Un silence assourdissant ! Emmanuel Macron n’a rien trouvé à dire. Angela Merkel non plus. Et Jean- Claude Juncker encore moins… Après douze ans d’absence, le parti d’extrême droite FPO revient en force au gouvernement en Autriche.
Pour la première fois, le parti conduit par Heinz—Christian Strache arrache six porte-feuilles, dont trois ministères régaliens (Défense, Intérieur et Affaires étrangères).
Grand copain de bal de Marine Le Pen, le nouveau vice-chancelier Strache a longtemps appartenu au groupe néonazi Wiking-Jugend (« Jeunesse viking »). Mais, à part ça, tout est normal !
Histoire de rassurer l’Union européenne, le chancelier conservateur Sebastian Kurz promet que les dossiers européens ne seront pas traités par la ministre des Affaires étrangères FPO. Il prétend aussi que le parti d’extrême droite n’organisera pas de référendum sur la sortie de l’UE (« La Croix », 19/12). Ce très jeune dirigeant (31 ans) sera-t-il capable de maintenir le cap ou bien ne sera-t-il que la marionnette du parti brun ?
Pour sceller leur alliance, les deux leaders autrichiens avaient choisi de se retrouver au mont du Kahlenberg. Chaque année, les identitaires viennent y célébrer la victoire, en 1683, des armées chrétiennes sur les musulmans de l’Empire ottoman.
Ils n’ont pas encore réclamé le retour de l’Empire austro-hongrois, mais cela ne saurait tarder…
Résumons :
Jusque-là, tout va bien dans l'Union européenne ? :-
Dans le Canard enchaîné du 20 décembre 2017.