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  • De Debian GNU/Linux Buster à Bullseye / Debian 10 à 11

    Comme à chaque passage à une nouvelle version de Debian GNU/Linux, voici un résumé de tout ce qui a foiré ou changé quand je suis passé à Bullseye (Debian 11). (Oui, cet article est très en retard.)

    Pour effectuer la mise à jour, on suit la doc'.


    apt

    Par défaut, suppression auto, lors d'un full/dist-upgrade, des anciens noyaux qui ne sont pas en cours d'utilisation.


    Beamer

    J'ai constaté que le paquet latex-beamer a disparu des dépôts officiels. Il s'agissait d'un paquet de transition. J'arrive toujours à créer des présentations LaTeX Beamer à partir de Markdown, donc ça me va.


    Deluge

    Ce client BitTorrent est désormais autonome (standalone), on n'a plus besoin d'installer deluged.


    Exim

    Mise à jour majeure. Validation du certificat d'un smarthost sinon échec. On ne fait plus confiance aux valeurs fournies par un tiers (ex. : l'émetteur d'un email) pour décider où ranger l'email (nom du dossier), etc., il faut utiliser une nouvelle syntaxe comprenant un « lookup ».


    Gajim

    Accusé de lecture des messages envoyés à autrui (deux coches) : l'envoi d'un accusé de lecture se désactive au cas par cas dans le menu de chaque fenêtre de conversation. Aucune action possible du côté de l'émetteur.

    Afficher les accusés de réception de mes messages par autrui (une coche) : cela se désactive dans les préférences générales (menu Gajim), onglet discussions.

    L'envoi des accusés de réception par mon client ne se désactive pas.


    Hexdump

    Désormais livré dans le paquet bsdextrautils.


    KolourPaint

    La boîte à outils ne contient plus d'icônes, que du texte. Elle prend donc beaucoup plus de place.

    Solution : sudo apt install breeze.


    libvirt (virsh et virt-manager)

    Erreur au lancement d'une VM avec virt-manager :

    Erreur lors du démarrage du réseau « default »: internal error: Failed to apply firewall rules /usr/sbin/iptables -w --table nat --list-rules: # Warning: iptables-legacy tables present, use iptables-legacy to see them
    iptables v1.8.7 (nf_tables): table `nat' is incompatible, use 'nft' tool.

    La même avec virsh :

    $ sudo virsh net-start default
    erreur :Impossible de démarrer le réseau default
    erreur :internal error: Failed to apply firewall rules /usr/sbin/iptables -w --table nat --list-rules: # Warning: iptables-legacy tables present, use iptables-legacy to see them
    iptables v1.8.7 (nf_tables): table `nat' is incompatible, use 'nft' tool.

    Oui, j'utilise nftables pour placer des règles de filtrage entrantes et sortantes vu que j'utilise un VPN avec une IP publique (ce qui justifie les règles sur le trafic entrant) et que je ne veux pas de trafic hors VPN (ce qui justifie les règles sur le trafic sortant).

    Solution temporaire (qui tient tant Debian ne considère pas que la transition d'iptables vers nftables est achevée) :

    • sudo update-alternatives --config iptables, choisir « /usr/sbin/iptables-legacy » (par défaut : /usr/sbin/iptables-nft) ;

    • sudo systemctl restart libvirtd.service (sinon ça continue de foirer).

    Inconvénient : perte de lisibilité. En IPv4, nft list ruleset affiche uniquement mes règles (de type inet) alors que iptables -L -n -v affiche uniquement celle de la libvirt. En IPv6, nft list ruleset affiche tout.

    L'autre méthode, comme indiqué ici est de changer le nom de mes tables et chaînes dans /etc/nftables.conf, puis de redémarrer nftables et libvirtd. Ainsi, mes règles et celles de libvirt se cumulent dans un bazar incompréhensible (ce qui n'est vraiment pas top). A priori, cela ne permet aucune fuite hors VPN. Au pire, il suffit de redémarrer nftables après l'utilisation de libvirt pour remettre en place uniquement mes règles. L'avantage de cette deuxième méthode, c'est que ce problème persiste avec Debian 12, donc il ne doit pas être prioritaire côté libvirt…


    MariaDB

    Le processus et l'unit systemd ne contiennent plus le nom « mysql ». Enfin…

    /etc/mysql/debian.cnf est déprécié (auth par socket pour root).


    OpenVPN

    Plus de redémarrage automatique après la mise à jour. Ça fait longtemps que j'attendais ça. \o/


    RPCBind

    Il n'écoute plus (sur des ports aléatoires) par défaut. Ça fait longtemps que j'attendais ça (pour palier, je masquais, et je masque toujours, rcpbind avec systemd). \o/


    systemd-journald

    Activation du journal persistant dans /var/log/journal. Attention, donc, si tu dois garder un journal un certain temps bien précis (obligation légale, par ex.), RGPD, tout ça, il y a de la configuration à faire.

    Mes notes sur journald.


    Unbound

    L'inclusion des fichiers dans /etc/unbound/unbound.conf.d/ se fait désormais avec la directive include-toplevel, donc les fragments de conf' doivent avoir la bonne syntaxe, notamment bien énoncer la section de la conf' dans laquelle s'inscrit ce fragment (exemple : on ne peut plus espérer qu'un autre fragment chargé précédemment nous positionnera dans la bonne section genre « server »).


    tftpd

    Durant la mise à jour, il demande :

    Une entrée non reconnue pour tftp a été rencontrée dans /etc/inetd.conf pendant la tentative d'ajout de l'entrée suivante :

    tftp dgram udp wait nobody /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.tftpd /srv/tftp

    L'entrée non reconnue est la suivante :

    tftp dgram udp6 wait nobody /usr/sbin/tcpd /usr/sbin/in.tftpd /srv/tftp

    Faut-il quitter l'entrée existante et continuer sans modifications ?

    La question est piège… J'avais répondu non, pour qu'il ne quitte pas sans modifier, c'est-à-dire qu'il modifie. J'ai rencontré l'erreur :

    Des erreurs ont été rencontrées pendant l'exécution :
    tftpd
    E: Sub-process /usr/bin/dpkg returned an error code (1)

    Je ne sais plus à quoi me servait ce logiciel, la dernière trace sur ce shaarli date de 2015, donc je l'ai désinstallé sans chercher à comprendre.


    xsane

    Upstream stopped working on xsane some time ago. Now the homepage and the archive are offline, too.
    If the situation doesn't change, xsane will be removed before Bullseye is released.

    J'avais déjà constaté cela lors de mon passage à Buster (Debian 10). Mais xsane est toujours présent dans les dépôts officiels Debian 12. :D



    #Debian 10 à Debian 11

    Wed Jan 15 13:07:38 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?_V2wqw
  • bigard - les expressions - Vidéo Dailymotion

    En cette saison où l'on se souhaite une bonne année, il m'apparaît important de ressortir ce sketch de Bigard.

    Également approprié aux temps actuels : le lâcher de salopes.

    Fri Jan 3 16:46:51 2025 - permalink -
    - https://www.dailymotion.com/video/x3rrat
  • Résolution 2025 : moins de presse, de listes de discussion et de RSS

    Je n'aime pas le concept de résolution de nouvelle année, mais, des fois, il faut un point de départ incitatif. J'ai décidé de réduire drastiquement ma lecture de la presse, le nombre de flux RSS que je suis, et le nombre de listes de discussion auxquelles je suis abonné. La raison, en quelques mots : bruit inutile, perte de temps et d'énergie.



    Mon abandon des listes de discussion est le plus simple à expliquer. Comme une partie de mes flux RSS, les listes me permettaient de faire de la veille sur des sujets techniques, organisationnels, juridiques, etc. dans mon domaine de compétence (l'administration des systèmes et des réseaux informatiques). Sauf que mes différents emplois, autant dans le privé que le public, m'ont appris la dure vérité : quand t'es salarié, c'est le chef, le patron, qui décide quel logiciel on utilise, comment on s'organise, qu'on se torche avec la loi, etc. T'as juste rien à dire. Tu peux suggérer, ça passera à la trappe. La veille ne sert à rien : si elle met en évidence que le logiciel X serait plus adapté aux besoins mais que ton dirlo revient d'un séminaire dans lequel ses copains dirlos lui ont dit que le logiciel Y dépote alors qu'ils n'œuvrent pas dans le même contexte (nombre d'utilisateurs, moyens humains et financier à y consacrer, fonctionnalités désirées, etc.), le logiciel Y te sera imposé, même s'il est merdique. Pareil pour l'organisation du travail. Si t'es indépendant, tu feras ce que le client veut afin de le conserver. J'ai un joli bac+5 en informatique, mais, contrairement à ce qu'on t'apprend en cours, je n'ai jamais collecté les besoins de nos usagers ou clients, ni fait un choix comparatif des différentes solutions, ni conçu une solution adaptée. Tout m'a été imposé. Systématiquement. Quoi qu'il en soit, la veille doit de toute façon s'exercer dans le cadre professionnel et sur le temps de travail, donc pas sur mon temps libre, avec mon adresse emails perso. À titre subsidiaire, les trolls, notamment la tradition du trolldi (troller chaque vendredi) me sont aujourd'hui insupportables (et dire qu'on est sur des listes qui regroupent des professionnels qui ont dépassé la cinquantaine, hein).



    Concernant la presse, rien n'a changé depuis mon bilan du printemps 2020, donc il est temps d'en tirer les conclusions et d'agir. Pour le dire vite, j'en ai assez d'être pris pour un con, et j'en ai marre des trolls, c'est-à-dire des sujets, de droite comme de gauche, qui reviennent encore et encore sans rien faire avancer. Plus précisément :

    • L'essentiel des articles sont inutiles. Telle personne a tel problème (ex. : le cuisinier de Dior) : c'est à elle de gérer (il est aux Prud'hommes), il y a des collectifs pour ce faire. Si je suis intéressé par une thématique, je rejoindrai un collectif, et je n'aurais alors pas besoin de la presse pour être informé. Tout ce qui tourne autour d'infractions présumées : très bien, il y a des juges et des assos spécialisées. Il y a tellement d'infractions présumées partout que tu peux pas éviter une entité, comme une société commerciale ou une administration, au motif que la presse rapporte une infraction. Dès lors, l'info sert à rien. Le fait que la presse serait nécessaire ici met surtout en exergue le dysfonctionnement de la justice, de l'aide aux lanceurs d'alertes, etc. Parler de la vie des puissants, de l'opinion d'untel (président de parti politique, par ex.), de la dernière phrase d'untel (Macron, par ex.), tout personnifier, tout ramener à Macron, Arnault, et à quelques autres, ça va bien. À partir d'un seul cas, comme un gamin harcelé à l'école ou qui meurt à l'hosto, on te monte en épingle un problème systémique nouveau sans chiffre ou autre élément pour l'étayer alors que ça existe depuis la nuit des temps. Un GAFAM maltraite nos données à caractère personnel : sans dééééc' ?! Où est la nouveauté ? Macron est de droite. Ses gouvernements aussi. Sans déééc ?! Bref, la presse ça revient à filer des morceaux d'infos à des gens qui ne sont pas concernés par le sujet et qui n'en feront rien (ou alors de l'indignation au bistro ou sur les réseaux sociaux, ou de la pétition stérile…). Beaucoup de ce que tu liras ne s'appliquera jamais à toi, et en tout cas pas tel quel, car ton parcours de vie est différent ;

    • L'essentiel des articles sont incomplets et/ou superficiels et/ou inexacts et/ou excessivement sûrs de la solution qu'ils proposent. Vulgarisation à outrance. Le journaliste te donne juste ce qu'il a envie pour t'énerver, pour que tu t'indignes, pour rendre un sujet scandaleux afin de doper son audience (on peut accuser les mézants pas gentils pas beaux réseaux sociaux numériques, mais la presse a fait et fait tout pareil). Alors que toute personne qui s'est déjà retrouvée au cœur d'une prise de décision, que ce soit dans le professionnel ou l'associatif, sait qu'une décision a été prise dans un contexte comprenant trouzemilles contraintes, que le choix a été difficile, qu'il n'y avait pas malveillance à la base mais que tous les effets de bord n'avaient pas été anticipés, etc. D'ailleurs, dans le monde pro ou asso, quand une personne râle, on lui expose l'ensemble des contraintes, et elle se taît ou se retranche derrière un vague « on aurait pu faire autrement » (c'est donc bien une occultation d'une partie des données du problème qui génère un sentiment de mauvaise décision, de magouille). Pas facile de proposer autre chose, hein. Le comportement de la presse ne forme pas des citoyens, juste des râleurs. Regarde le grand nombre de corrections que j'ai apportées en republiant sur ce shaarli des articles de presse (derniers exemples en date, déjà en 2020)… Et pas seulement dans mon domaine de compétences (numérique, tout ça). Quand je me suis retrouvé au cœur d'événements par la suite relayés par la presse, comme le mouvement social contre la réforme des retraites 2023 ou le procès de militants écolos qui avaient dégradé une agence bancaire, j'avais envie de pleurer tellement les articles étaient à mille lieues de la réalité. Dans un cas, le journal avait collecté le point de vue des parties en présence sans vérifier les faits, sans chercher la vérité, donc l'article apprenait rien au lecteur à part qu'il y a un différend entre des parties. Dans l'autre, la presse s'indignait qu'il n'y ai pas eu de procès politique, c'est-à-dire que les juges aient agi conformément à la stratégie juridique des militants écolos qui avaient décidé… d'accepter la CRPC, de ne pas faire de procès politique, afin d'espérer une sanction plus clémente ;

    • J'ai autre chose à faire que de lire plusieurs journaux afin de vérifier les faits, de croiser les points de vue, d'autant que tous les journaux se copient ou copient la dépêche AFP (ou autre), exposent le même aspect, le même angle d'un sujet, et proposent donc le même niveau d'information (ex. : bon courage pour obtenir des informations sur le volet vidéosurveillance de l'affaire Benalla). Je pourrais aussi parler des mêmes écrivains qui font le tour de tous les journaux de gauche genre Mediapart, Blast, Le Média, Au poste, etc. J'attends de la presse qu'elle me présente objectivement les faits avant de dérouler éventuellement son interprétation et la solution qu'elle propose. J'ai autre chose à faire que de remonter aux sources pour vérifier, d'autant qu'elles sont très rarement référencées précisément par un journal, même quand il s'agit de documents publics librement disponibles, ce qui rend fastidieuse leur recherche ;

    • Tout m'apparaît insupportable. La gauche gueule en boucle à l'extrême-droite, au fascisme, à l'islamophobie, au fait que Macron est un droiteux (sans dééééc' ?!), etc. La droite gueule en boucle au wokisme, à l'antisémitisme, à l'ordre, à la lutte contre l'immigration, etc. Le tout dans un emballement permanent. Une surenchère permanente. Un sujet chassant l'autre. C'est lourd. C'est déplaisant. C'est stérile. Je m'en cogne ;

    • La presse ne cherche pas à émanciper, à élever son lectorat, à le mettre en capacité de comprendre, de débattre, d'agir. Elle n'explique rien, ou uniquement ce qui permet de faire de la mousse. Pas de suivi sur le temps long (exemples : peu de journaux ont informé de la fin judiciaire dans l'affaire Benalla en proportion du raffut initial ; le Canard enchaîné qui dénigre Mariani avant les élections régionales de 2021 mais qui ne relaye pas les jugements en sa faveur qui ont suivi), mais quel radotage jusqu'à la nausée autour de quelques sujets ! Je constate cela dans plusieurs thématiques : numérique, nucléaire, droit, etc. Tout semble être fait pour faire peur et/ou pour susciter une indignation stérile, une impuissance. Dernier exemple en date : le traitement médiatique du procès des viols de Mazan était affligeant. Tel avocat a dit ça à la barre, c'est indigne ! Non, c'est sa fonction. Les juges ont décidé de séparer le prononcé des culpabilités de celui des peines, scandale ! C'est ainsi tout le temps. Remettre en doute la parole de la victime, c'est scandaleux ! C'est comme ça que fonctionne un procès : s'il fallait croire toutes les victimes de tout au motif qu'elles sont victimes, il n'y aurait plus besoin de justice, et toute accusation vaudrait condamnation. Supposer que la victime pouvait être consentante, quelle horreur, quelle indignité ! Dans un procès, il y a plusieurs interprétation des faits qui s'affrontent violemment, c'est le jeu, et le consentement est l'un des critères qui rend caduque la qualification de viol, donc forcément que ça allait être examiné. Etc… Tout cela aurait pu être expliqué, posément. De rares fois, des journaux exposent un concept, une procédure, etc. que chaque citoyen peut utiliser dans ses propres démarches (ex. : la communication de documents et d'informations par les administrations), mais c'est très rare. Là encore, ça mettrait le citoyen en capacité d'agir sur plein de sujets. La presse pourrait informer sur les droits des citoyens, sur les recours, sur des analyses des projets de loi (et pas seulement ceux qui concernent la presse, hein), sur des décryptages pédagogiques des évolutions technologiques, juridiques, etc. ;

    • À mes yeux, détenir une information sans en faire usage (si on l'estime nécessaire), ne sert à rien, autant ne pas l'avoir. Or, seul ou en collectif, on n'arrive pas à faire fléchir ce qui ne va pas, à améliorer les choses. Trop d'inertie. Trop de gens sont ignares, donc celui qui s'informe et qui réfléchit à l'état du monde passe pour un hurluberlu, un chieur, et ses analyses ne servent à rien, il est condamné à l'impuissance, à l'inaction, donc il a perdu son temps à s'informer. Trop de gens ne veulent rien changer. Trop de gens veulent des petites corrections stériles plutôt que de gros changements : on ne va pas remettre en cause le capitalisme, juste opérer quelques ajustements par-ci, par-là ; on va faire varier le taux d'imposition pour telle frange de la populace sans discuter de l'usage, de la corruption, du dysfonctionnement structurel des services publics (donner plus de thune sans changer de cap, ça donnera encore plus de petits chefs armés de tableurs, d'indicateurs, etc. qui feront de la merde) ; on va prendre à Pierre pour habiller Paul et quand les gémissements de ce dernier seront trop pénibles, on reprendra un peu à Pierre et un peu à Jacques, puis… Bref, puisqu'on ne veut pas des vraies solutions, tenter des choses nouvelles et radicales, alors on est condamné à geindre en lisant la presse alors que les problématiques auxquelles nous devons faire face, individuellement et collectivement, ne sont pas nouvelles ;

    • Je commence à avoir fait le tour des problèmes de notre monde, de leur origine, et des prétendues solutions de droite et de gauche. Recolter, via la presse, des exemples en plus que tel GAFAM nous maltraite, que telle société commerciale ou administration maltraite ses salariés / agents, que tel politicien est corrompu, etc. ne convaincra personne d'agir. Bref, je suis lassé. Une fois que t'as pigé les grandes lignes directrices, tu sais classer les problèmes, et tu sais aussi que, toute façon, les gens n'y appliqueront que des mini-corrections qui déporteront le problème ailleurs, encore et encore ;

    • Avant, je prétendais m'informer afin d'anticiper la merde qui me tomberait dessus. En réalité, ce comportement est inutile. Il a pour conséquence de nous faire flipper pour rien. Un exemple ? La réforme des retraites de 2019/2020, qui se voulait être un passage de la répartition à la capitalisation, n'a pas été mise en œuvre (à cause du Covid, dit-on). Fin 2022, j'étais censé être concerné par une réforme à venir, alors, qu'au final, non, et c'était prévisible pour quiconque connaissait la loi (mais la presse ne m'en avait pas informé). Si t'es pas concerné par un changement, alors l'info ne sert à rien. Si t'es concerné, alors tu le sauras au moment venu. La presse, c'est comme les employés qui s'interrogent sur les changements préparés par le boss alors qu'ils n'ont pas encore été présentés aux instances représentatives du personnel, qu'ils sont donc encore en maturation : du brouhaha, des rumeurs, le tout en permanence et à grande échelle.

    • Même la presse en ligne dite alternative (la presse populaire est gorgée de publicité, donc j'en parle même pas) ne met rien en œuvre pour respecter la vie privée des lecteurs. J'ai prévenu en 2020 (voire en 2018 pour certains), aucune amélioration, bien au contraire (idem pour le nouveau site web de Fakir). Je parle même pas de la durée de conservation excessive des journaux des serveurs informatiques (et donc de quelle adresse IP et terminal a consulté tel ou tel article)…



    Concernant mon abandon d'un grand nombre de flux RSS, il s'agit d'un cumul des raisons déjà exposées. D'une part, ceux qui servaient ma veille "professionnelle", dont j'admets désormais qu'elle est vaine, deviennent inutiles. De l'autre, les trolls en boucle (Microsoft = caca, merdification, IA = caca, Musk partout tout le temps, financer aveuglément les services publics, etc.) et le relayage sans prise de recul, sans mise en perspective, voire sans contexte, sans dire en quoi la ressource pointée est utile. Sur nos sites web, nous devrions causer de ce que nous faisons, de ce à quoi nous réfléchissons, pas relayer des articles de presse, pas relayer la voix de nos maîtres. J'ai plus de 1 800 articles non-lus par mois, j'ai autre chose à faire qu'à les lire, à y prêter attention, à y réfléchir, etc. alors que, comme la presse, ça ne servira à rien, n'aura aucun impact. Tout ça pour une minorité de sujets (je reste ignare de l'écrasante majorité d'entre eux)… Autant être ignorant de tout (quelle raison objective y a-t-il à recevoir de l'info sur tel sujet plutôt que sur tel autre, si ce n'est un choix arbitraire basé sur l'intérêt ?).



    En conclusion, la presse, les listes de discussion, et les flux RSS, ça intoxique, ça nous hypnotise pendant que nos vies défilent, tic, tac. Le temps qu'on y consacre n'est pas dédié à faire, à construire, à des activités actives, créatives, à de la réflexion sur le temps long, de l'émerveillement, etc. Même les journaux différents ne servent à rien : Fakir qui me relate la vie de Ginette, je m'en cogne, au fond, je n'ai pas la même vie, pas les mêmes contraintes, les lire est toujours du temps perdu, ça ne me profitera pas. Bref, ma vie défile, et je ne souhaite pas laisser autrui me l'accaparer, presse ou congénères.

    Fri Jan 3 16:22:31 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?0wIldQ
  • Incomplétudes, inexactitudes, absence de mise en perspective, journalisme d'opinion, etc. : j'écris au Canard enchaîné

    Voici l'email que j'ai envoyé au Canard enchaîné début novembre 2024. Évidemment, aucune réponse au-delà de l'accusé de réception du secrétariat. Les liens ne figurent pas dans mon email.

    Bonjour le Canard,

    Je souhaite évoquer l'absence de fiabilité et/ou de complétude, et/ou de mise en perspective et/ou de qualité d'un nombre conséquent d'articles du Canard. Je ne vais pas tous les énumérer, uniquement ceux qui m'ont le plus marqué :

    • Articles Ciotti dépouille LR (09/10/24) et Le fichier dont ils se fichent (16/10/24) : ne contiennent pas le niveau d'info nécessaire pour que la société civile ou l'autorité de contrôle (la CNIL) puisse s'emparer du sujet. Voir mon email du 16/10/24 ;

    • Article Elon Musk sourd aux demandes des grandes oreilles du 02/10/24 :

      • « […] matériel espion pour siphonner leurs données » : de quoi parlez-vous ? Interceptions administratives ou judiciaires ? Données de connexion ou trafic ? En temps réel ou non ? ;

      • Au début de l'article, Starlink demanderait une indemnisation trop salée, donc Starlink échapperait aux services FR. À la fin de l'article, la France a obtenu un tunnel virtuel. Quelle cohérence ? L'indemnisation n'est-elle pas régie par arrêté (du 12 janvier 2018 fixant la tarification applicable aux demandes ayant pour objet la mise en œuvre des techniques de renseignement) ? ;

      • La méga-antenne allemande est très probablement un Point of Presence (PoP), c'est-à-dire des équipements réseaux actifs (routeur, authentification, agrégation, supervision, etc.) dans un centre de données. Pourquoi ne pas le présenter ainsi plutôt qu'une vulgarisation gloubi-boulga ? Même un PoP ne permettrait pas d'intercepter le trafic IP de l'ensemble de la constellation, uniquement celui des stations terrestres "proches" ;

      • Sur l'installation de stations terrestres, il aurait été de bon aloi de rappeler l'opposition des riverains pour des raisons infondées scientifiquement (voir, par ex. Fakir numéro 103). Ces antennes n'échangent pas avec celles des abonnés, mais avec les satellites ;

      • En quoi les services FR étaient-ils dans le noir ? Quid des dispositions de la loi renseignement 2 (loi 2021-998) portant sur la surveillance des communications satellitaires ? Quid des demandes d'entraides judiciaires avec l'Allemagne (comme quand un Français utilise un VPN étranger ou un fournisseur d'emails étranger pour commettre des infractions en France) ?
    • Arnault fait la promo de la presse indépendante ! du 25/09/24 :

      • Rien de neuf, du dénigrement récurrent, et du journalisme d'opinion sans intérêt (j'ai également des opinions, je veux des faits). Tant d'autres sujets pourraient être traités (les droits des citoyens, des analyses des projets de lois, des décryptages des évolutions technologiques, de la pédagogie sur les mêmes sujets, etc.) ;

      • Vous avez ajouté la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus dans le calcul au barème mais pas dans le calcul PFU (le taux n'est alors pas de 12,8 % mais de 16,8 %) ;

      • Vous oubliez de préciser les 17,2 % de CGS & co ;

      • L'imposition des holdings n'est pas claire : quel impôt (IS, IRPP sur chaque membre de la famille Arnault, autre) ?
    • L'extravagant M. Niel se donne en spectacle du 18/09/24 :

      • Rien de neuf, du dénigrement récurrent, de l'opinion sans intérêt (j'en ai aussi)… Quand on me tient la jambe sur une page entière (à l'exception d'un article), j'attends qu'on me nourrisse intellectuellement ;

      • L'article traite beaucoup de l'immobilier détenu par Niel mais pas de ce qu'il en fait (spéculation ou location ? à quel type de locataires ? pour quels usages ? etc.), ça, ça aurait été de l'information étayant une opinion.
    • Articles La branche route de la CFDT dérape (07/08/24) et La CFDT-Route attendue au tournant (11/09/24) :

      • Les articles se contredisent lourdement… Notamment à cause de phrases à rallonge ou se liant les unes aux autres ;

      • Le 07/08 : les SG de l'Union et de la Fédé roulent en Merco ; le 11/09 : seulement le SG et le SGA de l'Union ;

      • Le 07/08 : les deux bolides ont été retournés au concessionnaire ; le 11/09 : seulement le coupé sport ;

      • Le 07/08 : les SG de l'Union et de la Fédé créent Pendragon ; le 11/09 : le SG et le SGA de l'Union créent Pendragon (c'est faux) ;

      • Le 07/08 : cession des parts en octobre 2023 aux boss de l'Union et de la Fédé ainsi qu'à deux acolytes. Une première cession avait déjà eu lieu en septembre 2021 et lesdits acolytes ont signé les statuts de Pendragon dès avril 2021 (création). 11/09 : non, les deux acolytes cessionnaires ne sont pas tous deux de la Fédé, l'un est de l'Union ;

      • Le 07/08 : l'essentiel des finances provient des fonds destinés au dialogue social et au paritarisme ; le 11/09 : cela provient de partenaires de la protection sociale et de la formation pro ;

      • Le 11/09 : « Après une grogne interne, comme l'a écrit le Palmipède, seul le coupé sport a été rendu ». C'est habile : le « comme l'a écrit le Palmipède » peut aussi bien porter sur la grogne interne, auquel cas c'est vrai, que sur la restitution, auquel cas c'est faux ;

      • Conclusion : vous avez vraiment merdé.
    • Les ennuis de son camarade de Telegram mettent Macron sur la touche, sous-article Une procédure judiciaire sur mesure du 04/09/24 :

      • La loi SREN (2024-449) ne prévoit pas de complicité avec les pédocriminels, mais des poursuites pénales pour les hébergeurs Internet et les fournisseurs de services Internet qui ne retirent pas les contenus terroristes ou pédopornos après avoir été informés de leur existence. C'est le prolongement de la responsabilité des intermédiaires techniques. La complicité semble être une invention de la presse, dont le Canard.
    • Un découpage électoral à surprises du 14/08/24 :

      • Il aurait été appréciable de recueillir l'expertise d'un juriste sur la décision 2008-573 DC évoquée. Si, comme en fait mention votre article, elle rappelle la primauté d'une répartition démographique, elle s'oppose surtout à l'ajout de l'évolution de la démographie et du nombre d'inscrits sur les listes électorales comme critères d'intérêt général appliquables au cas par cas. C'est surtout ce deuxième point, le cas par cas, qui me semble avoir été retoqué, au motif qu'il permet le tripatouillage électoral.
    • Plouf dans les mégabassines du 24/07/24 :

      • Vous ne relatez pas que le décret 2024-423 concerne aussi les contentieux portant sur le nombre de bêtes d'un élevage, ni que le juge devra statuer sous dix mois, ni qu'il n'y aura plus d'appel (seulement première instance et cassation). Ça me paraît pourtant être des éléments clés du décret.
    • L'ISF à la mode NFP, c'est pas pour demain du 10/07/24 :

      • Là encore, l'expertise d'un juriste sur la décision 2012-662 DC du Conseil constitutionnel, notamment au regard de la clause anti-abus de droit prévue par la loi de finances pour 2017 et validée sous réserves dans la décision 2016-744 DC mais jamais appliquée (ISF remplacé par IFI et apparition du PFU). De plus, il me semble que le Conseil retoque surtout la temporalité de la perception, car la loi de finances pour 2013 prévoyait de taxer les bénéfices non-distribués (premier problème) dont le contribuable avait pris le contrôle dans les 5 dernières années (deuxième problème). Bref, votre article est assez peu solide pour établir que l'ISF à la mode NFP n'est pas pour demain ;

      • L'expertise d'un juriste aurait été tout autant utile lors de votre questionnement incessant sur l'éligibilité de Mariani aux élections régionales de 2021 en relation avec sa domiciliation avignonnaise. Cela vous aurait évité, après un premier article axé sur le droit mais inexact, d'être contraint de vous replier sur la morale dans un deuxième article, et de ne pas rapporter, par suite, la décision du Conseil d'État (cf. mon email du 18/01/22).
    • Trop mortelle, la fiscalité ! du 29/05/24 :

      • L'INSEE n'écrit pas que « seuls 13 % des Français ont de quoi léguer plus de 100 000 euros », comme vous le faites. Elle écrit que 13 % des héritages sont supérieurs à 100 k€, étant entendu qu'il peut y avoir plusieurs héritiers pour une même personne. Comme la richesse est concentrée, les 13 % des héritages > 100 k€ doivent concerner une même descendance, donc pas 13 % des Français.
    • Explication de plainte du 27/03/24 :

      • Sur le plan technique, cet article est imbitable, notamment ses 1er et 5e paragraphes. Confusion intranet / réseau. Pour se connecter à votre intranet sans être dans vos locaux, s'il est bien conçu, il faut un accès Wi-Fi… pas protégé (comme il se doit, c'est-à-dire WPA 2 d'entreprise, pas WPA 2 PSK, par ex.). Pour remonter d'un intranet aux boîtes emails des journalistes ou à leurs ordinateurs, il faut un réseau d'entreprise très mal fichu et très mal sécurisé (et très dangereux, même sans policier dans l'équation) ainsi qu'une opération de police plus chiadée ;

      • Au sujet de l'emploi fictif présumé, il est extrêmement dommage que le Canard ait pris la parole plusieurs fois en Une sans la donner à son contradicteur.
    • EDF livre ses centrales nucléaires à Amazon du 14/02/24 :

      • Utilisation du mot « IA » au lieu d'évoquer un traitement statistique sur la durée de vie des pièces, dans le probable but d'effrayer votre lectorat ;

      • S'inquiéter du renseignement états-unien est infondé : 1) si un tel service n'a pas une vision minimale des centrales de ses chers alliés, c'est qu'il est vraiment très mauvais ; 2) comme vous aimez le rappeler, nos réacteurs sont basés sur un modèle Westinghouse modifié, c'est-à-dire une entité états-unienne ; 3) en 2022, EDF, en manque de personnel, a fait appel à des soudeurs états-uniens de chez Westinghouse… ;

      • Le lien entre la décision d'EDF et le Data Act européen est tiré par les cheveux ;

      • Évidemment qu'un traitement et un stockage par un acteur français aurait été mieux, mais ce n'est pas votre angle d'attaque qui consiste juste à jouer sur nucléaire + numérique + espionnage = catastrophe nucléaire pour, probablement, effrayer vos lecteurs.
    • Open data, attention à l'excès de transparence du 22/11/23 :

      • L'article est plutôt creux… Au lieu de moquer le patron de Pappers (surtout le dernier paragraphe et le dessin de presse…), vous auriez pu regarder du côté du L123-52 du Code du commerce (et donc voir que ce n'est pas Pappers qui publie initialement en Open Data gratos et ainsi exposer qu'il ne fait que propager plus loin des éléments récupérables via un téléservice de l'INPI). Vous auriez pu remarquer que cet article de loi comporte une contradiction entre une liste limitée de données à caractère personnel (DCP) publiables d'un côté et une publication des « pièces annexées » qui contiennent beaucoup plus de DCP. Il est là le vrai sujet. Vous auriez pu mieux interroger la CNIL et apprendre que, saisie par de nombreuses personnes, elle étudie le sujet. Vous auriez pu interroger la pertinence de la réponse du gouvernement à la question du député Sorre (l'opposition et la suppression sont impossibles en cas d'obligation légale, ce qui est le cas ici). Si les fichiers PDF mis à disposition par Pappers sont indexés par les moteurs de recherche dont Google, ils ne sont pas analysables par un programme informatique sans traitement préalable (et l'on ne peut pas chercher un mot dedans avec une visionneuse PDF). Etc.
    • Souriez, l'intelligence artificielle vous trouve suspects ! du 01/11/23 :
      • Confusion entre des surveillances de l'espace public (ou accessible au public) et privé comme la surveillance des conducteurs visant à prévenir la somnolence. Ce n'est quand même pas la même chose. D'autres confusions seraient à critiquer. L'usage même du mot « intelligence artificielle » aussi.

    Je m'arrête là.

    Il est de notoriété publique que le Canard traite mal, probablement par ignorance, les problématiques liées au numérique (les articles sur les câbles sous-marins d'Internet des 05/10/22, 09/03/22, ou 07/04/21, ou ceux sur l'équipementier chinois Huawei [1, 2, 3], ou ceux sur le réseau social TikTok [j'en ai pointé aucun sur mon shaarli, mais j'en donne un aperçu ici], ou ceux sur le risque d'attaques informatiques visant les JOP 2024 [j'en ai pointé aucun depuis mon shaarli], ou ceux utilisant hors contexte le terme IA [aperçu ici), ou ceux sur les responsabilités juridiques des acteurs d'Internet [j'en ai pointé aucun depuis mon shaarli] ‒ cf. mon email du 04/11/2018, vous n'avez pas progressé depuis ‒ et j'en passe, sont exaspérants d'inexactitudes et/ou d'absence de mise en perspective et/ou de pédagogie) et au nucléaire (voir, par ex., mon email du 16/08/23 [voir ci-dessous]). Je ne parle pas de publier une opinion en sus de faits, mais bien de l'inexactitude et/ou de l'incomplétude des faits présentés, ce qui invalide toute l'opinion exposée. Le numérique figurant dans des pans entiers de nos vies, ne pas le comprendre ni n'être en mesure de le vulgariser est problématique et vous coupe d'un lectorat jeune. Vous ne pourriez pas faire relire vos articles par des personnes compétentes en la matière ?

    Enfin, le Canard devrait citer précisément ses sources. Il est extrêmement pénible de retrouver soi-même une décision du Conseil constitutionnel, un rapport parlementaire, une décision de justice, etc. Indiquer la référence précise du document ne vous coûterait rien… On pourrait même imaginer des liens depuis votre site web (merci alors de prendre en compte vos lecteurs au numéro au format papier).

    Bonne fin de semaine.



    Mon email du 16/08/2022 à propos des assurances pour le nucléaire civil évoquées dans un article du 13 juillet 2022 :

    Bonjour le Canard,

    Je m'interroge sur l'article Un "cocktail de risques", dit-il de Jean-Luc Porquet publié dans le Canard du 13 juillet 2022.

    Il y est dit que les centrales nucléaires sont assurées par les États et non par des assurances privées, car le prix de tels contrats ferait exploser le coût de revient de la production électrique nucléaire.

    Or, l'article L597-7 du Code de l'environnement dispose qu'un opérateur nucléaire doit souscrire une assurance ou disposer de garanties financières. Le L597-4 du même Code fixe le montant de la responsabilité civile à 700 millions d'euros, en application de la convention de Paris sur le nucléaire.

    Il existe des assurances privées et des fonds de garantie spécialisés dans le nucléaire comme Elini ou Assuratome.

    J'entends l'évaluation du risque par l'IRSN citée dans l'article, mais, d'un autre côté, l'ASN et RTE l'estiment à 450 milliards d'euros, fourchette haute.

    Un article plus fouillé et nuancé aurait été le bienvenu pour les ignorants du secteur comme moi. Car, si l'on reprend l'article tel quel dans une conversation, on se fait démonter par tout gus qui a étudié un peu le sujet, ce qui est dommage.

    Ce qui serait intéressant de savoir (j'ai rien trouvé) :

    • EDF est-il assuré ou a-t-il constitué des garanties financières (auquel cas, on pourra affirmer que c'est l'État français qui assure le risque à 100 %) ?

    • Qui sont les assureurs privés des centrales françaises (Elini, Allianz et Assuratome, a priori) ?

    • Les capacités de ses assureurs privés correspondent-elles à leur engagement ? La capacité d'Assuratome serait de 200 millions d'euros d'après la Revue Banque… ;

    • Pourquoi les États ont signé la convention de Paris sur le nucléaire qui les oblige à assurer la majorité du risque ? Quels ont été les enjeux, la géostratégie et les biais ?

    Bonne journée.



    Depuis mon email de novembre 2024, le Canard enchaîné a publié de nouveaux articles foireux :

    • Sur la performance des fonds d'investissement français (lire ici) ;

    • Sur la proposition de loi de LFI visant à abroger le délit d'apologie des actes terroristes (voir ici) ;

    • Bernard Arnault ferait travailler chez lui un cuisinier de Dior qui a porté plainte (Canard du 18/12/2024). Sur le plan moral, je pense que l'équilibre entre l'intérêt général et le respect de la vie privée d'Arnault n'est pas présent (l'affaire étant devant les tribunaux, à quoi sert l'article de presse à part à l'habituel dénigrement anti-riches ?). On ne sait pas vraiment ce qui est reproché : absence de contrat ? Abus de bien social ? Amplitude horaire ? Le ton et la manière de Mme Arnault de s'adresser à lui ? Quelle est l'information ? L'article est fourre-tout, je le sens conçu pour susciter l'indignation. Ça me fait penser aux élections régionales 2021, pendant lesquelles le Canard avait beaucoup caqueté sur l'inéligibilité supposée de Mariani à cause de doutes sur la réalité de sa domiciliation avignonnaise : phase 1 : écrire que ça pose un problème en droit ; phase 2 : en fait non, donc se retrancher derrière la morale ; phase 3 : ne pas informer le lectorat de la décision de justice favorable à Mariani. (J'avais écrit au Canard à ce sujet le 18/01/2022.)

    • La suite d'EDF livre ses centrales nucléaires à Amazon du 24/12/24 nous relatant qu'Amazon refuserait d'héberger EDF en France. Voici le courriel que j'ai envoyé au Canard le 24/12/2024 (les liens entre crochets ne figurent pas dans mon email) :

    Bonjour le Canard,

    Réactions à l'article Amazon refuse de livrer son cloud à EDF (édition du 24/12/2024) :

    • La localisation effective des données (en France, aux États-Unis, etc.) hébergées par une entité états-unienne ne fait pas obstacle à leur récupération par les autorités états-uniennes, cf. le CLOUD Act [voir] (qui a été adopté alors que la Cour Suprême allait trancher le cas d'une réquisition d'emails hébergés en Irlande par Microsoft [lire ici]) ;

    • En France, Amazon dispose d'une « région », c'est-à-dire de plusieurs centres de données (datacenters). Le tout-venant pour y souscrire (cf. https://aws.amazon.com/fr/local/france/paris/). Ainsi, la baisse de rentabilité dans le cas d'un hébergement en France ne tient pas. Sauf si EDF a commandé des services supplémentaires spéciaux (tous ne sont pas disponibles dans toutes les régions, peu importe le client) ou a posé des exigences supplémentaires à la simple localisation en France ;

    • Vous rapportez les propos d'un haut fonctionnaire pour qui « Amazon refuse tout simplement d'écrire noir sur blanc qu'il ne fournira pas les données de ses clients français aux services de renseignement américains ». C'est parfaitement exact, connu, et documenté. Et donc ? Il n'y a rien à tirer d'une telle déclaration. La loi états-unienne dispose que les entités états-uniennes doivent collaborer avec le renseignement et la justice états-unienne. Dès lors, une telle clause dans un contrat n'aurait aucune valeur juridique (loi > contrat). Imaginez une société commerciale française qui écrirait, dans ses contrats avec des entités étrangères, ne pas respecter la législation française… ;

    • Au final, votre article est creux, le lecteur ne sait pas ce qui a réellement bloqué le deal EDF/Amazon.

    Bonne journée.

    Je passe sur tous les articles vides, qui ne contiennent pas vraiment d'informations…

    Thu Jan 2 17:35:33 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?2F9ttw
  • Dans le numéro 114 (octobre - décembre 2024) de Fakir

    Deux excellents articles sur la motivation du vote RN dont je recommande vivement la lecture afin de sortir des clichés ambiants : Benoît Coquard : "C'est les affinités qui bousculeront le politique !" (accès gratuit) et Sur ces terres à reprendre au RN (accès payant). Mes notes ci-dessous.



    Benoît Coquard : "C'est les affinités qui bousculeront le politique !" (archive) :

    • Benoît Coquard est sociologue. Pendant 10 ans, il avait suivi ceux qui deviendraient les Gilets jaunes ;

    • Les électeurs du RN ne sont pas racistes au sens trier les personnes et les discriminer en fonction de leur origine, de leur couleur de peau. Il s'agit d'une mise à distance des personnes qui sont socialement plus bas qu'eux, les fameux « cassos », afin de, quand on est pauvre ou handicapé ou…, pallier son humiliation en sachant qu'il y a plus bas, plus écrasé, plus humilié que soi. Le RN, c'est la certitude qu'il y aura plus maltraité que soi. C'est un « Nous contre Eux », le fameux populisme de droite (on rappellera que LFI a tenté le populisme de gauche en 2017). Quelques exemples concrets au 4e point du 2e article ci-dessous ;

    • Pourquoi ces électeurs ne se tournent-ils pas vers les partis politiques de gauche, les syndicats, etc. ? Car on les y rabaisse, on leur explique qu'ils ne sont pas dans la doctrine, qu'ils pensent mal, qu'ils ne s'expriment pas bien, qu'ils sont racistes, etc. Cf. le mauvais traitement des Gilets jaunes, y compris par des syndicats comme la CGT ;

    • Nous votons par affinité avec ceux qui sont sympas à notre égard (cf. point précédent), à qui nous voulons ressembler : la personne qui tient tête, qui fait genre d'être anti-conformiste / anti-système, le cool kid, comme le RN ; le beau gosse comme Bardella ou Macron versus Méluche, Roussel, etc. ; les riches, à qui l'on veut ressembler bien plus qu'aux gauchos sans-le-sou ;

    • Comment expliquer le vote RN des habituels abstentionnistes ? Nous ne votons pas que par conviction, mais aussi par conformisme, par imitation de ce que l'on pense que les autres voteront. Les absentéistes se déplacent quand ils perçoivent que ça va servir à quelque chose. C'est sur ce point que les médias d'extrême-droite ont un impact.



    Sur ces terres à reprendre au RN (archive) :

    • Fakir a conduit plusieurs entretiens informels dans des villages de Loire-Atlantique, de la Nièvre, de la Seine-Maritime et de la Somme, y compris avec des votants RN voire des adhérents RN. Évidemment, il faut se méfier des réponses des gens, il y a une méthodologie pour poser des questions et corriger les biais des réponses que Fakir ne met pas en œuvre, etc., mais ça reste intéressant ;

    • Le seul racisme paraît peu crédible : les habitants contents de revoir leurs kebabiers tunisiens, le logement de la mairie mis à la disposition de réfugiés arméniens (qui tiennent un stand de bouffe) sans que ça râle, la belle-sœur marocaine, l'ami tunisien, l'autre sénégalais, l'électrice RN qui œuvre dans une asso d'aide aux migrants, le village volontaire pour l'accueil des migrants sans que ça râle, etc. Aucun racisme subi (un seul contre-exemple datant de 1996). Tout ça sur des terres qui ont voté RN ;

    • Pour un maire, aussi vice-président de l'association des maires ruraux de France, les ruraux se sentent oubliés, déclassés : plus de commerces (zones commerciales), plus d'activités hors taff (plus de budget), les professions supérieures viennent travailler mais vivent dans la grande-ville (donc absence de mixité sociale), etc. Tout au long des entretiens, on retrouve les idées de déclassement, d'écrasement, et d'humiliation (ne pas avoir de travail, se sentir inutile, ne pas avoir accès à la santé, à l'école, aux commerces, avoir le sentiment que sa vie ne compte pas, d'être dirigé par des gens éloignés de la réalité, etc.). La dénonciation des cassos, des assistés, de ceux qui ont et sont moins que les personnes interrogées revient également tout au long des entretiens ;

    • Chacun se compare et jalouse l'autre : le parent d'un handicapé voit bien qu'il n'a pas aussi bien accès à la santé, à l'école, etc. que d'autres alors que l'état de santé de son gosse le justifie ; le réfugié qui veut ses papiers mais pas que les autres en aient afin que ça ne soit pas le bazar ; un député PC qui aide les grévistes très syndiqués d'une grosse boîte se fait mal voir des salariés de petites sociétés commerciales très peu syndiqués qui se sentent écrasés, sans possibilité d'action ; etc. ;

    • Le vote RN est aussi justifié par « tout est interdit de nos jours ». On lisait déjà cela fin 2018. Les gens voudraient faire tout ce qu'ils veulent (travail dissimulé, rouler à fond la caisse, etc.). Forcément, la gauche ne propose pas ça puisqu'elle veut tout discuter, tout politiser, tout réguler, etc. alors qu'avec le RN, chacun espère être du côté qui sera épargné. Il y a ce côté France d'avant, cette nostalgie d'un monde qui n'a jamais existé : les Français ont toujours aimé les règles pour les autres, l'ordre, l'autorité, le contrôle social, la paperasse, demander trouzemilles justificatifs et justifications, etc. tout en prétendant kiffer la liberté, mais la prospérité économique d'après-guerre faisait que personne n'y prêtait attention ;

    • Le vote RN est aussi justifié par la volonté de changer d'élus, et donc, on vote pour celui dont on pense que les autres voteront pour lui, sous l'influence des médias. Même un député PC très apprécié, qui a œuvré sur le terrain, n'a pas été réélu, et même ses ex-électeurs, qu'il a aidé, lui disent "déso, on voulait Bardella pour changer les choses", avant de lui demander de l'aide car le député RN fraîchement élu veut rien faire pour eux ;

    • Les idées de gauche semblent irréalistes. Exemple : les gens gagnent tellement peu que le SMIC à 1 600 € leur paraît infaisable. Les gens ont intégré leur malheur, ont intégré le mantra de droite disant que ce n'est pas réaliste, qu'ils ne sont rien, qu'ils pensent mal, etc. ;

    • D'après une enquête post-électorale du 30/06/2024 d'IPSOS : 57 % des ouvriers ont voté RN (21 % pour le NFP) contre 21 % des cadres (34 % pour le NFP) ; 61 % des électeurs se disant pas du tout satisfaits de leur niveau de vie ont voté RN (23 % pour le NFP) contre 15 % des électeurs très satisfaits (32 % pour le NFP) ; 54 % des électeurs se disant d'un milieu social défavorisés ont voté RN (29 % pour le NFP) contre 21 % des électeurs aisés (28 % pour le NFP).



    Je suis très content que Fakir ait fait ce travail, ait publié cela, car ça permet de nuancer tout ce qu'on entend depuis juin 2024 sur le prétendu racisme des gens, leur fascisme, leur misogynie, leur transphobie, etc, y compris quand il s'agit de la réélection de Trump ("comment peut-on voter pour un menteur, un misogyne, un anti-LBGTQI+, un tyran, blablabla ? Ma réponse : parce que ce n'est pas le sujet de préoccupation des électeurs). Tout cela m'a semblé et me semble incomplet.

    Ce qui m'interroge, c'est pourquoi les Français seraient plus racistes qu'avant ? La réponse de la gauche qui sature l'espace médiatique, c'est que la faute incomberait au seul mézant pas beau pas gentil Bolloré (et à quelques autres, allez). Sauf que les audiences de ses médias totalisent quelques millions de personnes, bien loin des 10,7 millions d'électeurs de l'extrême-droite aux élections de 2024. Sans compter que je n'aime pas cette idée, car elle a pour conséquence de nier la liberté et la capacité de réflexion de chacun, quand bien même je ne nie pas que l'essentiel de mes concitoyens, bien au-delà de l'extrême-droite, sont des ignares, des idiots, et des moutons. Bref, l'explication est trop facile. Pour moi, il y a forcément plusieurs autres déclencheurs du vote RN, et les explications de Coquard (cf. supra) sont pertinentes : fin de la prospérité économique (qui correspond au décollage électoral du FN dans les années 80 autant que la médiatisation de ce parti) donc on est inquiet pour sa pomme, donc on se compare aux autres, on ne veut pas être en bas de l'échelle, on veut ressembler aux riches, on rejette la gauche qui nous rejette aussi, etc.

    Je m'interroge aussi sur pourquoi l'étranger est souvent le premier cassos que l'on désigne ? Pourquoi ne pas pointer tout autre prétendu assisté ? Mon explication est que ça fait mal de reconnaître que ses proches, ses amis, ses congénères proches sont des assistés. On constate cela dans les études : le sondeur demande s'il faut couper les prestations sociales, réponse positive, puis, quand le sondeur égrène prestation par prestation et que le sondé se rend compte qu'il les perçoit ou qu'un proche les perçoit, il répond qu'il ne faut pas y toucher. J'en retire que le plus facile est donc de tirer sur l'étranger, le différent (par origine, par nationalité, etc., c'est imparable). Inversement, on ne va pas tirer sur le riche, comme le voudrait la gauche, car on veut lui ressembler, on veut échapper à notre situation merdique (ou qu'on pense être merdique ou susceptible de le devenir).

    Pour moi, le vote, RN ou non, est multifactoriel. Est bien malin celui qui peut identifier tous les facteurs, leur influence précise, etc. Ainsi, je ne nie pas le racisme ni le fascisme ni l'autoritarisme de nos sociétés, mais j'en fais des facteurs comme les autres, d'autant qu'à mes yeux, le mentalité française a toujours été ainsi. La France a toujours voté à droite. Les deux ascensions du PS à la présidence de la République ont eu lieu quand il était de droite (tout en tenant des discours confusionnistes comme "mon ennemi c'est la finance" en 2012 ou "celui qui ne consent pas à la rupture avec la société capitaliste ne peut pas être adhérent au PS" en 1971). Les Français ont toujours été et sont toujours des peureux qui ont peur du futur, de perdre leur position sociale, leur acquis, leur train de vie, leurs privilèges, leur quotidien, etc. D'où l'amour de l'ordre dont je parlais plus haut afin que rien ne change.

    Je pense aussi que les gens ont peur des potentiels retours de bâton des idées de gauche. Le SMIC à 1 600 € leur fait penser que le patronat se vengera en augmentant les cadences par ex. De même, ceux qui sont aujourd'hui à 1 600 € et légèrement au-dessus ont peur que leur rémunération ne soit pas revalorisée, auquel cas ils seront en bas de l'échelle sociale (peur du déclassement, toujours). La taxation des riches leur fait penser que ceux-ci ont les moyens de s'en défendre et, qu'au final, c'est eux qui trinqueront (délocalisations, hausse de leurs impôts, etc.). La gauche, c'est de grands discours, tout discuter en permanence, jouer collectif, attendre que les idées infusent, attendre le Grand Soir, etc., ce qui ne leur paraît pas être la temporalité adaptée à leur situation ou à leur ressenti sur celle-ci. La droite, c'est facile : on punit les gens qui ont démérité, c'est simple, il n'y a rien à comprendre, et y a rien à faire, les idées sont déjà là. La gauche, faut se bouger, tout ça pour, au final, être déçu de ne rien obtenir, faut espérer un monde nouveau et meilleur, faut espérer que la lutte collective portera ses fruits, etc. La droite, c'est le manque de confiance en soi et en autrui.

    Trump a aussi prospéré sur les ratés de la politique économique de Biden, sur le fait que le programme de Harris prenait trop peu de distance avec, et qu'il proposait trop peu de différences avec celui de Trump (sur les guerres en cours, sur l'écologie, etc.). Sur tout ça, voir États-Unis : l’élection qui va tout faire basculer chez Blast et Victoire de Trump : les démocrates victimes de l’illusion de la croissance chez Médiapart (pour ceux qui n'ont pas d'abonnement, comme moi, je propose, ci-dessous, les citations tirées par Mydjey. Bref, je pense que le fait que Trump soit un menteur misogyne, anti-immigration, anti-LGBTQI+, etc. a eu un très faible rôle sur sa réélection : osef de ces sujets quand tu ressens un déclassement, une humiliation, etc. et qu'un sauveur te vend le retour de l'Amérique d'antan.



    Je recopie ici Mydjey (https://shaarli.mydjey.eu/shaare/MormYw) qui cite Médiapart (https://www.mediapart.fr/journal/international/061124/victoire-de-trump-les-democrates-victimes-de-l-illusion-de-la-croissance) :

    Si vous avez un accès Mediapart, à lire en entier vraiment, pour sortir du discours de comptoir : "tous racistes, sexistes et rétrogrades".

    L’ampleur de la victoire de Donald Trump le 5 novembre 2024 ne peut s’expliquer sans comprendre le facteur économique et la façon dont les démocrates ont abordé cette question. Les 4 points gagnés par le milliardaire new-yorkais entre les scrutins de 2020 et de 2024 montrent qu’une partie de l’électorat a basculé, au cours de ces quatre années, vers les républicains.

    La question est alors de savoir ce qui a déterminé cette bascule. De ce point de vue, les premières enquêtes post-électorales confirment ce qui avait été perçu au cours de l’ensemble de la campagne : l’économie a été le premier déterminant du vote pour 39 % des électeurs, selon une enquêt de l'agence AP.

    L’hypothèse d’un rejet du bilan économique de la présidence Biden est confirmée par d’autres éléments, notamment par les résultats des référendums locaux. Dans des États qui ont choisi très largement Trump, le droit à l’avortement a souvent été renforcé dans les urnes [Les Américains votaient en plus des présidentiel au niveau fédéral sur les sujets liés à l'avortement], preuve que son discours réactionnaire n’a pas été la principale force motrice de sa victoire

    Plus bas :

    Pourtant, l’humeur des citoyen·nes n’a pas suivi cet enthousiasme des économistes. Toutes les enquêtes montraient que la plupart des États-Uniens avaient le sentiment que leur niveau de vie s’était dégradé. Mais les économistes et les cadres démocrates sont restés attachés à leur fétichisme statistique : les chiffres ne mentant pas, c’était donc le sentiment des électeurs et électrices qui était faux et manipulé.

    Pendant des mois, et encore récemment, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, éditorialiste économique au New York Times, a passé son temps à affirmer que les économistes avaient raison et que les gens avaient tort. Le sentiment négatif sur l’économie n’était que le produit d’une énième fake news trumpiste.

    Mais le président élu n’a pas eu besoin de déployer ses talents de menteur pour convaincre l’électorat sur l’économie. Il a mené sa campagne en martelant cette question : « Votre situation est-elle meilleure qu’il y a quatre ans ? » Et une partie de l’électorat y a répondu dans les urnes.

    Et :

    Cette situation traduit un fait notable par rapport aux années 1990 : la croissance a changé de nature. Elle ne reflète plus aussi clairement le bien-être social. Et pour deux raisons. D’abord, les conditions de production de la croissance sont plus difficiles et supposent parfois une dégradation des conditions de vie des ménages. Ensuite, parce que les difficultés croissantes à produire de la croissance conduisent à une captation de cette dernière par une minorité à des fins d’accumulation. En d’autres termes : l’accélération de la croissance a un coût social croissant.

    Et :

    Car les hausses de coûts sur les primes d’assurance et les loyers ne sont pas comptabilisées dans le taux d’inflation

    Et :

    À cette hausse des dépenses contraintes s’ajoute le fait que les prix alimentaires ont explosé en 2022 et 2023 de respectivement 9,9 % et 5,8 %, [...] Une grande partie des États-Uniens ont eu le sentiment de travailler toujours davantage pour pouvoir consommer toujours moins. Ce n’était pas là une fake news mais une réalité très largement vécue.

    Et :

    La situation économique des États-Unis était donc explosive, et les démocrates étaient dans le déni. En ne cessant de crier aux fake news, ils ont achevé de s’aliéner une population cruciale pour leur victoire. Kamala Harris a tenté de corriger le tir en cessant de se prévaloir du bilan Biden, mais, obsédée par le gain du vote modéré, elle a refusé de prendre la réalité concrète des ménages en considération.

    Thu Jan 2 13:14:22 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?boSD_A
  • Dans le Canard enchaîné - novembre 2024

    06/11/2024

    Rien à rapporter.


    13/11/2024

    Rien à rapporter.


    20/11/2024

    • Société d'investissement immobilier côtée (SIIC) : obligation de reverser une bonne partie des profits (produit des locations, des cessions, etc.) aux actionnaires. Exonération totale d'impôt sur les sociétés (IS). Objectif officiel : doper les investissements dans la pierre. Depuis 2010, pour calmer le jeu, une ou plusieurs personnes agissant de concert ne peuvent pas détenir 60 % ou plus d'une SIIC (détention s'entend ici en capital ou en droits de vote). Je pige pas l'intérêt vu que la ou les personnes peuvent être majoritaires (> 50 % et < 60 %) ;


    27/11/2024

    • D'après un rapport de Standard & Poor's publié en avril (c'est sûrement trop compliqué de donner la référence précise), en 2023, 89,5 % des contrats confiés à des gestionnaires d'actifs, que le Canard définit comme des financiers au service des banquiers censés conseiller les clients, ont rapporté moins que les contrats indexés sur des indices de marché (tel le CAC 40, nous dit le CoinCoin). Pour un Français qui aurait placé de l'argent il y a 10 ans, dans 97,7 % des cas, les indices de marché ont été plus efficaces que les tuyaux des gestionnaires d'actifs. Le Volatile conclut que l'épargnant lambda aurait gagné à ne pas s'en remettre aux Mozart de la finance qui lui facturent des frais non négligeables. Je ne comprends rien à ce charabia. De plus, l'article s'ouvre sur une erreur courante, ce qui attise ma prudence. L'erreur courante : évoquer un rendement entre 1 et 4 % pour une assurance-vie, sans plus de précisions. Or, une assurance-vie est un conteneur, on met ce que l'on veut dedans (fonds en euros, actions, obligations, etc.), chacun ayant sa rentabilité propre, dans la proportion que l'on veut, pour la durée que l'on veut, etc. Ainsi, parler du rendement d'une assurance-vie, en général, sans plus de précision, ça ne veut pas dire grand-chose. En cherchant, je trouve le fameux rapport de S&P. Déjà, il porte sur les « actively managed funds offered in Europe », c'est-à-dire, pour moi, des fonds d'investissement (exemple : Carmignac Patrimoine), c'est-à-dire des produits financiers proposés par des sociétés commerciales qui choisissent des placements (actions, obligations, etc.) pour atteindre un objectif (tel rendement, tel niveau de risque, etc.). À mes yeux, ils ne sont pas au service des banquiers et ils ne conseillent pas directement les épargnants, ils vendent un produit financier, rien de plus. Du coup, pour moi, il ne s'agit pas des gestionnaires d'actifs / de fortune / de patrimoine, etc. qui œuvrent au sein des banques ou en indépendants. Par contre, oui, ce type de fonds facilite le taff d'un épargnant en choisissant les placements (épargne / investissement passif), les mêmes pour tous les clients du fonds. Ensuite, pour les chiffres rapportés par le Canard, le rapport de S&P compare l'ensemble des fonds français (environ 200)… à son indice maison S&P France BMI, pas au CAC 40 (comme le prétend le CoinCoin dans une vulgarisation excessive) ou autre. Cela signifie que, pour obtenir le même résultat, l'épargnant seul aurait dû choisir (épargne / investissement actif), au même moment que S&P, les mêmes placements que ceux qui composent l'indice S&P sus-nommé, donc avoir a minima une expertise. Bref, c'est plus de la publicité pour S&P (regardez comment notre indice il est trop fort) qu'autre chose… Enfin, il ne s'agit donc pas de 89,5 % des contrats, mais des fonds français (89,5 % des fonds français ont sous-performés en 2023 au regard de l'indice S&P France BMI). Voir aussi l'article de la revue spécialisée AGEFI. Bref, article douteux du Canard ;

    • Comme tant d'autres, le Canard se fait plaisir en dénonçant la proposition de loi de LFI de supprimer l'apologie du terrorisme. D'abord, le CoinCoin rappelle que ce délit a été dévoyé depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, que le comité des droits de l'homme de l'ONU l'a écrit dans une bafouille publiée le 7 novembre 2024, que Cazeneuve, le ministre qui a porté la loi qui a sorti ce délit de la loi de la presse, a aussi dénoncé son instrumentalisation politique dans le Canard du 30/04/2024. En réalité, il a toujours été dévoyé. En sus de Cazeneuve, l'ex-juge antiterroriste Trévidic, qui a œuvré pour sortir l'apologie du terrorisme de la loi sur la presse, a versé des larmes de crocodiles ces derniers temps. Ensuite, le CoinCoin tacle LFI qui aurait dû proposer de réviser (comment ? quelles garanties ?) plutôt que d'abroger. Le Canard ne le mentionne pas, mais LFI n'a pas assumé son coup d'éclat en prétendant que sa proposition ne visait pas à abolir ce délit, mais à le remettre dans le droit de la presse. J'ai également écouté Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, procéder par exagération et mauvaise foi, comme beaucoup de médias, dans un sens comme dans l'autre, ce qui a permis à LFI de se victimiser (« officialité médiatico-politique », tout ça, tu connais). On reprend : jusqu'en 2014, l'article 24 de la loi sur la liberté d'expression de 1881 prévoyait le délit d'apologie des actes de terrorisme (source). Il vient des lois scélérates de la fin du 19e siècle prises contre les anarchistes. La loi anti-terrorisme dite Cazeneuve de 2013 sort ce délit de la loi sur la presse, qui fait partie du Code pénal, pour en faire un délit autonome codifié à l'article 421-2-5 du Code pénal (source). Cela a pour conséquence de supprimer les garanties procédurales qui entourent les infractions de presse (pas de comparution immédiate, pas de garde à vue, etc.). Tout le monde a dénoncé cela à l'époque, moi compris. La proposition de loi de LFI abroge le délit dans le Code pénal… mais, contrairement à ce que Panot & consorts ont déclaré à la presse, ne remet rien dans la loi sur la liberté de la presse. Évidemment, plusieurs élus LFI étant poursuivis pour ce délit, on ne peut s'empêcher d'y voir malice (fin de leur poursuite). Voir aussi cet article bien fichu. Bref, je regrette que le Canard ait fait dans le seul dénigrement de LFI plutôt que dans la pédagogie, dans l'information, dans le redressement des torts de chaque partie en présence… C'est ce que j'attends de la presse. Mais, encore une fois, la presse a préféré l'emballement, l'outrance, l'exagération, le conflit de personnes, la stérilité… ;

    • J'apprends que le magazine 60 millions de consommateurs est édité par l'Institut national de la consommation, un établissement public prévu par le Code de la consommation. Le "concurrent" Que choisir est édité par une fédération d'associations. A priori, ça fait des années que l'INC ré-échelonne ses emprunts et un plan de relance est en cours (source).
    Wed Jan 1 19:07:14 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?c1T7dQ
  • Dans le Canard enchaîné du 30 octobre 2024

    Rien à rapporter.

    Wed Jan 1 17:16:43 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?rJkz0g
  • Dans le Canard enchaîné du 23 octobre 2024

    • L'édition 2024 de l'ouvrage « Revenus et patrimoine des ménages » de l'INSEE répète ce que l'on sait : si, en France, les prélèvements obligatoires représentent 43,2 % du PIB, les inégalités de niveau de vie et de patrimoine se sont accrues ces 20 dernières années. Quand on a un très bas revenu, on le conserve. La redistribution (par les prélèvements obligatoires) permet de limiter à 3,41 fois l'écart entre le niveau de vie plafond des 10 % les plus pauvres et celui des 10 % des plus riches. La moitié des ménages français possède 92 % du patrimoine total. 70 % des Français ont vu leur patrimoine gonfler de 4 % par an (mouais : donc environ tout le monde en a bénéficié, il y a clairement une classe supérieure ‒ qu'on nomme parfois classe moyenne supérieure pour relativiser ‒, et, comme le relaye le Canard, c'est dû au prix du m², c'est-à-dire à une valorisation volatile, donc ça veut environ rien dire). 11,2 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté (60 % du salaire médian, soit 1 216 €/mois/personne en cette saison) ;

    • Rigolo : au Parlement, une Commission mixte paritaire (CMP) est composée de 14 membres (députés et sénateurs) choisis à la proportionnelle des groupes parlementaires. Or, l'éclatement de l'Assemblée nationale en 11 groupes empêche une proportionnelle totale. Ainsi, à tour de rôle, un des 7 sièges pour les députés sera occupé par un élu MoDem, puis par un élu Horizon, puis par un écolo. Ainsi, 2 fois sur trois, le socle commun (macronistes, LR, etc.) sera majoritaire (8 voix contre 6), mais, une fois sur trois, il pourra y avoir égalité en fonction de la position des écolos. Le gouvernement va donc jouer au calendrier pour faire passer un texte qui plaît aux écolos (ex. : régulation des meublés touristiques) quand c'est leur tour, et les textes auxquels ils sont opposés le reste du temps. C'est beau. Et la construction d'un compromis, toujours pas ? ;

    • D'après l'historien italien Alberto Grandi, il faudrait parler de cuisine italo-américaine : les tagliatelles à la carbonara auraient été inventées par les soldats américains envoyés à l'étranger en associant bacon, œufs et pâtes. La recette apparaît en 1952 dans un restau de Chicago. La pizza serait apparue dans un restau de New-York en 1911.
    Wed Jan 1 17:08:01 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?9pbuSA
  • Dans le Canard enchaîné du 16 octobre 2024

    • Je découvre la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA) instaurée en 2006 pour financer l'achat de médicaments pour les pays en développement. 450 millions d'euros par an. Pour moi, on est en plein dans le correctif foireux et opaque : quel est le rapport entre l'avion et les médocs ? Avion = transport de riche, donc on taxe ici parce que ça passe mieux que d'augmenter les impôts ? C'est foireux de base, mais, en plus, je rappelle que l'avion est souvent moins cher et plus commode pour se déplacer en France, comme l'ont attesté plusieurs journaux ces dernières semaines ;

    • Dans son édition du 9 octobre, le Canard allègue que Ciotti s'est barré de LR avec la base de données des adhérents. Le 11 juin 2024, le dirlo de cabinet de Ciotti aurait reçu, de la dirlo générale, un fichier tableur nommé « Adhérents et non renouvelants » avec la date « 2024-05-03 ». Dans cette édition, le CoinCoin relaye un article du Parisien selon qui personne n'a haussé le ton chez LR et qui aurait entendu la réflexion suivante au siège de LR : « Tant qu'il ne l'utilise pas maintenant… ». Chez PURR, nous nous sommes intéressés à la problématique. Conclusion : l'article du Canard ne prouve rien. Voici l'email que j'ai envoyé au journal le 16 octobre 2024 (sans réponse, à part l'accusé de réception du secrétariat) :

    Bonjour le CoinCoin,

    Je réagis à l'article « Le fichier dont ils se fichent » publié en Une du Canard d'aujourd'hui (16/10).

    Étant membre d'une association qui œuvre dans la défense de la vie privée et l'application stricte du RGPD, j'avais mis au débat votre article « Ciotti dépouille LR » de la semaine passée dès sa parution dans l'objectif d'un signalement à la CNIL.

    Il s'avère que les informations du CoinCoin sont insuffisantes pour agir.

    En effet, le 11 juin 2024, Ciotti, bien qu'il venait d'annoncer une alliance avec le RN, était toujours président de LR, et, en tant que tel, il pouvait légalement se faire communiquer le fichier des adhérents. Nous entrions également dans une campagne électorale pour laquelle la présidence d'un parti politique peut légitimement avoir besoin de compter ses adhérents, de les contacter, etc. Tout au plus on peut faire grief à la DG de ne pas avoir questionné l'usage (la finalité) qu'en ferait Ciotti, mais c'est déjà limite. Le courriel du 11 juin fait-il état de la finalité sans que le Volatile en est informé ses lecteurs ?

    Avec ce seul email, la violation de données à caractère personnel n'est pas établie : Ciotti a-t-il réellement emporté le fichier avec lui après son départ des LR ? N'importe quel salarié ou agent public peut connaître du fichier clients / usagers, y compris le jour de sa démission / licenciement. Dans cette incertitude, on ne peut pas lui tenir rigueur de ne pas avoir informé les adhérents de la communication de leurs données (à un parti politique qui n'existait pas encore, d'ailleurs) ni de ne pas avoir qualifié les données (s'assurer que les adhérents consentent à de futurs contacts par l'UDR et s'assurer de détenir également les oppositions antérieures).

    Conclusion : c'est bien un potentiel usage futur qui fera apparaître des manquements au RGPD. À cet instant, nous n'en savons pas assez pour établir de quelconques manquements à la législation. Conséquence, les bavardages de prudence relayés ce jour par le CoinCoin ne sont pas infondés : avant d'agir, encore faut-il en être en capacité.

    Un point subsidiaire interroge : toute donnée à caractère personnel doit être conservée pour une durée limitée proportionnée à la finalité poursuivie. Ainsi, les anciens membres de LR, qui n'ont pas conservés leur carte, doivent être retirés du fichier après un certain temps défini par LR. Or, le Canard, qui nous informe que le fichier du 11 juin se nomme « […] et non renouvelants », fait état d'« au moins 250 000 noms » alors que des articles de presse font état de 48 500 adhérents en 2022 et 72 000 à jour de cotisation en 2023. Un ménage portant sur les non renouvelants semble apparaître nécessaire. Mais, là encore, l'article du CoinCoin est trop flou pour envisager un signalement à la CNIL : il ne dit pas si le Canard sait, par une autre manière, que LR compte 250 000 adhérents ou si le fichier communiqué à Ciotti le 11 juin contient 250 000 lignes. Seul le deuxième cas ouvre la voie à un signalement à la CNIL. Qu'en est-il ?

    Bonne journée.

    Wed Jan 1 16:15:29 2025 - permalink -
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  • systemd / epmd écoutent le monde entier sur le port tcp/4369 pour le compte d'ejabberd - GuiGui's Show

    Ce jour, je constate qu'ejabberd écoute publiquement sur le port tcp/37185. Pas sécurisé…

    Il y a quelques années, je l'avais grillé à écouter sur tcp/4369. Pas cool.

    Afin de déterminer si c'est un port fixe ou parmi une plage de ports ou aléatoire, je le redémarre. Cette fois-ci, il écoute sur tcp/36579. Donc plage ou aléatoire, trop proche pour être aléatoire, donc plutôt plage (ou mauvais aléa).

    La documentation expose : « random port range Used by epmd for connections between Erlang nodes, configure with inet_dist_listen_min and inet_dist_listen_max ». Je n'ai qu'un seul nœud ejabberd / erlang.

    Dans un autre bout de la doc', je lis :

    -kernel inet_dist_listen_min 4200 inet_dist_listen_min 4210: Define the first and last ports that epmd can listen to (see epmd).
    
    -kernel inet_dist_use_interface { 127,0,0,1 }: Define the IP address where this Erlang node listens for other nodes connections (see epmd).

    Je modifie donc /etc/ejabberd/ejabberdctl.cfg pour y ajouter « INET_DIST_INTERFACE=127.0.0.1 ». Je redémarre ejabberd. Fin de chantier.

    Ce genre de comportement est d'un relou…

    Wed Jan 1 15:33:10 2025 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?Q8iSdA
  • Economies budgétaires : à quoi sert France Travail ?

    D'après la Dares (une direction du ministère du taff), en 2022, 7 % des sondés ayant retrouvés un emploi déclaraient que France Travail a été le facteur décisif de leur retour à l'emploi.

    En 2017, l'INSEE publiait que 9 % des sondés déclaraient avoir retrouvé un emploi grâce à France Travail ou un autre organisme public. Proportion stable depuis 20 ans et proche de celle observée chez nos voisins.

    Évidemment, c'est un peu bidon car il s'agit d'un sondage déclaratif, et qu'un retour à l'emploi peut avoir plusieurs facteurs (ex. : offre d'emploi trouvée sans France Travail, mais entretien d'embauche réussi grâce à une formation France Travail), mais quand même, c'est parlant.

    Sachant qu'en 2023, 60 % du budget de France Travail provenait des cotisations chômage (à hauteur de 11 % des recettes). Stable dans le temps. Financer, par son travail, sa future oppression hors emploi, c'est beau.

    J'ai déjà listé ce que l'on peut reprocher à France Travail.

    Via https://www.france.tv/france-5/vu/.

    Mon Dec 30 15:59:07 2024 - permalink -
    - https://www.francetvinfo.fr/economie/economies-budgetaires-a-quoi-sert-france-travail_6969296.html
  • How to circumvent Cloudflare's [email protected] thing, WITHOUT enabling Javascript · GitHub

    Je veux contacter le délégué à la protection des données à caractère personnel (DPO en anglais) d'un éditeur de presse. Dans les mentions légales, je lis « Vous pouvez faire valoir vos droits en contactant : [email protected] […] ». Le lien sur « email protected » conduit à une page web sur le même domaine qui expose « The website from which you got to this page is protected by Cloudflare. Email addresses on that page have been hidden in order to keep them from being accessed by malicious bots. You must enable Javascript in your browser in order to decode the e-mail address. » et qui pointe vers Cloudflare Email Address Obfuscation.

    Même avec un profil Firefox vierge (ni extension, ni paramètres persos), l'adresse emails reste dissimulée.

    Vu ce qui est dit supra, il s'agit d'une dissimulation (offuscation) locale au navigateur web.

    Rapidement, on trouve un bout de code à saisir dans la console des outils de développement web de Firefox pour désopacifier cette adresse email.

    Je le recopie ici afin de l'archiver :

    // Adapted from https://raddle.me/f/Privacy/3722/how-to-circumvent-cloudflare-s-email-protected-thing-without with the help of chatGPT
    function fixObfuscatedEmails() {
      const elements = document.getElementsByClassName('__cf_email__');
      for (let i = 0; i < elements.length; i++) {
        const element = elements[i];
        const obfuscatedEmail = element.getAttribute('data-cfemail');
        if (obfuscatedEmail) {
          const decodedEmail = decrypt(obfuscatedEmail);
          element.setAttribute('href', 'mailto:' + decodedEmail);
          element.innerHTML = decodedEmail;
        }
      }
    }
    
    function decrypt(obfuscatedEmail) {
      let output = '';
      const xorKey = parseInt(obfuscatedEmail.substr(0, 2), 16);
      for (let i = 2; i < obfuscatedEmail.length; i += 2) {
        const charCode = parseInt(obfuscatedEmail.substr(i, 2), 16) ^ xorKey;
        output += String.fromCharCode(charCode);
      }
      try {
        output = decodeURIComponent(escape(output));
      } catch (error) {
        console.error(error);
      }
      return output;
    }
    
    // Call the function to fix the obfuscated email addresses
    fixObfuscatedEmails();

    Le temps qu'on perd avec ce genre de merdes… Soupir.

    Mon Dec 30 15:37:46 2024 - permalink -
    - https://gist.github.com/cliffordp/3fa819c1a4dfef4f945a03b7735cf2c7
  • who vide, systemd-tmpfiles et propriétaire de la racine

    Sur l'un de mes serveurs informatiques Debian GNU/Linux stable, la commande who n'affiche rien. La commande w n'affiche pas plus les utilisateurs connectés. Ça fait plus d'un an et demi que ça dure. Dans le passé, j'ai eu ce comportement avec des conteneurs LXC et uniquement des conteneurs LXC. Mais ce système n'a jamais été dans un conteneur. Je me décide à étudier un peu le problème.

    TL;DR : sudo chown root:root /.

    Évidemment, rien dans les journaux systèmes usuels (avec le mot-clé « utmp »).

    Le premier résultat dans un moteur de recherche web est la base de connaissances de Suse : 'who' output is blank, returns nothing. De même, le manuel d'utmp est clair : « None of these programs creates the file, so if it is removed, record-keeping is turned off ». Sur mon serveur, le fichier /var/run/utmp n'existe pas. En le créant, who (et w) affiche toutes les connexions SSH postérieures.

    L'ennui, c'est que /var/run est un lien vers /run, et que /run est un tmpfs (c'est-à-dire un ramdisk, stocké en mémoire vive). Donc son contenu sera effacé au prochain redémarrage (ou extinction). C'est la config par défaut de Debian.

    L'hypothèse la plus probable est qu'un logiciel ne crée pas le fichier /var/run/utmp au démarrage de la machine ou le crée trop tôt, quand le tmpfs n'est pas encore monté.

    L'absence de création peut être liée à une absence de configuration. Mais, une comparaison de la sortie de grep -Ri utmp /etc entre plusieurs machines montre une config identique.

    Quel logiciel s'occupe de créer /var/run/utmp ? Je soupçonne systemd. Je regarde la liste des units avec systemctl list-units. Tiens, systemd-update-utmp.service. Je redémarre ce service : le fichier est toujours absent.

    Une recherche sur le web désigne systemd-tmpfiles. systemctl status systemd-tmpfiles-setup.service affiche « (code=exited, status=73) » et « Detected unsafe path transition / (owned by guigui) → /run (owned by root) during canonicalization of XXXX ». Même chose pour /var. Sur mes autres machines (serveurs ou non), le code retour est 0, et il n'y a aucune erreur.

    Tout s'éclaircit : il y a encore un an et demi, ce système était une machine virtuelle chez un autre hébergeur. J'ai exposé ma procédure de migration ici. Le support de stockage de destination était un disque dur externe raccordé en USB utilisant le système de fichiers ext4. Pour l'utiliser sans les droits root, j'avais donc changé le propriétaire du point de montage, et donc celui de la racine du système de fichiers (en clair : sudo chown guigui /mnt/disqueDurExterne). Et, en effet, ls -la sur le serveur (qui utilise ledit disque dur) expose que / appartient à guigui au lieu de root.

    Je rétablis les droits corrects : sudo chown root:root /.

    Je redémarre mon serveur. systemd-tmpfiles-setup.service termine son boulot sans erreur (code retour = 0), et who (et w) affiche les utilisateurs connectés. \o/

    Mon Dec 30 14:55:08 2024 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?XsScKw
  • Dans le Canard enchaîné du 9 octobre 2024

    Rien à rapporter.

    Thu Nov 14 13:06:15 2024 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?hFGsng
  • VoteRef ne publie pas les bulletins de vote

    SebSau écrit : « […] Il semblerait qu'aux USA il soit possible d'obtenir, par voie administrative, la liste des votants avec leur vote. […] ».

    Next écrit (l'emphase est de moi) : « […] un site, VoteRef, qui permet à n’importe qui de chercher très simplement les informations personnelles (et l’historique de vote) de n’importe quel électeur aux États-Unis. ».

    Je me suis demandé si les États-Unis ont renoncé au vote par bulletin secret. Je m'étonnais que la presse française généraliste n'ait pas repris l'info. En fait, c'est juste une erreur de traduction. 404media écrit (l'emphase est de moi) : « […] VoteRef makes it trivial for anyone to search the name, physical address, age, party affiliation, and whether someone voted that year for people living in most states instantly and for free. […] ». Traduction : si quelqu'un a voté ou non. On retrouve l'accès à l'historique des votants dans un article de 2022.

    Quant à l'affiliation à un parti politique, un site web du gouvernement ricain écrit : « Quand vous vous inscrivez au vote, certains États et territoires peuvent vous demander votre affiliation de parti politique. Dans des États et territoires avec des primaires fermées (en anglais), vous ne pouvez voter qu’à la primaire de votre parti politique. Pour les élections générales, vous pouvez voter pour n’importe quel candidat, quel que soit votre affiliation de parti. ». L'affiliation à un parti politique est donc une composante des listes électorales.

    En France, les listes électorales pour les élections en cours ou à venir sont communicables, celles pour des élections passées le sont après 50 ans (archives), et les listes d'émargement sont communicables jusqu'à 10 jours après le scrutin et permettent de s'adresser aux abstentionnistes puis deviennent communicables après 50 ans. Source.

    Fri Nov 8 22:11:40 2024 - permalink -
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  • Michelin : salaires « décents » puis dégraissage

    Il y a deux jours, Michelin a annoncé le licenciement de 1 254 salariés français d'ici 2026.

    Pourtant, en avril 2024, en conférence de presse, Michelin annonçait des « salaires décents », trololo. Le bas peuple était prié de se réjouir d'une telle générosité, d'applaudir ses maîtres. :))))

    Salaire décent à Clermont-Ferrand : 2 113 € brut/mois soit environ 1 700 € net/mois, en englobant les primes. Quasiment 350 € brut / 279 € net de plus que le SMIC. (À Paris, le salaire décent est de 39 638 € brut/an. On parle aussi de postes en 3x8, avec très peu d'évolution de carrière, hein. (Le Canard enchaîné du 13/11/2024 pointe les chiffres de Michelin annonçant que le salaire décent représentera, en moyenne, entre 1,5 et 3 fois le SMIC. En fonction du poste, je suppose. Moyenne sur le groupe, je suppose. Parce que sinon 2 113 € ça ne fait pas 1,5 fois le SMIC brut.)

    Seuls 7 000 salariés sur les 132 k, soit 5,3 %, sont concernés (les autres étant déjà au-dessus).

    Le montant de la « décence » a été défini par le Fair Wage Network : faire vivre un foyer de 4 personnes en subvenant aux besoins alimentaires, de logement, d'éducation et de santé. Mouaaiis… Vu le système public français, les deux items ne sont pas bien difficiles à satisfaire.

    Dès fin 2023, Michelin avait annoncé la fermeture de ses usines de Karlsruhe, de Trèves et d'Ardmore d'ici 2025 pour un total de 2 900 salariés. Désormais, s'ajoutent Vannes et Cholet d'ici 2026 pour 1 254 salariés de moins. On a trouvé comment sera financé le salaire décent. La place est chère.

    Source de la plupart de ces infos : le numéro 26 de juin 2024 de la Vie Ouvrière - Ensemble.

    Thu Nov 7 16:38:59 2024 - permalink -
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  • Dans le numéro 113 (juillet - septembre 2024) de Fakir

    • Sur les bibliothèques territoriales. La lecture publique dépend des collectivités territoriales (locales, départements, communes, intercommunalités). Depuis la loi Robert de 2021, il est interdit de fermer les bibliothèques départementales ou de ne plus les entretenir ou de ne plus les faire fonctionner (je n'y croyais pas, mais c'est l'article 9 :O ). Les bibliothèques doivent accueillir tout le monde, gratuitement, y compris pour la consultation sur place (seulement les bibliothèques municipales et intercommunales, articles 2 et 3 de la loi Robert). Fakir expose que la biblio qu'il visite reçoit des SDF, des télétravailleurs, des gamins qui jouent à la console de jeux, des demandeurs d'asile, etc., que la biblio propose un kiosque à journaux, de mater des films, héberge des ateliers et des conférences. Bref, il parait que l'époque de la bibliothécaire à chignon, de la salle où on dit chut, etc. (je cite Fakir) est révolu, que les biblios sont désormais plus des tiers-lieux. J'avais lu des choses allant dans ce sens sur la rivière de shaarli et je continue à ne pas y croire. La dernière fois que j'ai mis les pieds dans une biblio municipale, c'était silence total exigé, films en noir et blanc d'il y a > 50 ans, public de seuls bobos intellos à lunettes et leurs mômes, etc. De même, je me souviens d'un article plutôt récent du Canard enchaîné relatant qu'un maire avait fait retirer des titres de presse de la biblio municipale après qu'ils l'eurent critiqué. J'imagine aussi qu'il y a de grandes disparités territoriales (genre la console de jeux, peu de biblios doivent la proposer) ;

    • Excellent dessin :
      Dessin Fakir gauche battre RN Sisyphe
    Thu Nov 7 15:59:37 2024 - permalink -
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  • Dans le Canard enchaîné du 2 octobre 2024

    • Rapport de la mission d'information sénatoriale du 26 septembre 2024 sur la hausse des tarifs des mutuelles. D'après les dirigeants de ces entités, l'essentiel est causé par le vieillissement de la population, la réforme du 100 % santé et l'augmentation du ticket modérateur pour les soins dentaires. Pour les sénateurs, ces mesures auraient dû aboutir à une hausse comprise entre 5 et 7 % en 2024 (au lieu de 8,1 % en 2024 et 6,2 % annoncé pour l'année prochaine). (Mouais, 7 % ou 8,1 %, c'est du pareil au même avec la marge d'erreur) Tout en reconnaissant la validité de l'argument « vieillissement de la population », les sénateurs attribuent la hausse aux frais de gestion, qui représentent, en moyenne, 20 % du montant total des cotisations (comme en 2018, donc…). Entre 2011 et 2022, ces frais ont augmenté de 33 %, deux fois plus que l'inflation. L'écart entre mutuelle est important : sur les 100 premières (selon quel critère ?), la moitié à des frais inférieurs à 17,5 %, ce qui démontrerait l'existence d'une marge de manœuvre. Mouais, est-ce qu'on compare bien la même chose ? Une mutuelle essentiellement dématérialisée n'a pas les mêmes coûts qu'un réseau d'agences physiques, alors que les deux peuvent intéresser des publics différents. Bref, rien de neuf, comme déjà écrit, la part des frais de gestion reste inchangée depuis la dernière décennie ;

    • La loi 2022-52, responsabilité pénale et sécurité intérieure, qui a autorisé les drones policiers après les censures constitutionnelles, a aussi modifié les conditions d'utilisation de la vidéosurveillance dans les cellules de garde à vue pour une application au plus tard au 1er octobre 2024. La circulaire du 27 septembre 2024 du directeur général de la police nationale précise les modalités. La vidéosurveillance n'est possible que lorsqu'il existe des raisons sérieuses de penser que la personne pourrait tenter de s'évader ou qu'elle pourrait représenter une menace pour elle-même ou pour autrui (le premier flic venu considérera que c'est toujours le cas, hein). Durée maximale de 24 heures (même sur une garde à vue prolongée ? J'en doute). En respectant l'intimité et la dignité des personnes (mais bien sûûûûr). Un flic expose que tout cela sera inapplicable : la vidéosurveillance n'est autorisée que pour les gardés à vue, pas pour les personnes en dégrisement ni pour les vérifications d'identité ni pour les mandats d'arrêt, alors que tout ce beau monde atterrit dans les mêmes cellules en même temps. Conclusion : il faudra éteindre la vidéosurveillance (ou enfreindre les droits de toutes les personnes pas gardées à vue, ce que ne dit pas le Canard). Cette vidéosurveillance permet aussi d'agir après des violences policières ou entre détenus ;

    • Je doute de l'info à venir : l'article est gloubi-boulga, l'une des co-autrices rédige souvent nawak dès qu'il s'agit de numérique / technologie, notamment des câbles Internet sous-marins et je ne parviens pas à recouper l'info, donc prudence maximale. Le Commissariat aux communications électroniques de défense, situé à Bercy mais rattaché à Matignon, dont les agents sont issus des services secrets, négocie avec les opérateurs (télécoms) l'installation, contre rémunération, de matériel espion pour siphonner leurs données de manière légale. (De quoi parle-t-on ? Interceptions administratives ? Interceptions judiciaires ? Données de connexion ? En temps réel ‒ les fameuses boîtes noires ‒ ou non ?) Starlink demanderait trop de thune, donc ce qui transite par lui serait inaudible pour nos grandes oreilles. (Hum, il me semble que la tarification est régie par un arrêté.) Starlink aurait installé en Allemagne une méga-antenne capable de capter les flux de données échangés sur les 7 060 satellites de sa constellation. (Hum, je pense qu'il s'agit d'un Point of Presence IP, c'est-à-dire d'équipements réseaux actifs ‒ routeur, authentification, agrégation, supervision, etc. ‒ dans un centre de données, voir ici. Mais ça ne permettrait pas d'intercepter le trafic IP de l'ensemble de la constellation, uniquement celui des stations terrestres "proches".) L'Élysée voulait une antenne similaire en France pour faciliter le travail de nos espions, mais Starlink n'a installé qu'une antenne-relais à Villenave-d'Ornon en Gironde pour arroser les antennes des abonnés. (Une station terrestre discute avec les satellites, pas avec les antennes des abonnés, mais passons. Je rappelle aussi l'oppositions des riverains aux stations terrestres Starlink par peur des mézantes ondes.) Les services de renseignement ont obtenu de Starlink un tunnel virtuel permettant d'acheminer en France une partie des données réceptionnées par l'Allemagne. (Je ne comprends pas : ce qui transite par Starlink est inaudible ou non ? Starlink demande trop de fric ou non ?) D'après un ponte du renseignement, les Allemands travaillant avec la NSA, celle-ci sera avertie de toutes les requêtes de nos services et pourrait filtrer les réponses. Je ne comprends pas trop tout l'article : la loi renseignement 2 prévoit des dispositions pour la surveillance des communications satellitaires, mais, oui, c'est peut-être moins pratique que des interceptions au niveau IP. De même, pourquoi ne pas récupérer le trafic via des demandes d'entraides judiciaires (comme quand un Français utilise un VPN étranger pour commettre des infractions en France) ?
    Thu Nov 7 12:53:19 2024 - permalink -
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  • Dans le numéro 26 de la Vie Ouvrière - Ensemble (juin 2024)

    • Pour la Cour de cassation, un licenciement ne peut pas être annoncé (notifié) par téléphone, même si une LRAR est envoyée ultérieurement (y compris le jour-même). Pas de licenciement verbal. Pourvoi 23-10.931 ;

    • Rapport du 6 mars 2024 du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes : 5 ans après l'index égalité professionnelle (dit index Pénicaud), les inégalités salariales entre femmes et hommes n'ont pas été réduites, les femmes sont toujours payées autour d'un quart en moins, malgré de bonnes notes (88/100 en moyenne) obtenues sur l'index Pénicaud qui devait servir de base à d'éventuelles sanctions (seules 0,4 % des sociétés > 50 salariés ‒ en dessous, l'index ne s'applique pas ‒ qui n'ont pas déclaré leur index ou qui ont eu une note < 75/100 ont été sanctionnées). En 2023, un rapport de l'Institut des politiques publiques avait déjà montré que cet index n'a pas eu d'effet significatif. Sans surprise… Le Haut Conseil préconise une refonte de l'index en s'appuyant sur la directive européenne que la France doit transposer d'ici juin 2026. Je trouve bizarre un écart de rémunération F/H de 25 % : de mémoire, on est à 12 % en France si l'on compare en temps de taff, taff, etc. identiques ;

    • Michelin annonce la mise en place d'un « salaire décent ».
    Mon Nov 4 22:44:56 2024 - permalink -
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  • Dans le Canard enchaîné - septembre 2024

    04/09/2024

    • L'association France Agrivoltaïsme a recensé des contrats de réservation portant sur près d'un million d'hectares de terres agricoles, c'est-à-dire plus de trois fois ce qui serait nécessaire pour, prétendument, remplacer tout le parc nucléaire français par du solaire (300 000 hectares). Se pose la question de la répartition de la plus-value de l'agrivoltaïsme car si les revenus vont uniquement chez les gros acteurs… Pour nuancer le Canard, il faudra aussi voir la fiabilité de l'évaluation réelle et locale des besoins en photovoltaïque ainsi que le taux de perte, c'est-à-dire les candidats dont le projet n'ira pas au terme (abandon, parcelle qui ne répond pas aux critères, trop de candidats dans la même zone géographique, etc.). Dans ce contexte, trois fois plus de candidat que nécessaire n'est pas forcément démesuré.


    11/09/2024

    • Le 7 août 2024, le Canard a publié que le secrétaire général de l'Union Fédérale Route de la Fédération Générale des Transports et de l'Environnement de la CFDT, tout comme son homologue à la fédé, roulait en Merco (un Minivan classe V et un coupé sport, 90 k€ et 140 k€). Le Canard du 11/09 écrit que c'est le secrétaire de l'Union et son adjoint qui roulaient en Merco… Le 07/08, le Canard écrivait que les deux véhicules ont été restitués au concessionnaire auto suite à une grogne interne. Le Canard du 11/09 écrit que seul le coupé sport l'a été… Dans les deux cas, s'il y a eu restitution, c'est que ça devait être de la location, pas de l'achat, donc pas les 90 k€ et 130 k€ aux frais des syndiqués intuités par le Canard. En avril 2021, constitution d'une SARL nommée Pendragon. Associés : l'Union et la Fédération. Formations, conseil, bref le baratin habituel. Dans son édition du 11/09, le Canard écrit que c'est le secrétaire général de l'Union et son adjoint qui ont créé Pendagron, alors que non, c'est bien les secrétaires de l'Union et de la Fédé, comme il l'écrivait le 07/08. Le Canard du 07/08 relate une cession de parts intervenue en octobre 2023 entre l'Union et la Fédé d'un côté (cédants) et les deux boss (de l'Union et de la Fédé) et deux acolytes de la Fédé d'autre part (cessionnaires). Or, une première cession a eu lieu dès septembre 2021 et les deux acolytes ont signé les statuts de Pendragon dès avril 2021. De plus, les deux cessionnaires ne sont pas membres de la Fédé : l'un est membre de l'Union. La SARL a été radiée en novembre 2023. D'après le Canard, 3,5 M€ ont circulé par elle en 2021-2022. Tout ça pour organiser une réunion et les 24 Heures Camions (24 H du Mans sauce camions), ce que le Canard semble juger faible au regard des ressources, sans doute pour intuiter que les associés ont empoché le bonus de liquidation (sinon, pourquoi évoquer la cession de parts ?). Le 07/08, le Canard écrivait que l'essentiel des finances de Pendragon provient des fonds destinés au dialogue social et au paritarisme, alimenté, depuis 2019, par une contribution des sociétés commerciales à hauteur de 0,05 % de leur masse salariale brute. Dans son édition du 11/09, le Canard écrit que, d'après le secrétaire général adjoint de l'Union, les fonds proviennent plutôt de partenaires de la protection sociale et de la formation professionnelle. Le partenaire en protection sociale de l'Union serait Klesia dont le secrétaire général de l'Union serait administrateur, qui pourrait financer une manifestation à hauteur de 110 000 €. La formation professionnelle serait assurée par l'institut Artis qui serait dirigé par les deux secrétaires généraux de la Fédé. Sur la forme : le Canard écrit n'importe quoi, même quand les infos contradictoires sont dispos en sources ouvertes, tout en ayant le culot de prétendre l'inverse dans un numéro ultérieur (dans l'édition du 11/09 : « Après une grogne interne, comme l'a écrit le Palmipède, seul le coupé sport a été rendu » : habile, le « comme l'a écrit le Palmipède » peut aussi bien porter sur la grogne interne, auquel cas c'est vrai, que sur la restitution, auquel cas c'est faux). Mouin mouin, pourquoi les Français ne lisent plus la presse ? Sur le fond : rien de neuf, on connaissait déjà les gaspillages de la CGT (voir : 1 et 2) ou encore ceux de l'institut de recherches économiques et sociales (Ires) dont fait partie la CFDT ;

    • Le Canard évoque le décès de l'avocat Henri Leclerc à travers la plaidoirie qu'il avait prononcée dans le procès en diffamation intenté dans les années 80 par Jean-Marie Le Pen au titre que le Canard lui attribuait des actes de torture durant la guerre d'Algérie : si Le Pen a toujours nié avoir torturé, il avait justifié et approuvé plusieurs fois et en public cette pratique, donc, il ne saurait être diffamé. Le tribunal avait suivi, mais pas la Cour d'appel ni la Cassation. Plus tard, le Canard avait republié l'enquête dans un de ses Dossiers et la justice lui aurait donné raison. Mouais : les mêmes faits ? La même présentation de ceux-ci ? Les procès en diffamation sont subtils et assez éloignés de la notion de vérité (sérieux de l'enquête, bonne foi, etc.) et des lieux communs qu'on s'en fait. D'autant que Rocard et d'autres avait gagné en Cassation entre-temps et que d'autres publications étaient intervenues (dit autrement : Leclerc et le Canard ne peuvent s'attribuer tout le mérite).


    18/09/2024

    Rien à rapporter.

    Toute la page 3 (sauf un article) est consacrée à Xavier Niel. De beaux articles creux sans aucune mise en perspective. L'octroi de la 4e licence mobile, c'est maaaal et c'est de la connivence politicienne. Il ken avec la fille d'Arnault, donc c'est le diaaaable. Il a œuvré dans le minitel rose, la hoooonte. Il a acquis masse d'immobilier à Paris, c'est cacaaaa. Le Canard, qui taclerait des immeubles vacants, se garde bien de nous informer sur ce qu'il en fait genre s'il les loue (à qui ? montant du loyer ? usage ?), c'est moins idiot que s'il les laisse vacants pour spéculer. Il a rejoint le Conseil d'Administration du méchant TikTok qui vole les données à caractère personnel et rend addicts les enfants (et pas les autres géants du net ? pas les sociétés françaises ?). Il a fondé l'école 42, trololo c'est facile quand on n'a pas d'enseignants à payer. Etc. Bref, on est sur du journalisme d'opinion. Mouin mouin, pourquoi les Français ne lisent plus la presse ?


    25/09/2024

    • En 2019, Bernard Arnault a déclaré un peu plus de 280 M€ de revenus dont 96 % étaient des plus-values financières. Dessus, il a payé environ 45 M€ d'IRPP avec la modalité Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) au lieu de 130 M€ avec l'IRPP au barème (sans PFU). Avec le PFU, ses plus-values financières (96 % des revenus déclarés, donc) n'ont été imposées qu'à 16,8 % (hors CSG, RDS & co - 17,2 % de plus), bien loin des 49 % de l'IRPP au barème (oui, le Canard cumule la dernière tranche de l'IRPP, 45 %, et la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus de 3 à 4 %, contribution qu'il oublie dans le cas PFU, d'où il annonce un taux de 12,8 % seulement…). La famille Arnault a payé 1,25 % d'impôt (lesquels ? par quel biais ?) sur le milliard d'euros de dividendes perçu en 2019 par la holding familiale. Encore une fois, on passe à côté du vrai problème qui est ce qui est fait de cet argent, dans quoi est-il réinvesti, et si c'est normal que quelques gus décident seuls de l'investissement en France, et on retombe sur le contre-modèle Friot-Lordon. Je suis étonné que le Canard ne puisse pas publier le montant exact d'impôts payé par Bernard au motif que ça serait illégal.
    Mon Nov 4 21:50:45 2024 - permalink -
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