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- D'après un rapport de la Direction générale de la sécurité civile, il faut, en moyenne, 18 minutes aux pompiers pour arriver sur un sinistre, 14 minutes pour les ambulances. Ils mettent de plus en plus de temps (+ 2 minutes en moyenne en 10 ans). Ils affichent la pire performance européenne. Le délai moyen pour décrocher le téléphone a augmenté (+ 30 secs en 10 ans), jusqu'à atteindre 16 minutes en Ardèche (je peine à croire le Canard, mais soit). Le temps de déplacement a augmenté (jusqu'à 24 minutes dans l'Aveyron) à cause de la fermeture de 3 957 centres de secours incendie en 30 ans. En contraste, pour un haut-gradé de la sécurité civile, le problème est que la France n'a pas un délai minimal légal d'intervention. Gné ? :( En réalité, ce délai a été supprimé en 1988. Chaque département fixe désormais ses délais et objectifs indicatifs. Sous-effectif : 31 pompiers pour 10 000 habitants en France contre 130 en Allemagne. En moyenne, 78 % sont des volontaires (jusqu'à 95 % dans les Alpes-de-Haute-Provence) dont beaucoup sont peu disponibles : un tiers des effectifs manquent à l'appel certains jours, d'après la CGT. Les pompiers se sont vus refiler toutes les corvées genre récupérer le chat dans l'arbre (721 interventions de ce type pour 10 k habitants contre 256 pour 10 k hab en moyenne en Europe). L'article ne fait pas le lien avec le temps de prise en charge aux urgences (qui immobilise des pompiers et des ambulances), ni avec l'intoxication par les fumées d'incendie (les pompiers ont un respirateur, mais les particules toxiques traversent aussi les tenues) ;
- L'État a prélevé 300 millions d'euros à Action Logement (caution et garantie locative) au profit du Fonds national des aides à la pierre (Fnap). A priori, c'était dans la loi de finances pour 2023, et ça sera 150 millions en 2024 avant de s'arrêter. C'était 500 millions en 2020. Entre mi-décembre 2023 et mi-février 2024, il n'était plus possible de demander la bourse mobili-jeune dédiée aux apprentis et alternants. Depuis février 2024, les conditions sont plus restrictives (gagner moins de 80 % du SMIC, le logement bénéficiant de l'aide doit être à plus de 70 km de l'ancien ou il faut justifier de résider dans deux logements en même temps, etc.). Le Canard met tout cela sur le dos de la ponction de 300 millions. Je ne parviens pas à recouper ce lien. Le Canard va jusqu'à affirmer que la demande de bourse mobili-jeune se fait par Internet de 16 h à 18 h, ce qui me semble absurde, mais c'est une info que l'on retrouve sur plusieurs sites web (dont j'ignore la véracité, d'où je doute)… ;
- L'aéroport Beauvais-Tillé, troisième aéroport parisien (à 80 km) et royaume des vols low-cost, a compté 4,6 millions de passagers en 2022, plus de 70 fois plus qu'il y a 10 ans (64 000). En octobre 2024, le concessionnaire pourrait changer. Le syndicat mixte fait miroiter un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros sur 30 ans, promet un investissement de 200 à 300 millions d'euros pour agrandir l'aérogare, construire de nouveaux parkings, et affiche un objectif de 8 millions de passagers par an, soit le double de 2022. Il va en valoir des pipis sous la douche, des pulls à col roulé, des extinctions de Wi-Fi, etc. pour compenser tout ça ! ;
- Depuis 2021, une partie des aides de la Politique Agricole Commune (PAC) est conditionnée à la protection de l'environnement (mesures agro-environnementales et climatiques, Maec). L'une des mesures sont les surfaces d'intérêt écologique (SIE), c'est-à-dire l'obligation d'aménager au minimum 5 % d'une exploitation de plus de 15 ha avec des haies ou des bandes enherbées (les bénéfices sont expliqués dans cette infographie de cet article de Basta). La FNSEA a fait pression pour que les jachères (mise au repos des terres les moins fertiles imposée par les Maec) soient comptabilisées dans les SIE. Après le début de la guerre en Ukraine, la FNSEA obtient la levée de l'obligation de mise en jachère jusqu'en décembre 2023. En janvier 2024, il s'agissait d'obtenir une prolongation d'un an (et de torpiller d'autres mesures agro-environnementales). Un fonctionnaire européen explique que la France a sur-transposé les normes, mis en place des contrôles intempestifs et abusifs qu'on ne retrouve pas en Espagne, en Grèce, aux Pays-Bas, etc. (en même temps, vu la fraude récurrente…) et qu'elle utilise très peu les clauses dérogatoires (qui rétablissent l'égalité avec les produits agricoles importés depuis l'extérieur de l'UE). Mouais, ça ressemble à un habitué des institutions UE qui veut justifier la PAC voire son travail. En quoi les clauses dérogatoires sont souhaitables d'un point de vue environnemental ? Ne sont-elles pas un palliatif aux accords de libre-échange ? En quoi est-il souhaitable de procéder à aussi peu de contrôles que dans les pays énoncés ? N'est-ce pas un nivellement par le bas ? Cela ne montre-t-il pas les carences dans l'accompagnement à une mise aux normes exigeantes ?
Thu 29 Feb 2024 06:31:59 PM CET - permalink -
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