5504 links
  • GuiGui's Show

  • Home
  • Login
  • RSS Feed
  • Tag cloud
  • Picture wall
  • Daily
Links per page: 20 50 100
◄Older
page 12 / 99
Newer►
1965 results tagged nomarkdown x
  • Les opérateurs télécoms, des acteurs clés de la lutte contre le terrorisme

    « Résultat, ils font logiquement office de courroie de transmission entre les services de police et de renseignement. Sur ce créneau, leur activité - qui couvre les communications téléphoniques fixes, mobiles et Internet - est donc strictement encadrée. Concrètement, chaque opérateur dispose d'une « direction des obligations légales, en lien avec les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice », explique-t-on à la Fédération française des télécoms (FFT). Chacune dispose de locaux hautement sécurisés, où travaillent des armadas de techniciens et d'ingénieurs triés sur le volet. Chez Bouygues Telecom, ce service compte un peu moins de 100 personnes.

    « Ce sont des gens habilités secret défense, qui sont sous astreinte en permanence », a récemment indiqué Olivier Roussat, le PDG de l'opérateur, sur France Info.

    Leurs tâches ? Mettre en place les écoutes téléphoniques (fixes ou mobiles), transmettre les fadettes (visant à identifier les interlocuteurs d'une communication, sans transmettre son contenu) et autres données de connexions électroniques, géolocaliser des smartphones, ou encore bloquer l'accès à certains sites terroristes. « Toutes ces obligations sont de deux types : celles qui relèvent du cadre judiciaire et celles qui se situent dans le cadre administratif », explique un juriste d'un opérateur français.

    [...]

    Le travail ne manque pas. Au total, il y aurait quelque 2 000 réquisitions adressées chaque jour à l'ensemble des opérateurs (fixe, mobile et Internet). Sachant que la plupart concernent l'accès à des données de connexion et d'identification.

    [ NDLR : ce chiffre n'intègre donc pas les demandes d'identification envoyées par la HADOPI (50 000/jour, voir https://www.nextinpact.com/news/96527-hadopi-fait-son-bilan-apres-cinq-ans-riposte-graduee.htm ). Sachant qu'il y a eu "que" 283 sites web bloqués pour apologie du terrorisme et pedoporn, ça fait donc 2 000 demandes par jour pour mettre en place des écoutes et demander des fadettes et des données de connexion. Je trouve ça énorme. O_O ]

    Depuis les attentats du 13 novembre, les sollicitations vont crescendo. « Nous avons beaucoup plus de demandes des autorités, mais je ne peux vous dire combien », dit-on chez un opérateur. Lors de tels événements, tous les personnels sont sur le pied de guerre. Avec un credo : aller le plus vite possible.

    [...]

    Tous les processus sont rigoureusement encadrés. À aucun moment, les troupes des opérateurs n'accèdent aux informations qu'ils transmettent. « Lors d'une interception, nous nous contentons de dévier des flux vers les autorités policières. Nous n'avons nous-mêmes pas accès à quoi que ce soit. Il en va de même pour les procédures de géolocalisation », insiste notre juriste. »
    Thu Jan 28 15:58:31 2016 - permalink -
    - http://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/les-operateurs-telecoms-des-acteurs-cles-de-la-lutte-contre-le-terrorisme-537261.html
    nomarkdown
  • NOTHING TO HIDE - The Documentary by Marc Meillassoux — Kickstarter

    « NOTHING TO HIDE est un documentaire collaboratif écrit et réalisé par les journalistes Mihaela Gladovic et Marc Meillassoux. Le film, en cours de réalisation, est dédié à la question fondamentale et encore jamais posée de la surveillance de masse : son acceptation dans la population.

    [...]

    Les gens s’accordent généralement à dire que les régimes de surveillance sont intrinsèquement dangereux et liberticides. Pourtant, nous utilisons un nombre croissant de services en ligne et d’applications gratuites, dont nous savons depuis les documents révélés par Snowden qu’elles servent de matière première à la surveillance d’Etat. Nombre d’entre nous justifions alors notre approche de la façon suivante : « de toute façon, je n’intéresse personne » et finalement « Ils peuvent regarder, je n’ai rien à cacher ».

    Alors que la plupart des reportages et documentaires sur la surveillance se sont focalisés sur ses aspects techniques et pratiques, NOTHING TO HIDE interroge les implications sociologiques de la surveillance. L’assertion « je n’ai rien à cacher » n’a été traité que de manière ponctuelle et désorganisée sans jamais faire l’objet d’un questionnement en profondeur, ni réussir à atteindre le grand-public. Ignorer cette question nous empêche pourtant de répondre à une autre : quelle société sommes-nous en train de construire en répétant que notre sphère privée n’a plus d’importance?

    [...]

    Les conséquences de la surveillance sont particulièrement difficiles à appréhender. La surveillance est quasiment imperceptible au quotidien, ses implications paraissent lointaines et abstraites et nous nous sentons impuissants face à sa dimension technique. Nous avons essayé de démêler ces fils un [...]


    [...]

    Dès le début du projet, les auteurs de NOTHING TO HIDE se sont attachés à chercher des clefs de compréhension et des outils pratiques pour que chacun puisse, s’il le souhaite, faire le premier pas vers un monde virtuel plus libre.Le film présente les différentes étapes qui permettent cette « capacitation » des citoyens : les bonnes pratiques sur internet, la navigation anonyme et sécurisée, et des outils plus avancés de chiffrement (pour téléphone, email et périphériques).

    NOTHING TO HIDE est un film 100% indépendant, dans la forme, le fond et à travers ses soutiens.

    Le film sera mis en ligne gratuitement sur internet sous la licence des Creative Commons (autorisant chacun d’utiliser les contenus du film). NOTHING TO HIDE est réalisé en anglais et sera sous-titré en français et en allemand. »
    Thu Jan 28 15:30:08 2016 - permalink -
    - https://www.kickstarter.com/projects/1587081065/nothing-to-hide-the-documentary
    nomarkdown
  • Power Wars: How Obama justified, expanded Bush-era surveillance | Ars Technica

    « A theme that runs throughout the book, that Savage outlines at the beginning, is the idea that the Obama Administration was "government by lawyer, methodical and precise—sometimes to a fault," in contrast to the Bush Administration which was "caricatured as government by cowboy."

    As he writes:

        Lawyerliness shaped Obama’s governance as a matter of style and thought, not just process. Obama was a lawyer and a law teacher not a CEO, and he chose many other people with law degrees—including his vice president, the secretaries of key cabinet departments and agencies, and several of his White House chiefs of staff—to be members of his team. This was important, because lawyers are trained to think in very particular ways. When analyzing a problem, they try to identify all the issues and grapple with the strongest arguments against their own position. They demand good writing. They attempt to keep options open as an end in itself. They prize rigorous adherence to process. They consider it a judicial virtue to move incrementally and stay within the narrow facts at hand.

    By going through various deliberative processes, including the secret interrogation of Abdulmutallab, the end result was the acceleration of the process to hunt down and kill Anwar al-Awlaki, the American-born Muslim cleric living in Yemen. It was al-Awlaki who helped guide the young Nigerian would-be terrorist. Al-Awlaki himself was killed in a drone strike in September 2011.

    This key event is one of the stark reminders that in some ways the Obama White House took policy decisions that even Bush did not.

    "Even Bush had not signed off on the deliberate killing of a United States citizen without a trial," Savage writes. "And notwithstanding the extraordinary precedent this established for state power and individual rights, the Obama administration would fight for years to keep the basic facts and legal analysis about its action secret from the public."

    [...]

    One of the most curious things that comes out of the book is the degree of sophistication that the executive branch and law enforcement can take when pushing their agenda. Sometimes, they claim that they have adequate oversight, when they are really obscuring their actions.

    A crucial example of this came in the warrantless surveillance (Stellarwind) program during December 2006, when the Bush-era Justice Department submitted a new motion to the FISC. The DOJ wanted the FISC to bless what it had already been doing for five years by essentially doing an end-run around Congress.

        The idea was to reinterpret a word in [the Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA)]—facility—that had traditionally been understood to mean a phone number or an e-mail address. For regular FISA orders, after judges agree that a target is probably an agent of a foreign power, they authorize surveillance directed at the specific facilities the target uses to communicate. The executive-branch lawyers argued that facility could mean an entire gateway switch or cable head connecting the American communications network to the global network.

    [...]

    Similarly, Savage also notes several pages later that when Congress signed off on the Foreign Intelligence Surveillance Act it almost certainly did not intend for the government to be able to perform, en masse, "upstream-style surveillance."

    [...]

    This month, two state lawmakers in New York and California have introduced legislation that would ban the sale of devices that come with an encryption capability that law enforcement cannot access. Legal experts told Ars that if these bills become laws, they would likely be illegal and would face notable challenges.

    [...]

    However, the FBI has yet to provide clear metrics as to how many cases died because investigators were entirely stymied by encrypted digital evidence. Indeed, Comey cited a laundry list of examples where unlocked phones enabled prosecutors to successfully bring cases.

    At the very end of the book, Savage addresses Executive Order 12333. As Ars reported previously, "twelve triple three" is a presidential order that spells out the National Security Agency’s authority to conduct signals intelligence, among other things. EO 12333 was amended three times under President George W. Bush. Famously, the NSA expanded its domestic surveillance operation after the September 11 attacks without a direct order from the president, who later provided cover under EO 12333.

    Savage concludes:

        It is true that the public debate is missing crucial data about the scale of incidental collection of Americans’ communications under 12333 rules. What is the absolute and relative volume of Americans’ messages in the 12333 storehouse? For there to be meaningful self-government on this issue—to debate whether the rules for collecting, searching and using those private messages are the right rules—one would have to know that answer. To date, the NSA has not provided it. One intelligence official told me that the types of data the NSA collects are so varied that is simply too hard to come up with a representative sampling and do a valid study.

    It's clear that national security, surveillance, and technology are set to become even more intertwined as the 21st century marches on. Yet as lawmakers, journalists, lawyers, cryptographers, and activists continue to butt heads over these issues, a clear consensus seems far, far away. »
    Thu Jan 28 15:09:51 2016 - permalink -
    - http://arstechnica.com/tech-policy/2016/01/power-wars-how-obama-justified-expanded-bush-era-surveillance/
    nomarkdown
  • La NSA affirme que 91 % des failles découvertes font l'objet d'une communication - Next INpact

    « La NSA est parfaitement au fait de l’aura de scandale qui entoure cette activité. Dans son infographie, elle donne une statistique importante : plus de 91 % des failles découvertes (sur un total non précisé) font l’objet d’une communication aux entreprises, qui peuvent donc les corriger une fois qu’elles ont les détails. L’agence explique qu’il s’agit d’une partie importante de son travail puisque le colmatage des vulnérabilités participe de la sécurité nationale.Chaque fois qu’une faille est découverte, elle transite à travers un processus interne d’évaluation. Ce n’est qu’au bout de ce dernier qu’il est décidé si la faille sera révélée à l’entreprise ou non. Les 9 % qui restent répondent à deux cas de figure : soit l'entreprise concernée était déjà au courant et avait corrigé la faille, soit la NSA en gardait les détails pour ses propres besoins.

    [...]

    Pour autant, les informations données par la NSA dans sa communication sont très partielles et des zones d’ombre importantes subsistent. Par exemple, elle insiste sur le chiffre des 91 %, mais elle ne dit à aucun moment si ces failles ont été utilisées de manière active avant qu’il soit envisagé d’en partager les détails avec l’éditeur ou le constructeur concerné. Certes, elle aborde le caractère « rapide » de ces partages, mais sans aucune liste ou statistique précise, il est impossible de savoir ce qu’elle fait réellement de ces informations, ni de la hâte avec laquelle elle s’empresse de vouloir rendre service.

    [...] Autre point intéressant, cette « immense majorité » des failles comprend toutes les vulnérabilités achetées directement auprès de certains acteurs. [ NDLR : comme l'ex société commerciale française VUPEN ]

    [...]

    Autre exemple, celui de la Navy. Il y a quelques mois, une offre publique avait le mérite d’être particulièrement claire : l’armée américaine cherchait à acquérir des failles de sécurité de type 0-day. L’annonce, publiée comme les autres dans l’objectif d’attirer les éventuelles entreprises intéressées avait été promptement retirée juste après avoir été repérée par l’EFF. [...]

    De fait, la communication de la NSA vise sans doute à restaurer un certain niveau de confiance, au moins pour faire accepter l’idée que, dans le fond, « on n’a rien sans rien ». Mais l’agence ne répond pas aux questions posées depuis les premières révélations d’Edward Snowden, et elle ne le fera pas : ces informations sont classifiées. Sa seule capacité de communication réside dans la publication de chiffres sans réelle importance, et que l’on peut donc mettre en avant. »
    Thu Jan 28 14:44:14 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/97232-la-nsa-affirme-que-91-failles-decouvertes-font-objet-communications-aux-entreprises.htm
    nomarkdown
  • Le danger Github – Le blog de Carl Chenet

    « Ressentis à tort ou à raison comme simples à utiliser, efficaces à l’utilisation quotidienne, proposant des fonctionnalités pertinentes pour le travail collaboratif en entreprise ou dans le cadre d’un projet de Logiciel Libre, s’interconnectant aujourd’hui à de très nombreux services d’intégration continue, les services offerts par Github ont pris une place considérable dans l’ingénierie logicielle ces dernières années.

    Quelles sont ces critiques et sont-elles justifiées ?

    [...]

    L’application Github appartient et est gérée par une entité unique, à savoir Github, inc, société américaine. On comprend donc rapidement qu’une seule société commerciale de droit américain gère l’accessibilité à la majorité des codes sources des applications du Logiciel Libre, ce qui représente un problème pour les groupes utilisant un code source qui devient indisponible, pour une raison politique ou technique.

    [...] de par sa taille, ayant atteint une masse critique, elle s’auto-alimente. Les personnes n’utilisant pas Github, volontairement ou non, s’isolent de celles qui l’utilisent, repoussées peu à peu dans une minorité silencieuse. Avec l’effet de mode, on est pas « dans le coup » quand on n’utilise pas Github, phénomène que l’on rencontre également et même devenu typique des réseaux sociaux propriétaires (Facebook, Twitter, Instagram).

    Lorsque vous interagissez avec Github, vous utilisez un logiciel privateur, dont le code source n’est pas accessible et qui ne fonctionne peut-être pas comme vous le pensez.

    [...]

    Cette fréquence de l’utilisation de Github dans l’activité de développeur du Libre aujourd’hui participe à l’uniformisation du cadre de travail dudit développeur.

    L’uniforme évoque l’armée, ici l’armée des clones

    [...]

    Des attaques massives par dénis de service ont eu lieu en mars et août 2015. De même, une panne le 15 décembre 2015 a entraîné l’indisponibilité de 5% des dépôts. Idem le 15 novembre.

    [...]

    Les rapports de bugs sont la mémoire des projets du Logiciel Libre. Il constitue le point d’entrée des nouveaux contributeurs, des demandes de fonctionnalités, des rapports de bugs et donc la mémoire, l’histoire du projet qui ne peut se limiter au code seul. Il est courant de tomber sur des rapports de bugs lorsque vous copiez/collez votre message d’erreur dans un moteur de recherche. Mémoire précieuse non seulement pour le projet lui-même, mais aussi pour ses utilisateurs actuels et à venir.

    Github propose d’extraire les rapports de bugs via son API, certes, mais combien de projets anticiperont une éventuelle défaillance de Github  ou un retournement de situation arrêtant brusquement le service ? Très peu à mon avis. Et comment migrer vers un nouveau système de suivi de bugs les données fournies par Github ?

    [...] Astrid, racheté par Yahoo! il y a quelques années reste un très bon exemple de service ayant grandi rapidement, largement utilisé et qui a fermé du jour au lendemain, proposant pendant quelques semaines seulement d’extraire ses données. Et il s’agissait là d’un simple gestionnaire de tâches à faire.

    [...]

    Les autres voies sont totalement ostracisées. Et quelle est la punition pour celui qui désobéit ? Peu ou pas de contributeurs potentiels. Il semble très difficile de pousser aujourd’hui le contributeur potentiel à se lancer dans l’apprentissage d’un nouveau gestionnaire de sources ET une nouvelle forge pour chaque projet auquel on veut contribuer. Un effort que fournissait pourtant tout un chacun il y a quelques années.

    Et c’est bien dommage car Github, en proposant une expérience unique et originale à ses utilisateurs, taille  à grands coups de machette dans les champs des possibles. Alors oui, sûrement que Git est aujourd’hui le meilleur des système de gestion de versions. Mais ça n’est pas grâce à cette domination sans partage qu’un autre pourra émerger.

    [...]

    Mais la récente affaire de la lettre « Cher Github… » met en avant un dernier effet, totalement inattendu de mon point de vue : la fainéantise. Pour les personnes passées à côté de cette affaire, il s’agit d’une lettre de réclamations d’un nombre très important de représentants de différents projets du Logiciel Libre qui réclament à l’équipe de Github d’entendre leurs doléances, apparemment ignorées depuis des années, et d’implémenter de nouvelles fonctionnalités demandées.

    Mais depuis quand des projets du Logiciel Libre qui se heurtent depuis des années à un mur tentent-ils de faire pleurer le mur et n’implémentent pas la solution qui leur manquent ? Lorsque Torvald a subi l’affaire Bitkeeper et que l’équipe de développement du noyau Linux n’a plus eu l’autorisation d’utiliser leur gestionnaire de versions, Linus a mis au point Git. Doit-on rappeler que l’impossibilité d’utiliser un outil ou le manque de fonctionnalités d’un programme est le moteur principal de la recherche d’alternative et donc du Logiciel Libre ? Tous les membres de la communauté du Logiciel Libre capable de programmer devrait avoir ce réflexe. Vous n’aimez pas ce qu’offre Github ? Optez pour Gitlab. Vous n’aimez pas Gitlab ? Améliorez-le ou recodez-le. »


    En plus de tout ça, je rappelle que Sourceforge était gentil, il y a longtemps. Puis il y a eu la pub puis la distribution de malwares. Puis les installeurs maison qui installent de la merde. Puis la reprise en main des comptes inactifs quand bien même le projet n'est pas mort, juste qu'il n'y a rien de neuf. Voir http://shaarli.guiguishow.info/?7i6yOw

    Où je veux en venir ? Toute société commerciale est gentille au début, pour percer car c'est la faiblesse de l'humain : on ira manger dans la main d'une personne qui présente bien même si elle vous poignarde derrière plutôt que d'aller causer à la personne un peu rugueuse, qui ne présente pas suffisamment mais qui ne vous poignardera finalement jamais. Github fera de la merde.

    Via http://sebsauvage.net/links/?DXMPIg
    Thu Jan 28 13:56:45 2016 - permalink -
    - http://carlchenet.com/2016/01/22/le-danger-github/
    nomarkdown
  • De la difficulté d’évoquer le féminisme…

    « Le combat contre le sexisme n’est pas seulement juste et nécessaire, il est urgent.

    Toutefois le féminisme, en tant que mouvement (multiforme), n’est pas exempt de défaut. Il y a mille manières de mal défendre une cause juste, et certain(e)s féministes font du mal à la cause, beaucoup de mal.
    Mais ces personnes ne sont pas seulement incapables de s’en rendre compte, elles sont incapables d’accepter la simple idée qu’on puisse leur suggérer que leur méthode est mauvaise. Imaginez un peu que la critique vienne d’un être humain pourvu d’un chromosome Y et vous assistez à un craquage de slip en direct.

    [...]

    Je suis heureux qu’avec cet internaute nous ayons pu échanger nos points de vue sans verser dans l’ad hominem (encore que vous aurez sans doute noté ma catégorisation en tant qu’oppresseur qui a peut-être échappé à mon interlocuteur) [...]

    En substance, qu’il existe chez certains militants une idée relativement indéboulonnable une fois qu’elle s’installe : que les opprimés ont plus de droit (voire de compétences) que les autres. Et on entend que les non-homos n’ont rien à dire sur la meilleure manière de lutter contre l’homophobie. Que les carnistes blancs cis-hétéro valides, éternels gagnants de la loterie sociale, doivent nécessairement être soupçonnés de vouloir pérenniser l’ordre établi, et autres jugements pareillement absurdes…
    Je ne comprends la logique à l’œuvre quand on affirme (ou qu’on sous-entend) que certaines causes ne peuvent pas être défendues par une personne à cause de son sexe, de son apparence ou d‘un quelconque attribut qui la classe ipso facto dans le clan des oppresseurs. Parce que, par quel bout qu’on la prenne, cette idée est la substance même de la discrimination.

    Et contre cette manière de voir les choses, je prétends (j’ose) qu’il est bien plus rationnel d’accepter que tous ceux qui veulent combatte le sexisme (ou le spécisme, ou le racisme, etc.)  soient les bienvenus pour le faire, y compris quand ils apportent avec eux des avis critiques sur la manière dont d’autres le font. [...] J’invite chacun à ne pas oublier qu’un militant pour la cause des femmes, pour la cause des droits de l’Homme, pour plus de justice sociale, pour plus de liberté, pour moins d’oppression, un militant bien intentionné, ça peut être complètement con et brutal, ça peut avoir une action et un discours qui font du mal à la cause, qu’elle soit écologique, végane ou féministe, pour ne citer que les cas les plus clairement trollés par des extrémismes de mauvais aloi.

    [...]

    L’esprit critique n’est pas à traiter comme la cinquième roue du carrosse quand on veut faire le bien autour de soi, parce qu’il faut toujours se demander si le bien qu’on fait on ne pourrait pas le faire mieux, et si celui qui nous critique, même s’il ressemble à s‘y méprendre à un être humain que je voudrais essentialiser dans une catégorie que j’antagonise, n’a pas lui aussi le droit de défendre la cause qui est la mienne et de me dire qu’il a un problème avec ma manière de faire.

    [...]

    [ NDLR : la suite est piochée dans les commentaires. ]

    - [...] il dit que l’avis ne peux pas être aussi objectif que celui de l’opprimée.
    - C’est un sophisme de dire que l’avis d’un homme ne peut pas être aussi objectif que celui d’une femme sur l’oppression sexiste.

    [...]

    - Je doute qu’une personne qui subit une discrimination soit plus objective qu’une qui ne la subit pas, ça me semble être même l’inverse.

    [...]

    - Cependant, pour avoir assisté à – ou eu des retours – de nombreuses conférences, les hommes même bien intentionnés ont tendance à monopoliser la parole même sans s’en rendre compte, car cette tendance est institutionnalisée et ancrée dans nos habitudes. Ils finissent par faire ce qu’ils combattent pour le combattre, ce qui est en soi un non-sens : prendre la parole aux femmes pour défendre le droit à la parole des femmes. Moi-même qui suis bien prévenu, il m’arrive régulièrement de me prendre en flagrant délit. Ceci peut être une raison de penser que les hommes ne peuvent que très peu aider à mener le combat pour les femmes, même lorsqu’ils sont bien intentionnés et attentifs à leur attitude.

    [...]

    - Je suis un homme blanc hétéro cisgenré. Les livres, les films, le monde occidental m’a appris que j’avais une opinion et qu’elle était de grande valeur (souvent de valeur supérieur) et quand bien même j’ai toujours estimé qu’une femme, qu’un homosexuel, qu’une personne d’une autre ethnie, a une capacité d’avoir une opinion tout à fait égale à la mienne, le monde continue à m’écouter plus moi que eux. »
    Thu Jan 28 12:37:47 2016 - permalink -
    - http://menace-theoriste.fr/evoquer-le-feminisme/
    nomarkdown
  • Vente aux enchères d’adresses IPv4 : une institution publique s’y met, pour compléter son budget

    « L'Agence Nationale de l'Informatique et de l'Apprentissage du Danemark  est une institution publique, dépendant du ministère pour l’enfance, l’éducation et l’égalité des genres. Elle vient d’annoncer la mise en place d’un processus tout ce qu’il y a de plus officiel pour céder au plus offrant des adresses IPv4 dont elle n'a pas l'usage, et qu'elle remet donc sur le marché. [...]

    La première vente aux enchères portera sur les 65.536 adresses IPv4 du bloc 195.192.0.0 /16. Il sera possible de soumettre des offres sur des blocs d'une taille allant de 256 à 32.768 adresses correspondant à l'ensemble des blocs /24 à /17 [...] En effet, l'Agence Nationale de l'Informatique et de l'Apprentissage a d’ores et déjà fixé un prix de réserve : ce prix minimum sera de 5,25 € par adresse IPv4. L'opération rapportera donc a minima 170.000 €, et probablement plus que cela.

    [...]

    Ce n'est pas une première en Europe : au printemps, le Department for Work and Pensions du gouvernement britannique a procédé à la vente de 150.000 adresses IPv4, acquises par la société norvégienne Altibox pour une somme d'environ 600.000 £.
    Selon cet article de la BBC, cette cession marque le début d'un programme de remise sur le marché d'adresses IPv4 provenant d'un bloc de 16 millions d'adresses, le 51.0.0.0 /8, qui avait été alloué au DWP en 1993, et dont 5 millions seraient inutilisées et donc vendables. Ces ventes pourraient rapporter au total plus de 15 millions de livres sterling.

    [...]

    Le marché des adresses IPv4, plus ou moins opaque, est en forte croissance. Cette manne a suscité la création de courtiers spécialisés comme IPv4 Market Group qui facilitent les transactions sur des blocs d'adresses, en prenant au passage de juteuses commissions.  

    [...]

    La liste des résultats des dernières ventes conclues sur IPv4Auctions en décembre 2015 montre que le prix moyen de l’adresse IPv4 fluctue actuellement entre 7,50 $ et 20,80 $. »

    Via le twitter de Stéphane Bortzmeyer, probablement (ça a traîné trop longtemps dans mes onglets Firefox pour être sûr :S )
    Thu Jan 28 12:18:36 2016 - permalink -
    - http://www.zdnet.fr/actualites/vente-aux-encheres-d-adresses-ipv4-une-institution-publique-s-y-met-pour-completer-son-budget-39830286.htm
    nomarkdown
  • Google géolocalise les requêtes pour mieux respecter le droit à l'oubli - Tech - Numerama

    « C’est peut-être la voie médiane qui pourrait enfin mettre d’accord Google et la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) sur l’application du droit à l’oubli. En effet, la firme de Mountain View vient de procéder à une modification de la manière dont elle met en œuvre les exigences de la justice européenne.

    Jusqu’à présent, seules les versions européennes de Google étaient expurgées de certains résultats lorsqu’un internaute sollicitait l’entreprise américaine pour faire jouer son droit à l’oubli. Désormais, les autres déclinaisons du moteur de recherche seront aussi affectées, mais sous certaines conditions.

    Google propose de cacher les pages inadéquates sur les moutures internationales de son moteur de recherche, comme par exemple Google Japon ou Google USA, mais uniquement lorsque ces versions sont utilisées par un Européen. Autrement dit, l’adresse IP sera prise en compte pour savoir d’où vient l’internaute.

    Si l’adresse IP vient d’un pays européen, alors toutes les déclinaisons du site masqueront les pages frappées par le droit à l’oubli. Mais si l’adresse IP provient d’une autre région du monde, alors il n’y aura aucun retrait : les liens seront normalement accessibles, sauf si bien sûr une mouture européenne de Google est utilisée. »
    Thu Jan 28 11:34:08 2016 - permalink -
    - http://www.numerama.com/tech/141545-google-geolocalise-les-requetes-pour-mieux-respecter-le-droit-a-loubli.html
    nomarkdown
  • Data Privacy Day : Facebook annonce un bénéfice record, grâce à vos données - Next INpact

    « Ainsi, un utilisateur vivant au Canada ou aux États-Unis a en moyenne rapporté 13,54 dollars à Facebook, dont 12,89 dollars via la publicité, le reste correspondant aux prestations de paiement que propose le réseau social. Un profil européen n'aura rapporté en moyenne que 4,50 dollars sur le dernier trimestre. La moyenne mondiale se situe à 3,73 dollars, celle-ci étant tirée vers le bas par les utilisateurs d'Asie-Pacifique (1,59 dollar) et du reste du monde, qui pour la première fois passent la barre du dollar avec 1,22 dollar.

    Par conséquent, les 219 millions d'utilisateurs mensuels de Facebook au Canada et aux États-Unis comptent pour 13,7 % de l'audience, mais pour 50,5 % des revenus de l'entreprise, soit 2,951 milliards de dollars au dernier trimestre. L'Europe est le deuxième marché en termes de chiffre d'affaires avec 1,43 milliard de dollars, un chiffre en hausse de près de 40 % en un an. La progression dépasse par contre les 50 % pour le « reste du monde », à 610 millions de dollars. »
    Thu Jan 28 11:28:17 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/98268-data-privacy-day-facebook-annonce-benefice-record-grace-a-vos-donnees.htm
    nomarkdown
  • Parlement & Citoyens - Projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation

    « Cette consultation est lancée à l'initiative de Mme Isabelle Attard, députée du Calvados et Mme Esther Benbassa, sénatrice du Val-de-Marne

    [...]

    La politique sécuritaire et policière du gouvernement s'est amplifiée suite aux deux dernières vagues d’attentats. Elle maintient à l’écart la Justice et étouffe tout mouvement de contestation écologique et sociale. Les assignations à résidence prononcées à l’occasion de la COP21 en sont une preuve flagrante.

    [...]

    De simples sondages d’opinion ne peuvent à eux seuls justifier la modification du texte fondateur de notre République. Une réforme constitutionnelle est un acte politique grave.

    [...]

    J’invite chaque citoyen soucieux de la protection de l’état de droit et des valeurs de notre République à participer et à s’exprimer dans le cadre d'un débat ouvert et respectueux.

    Vous l’aurez compris, l’enjeu est très important. Emparez-vous de ce débat, faites vivre notre démocratie en exprimant votre voix citoyenne".

    [...]

    A ce stade, ni le texte soumis à l'examen des parlementaires ni le calendrier ne sont définitivement et précisément connus. La consultation sera donc ouverte durant l'intégralité du débat parlementaire, à l'Assemblée Nationale et au Sénat. »

    Reprendre la parole quand elle nous est confisquée, j'aime l'idée. De plus, cela apportera de la crédibilité aux amendements anti-constitutionnalisation de l'état d'urgence défendus en séance. Je viens de participer. À votre tour.
    Wed Jan 27 20:21:50 2016 - permalink -
    - https://www.parlement-et-citoyens.fr/projects/projet-de-loi-constitutionnelle-de-protection-de-la-nation/consultation/consultation-27
    nomarkdown
  • Le Conseil d'État : Ordonnance du 27 janvier 2016, Ligue des droits de l'homme et autres [ Non suspension de l'état d'urgence ]

    Bon bah voilà, la LDH s'est faite balayée au Conseil d'État concernant sa demande de suspension de l'état d'urgence... Quelle surprise. :'(

    Un communiqué de presse plus lisible de la décision du Conseil est disponible à cette adresse : http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Etat-d-urgence

    Je trouve la décision du juge administratif extrêmement faible, sans aucun argument. Extraits choisis :
        - « En l’absence d’une telle question, le juge des référés du Conseil d’Etat constate que la loi du 20 novembre 2015 fait obstacle à ce qu’il prononce lui-même la suspension totale ou partielle de l’état d’urgence. » -> respect de la séparation des pouvoirs, c'est positif, mais l'on comprend à quoi a servi la loi du 20 novembre 2015 prorogeant l'état d'urgence. ;)

        - « Considérant qu’il résulte de l’instruction que le péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public qui a conduit, à la suite d’attentats d’une nature et d’une gravité exceptionnelles, à déclarer l’état d’urgence n’a pas disparu ; que, même s’ils ont été de moindre ampleur que ceux du 13 novembre, des attentats se sont répétés depuis cette date à l’étranger comme sur le territoire national et que plusieurs tentatives d’attentat visant la France ont été déjouées » -> « des attentats se sont répétés [...]  sur le territoire national » ???!!! WTF ?! Y'a eu des attentats en France depuis novembre ? O_O Quoi qu'il en soit, ce passage est clé dans la décision : tant qu'il existera un risque, l'état d'urgence sera légitime. Comme le risque 0 n'existe pas... on ne sortira jamais de l'état d'urgence. CQFD

        - « que la France est engagée, aux côtés d’autres pays, dans des opérations militaires extérieures de grande envergure qui visent à frapper les bases à partir desquelles les opérations terroristes sont préparées, organisées et financées » -> traduction « on est en train de chercher la merde qui nous éclaboussera dans quelques temps donc on justifie déjà le maintient de l'état d'urgence dans le futur. Oui, aller bombarder Daesh en faisant des dégâts collatéraux, je nomme ça « chercher la merde » : c'est aussi ignoble que les attentats commis en France et ça ne va pas calmer le jeu, bien au contraire.

        - « que les mesures qui ont été arrêtées, sous le contrôle du juge administratif, à qui il appartient de s’assurer qu’elles sont adaptées, nécessaires et proportionnées à la finalité qu’elles poursuivent, ont permis d’atteindre des résultats significatifs » -> le juge administratif est donc juge et partie ? J-O-I-E. 2763 perquisitions pour 63 peines prononcées (source : http://www2.assemblee-nationale.fr/14/commissions-permanentes/commission-des-lois/controle-parlementaire-de-l-etat-d-urgence/controle-parlementaire-de-l-etat-d-urgence/donnees-de-synthese/suivi-judiciaire-des-mesures-prises-pendant-l-etat-d-urgence ) , c'est proportionné ?! Quand on arrive à seulement 4 procédures anti-terroristes (dont 3 enquêtes préliminaires auxquelles il n'y aura peut-être jamais de suite) parmi toutes les infractions constatées (source : http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/01/08/quand-francois-hollande-gonfle-le-nombre-de-procedures-antiterroristes_4844246_4355770.html ) parmi toutes les actions engagées, on n'est d'accord que les ~ 500 infractions constatées n'ont rien à voir avec le terrorisme ? Et on estime que c'est adapté à la finalité ?! De qui se moque-t-on ?! Depuis quand un bazooka est adapté à la chasse au moustique ?! Voir aussi https://www.nextinpact.com/news/98015-etat-d-urgence-3-021-perquisitions-381-assignations-4-procedures-pour-terrorisme.htm

    Je trouve que le Conseil d'État n'a pas répondu à la question qui lui est posé et qui est parfaitement en accord avec son rôle, à savoir « Est-ce qu'il y a eu une ou plusieurs atteintes à une ou plusieurs libertés fondamentales ? » mais a répondu à la question « Qu'est-ce qui justifie le maintient de l'état d'urgence ? », et en se servant de cette réponse comme un levier pour expliquer qu'il n'y a pas d'atteintes aux libertés, ce qui est un lien erroné ! J'veux dire : il peut y avoir des atteintes graves à des libertés fondamentales sans que les causes du déclenchement de l'état d'urgence soient résorbées, ce n'est pas incompatible. Dans un tel cas, il faut faire cesser les atteintes et recadrer les autorités.
    Wed Jan 27 18:03:58 2016 - permalink -
    - http://www.conseil-etat.fr/Decisions-Avis-Publications/Decisions/Selection-des-decisions-faisant-l-objet-d-une-communication-particuliere/Ordonnance-du-27-janvier-2016-Ligue-des-droits-de-l-homme-et-autres
    nomarkdown
  • Face à la prise en otage du monde, hackons nos existences : Reflets

    « L’indignation est une forme de reconnaissance du pouvoir établi. S’indigner ne mène nulle part, et n‘a aucune chance d’améliorer quoi que ce soit sur la planète, au contraire. Plus les individus s’indignent, plus leur énergie est détournée de l’action concrète, de la fabrication, de la construction. [...] Résister, en s’indignant, en luttant, est le meilleur moyen d’être sous contrôle, de démontrer que le pouvoir est aux mains de ceux qui prétendent le détenir. Dans un monde ultra-technologique, pris dans les serres de puissances financières colossales, aux visages anonymes, la lutte est toujours écrasée, la résistance anéantie ou récupérée.

    [...]

    Parler du libéralisme n’est pas parler de « libertés », mais d’une voie de gouvernance et au delà, d’une forme de philosophie de la vie, de « gestion des existences ». La pensée néo-libérale a écrasé le monde, et réussi un tour de force, celui de changer les mentalités, pour au final, les gouverner. Le néo-libéralisme fonctionne uniquement parce que les populations pensent leurs propres existences en termes néo-libéraux. [...]  Le culte de l’efficacité, de l’optimisation et du profit s’est répandu dans les esprits : chacun, ou presque est une petite entreprise néo-libérale qui essaye d’optimiser sa gestion quotidienne de la vie. On gère ses enfants. On améliore son quotidien. On optimise son temps de travail. On organise sa vie. On profite de ses temps libres…

    [...]

    Le seul pouvoir réel des individus qui veulent un autre monde, plus juste, moins violent, plus harmonieux, plus apaisé, plus équilibré, etc, est celui de créer ce monde à leur propre échelle. Cette possibilité de reprendre le pouvoir n’est pas une simple vue de l’esprit, elle est parfaitement concrète. Mais elle demande de modifier profondément notre rapport au dit monde, et à notre existence.

    [...]

    Hacker nos existences signifie donc faire autrement dans une société qui ne fonctionne que d’une seule manière, celle du « libéralisme » appliqué à tous.

    [...]

    Il est ainsi possible, à sa propre échelle individuelle, au départ, d’exister autrement dans la société. Se ré-emparer de l’énergie, de son habitation, de l’éducation (surtout de la relation à ses enfants), de se nourrir, de s’activer ou de ne pas s’activer, de réfléchir, de dormir, prendre du plaisir, vaquer, cultiver, se déplacer, échanger…

    [...]

    Ainsi, est-il possible de créer son propre réseau de communication et d’accès à Internet, d’ouvrir des lieux d’échanges, de savoirs, de savoirs-faire, de créer son énergie, son habitat, de produire sa nourriture, d’en produire à plusieurs : vivre, quoi… »


    Je ne suis pas entièrement d'accord. Fabriquer un nouveau monde, passer du "dire" au "faire" est une nécessité, pour les raisons décrites. Mais il faut également s'indigner, s'énerver, gueuler, résister, lutter contre le Système.

    Simplement parce que le Système ne vous laissera pas tranquille en train de faire autrement. Je prends un exemple simple : l'instruction en famille. Ça ne dérange personne, chaque individu étant libre d'y recourir ou non. Ce n'est pas une secte. Ceux et celles qui en bénéficient n'essayent pas d'imposer leur vision du monde. Pourtant, les politocards sont venus emmerder ces personnes (voir http://shaarli.guiguishow.info/?QGLM4Q ). Autre exemple : monter des FAI associatifs n'empêchera pas les exploitants de délégation de service public, des sociétés commerciales, de vous évincer de leurs réseaux fibres optiques. Allez-vous construire un nième réseau fibré dans votre ville ? N'est-ce pas en contradiction avec certains de vos principes/valeurs comme ne pas refaire un taff déjà fait, de ne pas gaspiller de thune, de réduire l'empreinte écologique ? Monter des FAI associatifs n'empêchera pas non plus un gouvernement de les déclarer illégaux du jour au lendemain ou soumis à une redevance inaccessible à une association. Soyez bien conscient-e-s de ça.

    Pour prendre un exemple abstrait : construire des châteaux de sable sur la plage, dans votre coin, ne vous protégera pas des brutes qui se croient intelligentes à détruire les constructions d'autrui. Oui, vous pouvez reconstruire en boucle, dans votre coin mais vous devez aussi aller expliquer à la brute que ce qu'il fait n'est pas bien, résister en somme et, si ça ne fonctionne pas, passer à une offensive plus virulente. Attention : je ne dis pas d'aller engueuler préventivement toute personne qui vous semble être une brute, ça serait un délit de faciès et une inversion de la charge (une personne est innocente tant que pas coupable et tant qu'un acte n'a pas été commis, on ne se permet pas de le deviner).

    Un autre aspect à bien percevoir, c'est que tourner le dos permet donc aux malfaisants de tout poil d'agir avec encore plus de facilité puisqu'il n'y a vraiment plus personne pour se mettre en travers de leur route. Ainsi, tourner le dos à un détournement de subventions publiques par une personne et/ou une association en se disant qu'on ferait plutôt mieux d'aller "make" dans notre coin est le meilleur moyen que ce gaspillage d'argent public empire et d'avoir du sang sur les mains (vous saviez qu'il y a détournement et vous n'avez rien fait pour empêcher cela alors qu'une subvention publique, c'est l'argent de tous et toutes donc tous et toutes peuvent vous demander des comptes car vous avez une responsabilité d'autant plus si vous avez des preuves écrites de ce détournement). Il n'est moralement pas acceptable de laisser faire sous prétexte qu'on fabrique une alternative dans notre coin.

    Pour résumer : "make" sans lutter contre le Système est aussi stupide que lutter contre le Système sans "make" des alternatives : ces deux extrêmes sont voués à l'échec. Il faut les deux car c'est complémentaire.


    ÉDIT DU 27/01/2016 À 21H05 : Par pure coïncidence, voici que je tombe sur un billet de blog de Benjamin Bayart qui explique très précisément ça (http://edgard.fdn.fr/blog/index.php?post/2016/01/26/Faire ) :

    « Dans les deux cas, j'arrive à la même idée : il importe de faire notre monde, notre société, selon nos méthodes. Nous voulons le faire sans passer par la case business ? Alors ne passons pas par cette case-là. Parfois, pour faire notre monde, notre société, avec nos règles, il faut que nous passions du temps à empêcher les nuisibles de trop nuire. Il faut par exemple essayer d'atténuer, un peu, le mal que nos politiques peuvent faire au monde quand ils essayent à toute force de s'accrocher au pouvoir contre toute logique, contre tout bon sens. Quand ils privilégient leurs petits intérêts électoraux, en agitant les peurs pour monter dans les sondages, au lieu de privilégier l'intérêt général en cherchant à apaiser la société. Quand ils utilisent les prétextes les plus vils pour assouvir leur soif de pouvoir. Leur envie de contrôler une société qui est en train de leur glisser des mains.

    Pourtant, ce qui compte c'est de faire notre monde. Selon nos règles. Malgré leurs bêtises. Tout est là.

    Lutter pour réduire la nuisance de leurs bêtises, en essayant de faire rentrer un tout petit peu d'intérêt général dans leur champ de compréhension du monde qui vient, c'est bien, c'est dans le bon sens. Mais ce n'est pas la finalité. C'est un moyen de protéger le monde que nous voulons, et que nous faisons, sans eux, malgré eux.

    Il ne faut pas perdre de vue la société que nous voulons. Nous ne voulons pas de la façon habituelle de faire des affaires et des logiciels et des ordinateurs, alors ne rentrons pas dans leur jeu. Bien sûr, quand on voudrait bosser à plein temps sur un projet d'intérêt général et qu'on ne peut pas, qu'on est obligé de vendre sa force de travail à des malfaiteurs à la place, c'est frustrant. Ça nous ralentit. Mais faire rentrer nos projets dans leur système, c'est tout perdre. Il vaut mieux ne perdre que 35 heures par semaine à gagner de l'argent pour mener nos actions utiles le reste du temps. Quitte à tout perdre, autant laisser tomber et ne rien coder, ne rien faire.

    De mon point de vue, il y a deux sortes de choses utiles : réduire les nuisances sans renoncer à ce que nous faisons, d'une part. Et faire le monde que nous voulons, d'autre part. » FIN DE L'ÉDIT.
    Wed Jan 27 16:55:17 2016 - permalink -
    - https://reflets.info/face-a-la-prise-en-otage-du-monde-hackons-nos-existences/
    nomarkdown
  • TruOptik traque les utilisateurs de BitTorrent pour personnaliser la pub - Business - Numerama

    « Aux États-Unis, la société TruOptik propose de fournir des publicités ciblées aux utilisateurs de BitTorrent, en fonction de ce qu'ils téléchargent sur le réseau P2P.

    BitTorrent est-il une source comme une autre pour déterminer le profil d’un internaute et lui afficher des publicités ciblées, en fonction de ce qu’il a l’habitude de télécharger ? Oui, selon la société TruOptik, qui s’est fait une spécialité d’analyser l’audience des films et séries TV sur tous les services en ligne, sans ostraciser les sources illégales qui restent d’une certaine valeur publicitaire.

    [...]

    Selon un livre blanc diffusé sur son site officiel, le P2P représenterait toujours la deuxième communauté au monde derrière Facebook, pour une valeur totale estimée à 700 milliards de dollars. Ils représenteraient encore la moitié des sources de consommation de contenus protégés par le droit d’auteur (mais aucune information n’étant donnée sur la méthodologie, c’est à prendre avec beaucoup de réserves).

    Les services de TruOptik sont également utilisés par les producteurs pour évaluer la valeur de leurs œuvres. Le fait que Game of Thrones soit la série TV la plus piratée sur BitTorrent ajoute en effet à sa valeur intrinsèque, lors des négociations avec les chaînes de télévision. »
    Wed Jan 27 14:39:36 2016 - permalink -
    - http://www.numerama.com/business/141192-truoptik-traque-les-utilisateurs-de-bittorrent-pour-personnaliser-la-pub.html
    nomarkdown
  • Urvoas ministre de la Justice, ou l'épilogue d'une déchéance des libertés - Politique - Numerama

    « Rire, ou pleurer ? On avait du mal à le croire, lorsque l’annonce s’est affichée sur nos écrans. Après la démission surprise de Christiane Taubira du ministère de la Justice, qui aurait dû intervenir beaucoup plus tôt, le président de la République a choisi de nommer Jean-Jacques Urvoas garde des sceaux.

    Or le député socialiste, qui lorgnait plutôt le ministère de l’Intérieur, est un homme de la police, des services de renseignement, qui s’est fait le bras parlementaire armé des réformes sécuritaires depuis plusieurs années.

    Au moment où l’État s’enlise dans un état d’urgence dont on ne sait comment sortir, la nomination de Jean-Jacques Urvoas au poste de ministère de la Justice scelle la mise sous tutelle de la place Vendôme au profit de la place Beauvau. En cette période de guerre qui ne cache plus son nom, qui justifie que la France demande des dérogations aux droits de l’homme, la Justice doit être étouffée et Jean-Jacques Urvoas est l’homme qui n’hésitera pas à user de son bâillon.

    [...]

    Le loup est désormais dans la bergerie, et la dangereuse glissade de la France vers la violation des libertés au nom de la sécurité n’est sans doute pas prête de s’inverser. »

    Gros +1. :'(((( Comment peut-on en arriver à une aberration comme cela ?! C'est juste du mépris clairement affiché envers la Justice. Le ton est donné : on n'en n'a pas fini avec la dérive sécuritaire.

    Conséquence, sur le projet de loi de constitutionnalisation de l'état d'urgence, JJ Urvoas n'est plus rapporteur de ce texte, remplacé par Dominique Raimbourg. Ils-elles ont au moins le mérite d'avoir évité un conflit d'intérêt trop flagrant (le ministre de la Justice est, avec le Premier ministre et le Président, une personne qui présente et soutient le texte à/devant le Parlement).
    Wed Jan 27 14:17:04 2016 - permalink -
    - http://www.numerama.com/politique/141243-urvoas-ministre-de-la-justice-ou-lepilogue-dune-decheance-des-libertes.html
    nomarkdown
  • Mon mail aux député-e-s de la commission des Lois concernant la constitutionnalisation de l'état d'urgence

    L'examen de la révision constitutionnelle afin d'y intégrer l'état d'urgence et la déchéance de nationalité commence aujourd'hui, mercredi 27 janvier et continuera demain, au sein de la commission des lois de l'Assemblée.

    Voici donc le mail que j'ai envoyé aux membres de cette commission :

    Mesdames et messieurs les député-e-s membres de la commission des Lois,
    Monsieur le rapporteur Urvoas,

    La commission des Lois examinera dès ce mercredi matin le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation. En tant que citoyen, je vous demande de rejeter ce projet de loi lors du vote sur l'ensemble du texte et/ou d'accepter les amendements visant à vider ce texte de sa dangereuse moelle (amendements CL1, CL3, CL4, CL5, CL64,... par exemple). Il est inutile de renforcer un texte déjà hautement préjudiciable à notre République et à ses citoyens.

    Quels sont mes griefs contre ce projet de loi ? (liste non ordonnée)
            * Il est discuté sous le coup de l'émotion et alors que les citoyens sont toujours soumis à l'état d'urgence. Rien de bon ne peut être produit dans la précipitation.

            * Son article premier constitue une acceptation d'une gouvernance par exception, par stratégie du choc orchestrée par un exécutif tout puissant. C'est inacceptable dans un état de droit comme la France.
                    De plus, cet article inscrit dans notre Constitution un état d'urgence sécuritaire déjà responsable de trop de dérives liberticides ces derniers mois : interdiction de rassemblements, violences policières lors de manifestations, comportements paranoïaque dans les écoles publiques (annulation des sorties scolaires, peur des cartables errants dans les couloirs,...), assignations à résidence abusives, perquisitions à domicile fracassantes et traumatisantes,... Les exemples ne manquent pas (voir https://wiki.laquadrature.net/%C3%89tat_urgence/Recensement ) et aucun n'a quelque chose à voir avec le terrorisme.
                    Le gouvernement est empêtré dans un mouvement guerrier et d'extrême défiance vis-à-vis de ses citoyens. La lutte contre le terrorisme est uniquement un alibi.

            * Son deuxième article est une atteinte inefficace à la cohésion sociale de la Nation sous couvert de symbolisme (va-t-on déchoir de sa nationalité un terroriste qui s'est fait sauter le caisson pour sa cause ?!). Si cette mesure est appliquée un jour, ça sera forcément un abus dû à la formule large et floue « atteinte grave à la vie de la Nation ».

            * Le tout constitue une amplification de la migration des pouvoirs vers le juge administratif comme l'indiquent clairement le futur article 36-1 et l'exposé des motifs. Cela fait bientôt 10 ans que l'on accentue les pouvoirs du juge administratif au détriment du juge judiciaire alors que seul ce dernier permet de répondre à la séparation des pouvoirs et donc d'être un état de droit. On arrête quand ?

            * Ce projet de loi ne s'attaque pas aux racines du mal-être : exclusion sociale, raz-le-bol, désespoir, problèmes de l'éducation publique, misère financière, les petits jeux ambigus de la diplomatie française quand il s'agit de business (avec l'Arabie Saoudite et son wahhabisme proche des idées de Daesh, par exemple). Si l'on ne s'attaque pas à ses racines, le mal reviendra.

    La France, cette terre de libertés et de fraternité, oublie sa force et ses valeurs avec des lois sécuritaires depuis plus de 3 ans et un état d'urgence débridé et pesant qui crée un climat délétère. Cela a assez duré.

    Cordialement.


    Voici également la liste des adresses mails des 73 député-e-s membres de la commission des Lois, au format kiVaBien :
    iaboubacar@assemblee-nationale.fr, nappere@assemblee-nationale.fr, cassaf@assemblee-nationale.fr, mfbechtel@assemblee-nationale.fr, lbelot@assemblee-nationale.fr, ebinet@assemblee-nationale.fr, jbompard@assemblee-nationale.fr, gbourdouleix@assemblee-nationale.fr, dbussereau@assemblee-nationale.fr, ccapdevielle@assemblee-nationale.fr, machapdelaine@assemblee-nationale.fr, eciotti@assemblee-nationale.fr, jmclement@assemblee-nationale.fr, gcollard@assemblee-nationale.fr, scoronado@assemblee-nationale.fr, pcrozon@assemblee-nationale.fr, fcuvillier@assemblee-nationale.fr, cdasilva@assemblee-nationale.fr, mpdaubresse@assemblee-nationale.fr, jpdecool@assemblee-nationale.fr, sdenaja@assemblee-nationale.fr, fdescampscrosnier@assemblee-nationale.fr, pdevedjian@assemblee-nationale.fr, mdolez@assemblee-nationale.fr, rdosiere@assemblee-nationale.fr, pdoucet@assemblee-nationale.fr, ldumont@assemblee-nationale.fr, odussopt@assemblee-nationale.fr, gfenech@assemblee-nationale.fr, hfourage@assemblee-nationale.fr, ggarot@assemblee-nationale.fr, ggeoffroy@assemblee-nationale.fr, bgerard@assemblee-nationale.fr, dgibbes@assemblee-nationale.fr, ygoasdoue@assemblee-nationale.fr, pgosselin@assemblee-nationale.fr, pgoujon@assemblee-nationale.fr, fguegot@assemblee-nationale.fr, phouillon@assemblee-nationale.fr, shuyghe@assemblee-nationale.fr, mkaramanli@assemblee-nationale.fr, nkosciusko-morizet@assemblee-nationale.fr, jclagarde@assemblee-nationale.fr, glarrive@assemblee-nationale.fr, jylebouillonnec@assemblee-nationale.fr, ayledain@assemblee-nationale.fr, amarie-jeanne@assemblee-nationale.fr, omarleix@assemblee-nationale.fr, smazetier@assemblee-nationale.fr, pmennucci@assemblee-nationale.fr, pmolac@assemblee-nationale.fr, pmorelalhuissier@assemblee-nationale.fr, jpelissard@assemblee-nationale.fr, ephilippe@assemblee-nationale.fr, spietrasanta@assemblee-nationale.fr, epochon@assemblee-nationale.fr, jfpoisson@assemblee-nationale.fr, ppopelin@assemblee-nationale.fr, draimbourg@assemblee-nationale.fr, broman@assemblee-nationale.fr, msage@assemblee-nationale.fr, rgschwartzenberg@assemblee-nationale.fr, atourret@assemblee-nationale.fr, cuntermaier@assemblee-nationale.fr, jjurvoas@assemblee-nationale.fr, dvaillant@assemblee-nationale.fr, jvalax@assemblee-nationale.fr, fvannson@assemblee-nationale.fr, pverchere@assemblee-nationale.fr, jlwarsmann@assemblee-nationale.fr, pzanetti@assemblee-nationale.fr, mjzimmermann@assemblee-nationale.fr, mzumkeller@assemblee-nationale.fr
    Wed Jan 27 04:01:38 2016 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?uAgd3w
    nomarkdown
  • Pour une sortie urgente de l'état d'urgence : appel à une mobilisation massive ! | La Quadrature du Net

    L'examen de la révision constitutionnelle afin d'y intégrer l'état d'urgence et la déchéance de nationalité commence aujourd'hui, mercredi 27 janvier et continuera demain, au sein de la commission des lois de l'Assemblée.

    Il est plus que l'heure d'écrire et de téléphoner aux député-e-s membre de cette commission (http://www2.assemblee-nationale.fr/14/commissions-permanentes/commission-des-lois/%28block%29/22666 ) afin que les amendements qui vont dans le bon sens (suppression de l'un ou de l'autre des articles ou minimisation des dégâts), comme les amendements CL1, CL4, CL5,... soient adoptés.

    Le 5 février (examen en séance plénière) arrivera bien assez vite, il est donc également important de contacter nos député-e-s de proximité dès aujourd'hui.

    Et on planifie de participer à la manifestation locale (voir la carte sur https://etatdurgence.fr/ ) du 30 janvier contre l'état d'urgence, sa prolongation et son inscription dans notre Constitution.


    « Le 5 février prochain, l'Assemblée nationale va examiner la loi sur la constitutionnalisation de l'état d'urgence. D'ores et déjà, Manuel Valls a annoncé qu'il voulait une prolongation « Jusqu'à ce qu'on puisse se débarrasser de Daech », autant dire pour des mois ou des années. La Quadrature du Net appelle avec de multiples organisations à refuser cette banalisation de l'état d'exception et à se mobiliser massivement contre la violation de nos libertés et de l'état de droit, notamment en manifestant le 30 janvier et en interpellant les députés.

    Le 5 février prochain, l'Assemblée nationale va examiner la loi sur la constitutionnalisation de l'état d'urgence. D'ores et déjà, Manuel Valls a annoncé qu'il voulait une prolongation « Jusqu'à ce qu'on puisse se débarrasser de Daech », autant dire pour des mois ou des années. La Quadrature du Net appelle avec de multiples organisations à refuser cette banalisation de l'état d'exception et à se mobiliser massivement contre la violation de nos libertés et de l'état de droit, notamment en manifestant le 30 janvier et en interpellant les députés.

    [...]

    Le site etatdurgence.fr regroupe l'ensemble des informations nécessaires pour passer à l'action.  »
    Wed Jan 27 00:30:57 2016 - permalink -
    - https://www.laquadrature.net/fr/appel-action-etat-urgence
    nomarkdown
  • Vers l'extension de la compétence des tribunaux français pour les infractions commises en ligne - Next INpact

    « Dans son rapport sur la lutte contre la cybercriminalité (p.211 et s.), le magistrat Marc Robert avait regretté qu’en l’état actuel de notre droit, la compétence des juridictions françaises soit seulement reconnue si la victime porte plainte, même si le lieu de commission de l’infraction est extérieur au territoire français. (art. 113-7 du Code pénal). Dans les autres cas, il faut en effet que l’un des éléments constitutifs de l’infraction ait eu lieu en France. Le souci est que la plainte préalable n’est pas toujours déposée. De plus, « il n’est pas toujours possible de trouver un élément constitutif commis en France pour fonder la compétence de la loi nationale. »

    Le même Marc Robert ajoutait que « même si la jurisprudence adopte, généralement, une conception extensive, en retenant ordinairement la compétence des juridictions françaises dès lors que les contenus illicites diffusés via Internet sont accessibles en France, des doutes subsistent encore pour d’autres infractions, notamment la contrefaçon ».

    Dans l’avant-projet de loi « renforçant la lutte contre le crime organisé et son financement, l’efficacité et les garanties de la procédure pénale », les doutes sont levés. [...] : tout crime ou délit puni d’une peine d’emprisonnement réalisé sur Internet, quelle que soit la localisation de ses éléments constitutifs, sera réputé réalisé en France dès lors qu’il vise une personne physique résidant en France ou une personne morale qui a son siège. Cela vaudra pour tous les crimes et délits punis d’une peine de prison, notamment donc pour la contrefaçon.

    [...]

    Ce texte en préparation veut aussi autoriser le recours aux moyens de procédure exceptionnels à l’encontre du piratage informatique commis en bande organisée : surveillance étendue à tout le territoire national, infiltration, enquête sous pseudonyme, (mais pas de garde à vue pendant 96 heures.) »

    La suite : présentation de ce projet de loi « renforçant la lutte contre le crime organisé et son financement, l’efficacité et les garanties de la procédure pénale » en conseil des ministres le 3 février prochain.
    Wed Jan 27 00:28:05 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/98099-vers-extension-competence-tribunaux-francais-pour-infractions-commises-en-ligne.htm
    nomarkdown
  • L'EFF s'attaque aux 14 années d'archives téléphoniques de la NSA - Next INpact

    « L’Electronic Frontier Foundation cherche actuellement un moyen de faire détruire les 14 années d’archives téléphoniques récupérées par la NSA. Une procédure juridique est en cours, avec la crainte en cas d’échec que l’agence de renseignement ne puisse garder les données encore plusieurs années.

    [...]

    Avec le Freedom Act, les modalités d’acquisition des données changent en effet radicalement. Il n’est plus question pour l’agence de puiser à volonté chez les opérateurs. Désormais, ils doivent faire une demande argumentée et justifiée auprès de la FISC (Foreign Surveillance Intelligence Court) pour avoir accès à un lot précis. La collecte de masse disparait, mais les opérateurs de téléphonie ont mission de stocker les informations pendant dix ans.

    Le texte ne règle cependant pas un point crucial : que faire des bases de données déjà constituées par la NSA ? C’est justement l’interrogation de l’EFF, dont une lettre envoyée en décembre à la FISC vient d’être rendue publique. La fondation indique dans un communiqué que ce courrier correspond à un timing bien précis : le tribunal secret a en effet demandé récemment au gouvernement ce qu’il pensait faire de ces stocks.

    [...]

    Pour bien comprendre le problème de cette collecte, il faut rappeler qu’elle a eu lieu en vertu de la Section 215 du Patriot Act. Mais, normalement, elle ne peut survenir que pour les communications étrangères, comprenant les appels entrant et sortant du territoire. La NSA s’est longtemps défendue de récupérer les données des Américains eux-mêmes, reconnaissant finalement qu’elles pouvaient être prises dans le filet géant en raison de filtres manquants.

    [...]

    L’EFF ne souhaite donc pas une destruction aveugle et totale des données, ce qui serait – selon elle – la volonté actuelle du gouvernement : « Ils veulent que nous donnions notre accord pour les laisser détruire la meilleure preuve que des millions d’Américains ont été illégalement surveillés, sans s’être mis d’accord sur un plan qui permettrait que cette collection soit examinée par un tribunal. Nous ne pouvons, ni ne ferons ça, bien sûr. » »
    Wed Jan 27 00:13:03 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/98239-leff-sattaque-aux-14-annees-darchives-telephoniques-nsa.htm
    nomarkdown
  • La Linux Foundation crée la polémique autour de son conseil d'administration - Next INpact

    « La Linux Foundation est une association à but non lucratif dont la mission est, globalement, de promouvoir Linux. Elle permet de financer nombre de développements, à commencer par celui du noyau lui-même, et de veiller à ce que les parties impliquées s’unissent autour de standards communs. Elle permet également de payer un certain nombre de développeurs, dont Linus Torvalds.

    [...]

    Jusqu’à récemment, les élections pour le conseil d’administration se faisaient en fonction du rang des inscrits à la fondation. Les Platinum élisent ainsi dix membres du conseil, les Gold en choisissent cinq, les Silver un, et les individuels deux. Il peut sembler étrange que ces derniers puissent élire deux membres, mais ils sont également beaucoup plus nombreux, les élus ayant alors la charge de représenter la communauté elle-même. C’était du moins la situation avant que le règlement ne change.

    Certains passages ont été modifiés le 15 janvier, dans une mise à jour silencieuse du règlement (section 3.3a). Les individuels n’ont ainsi plus le droit d’élire deux membres du conseil d’administration. L’abonnement à 99 dollars est d’ailleurs supprimé, et remplacé par une offre gratuite intitulée « Individual supporter », le terme « adhérent » ayant été abandonné. La question principale est évidemment : pourquoi ? Elle recouvre aussi les raisons du changement que la manière dont ils ont été faits.

    [...]

    Il s’interroge également sur la possibilité que le changement soit une conséquence d’un problème entourant Karen Sandler, directrice de la Software Freedom Conservancy, une association qui lutte pour le respect de la licence GPL. Or, elle souhaite actuellement intégrer le conseil d’administration, alors que la SFC prépare un dépôt de plainte contre VMware, à la fois membre Silver de la fondation et accusé de violer les termes de la GPL. Supprimer les votes de la communauté pourrait alors permettre d’évincer Karen Sandler.

    [...]

     Jim Zemlin, président de la fondation Linux, explique ainsi que la composition du conseil d’administration ne change pas, le ratio des membres provenant des entreprises et de la communauté restent le même. Il y aura donc toujours deux membres issus de cette dernière. Il ne rebondit par contre pas vraiment sur le changement de statut des adhérents et se contente d’expliquer que la sélection sera simplement plus en phase avec ce qui se fait ailleurs.

    Les deux membres concernés actuels, Larry Augustin et Bdale Garbee, restent donc en place. En cas de nouvelles élections par contre, seul le conseil d’administration pourra voter. Zemlin indique par ailleurs que la fondation « pourrait choisir d’ajouter des membres individuels supplémentaires provenant des communautés grandissantes », mais il s’agit bien d’une possibilité, en aucun cas d’une promesse.

    [...]

    De nombreuses questions restent en suspens, mais les médias ayant interrogé la fondation sur ces sujets (ZDnet, Softpedia ou encore The Register) n’ont obtenu aucune réponse. Beaucoup estiment en tout cas que le changement met la fondation encore un peu plus sous contrôle des entreprises, plus intéressées par la standardisation de Linux que par les aspects philosophiques de l’open source et le respect de la GPL. »

    Ça pue. :'(
    Tue Jan 26 23:54:58 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/98232-la-linux-foundation-cree-polemique-autour-son-conseil-dadministration.htm
    nomarkdown
  • Free condamné pour un filtre antispam trop brutal - Tech - Numerama

    « Le site Legalis publie en effet une ordonnance de référé du tribunal de commerce de Paris du 20 janvier 2016, par laquelle la juridiction a condamné Free pour avoir blacklisté tous les emails envoyés par la société Buzzee, qui propose ses services d’e-mailing à des entreprises.

    [...]

    Pour se justifier, Free expliquait qu’un « certain nombre de prestataires spécialisés identifient Buzzee comme une société envoyant des spams », et que «  les spams encombrent inutilement les réseaux de télécommunications et, par leur volume croissant, rendent plus difficile, ou plus coûteux, le maintien de la continuité et de la qualité de service que lui impose le code des postes et communications électroniques ». L’opérateur s’estimait donc dans son droit de bloquer les « spams » présumés destinés à ses clients, sans leur demander leur avis.

    [...]

    Mais pour le tribunal de commerce, dont l’ordonnance est sujette à appel, Free viole la neutralité du distributeur de courriers imposée par le code des postes et communications.

    L’opérateur avait bien tenté de rappeler que le spam est illégal en France, mais c’était présumer hâtivement de l’illicéité de tous les messages envoyés depuis les serveurs de Buzzee. Surtout, comme le dit sévèrement (et à raison) le tribunal de commerce, « Free n’est pas chargée de veiller au respect de ces dispositions ». Un FAI n’a pas à s’improviser police du mail, quand bien même ce serait dans l’intérêt général.

    En revanche, le tribunal note que le filtrage des courriels n’est pas interdit dans l’absolu. Il faut simplement qu’il soit permis par le destinataire.

    [...]

    Les Webmails et les FAI peuvent donc toujours supprimer les spams entrants, à la condition que ça soit prévu dans les CGU. »

    Décision intéressante. Je pense néanmoins que des clauses dans les CGU ne fonctionneront pas : un contrat, même accepté, ne peut pas aller à l'encontre de textes de loi.
    Tue Jan 26 23:45:17 2016 - permalink -
    - http://www.numerama.com/tech/140707-free-condamne-pour-un-filtre-antispam-trop-brutal.html
    nomarkdown
Links per page: 20 50 100
◄Older
page 12 / 99
Newer►
Mentions légales identiques à celles de mon blog | CC BY-SA 3.0

Shaarli - The personal, minimalist, super-fast, database free, bookmarking service by the Shaarli community