n'était pas à la hauteur, niant à moitié le caractère promotionnel du message, pour, ensuite, s'enfoncer dans le silence face à ma démonstration dudit caractère promotionnel. Je n'aime pas cette attitude : si Gandi se braque sur ce minuscule problème d'usage de données à caractère personnel (DCP), qu'est-ce que ça doit être lors d'atteintes plus sévères. Je ne peux plus avoir confiance en Gandi pour gérer mes DCP. Au-delà de la gestion de DCP, il s'agit de la non-reconnaissance d'une erreur. Quand une personne ou une entité s'y refuse, c'est généralement mauvais signe.


    À savoir lors d'un changement de bureau d'enregistrement

    Changement de bureau = renouvellement 1 an

    Si j'ai été aussi indécis et lent à changer de bureau d'enregistrement, c'est que je pensais que le prix du transfert n'englobait que celui-ci, et qu'il fallait donc le cumuler avec le prix du renouvellement. Du coup, il fallait une explosion des tarifs de Gandi pour que l'opération soit profitable (ce qui est devenu le cas depuis septembre 2024). Or, ce n'est pas le cas : usuellement, un transfert (changement de bureau) prolonge d'un an la durée d'expiration du nom de domaine (a priori, certains registres ont une politique différente).

    Le point de départ de cette prolongation diffère selon les registres. Certains ajoutent un an à la date habituelle de renouvellement. D'autres ajoutent un an à la date du transfert. Dans ce deuxième cas, le titulaire perd le pro-rota entre la date usuelle de renouvellement et la date de transfert. (Exemples deux paragraphes plus bas.)

    Tu trouveras des documentations, comme celle de BookMyName (Scaleway), qui affirment que l'Afnic (.fr, entre autres) ajoute un an à la date de transfert. Comme le consigne les guides des procédures de l'Afnic, si c'était le cas avant 2022, ce n'est plus le cas depuis fin 2022 (page 13) : l'Afnic ajoute un an à la date d'expiration.

    Je cite les guides de procédures de l'Afnic : « Changement date d’expiration : Oui. La date d’expiration du nom de domaine est prolongée d’une année. Par exemple si la date initiale d’expiration du nom de domaine est le 20/06/2022 et que le transfert du nom de domaine abouti la nouvelle date d’expiration du nom de domaine sera alors le 20/06/2023. ». Avant : « Oui. Par exemple si la date initiale d’expiration du nom de domaine est le 20/06/2016 et que la fin du transfer a lieu le 08/05/2016, la nouvelle date d’expiration sera le 08/05/2017 (prise en compte de la date de l’opération) ». Je peux témoigner que, désormais, c'est bien un an à partir de la date d'expiration.

    (J'ai signalé à BookMyName l'obsolescence de sa documentation, j'ai reçu l'habituelle réponse polie « balek, frérot » aka « merci, on regardera un jour peut-être ».)


    Levée de la restriction sur le transfert (changement de bureau d'enregistrement)

    Dans tes calculs sur la durée d'un changement de bureau d'enregistrement, il faut prendre en compte la levée de la protection contre les transferts (« clientTransferProhibited ») par ton bureau d'enregistrement actuel (sortant).

    Le délai d'attente semble être à la discrétion du bureau d'enregistrement sortant. Chez Gandi, si la MFA n'est pas activée, un délai d'attente automatisé de 3 jours (de minute à minute) est imposé.

    Là encore, tu trouveras des documentations obsolètes, comme celle de Gandi, qui affirment que l'Afnic ne propose pas de verrouillage contre les changements indésirés de bureau d'enregistrement. Pourtant, j'ai bien dû demander la levée de cette restriction et, dans les bases de données publiques, je constate sa présence (« eppstatus: clientTransferProhibited »). L'Afnic propose donc la protection contre les transferts.

    (J'ai signalé à Gandi l'obsolescence de sa documentation, j'ai reçu l'habituelle réponse polie « balek, frérot » aka « merci, on regardera un jour peut-être ».)


    Vigilance DNSSEC

    Comme je suis mon hébergeur DNS, je n'avais pas identifié ce point de vigilance, je l'ai découvert durant le transfert de mon premier nom de domaine. Je m'attendais à ce que seules les informations administratives de mon nom de domaine soient modifiées (« c'est désormais l'entité X qui gère la relation commerciale avec le titulaire »). Que nenni. Par défaut, un changement de bureau d'enregistrement entraîne un retrait de la délégation signée (c'est-à-dire de l'enregistrement de type DS dans la zone parente).

    C'est plutôt logique : pour la majorité des domaines, le bureau d'enregistrement assure également la fonction d'hébergeur DNS. Si DNSSEC est activé, c'est donc lui qui signe la zone. Il détient donc la clé privée. Dès lors, un changement de bureau entraîne un changement de clé privée et le nouveau bureau déclarera une nouvelle délégation signée au registre.

    Certains registres, comme l'Afnic (pages 12 et 13), mettent à disposition des bureaux d'enregistrement, une option permettant de préserver la délégation signée. L'ennui, c'est que les bureaux ne proposent pas à leurs clients de l'activer. En tout cas, BookMyName ne le propose pas (je lui ai signalé, j'ai reçu l'habituelle réponse polie « balek, frérot » aka « merci, on regardera un jour peut-être »).

    Conséquence : pour éviter une panne temporaire liée à DNSSEC (le temps que les données mises en cache par les serveurs DNS récursifs expirent), il faut déclarer la délégation signée au nouveau bureau d'enregistrement immédiatement après la fin du transfert. J'ai vérifié : en faisant ainsi, les délégations signées de mes domaines n'ont jamais cessé d'être diffusées par les serveurs DNS qui font autorité sur .info et .fr. (car ces zones ne sont pas modifiées en temps réel, mais à intervalle régulier fréquent, toutes les 15 minutes, par ex.).


    Choix d'un bureau d'enregistrement

    Je ne fais pas la distinction entre un bureau d'enregistrement (Gandi, BookMyName, etc.) et un revendeur (Infomaniak pour certaines extensions comme .org, LeBureau.coop), c'est-à-dire une entité qui se repose sur un bureau d'enregistrement. D'abord, car cela ne me paraît pas pertinent dans mon cas d'usage (mais ça peut l'être lorsque l'on veut maîtriser sa chaîne d'approvisionnement / ses dépendances). Ensuite, car l'information est difficile à trouver (surtout qui est le revendeur).

    Mes critères :

    • Gère .fr et .info ;

    • Soumission d'une délégation signée (DNSSEC) aux registres de ces deux extensions ;

    • Soumission de glue records IPv4 et IPv6 à ces deux registres ;

    • Entité relevant du droit français (consommer « local » ; résolution aisée des litiges ; connaissance du droit applicable) ;

    • Location aux particuliers avec un processus automatisé de location & gestion (je ne veux pas de commerciaux, de chefs de projets, etc.) ;

    • Prix le plus bas possible ;

    • J'ai aussi retiré des points aux organismes qui ne mettent pas rapidement en avant leur grille tarifaire complète (toutes les extensions et tous les prix ‒ création, renouvellement, transfert, etc.), et nominale (hors promotions).



    L'Afnic propose un annuaire des bureaux d'enregistrement accrédités (pour les seuls domaines / extensions qu'elle gère, mais comme je veux conserver mon .fr et recourir à un unique bureau d'enregistrement pour l'ensemble de mes noms…). Néanmoins, il souffre de plusieurs limitations : il ne permet pas d'exclure (les agences web, les FAI, etc.) pour n'avoir que les vendeurs grand-public ; probablement afin d'éviter tout procès, la liste n'est pas triée, donc une même entité peut revenir dans plusieurs pages de résultats, et d'autres entités peuvent ne pas apparaître ; la liste ne semble pas être à jour. (J'ai signalé tout cela à l'Afnic, j'ai reçu l'habituelle réponse polie « balek, frérot » aka « merci, on regardera un jour peut-être ».)

    Ainsi, je conseille plutôt la liste des bureaux d'enregistrement accrédités par l'Afnic mise à disposition en Open Data (jeu de données « I »).

    Je préfère éviter OVH : gros acteur = dangereux ; je ne veux pas mettre tous mes œufs dans le même panier (j'ai d'autres services là-bas) ; il y a 10 ans, la console d'administration ne proposait pas le niveau de service que j'attendais et, en interne, l'équipe en charge du DNS était injoignable, ce qui est mauvais signe.

    Hetzner (Allemagne), Infomaniak (Suisse), Amen (actionnaire italien, groupe européen), IONOS / ex-1&1 (groupe allemand), hosteur.com (Suisse), Ikoula (Sewan, gros groupe européen dépassant Scaleway), PulseHeberg (développement à l'international dont aux États-Unis d'Amérique, donc risque d'application de lois ricaines), etc., ne remplissent pas mon critère de nationalité. Je précise que le site web d'Amen est inutilisable sans BootstrapCDN et donc sans transfert de DCP vers les États-Unis, que la grille tarifaire complète est difficilement accessible, et que les tarifs sont proches de ceux de Gandi en 2024. Le tarif proposé par Hosteur.com sur le .info, 11,99 € HT, surpasse toute la concurrence. PulseHeberg propose un prix décent pour le renouvellement d'un .fr mais ne gère pas de .info.

    Nuxit, Ikoula, Netim : tarifs élevés à mes yeux (.fr : le prix HT d'un renouvellement 1 an est quasiment le double du prix à la sortie de l'Afnic ; .info : 60 % de plus que les gros du marché). De plus, j'ai eu un léger désaccord avec Celeste, proprio de Nuxit, dans le passé (je ne souhaite pas développer). Quant à Netim, il ne permet pas le dépôt d'un glue record IPv6 (en 2025 !) ni d'avoir deux délégations signées en même temps, ce qui est indispensable lors d'une rotation des clés (source), et il se proclame « 100 % conforme RGPD » tout en recourant à Cloudflare, à TrustPilot (hébergé chez Amazon), et à deux outils de mesure d'audience web en même temps, un Matomo local et Cloudflare (principe de minimisation des traitements, où es-tu ?).

    LeBureau.coop : tarifs prohibitifs à mes yeux (.fr : le prix HT d'un renouvellement 1 an hors hébergement est quasiment le quadruple du prix Afnic (!) ; .info : plus du double de ce que propose les gros du marché) alors que je ne crois plus aux initiatives coopératives ; pas assez mature pour que je me lance (absence des mentions obligatoires RGPD, formulaire de contact pour devenir sociétaire et client donc pas de processus de location automatisé, etc.).



    Au final, j'ai choisi BookMyName, marque de Scaleway.

    Ce choix a été difficile, car, en sus qu'il est un gros acteur économique (= danger), je n'ai aucune confiance en Scaleway en matière de protection de mes DCP :

    • Scaleway fait partie du groupe Iliad. En 2024, les sociétés sœur Free et Free Mobile sont responsables d'une fuite massive de DCP ;

    • Ces 5 dernières années, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a mis les mêmes sociétés à l'amende à plusieurs reprises (sources : 1, 2) ;

    • En 2022, il m'a fallu insister auprès du délégué à la protection des DCP (DPO) de Scaleway, dont l'adresse email est chez GMail (!), pour n'obtenir, au final, que des réponses médiocres. Les réponses médiocres ou lunaires sont toujours à l'ordre du jour en 2025. Le DPO ne semble avoir aucune volonté ni influence / pouvoir (c'est pourtant une obligation du RGPD, articles 37 à 39) ;

    • Le DPO de Free Mobile (celui d'Iliad, a priori) n'a pas répondu entièrement et dans les délais prescrits à ma demande d'accès (article 15 du RGPD) de fin 2024.

    J'ai décidé de prioriser le prix. Le choix contraire aurait été un sacrifice inutile puisque très peu d'entités s'attachent véritablement à la protection de nos DCP.



    Quelques retours sur BookMyName :

    • Comme je le savais, l'interface de gestion de mes noms de domaine est minimaliste, délabrée, mais elle répond à mes besoins ;

    • BookMyName ne propose pas le paiement par virement bancaire, uniquement CB (sa FAQ mentionne Paypal, mais ça ne m'a pas été proposé) ;

    • L'assistance, à qui j'ai suggéré d'ajouter une option pour permettre la conservation de la délégation signée et d'actualiser leur FAQ à propos du changement de la date d'expiration après transfert d'un .fr, n'est pas la plus vive d'esprit, n'analyse pas vraiment la demande et les ressources pointées, et s'exprime dans un français plus qu'aléatoire (même l'IA générative fait mieux).


    Déroulement des opérations

    Création d'un compte BookMyName

    La fourniture d'un numéro de téléphone est obligatoire. J'en ai donné un dans la plage réservée aux numéros figurant dans une œuvre audiovisuelle (page 83). Contrairement au 01 23 45 67 89, ces numéros ne peuvent pas être attribués. Oui, je sais que l'ICANN impose la fourniture de véritables coordonnées sinon fin de la location du nom de domaine, blablabla, mais je n'ai vraiment pas envie de me faire emmerder par téléphone, ma tranquillité d'abord, j'ai déjà donné mon adresse postale, basta. De plus, lorsque BookMyName a vérifié le titulaire de mon .info, il m'a demandé de confirmer uniquement mon nom, prénom et adresse emails.

    Lors de la création du compte, on nous parle d'un lien dans un email pour en confirmer la création. Or, le lien dans l'email renvoie vers la procédure de perte du mdp… Je déteste toujours autant les instructions qui diffèrent de ce qu'il faut effectuer, ça illustre toujours un manque de soin.


    Désactiver la protection contre le changement indésiré de bureau d'enregistrement

    Depuis le bureau d'enregistrement sortant (actuel).

    Chez Gandi, dans la console d'administration, choisir le domaine, onglet « Transfert sortant », bouton « désactiver Protection contre le transfert ». Si tu n'as pas activé la MFA (authentification multi-facteurs), tu pars pour 3 jours d'attente de minute à minute (Gandi envoie un email). Le message d'information est ambigu et évoque à la fois un délai maximal de 3 jours (comme si un humain allait agir avant) et un délai ferme…

    Le retrait du verrou sur mon .info a entraîné le retrait de celui sur mon .fr, ce qui est inattendu (je peux vouloir transférer un seul nom, il m'apparaît difficile de déterminer si l'usage le plus fréquent est de transférer tous ses domaines). Je l'ai signalé à Gandi, j'ai reçu l'habituelle réponse polie « balek, frérot » aka « merci, on regardera un jour peut-être ».

    Le message « DNSSEC est actuellement activé sur ce domaine. Veuillez désactiver DNSSEC avant de lancer un transfert sortant pour éviter d'éventuels futurs problèmes. » n'est pertinent que si Gandi est aussi l'hébergeur DNS.

    La présence ou l'absence de ce verrou se constate aussi dans les bases de données publiques consultables avec les protocoles whois ou RDAP. Pour un .info : « Domain Status: clientTransferProhibited https://icann.org/epp#clientTransferProhibited » (verrou) ou « Domain Status: ok https://icann.org/epp#ok » (absence de verrou et de tout autre état). Pour un .fr : « eppstatus: clientTransferProhibited » (verrou) ou « eppstatus: active (absence de verrou et de tout autre état).


    Transfert / changement de bureau

    Mon premier domaine

    Il s'agit de mon .info. Je ne fais rien d'important avec (ce shaarli peut disparaître, osef), donc je décide de transférer mon nom chez BookMyName un vendredi en fin de journée. (Un changement de bureau est entièrement automatisé, mais si ça foire, je peux me retrouver sans domaine jusqu'au lundi).

    Je récupère le code d'autorisation auprès du bureau d'enregistrement actuel (sortant). Chez Gandi : dans la console d'administration, choisir le domaine, onglet « Transfert sortant ».

    Je le communique au nouveau bureau d'enregistrement (entrant), et je paye la facture. Le nouveau bureau (BookMyName) envoie un email de confirmation à l'adresse emails déclarée chez lui (je n'ai pas compris l'intérêt de cette étape, mais, a priori, il s'agit d'un formulaire d'autorisation, peut-être imposé par Identity Digital, ex-Afilias, le registre de .info). Je confirme. Le suivi des opérations sur l'interface web de BMN affiche « Demande en cours au registre ». Dans la base de données publique : « Domain Status: pendingTransfer https://icann.org/epp#pendingTransfer ».

    Après 12 minutes, je reçois un email de Gandi (bureau sortant) qui me demande de confirmer (ou d'attendre 5 jours pour une confirmation automatique). Je confirme.

    Le changement de bureau est terminé. Le nom disparaît de ma console d'administration Gandi. Dans la base de données publique : « Registrar: Scaleway SAS » , « Domain Status: transferPeriod https://icann.org/epp#transferPeriod » (période de grâce de 5 jours en cas de problème durant lequel le bureau entrant peut se faire rembourser par le registre).

    J'effectue les vérifications que j'avais planifiées :

    • Mes données à caractère personnel ne sont pas publiées dans les bases de données publiques (vérification avec les protocoles whois ou RDAP) : OK ;

    • L'hébergement est bien délégué à mes serveurs DNS (whois, champ « Name Server » ; RDAP, tableau « nameservers »[*]) : OK ;

    • Présence de mon glue record (RDAP : nameservers/ipAddresses ou interroger les serveurs qui font autorité pour .info) : OK ;

    • Présence de la délégation signée (whois, attribut « DNSSEC » ; RDAP, « secureDNS ») : pas OK ! J'ai « DNSSEC: unsigned ». Une requête DNS adressée aux serveurs DNS qui font autorité pour .info (dig NS info puis dig @d0.info.afilias-nst.org. DS guiguishow.info) me montre qu'elle est, en pratique, toujours en place, mais elle va disparaître lors de la prochaine génération de la zone info. Je déclare donc ma délégation signée dans l'interface de gestion de BookMyName (bureau entrant) et je retrouve un « DNSSEC: signedDelegation » ;

    • Vérifier la prolongation de la date d'expiration de mon domaine (whois, champ « Registry Expiry Date » ; RDAP : jq '.events[] | select(.eventAction=="expiration")') : OK, elle a été incrémentée d'une année à compter de la date usuelle de renouvellement.

    Le changement de bureau d'enregistrement a donc duré 30 minutes (+ 3 jours pour lever l'interdiction de changement de bureau en l'absence de MFA).

    Le lendemain, puisqu'il s'agit de mon premier nom de domaine en gestion chez BookMyName, cette entité me demandera de vérifier mes coordonnées (nom, prénom, adresse emails) en tant que titulaire de ce compte (procédure WAPS de l'ICANN).

    [*] : pour RDAP, je donne le nom de l'attribut dans le fichier JSON, chaque client RDAP (OpenRDAP, nicinfo, etc.) peut utiliser un label différent pour présenter l'information à l'utilisateur.


    Mon deuxième domaine

    Il s'agit de mon .fr. Mon adresse email principale, ma messagerie instantanée, etc. sont dans ce domaine, donc je décide d'attendre le prochain jour ouvré avant d'en confier la gestion à BookMyName (comme ça, en cas de dysfonctionnement technique durant le transfert, je peux légitimement supposer que des humains pourront me dépanner rapidement).

    Je récupère le code d'autorisation. Je le communique au bureau entrant. Je paye. Cette fois-ci, il ne m'envoie pas de demande d'autorisation / confirmation. « Demande en cours au registre ». Dans la base de données publique : « pending: TRANSFER » « eppstatus: pendingTransfer ».

    Moins d'une minute plus tard (rien à voir avec les 12 minutes pour .info), le bureau sortant m'envoie un email pour confirmer l'opération, ce que je fais.

    Le changement de bureau est terminé. Dans la base de données publique : « registrar: SCALEWAY », « status: transferPeriod », « eppstatus: active ». Après quelques dizaines de secondes de plus : « eppstatus: clientTransferProhibited ». Contrairement à mon .info, mon .fr a mis quasiment 15 minutes avant de disparaître de la console d'administration de Gandi (bureau sortant).

    J'effectue donc les vérifications que j'avais planifiées :

    • Mes données à caractère personnel ne sont pas publiées dans les bases de données publiques (vérification avec les protocoles whois / RDAP) : OK ;

    • L'hébergement est bien délégué à mes serveurs DNS (whois, attributs « nserver » ; RDAP, tableau « nameservers ») : OK ;

    • Présence de mon glue record (RDAP : nameservers/ipAddresses ou interroger les serveurs qui font autorité) : OK ;

    • Présence de la délégation signée (whois, attribut « key1-tag » ; RDAP, « secureDNS ») : pas OK ! Une requête DNS adressée aux serveurs DNS qui font autorité pour .fr (dig NS fr puis dig @d.nic.fr. DS <DOMAINE>) me montre qu'elle est, en pratique, toujours en place, mais elle va disparaître lors de la prochaine génération de la zone fr. Je déclare donc ma délégation signée dans l'interface de gestion de BookMyName (bureau entrant) et je retrouve un « key1-tag » ;

    • Vérifier la prolongation de la date d'expiration de mon domaine (whois, champ « Expiry Date » ; RDAP, jq '.events[] | select(.eventAction=="expiration")') : OK, elle a été incrémentée d'une année à compter de la date usuelle de renouvellement.

    Le changement de bureau d'enregistrement a donc duré moins de 15 minutes (+ 3 jours pour lever l'interdiction de transfert en l'absence de MFA).

    Rigolo : l'Afnic conserve les différents objets de type « nameserver » créés par les différents bureaux et les rend accessibles via le protocole RDAP.



    Au final, le renouvellement pour un an de mes deux noms de domaine, un .info et un .fr, m'a coûté 28,11 € TTC chez Scaleway, au lieu de 100,78 € TTC chez Gandi, soit 3,6 fois moins. Scaleway pratique les tarifs que Gandi pratiquait en 2014. :O

    Sun May 4 15:21:55 2025 - permalink -
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  • Choisir sa pauvreté ?

    Dans le courrier des lecteurs du numéro 116 (février - avril 2025) de Fakir :

    Jean-Baptiste nous raconte son mode de vie, avec quelques gros angles morts quand même, mais qui esquisse peut-être un futur…

    À longueur de pages, on lit dans Fakir des témoignages de gens qui se sont flingué la santé à l'usine et qui n'arrivent pas à remplir leur caddie. Or, personne ne nous oblige à faire ce qu'on fait (ou à continuer de le faire). Je développe. Ici, dans la diagonale du vide, avec 500 € par mois, t'es le roi du pétrole (ou presque) si t'es proprio de ta bicoque (qui coûte pas cher). Il suffit de s'installer dans un centre-bourg à moitié vide (comme je l'ai fait), avec tous les commerces (je sais, ça devient rare), comme ça on évite de prendre la bagnole (gouffre financier]. La bouffe est pas chère (sauf si on est assez bête pour aller au supermarché). On peut se faire prêter un peu partout des bouts de terrain pour faire un potager (les vieux n'ont plus la force). Le troc marche à fond (légumes, services, etc.), on mutualise les bagnoles, les perceuses, les coups de main pour couper le bois, etc. Y a même du taf chez les artisans (les garagistes du coin s'arrachent les cheveux), dans les commerces et l'aide à la personne bien sûr. C'est sûr, c'est pas la vie de tous ces crétins de richards décérébrés (c'est beaucoup mieux d'ailleurs : moi je vois des loutres et des castors). En fait, je pense qu'on a tous des petits interrupteurs dans la tête, et qu'il suffit de basculer de « je subis ma pauvreté » à « je choisis ma pauvreté ». C'est vachement mieux, on a même l'impression d'être riches, quelque part.

    Ça rejoint les propos du diplomate iranien Majid Rahnema dans son livre Quand la misère chasse la pauvreté rapportés dans le numéro 105 de Fakir : la pauvreté est une façon de vivre sobrement mais dignement, en indépendance. La misère, c'est perdre son pouvoir, dépendre économiquement d'une aide extérieure qui ne permet même pas de vivre dignement.

    Fri Apr 18 22:13:10 2025 - permalink -
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  • Intel Wireless 7260 comme point d'accès

    Pas de point d'accès en 5 Ghz (802.11ac) avec une carte Wi-Fi Intel Dual Band Wireless-AC 7260.

    Mais on peut déjà passer de 802.11g à 802.11n avec la conf' hostapd qu'il donne (attention : TKIP < CCMP). Je passe d'un débit moyen de 3 Mo/s à 12 Mo/s.

    Config hostapd :

    interface=<CHOISIR>
    driver=nl80211
    
    ssid=<CHOISIR>
    hw_mode=g
    channel=6
    
    # 802.11n
    wmm_enabled=1
    ieee80211n=1
    ht_capab=[HT40-][HT40+][SHORT-GI-20][SHORT-GI-40][DSSS_CCK-40][DSSS_CCK-40][DSSS_CCK-40]
    
    auth_algs=1
    wpa=2
    wpa_passphrase=<CHOISIR>
    wpa_key_mgmt=WPA-PSK
    wpa_pairwise=CCMP
    rsn_pairwise=CCMP
    Mon Apr 14 10:17:00 2025 - permalink -
    - https://vincent.bernat.ch/fr/blog/2014-intel-7260-access-point
  • Messagerie Signal et turn.cloudflare.com

    Je me note ça : la messagerie Signal se repose sur turn.cloudflare.com pour STUN (découverte de la présence d'un NAT et de l'adresse IP publique). Source : point d'accès Wi-Fi (hostapd) + wireshark.

    J'en retire pas grand-chose. Oui, ça envoie l'IP publique à Cloudflare et ça lui révèle les dates+heures des tentatives d'appel, mais bon, c'est anecdotique. D'un autre côté, ce n'est pas sorcier de proposer un serveur STUN, surtout en comparaison d'un logiciel de messagerie texte+audio+vidéo… Ça jette le doute : si Signal externalise pour si peu, peut-on avoir confiance ? On est dans l'habituelle flemme de faire soi-même…

    En revanche, je me demande si Signal utilise turn.cloudflare.com comme serveur TURN auquel cas les flux médias (audio et/ou vidéo) seraient relayés par Cloudflare. Le contenu des communications serait toujours chiffré, mais Cloudflare « saurait » qui parle à qui, quand, à quelle fréquence, etc. Dans ses paramètres, Signal propose une option pour relayer les flux médias via son infrastructure, donc je ne crois pas à l'utilisation du serveur TURN de CF. mais je vérifierai à l'occasion.

    Sun Apr 13 14:27:54 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?bLfGag
  • Emplacements des centres de données / data centers en France avec OpenStreetMap et l'API OverPass

    Requête OverPass API (lien direct) :

    /*
    This has been generated by the overpass-turbo wizard.
    The original search was:
    “telecom=data_center in France”
    */
    [out:json][timeout:25];
    // fetch area “France” to search in
    {{geocodeArea:France}}->.searchArea;
    // gather results
    nwr["telecom"="data_center"](area.searchArea);
    // print results
    out geom;

    Évidemment, cela repose sur la qualité des données d'OSM. Il manquait au moins au centre de données (je l'ai ajouté).

    Via https://mastodon.gougere.fr/@bortzmeyer/114330101067096155.

    #datacenters

    Sun Apr 13 14:04:15 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?IlZQlQ
  • Bug Report: Gnome Calculator (version 43.0.1) on Debian 12 (#451) · Tickets · GNOME / gnome-calculator · GitLab

    La calculette graphique de GNOME, gnome-calculator, plante (son affichage gèle) à son ouverture si elle ne parvient pas à récupérer des taux de change monétaires depuis la BCE et le FMI. LOL. La gestion des erreurs, sérieux… Pas cool non plus, les requêtes réseau à l'insu de l'utilisateur…

    Il y a quelques semaines, j'avais contourné avec gsettings set org.gnome.calculator refresh-interval 0. Source. Cela ne fonctionne plus aujourd'hui.

    Il faut se déconnecter du réseau, ouvrir la calculette, aller dans le menu, Préfèrences, et choisir la valeur « Jamais » pour le paramètre « Intervalle de rafraîchissement des taux de changes ».

    Sun Apr 13 14:03:37 2025 - permalink -
    - https://gitlab.gnome.org/GNOME/gnome-calculator/-/issues/451
  • Signal ou Silence ? Deux messageries chiffrées, laquelle choisir ? - GuiGui's Show

    J'ai réinstallé Signal :

    • Désormais, à la première utilisation, il demande « Qui peut me trouver grâce à mon numéro de téléphone ? », et on peut mettre personne. On peut trouver un autre utilisateur par pseudo. Bien ;

    • Il faut toujours un numéro de téléphone mobile pour recevoir un SMS de validation. En sus d'un hcaptcha -_- ;

    • Il va toujours fouiller dans le carnet d'adresses en promettant que c'est chiffré et que Signal n'a pas la clé. Je préfère qu'il ne fouille pas, donc je l'ai enfermé dans un contact scope de GrapheneOS. Le reste est également inchangé.
    Tue Apr 8 17:57:56 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?TNWQwA
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