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  • Mails à mes sénateurs-trices concernant le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation

    Le projet de loi de constitutionnalisation de l'état d'urgence et de la déchéance de nationalité sera examiné en séance plénière au Sénat mercredi 16, jeudi 17 et mardi 22 mars. C'est le moment d'en toucher un mot à nos sénateurs et sénatrices.

    Pour mes griefs concernant ce projet de loi, voir http://shaarli.guiguishow.info/?gcEYxg

    Voici le mail que j'ai envoyé au mien-ne-s :
    « Je vous ai mis des *morceaux de phrases en gras* pour une *lecture rapide*.

    À partir du *mercredi 16 mars*, le Sénat commencera l'étude du *projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation* en séance plénière.

    *Je vous demande de participer à amender* ce texte et, si les points à suivre n'étaient toujours pas satisfaits, *de rejeter ce texte insensé*.

    *Mes principaux arguments (non ordonnés) :*
        * *L'état d'urgence constitue une gouvernance par exception*, par stratégie du choc orchestrée *par un exécutif tout puissant* qui doit être refusé, par principe. *L'article 1 doit être supprimé*. À défaut, voici ma position de repli :

            * Le seul *motif recevable de déclenchement de l'état d'urgence doit être le péril imminent*, pas la calamité publique qui couvre les catastrophes naturelles et possiblement les accidents industriels. Voir le rapport du Sénateur Bas. *Le motif de calamité publique doit être retiré de l'article 1*.

            * *L'état d'urgence doit être circonstancié/limité aux faits pour lesquels il a été déclenché*. Ceci évitera que des militant-e-s écologistes se fassent assigner à résidence dans un contexte de lutte anti-terrorisme. Cela doit être *inscrit dans l'article 1* ;

            * *L'état d'urgence doit être borné dans le temps, pas renouvelable à l'infini* car les parlementaires de demain n'auront pas plus de courage politique que les parlementaires d'aujourd'hui pour s'opposer à une prorogation de l'état d'urgence sous couvert de l'excuse "si un attentat survient juste après notre vote, on sera grillé politiquement parlant !" et comme le risque n'est jamais nul...

            * *Il ne doit pas y avoir de police administrative* qui se permettra, demain comme aujourd'hui, *toutes les dérives liberticides* (voir ci-dessous pour le bilan des premiers mois de l'état d'urgence). *Position de repli : s'il doit absolument y avoir de la police administrative*, alors *les mesures auxquelles celle-ci peut recourir devront être fixées dans une loi organique*, par une loi ordinaire.

        * *La déchéance de nationalité est uniquement du buzz médiatique qui ne protégera contre rien* (comment va-t-on déchoir de sa nationalité un terroriste qui s'est fait sauter le caisson pour sa cause ?!). C'est aussi une *mesure discriminante qui envoie un mauvais message en dehors de nos frontières et qui nuit à la cohésion sociale. L'article 2 doit être supprimé.*

        * *La tournure de phrase de l'article 2*, « - la nationalité, y compris les conditions dans lesquelles une personne peut être déchue de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci » *laisse un doute juridique*[1] : sauf à vider de sa portée la limitation constitutionnelle de la déchéance de nationalité aux seuls crimes et délits d'atteinte grave à la vie de la Nation, la deuxième partie de la phrase suivrait la même règle: *seules les personnes condamnées pour ces mêmes crimes ou délits pourraient être déchues des droits attachés à la nationalité*. Les droits de vote et d'éligibilité font partie des droits attachés à la nationalité. Cette phrase risque de *rendre contraire à la Constitution tous les textes qui prévoient comme sanction la perte du droit de vote et d'éligibilité*, entre autres, pour des crimes ou délits autres que ceux qui correspondent à la définition des atteintes graves à la vie de la Nation. *Ce n'est probablement pas l'intention du gouvernement* qui a introduit l'amendement en question *mais il appartient au Sénat de préciser ce point*.

        * *Le bilan des 3 premiers mois d'état d'urgence est déplorable : 2763 perquisitions pour 63 peines prononcées* ! *4 procédures anti-terroristes* (dont 3 enquêtes préliminaires auxquelles il n'y aura peut-être jamais de suite) *parmi toutes les infractions constatées parmi toutes les actions engagées*. Donc les *~500 infractions constatées n'ont rien à voir avec le terrorisme* ?! C'est *disproportionné* en comparaison de la finalité annoncée.

        * *Il s'agit d'un texte lu et voté dans l'émotion et dans l'urgence, en dehors de toute réflexion*. Ce n'est pas sain. Par ailleurs, *on ne modifie pas la Constitution pour y introduire l'état d'urgence alors que nous sommes en plein état d'urgence, ça ne fait pas sens* !

        * *Ce projet de loi ne s'attaque pas aux multiples racines du mal-être* : exclusion sociale, raz-le-bol, désespoir, problèmes de l'éducation publique, misère financière, les petits jeux ambigus de la diplomatie française quand il s'agit de business (avec l'Arabie Saoudite et son wahhabisme proche des idées de Daesh, par exemple). Si l'on ne s'attaque pas à ses racines, le mal reviendra ! *Ce projet de loi choisit, une fois encore, la répression comme seule solution*… Cela fait plus de *30 ans que les parlementaires votent des lois antiterrorisme sécuritaires* et que ça ne *fonctionne pas*. *Et si on essayait une autre approche ?*

        * Ce projet de loi *aura pour seul effet de nuire à l'ensemble des citoyen-ne-s à travers une réduction des libertés fondamentales*. Regardons ce qu'il *ressort des premiers mois de l'état d'urgence : interdiction de rassemblements*, violences policières lors de manifestations, *comportements paranoïaques dans les écoles publiques* (annulation des sorties scolaires, peur des cartables errants dans les couloirs,...), *assignations à résidence abusives*, perquisitions à domicile fracassantes et traumatisantes,... Le *juge administratif ne peut être substitué au juge judiciaire* qui est le seul gardien de nos libertés.

    Cordialement.

    Références :
        [1] <http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/03/09/31001-20160309ARTFIG00168-une-quasi-amnistie-des-elus-corrompus-est-elle-cachee-dans-la-reforme-constitutionnelle.php>; »

    J'en ai envoyé une copie aux membres de la commission des Lois.

    Si ça peut servir, voici la liste des membres de la commission des Lois : p.bas@senat.fr, c.troendle@senat.fr, jp.sueur@senat.fr, f.pillet@senat.fr, a.richard@senat.fr, fn.buffet@senat.fr, a.anziani@senat.fr, y.detraigne@senat.fr, e.assassi@senat.fr, py.collombat@senat.fr, e.benbassa@senat.fr, m.delebarre@senat.fr, c.frassa@senat.fr, t.mohamed-soilihi@senat.fr, j.mezard@senat.fr, m.mercier@senat.fr, marie.mercier@senat.fr, p.masclet@senat.fr, d.marie@senat.fr, a.marc@senat.fr, r.madec@senat.fr, jy.leconte@senat.fr, p.kaltenbach@senat.fr, s.joissains@senat.fr, f.grosdidier@senat.fr, j.gourault@senat.fr, p.frogier@senat.fr, c.favier@senat.fr, c.di-folco@senat.fr, f.desplan@senat.fr, j.deromedi@senat.fr, m.darnaud@senat.fr, c.cukierman@senat.fr, g.collomb@senat.fr, l.carvounas@senat.fr, f.bonhomme@senat.fr, j.bigot@senat.fr, c.bechu@senat.fr, f.zocchetto@senat.fr, jp.vial@senat.fr, a.vasselle@senat.fr, r.vandierendonck@senat.fr, l.tetuanui@senat.fr, c.tasca@senat.fr, Simon.Sutour@orange.fr, bernard.saugey@orange.fr, h.portelli@senat.fr, a.reichardt@senat.fr
    Sun Mar 13 22:22:01 2016 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?pvyUyA
    nomarkdown
  • In the name of free speech, Adblock serves up ads, just for a day | Ars Technica

    « The ad-blocking giant, which claims to have 50 million users, will still remove advertisements from the web. But instead of showing the "peaceful, blank spaces you're accustomed to not noticing," Adblock will replace publishers' ads with banners supporting Amnesty International.

    The Amnesty ads, which mark March 12 as the "World Day against Cyber Censorship," are a cause that Adblock believes is worthy enough to, well, advertise. The company says the messages, from US whistleblower Edward Snowden, Chinese artist and dissident Ai Weiwei, and Russian punk band Pussy Riot, are a one-day exception to its business as usual.

    "Right now, there are billions of people whose access to internet content is restricted and monitored by their own governments," wrote Adblock CEO Gabriel Cubbage in a statement explaining the campaign.

    [...]

    An important caveat: I installed Adblock on my Chrome browser while writing this story, to see what Amnesty's campaign looked like, but never saw the touted Amnesty ads.

    [...]

    Even though it's for just one day, it puts Cubbage and his company in the unusual position of becoming a platform for large online banner ads—a business he has denounced vociferously. Even users who let Adblock know they're willing to see "unobtrusive" ads will never see banners the size of the Amnesty campaign. The ads that Adblock deems "unobtrusive" are limited to things like Google text ads, and Amazon suggestions. (The companies that have their ads whitelisted also pay Adblock for the privilege.)

    [...]

    "It looks like Adblock is actually becoming an ad network, without paying fees to the publisher," said the questioner. »
    Sat Mar 12 23:42:35 2016 - permalink -
    - http://arstechnica.com/tech-policy/2016/03/in-the-name-of-free-speech-adblock-serves-up-ads-just-for-a-day/
    nomarkdown
  • The #! magic, details about the shebang/hash-bang mechanism - Johndescs's mini-recording

    «  C'est donc bien au niveau du noyau, au moment de l'exec, quand le noyau détermine le format binaire du fichier. Si le format n'est pas compris (un script sans shebang) c'est le shell qui réagit et essaye de l'interpréter lui-même (car exec* lui aura renvoyé un ENOEXEC). ».

    Ooook. Le shell a recours à une fonction mise à disposition par le noyau (syscall) faisant partie de la famille exec*(). Exec détecte la succession des caractères '#' et '!'. Il tente alors de remplacer le code du processus (le shell qui l'a appelé) par celui de l'interpréteur désigné par le shebang. S'il n'y arrive pas (il ne le trouve pas (il n'y a pas de parcours du $PATH), ou ce n'est pas un binaire exécutable) alors exec() retourne en erreur. S'il n'y a pas de shebang, c'est le shell qui a lancé le exec() qui tentera d'interpréter le fichier puisque exec() retournera en NOEXEC (ce truc n'est pas exécutable).
    Sat Mar 12 21:56:30 2016 - permalink -
    - http://home.michalon.eu/shaarli/?_yVgsA
    nomarkdown
  • 8.7. Predefined Clean-up Actions - 8. Errors and Exceptions — Python 2.7.11 documentation

    Ho le context management en Python : plutôt que de try/except la même exception plusieurs fois comme un porc selon comment tu sors de ton programme (bien, erreur dans les paramètres, erreur plus loin,...), tu confies tes objets "sensibles" (genre un handler ou une socket) à « with » et quoi qu'il arrive (exceptions ou déroulement normal), with exécute le code prévu par les auteurs des objets "sensibles" pour tout nettoyer avant de quitter (fermer le handler, par exemple).

    Merci à b4n ( http://ban.netlib.re/shaarli/ ) de m'avoir fait découvrir ça. :)
    Sat Mar 12 21:27:29 2016 - permalink -
    - https://docs.python.org/2/tutorial/errors.html#predefined-clean-up-actions
    nomarkdown
  • Comparer deux arrivées BGP

    Sur les mailing-lists techniques (enfin... le niveau baisse année après année sur certaines...) qui rassemblent les opérateurs réseaux (FRnOG, NANOG), on lit souvent, à propos des guéguerres commerciales entre opérateurs (exemple : Cogent/Hurricane Electric et Cogent/Google, tout deux en IPv6), que ce n'est pas nouveau, que même le monde IPv4 est fragmenté (on n'accède pas à n'importe quelle IPv4 depuis n'importe quelle IPv4 pour des raisons techniques ou business). C'est ce point que j'ai voulu mesurer afin de me faire une idée.

    L'idée est de comparer les deux arrivées BGP d'ARN : une fournie par Cogent, l'autre par Interoute. La question est : y a-t-il les mêmes préfixes (ou apparentés, on va y venir) dans les deux arrivées ? De là, on verra s'il y a des trous noirs c'est-à-dire des espaces d'Internet que l'un ou l'autre de ces fournisseurs ne savent pas joindre. On voit là un premier biais de notre méthodologie : si un réseau n'est visible ni par Cogent ni par Interoute, on ne verra pas que ce réseau manque à l'appel.


    Le principal piège, c'est qu'un « diff » naïf ne peut pas fonctionner à cause de la désagrégation qui consiste à découper un bloc IP en un ou plusieurs blocs plus spécifiques (un /24 de 256 adresses est plus spécifique qu'un /22 de 1024 adresses) et d'annoncer ces blocs-là seulement à un seul ou plusieurs prestataires bien définis. Cela tient d'un concept fort du routage IP qui sélectionne toujours la route la plus spécifique, la plus précise, celle qui porte sur le moins d'adresses. Si ARN annonce des préfixes plus spécifiques uniquement sur Interoute, par exemple, alors le trafic arrivera forcément par là, +/- ce qu'on nomme le trafic résiduel qui provient de réseaux qui ne reçoivent pas ces annonces plus spécifiques pour diverses raisons...

        Du coup, si l'opérateur A relaie un /23 et l'opérateur B relaie les 2 * /24 qui composent ce /23, il faut quand même considérer que l'opérateur A peut joindre les réseaux /24. Si l'opérateur A relai un /23 et l'opérateur B relai un /24, il faut considérer que A peut joindre un /24 de plus que B. Généralement, quand on désagrège, on annonce quand même le bloc moins spécifique pour ne pas avoir d'impact si les blocs plus spécifiques étaient refusés par des opérateurs donc normalement A aurait /23 et B aurait /23 + 1 * /24. Donc égalité entre les deux opérateurs.


    Avec une petite recherche sur un moteur de recherche web, on trouve une implémentation : https://github.com/tibordp/bgpcompare . On trouve aussi un billet de blog de l'auteur qui explique l'implémentation qu'il a retenue (une comparaison bit à bit) : https://www.ojdip.net/2012/10/comparing-bgp-routing-tables/ . L'ennui, c'est que ce n'est pas ce que nous recherchons.

    On se décide à dégainer Python et python-radix (voir http://shaarli.guiguishow.info/?GZW_8g ). Mon programme est disponible ici : http://www.guiguishow.info/wp-content/uploads/2016/03/compareBGPRIBs.py . Pour résoudre le problème de la désagrégation, on enregistre tous les préfixes d'une première RIB dans un arbre radix puis on capture uniquement les adresses (donc pas la représentation du réseau comme « /24 ») de la deuxième RIB pour les comparer à la première. Ainsi, la recherche se fera à partir d'un /32 et la première occurrence gagnera. Dans le cas présenté ci-dessus, on trouvera le /23 de A et les 2 * /24 de B. C'est exactement comme cela que procède un routeur : dans un paquet IP, seule l'IP est indiquée.


    Commandes utiles :
        * « sudo birdc6 sh route protocol <nom_protocol> > prefixes_protocol » : on demande à BIRD d'afficher tous les préfixes obtenus via un peer sur stdout et on redirige stdout dans un fichier ;

        * « ./compareRIBs.py -u prefixes_v6_cogent prefixes_v6_interoute | cut -d '/' -f 1 | xargs -I {} sudo birdc6 sh route for {} protocol bgp_interoute | grep -v BIRD » : on vérifie que mon programme ne se trompe pas. Ici, grâce au flag « -u », il va retourner les préfixes que l'on a dans la RIB Cogent mais pas dans Interoute. On vérifie en demandant tout simplement à BIRD. Si rien n'est affiché, alors le programme a raison :)


    Et du coup, ça donne quoi ?
        * IPv4 : Cogent a environ 59 préfixes qu'Interoute n'a pas et Interoute a environ 950 préfixes que Cogent n'a pas.
        * IPv6 : Cogent a environ 1 préfixe qu'Interoute n'a pas et Interoute a environ 1599 préfixes que Cogent n'a pas.

    Comment expliquer ça ?
        * On constate une fluctuation de +/- 10 préfixes entre 2 mesures réalisées à deux semaines d'écart. Aucune idée d'où cela peut bien venir puisqu'il ne s'agit pas de nouveaux réseaux ;

        * Environ +/-5 préfixes flappent non-stop (apparaissent, disparaissent,...) donc ils manquent dans nos dumps de RIB ;

        * Si on élargit la ligne précédente, on constate qu'environ une 10aine de préfixes (différents du premier point et englobant le second) flappent plutôt souvent et peuvent donc se faire filtrer en amont d'un de nos prestataires par la technique dite du dampering (filtrage temporaire et automatique des routes instables qu'il n'est plus recommandée d'appliquer de nos jours, cependant mais les comportements changent très lentement) ;

        * On trouve des conflits commerciaux notamment en IPv6. Exemple : le désaccord entre Cogent et Google représente 34 préfixes de différence. Celui avec HE en représente 20. Parmi ce qui reste, on constate beaucoup de préfixes d'opérateurs brésiliens, chinois et d'Europe de l'Est (Ukraine, Pologne, Russie,...). Cogent apporte un seul préfixe... provenant du Crédit Agricole :O ;

        * Même constat en IPv4 : Interoute a des préfixes chinois, russes et d'Europe de l'Est que n'a pas Cogent. Cogent a des préfixes US dont 32 sont à Dataframe qui désagrège son /19 en 32 * /24 et à peu près autant pour Time Warner Cable.


    Après, ce n'est pas tout d'avoir un itinéraire, il faut encore avoir des interconnexions physiques de bonnes qualités (pas trop de pertes de paquets, pas trop de latence,...). Et ça, ça ne se mesure pas à partir d'une table de routage. Voir http://shaarli.guiguishow.info/?nNMTjQ

    Merci à b4n ( http://ban.netlib.re/shaarli/ ) pour son aide sur le bout de Python. :)
    Sat Mar 12 21:15:50 2016 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?woCivg
    nomarkdown
  • [ Grandes oreilles et bras cassés ] Découvrez l'affaire Amesys et la loi Renseignement en BD - Pop culture - Numerama

    « Jean-Marc Manach est un journaliste incontournable pour qui s’intéresse aux sujets du renseignement et de la protection de la vie privée, dont il est devenu l’un des plus grands spécialistes en France.

    [...]

    À travers les 120 pages illustrées par le coup de crayon de Nicoby, Manach raconte dans le détail l’affaire Amesys, du nom de l’ancienne filiale de Bull — devenue depuis une entité autonome établie à Dubaï mais toujours sous contrôle français, accusée d’avoir vendu des outils de surveillance massive au régime de Mouammar Khadafi, pourtant connu pour commettre des exactions à l’encontre de son peuple. Il montre les dessous de cette affaire  les complicités politiques réelles ou soupçonnées, qui ont facilité les transactions. »

    Les 15 dernières pages racontent les révélations Snowden qui confirment la surveillance de masse soupçonnée jusqu'alors qui est clairement un prolongement de l'affaire Amesys dans le sens où ça confirme que l'on utilise, contre le peuple de démocraties, des technos conçues par ces mêmes démocraties et utilisées en preuve de concept dans des dictatures pour traquer des opposant-e-s politiques et des militant-e-s des libertés humaines.

    J'ai acheté ce livre pour soutenir et découvrir l'originalité qui consiste à narrer une enquête journalistique numérique sous forme d'une BD. Pour ceux et celles qui ont suivi l'affaire Amesys sur Reflets.info et Bug Brother, oui, ce livre ne va rien apporté, clairement mais la mise en image est intéressante à voir. Perso, je n'ai pas vraiment aimé car ça ressemble au final trop à "j'ai fait ceci, puis j'ai fait cela puis" mais on est bien d'accord que je voulais justement *essayer* ce style littéraire donc il n'y a pas tromperie sur la marchandise. :)

    La fin de la BD me fait beaucoup moins rigoler, en revanche, puisque JM Manach nous relate la dangereuse argumentation qu'il tient depuis les révélations Snowden qui consiste à dire que les services de renseignement (DGSE/DGSI/NSA) n'ont pas les moyens ni l'envie de s'intéresser à chacun-e d'entre nous alors que :
        * Les documents Snowden ont montré que ces mêmes services ont des outils très puissants pour trier les énormes quantités de données collectées puis pour conduire des recherches très précises dans ces données (XKeyscore pour la NSA, par exemple). Et que ces outils sont à peine plus évolués que ceux que l'on trouve chez Amesys et ses camarades de jeu (voir https://reflets.info/qosmos-raconte-nous-une-histoire-de-protocoles/ ) que JJ Manach connaît donc bien et qui ont permis de torturer et de tuer des opposants politiques en Libye.

        * Il existe la règle des 3 sauts : si tu parles à quelqu'un qui parle à quelqu'un estimé suspect par les services, boooom, tu peux être surveillé. Et la suspicion, ça peut englober beaucoup de motifs différents et parfois inattendus (comprendre qu'une personne/société commerciale/état/autre peut vous trouver emmerdant pour plein de raisons). Je rappelle que depuis l'émergence des réseaux sociaux numériques, on est tous et toutes à 4,74 sauts de n'importe qui d'autre sur la planète (voir http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/11/23/reseaux-sociaux-les-6-degres-de-separation-entre-deux-personnes-tombent-a-474-degres/ ). ;)

        * Le problème, ce n'est pas tant l'analyse que la collecte. Collecter massivement aujourd'hui pour analyser finement demain, quand on aura un motif de le faire (entrer en politique, défense de causes qui nuisent à l'économie de la Nation, messager d'un très gros contrat d'entreprise,...), c'est déjà des pratiques détestables comme l'a affirmé la Cour de Justice de l'Union européenne dans sa décision Digital Right Ireland. Sur ce sujet (collecte puis conservation), je rappelle que toute la cryptographie la plus évoluée du monde protège, de manière sûre, fiable et garanti qu'un temps donné, pas sur le long terme, par sur l'infini. ;)

    Après, je n'ai rien contre le fait d'aller fact-checker les 4 unes erronées du monde qui peuvent clairement tromper le/la lecteur-trice, hein. :)
    Fri Mar 11 19:51:41 2016 - permalink -
    - http://www.numerama.com/pop-culture/128001-decouvrez-laffaire-amesys-loi-renseignement-bd.html
    fiche-lecture nomarkdown
  • xkcd: Universal Install Script

    :)
    Fri Mar 11 13:46:03 2016 - permalink -
    - https://xkcd.com/1654/
    nomarkdown
  • L'avant-projet de #LoiTravail | Gouvernement.fr

    Le projet de loi travail / El Khomri fait couler beaucoup d'encre...

    ...Et beaucoup de FUD. Exemple : les astreintes peuvent déjà bénéficier d'une contrepartie sous forme de repos + paiement des interventions seulement... par contre, le projet de loi El Khomri prévoit bien que les astreintes soient prises en compte dans la durée du repos minimal hebdo et ça, c'est déjà plus contestable voir http://www.juritravail.com/Actualite/astreintes/Id/236941 . Mais à mon humble avis, c'est tout le principe des astreintes qui est vaseux : quand je suis en dehors de mon temps de travail, je suis en dehors de mon temps de travail, point, pas à disposition pour réparer une merde. Ça empêche de s'organiser, de commencer des activités... Pour moi, c'est un "symbole du travail passe avant tout", idéologie détestable s'il en est.

    Le préambule qui sera inséré dans le Code du travail est aussi bien mignon : rappels de l'égalité homme/femme, de l'interdiction de discrimination, de la nécessaire conciliation de la vie pro et perso, du fait que le CDI est la forme normale d'un contrat de taff... LOL :)))) C'est quand qu'on fait appliquer tout ça ? :))))

    La refondation de la partie législative du Code du travail est aussi très mignonne : comme si on allait rendre le Droit accessible à tous et toutes. Ça serait trop facile sans les références à gogo, les références croisées, les mises à jour régulières, les embrouilles & co... Il faut créer de la fausse complexité, dans le Droit comme dans le travail. Ça justifie des emplois et ça fixe des bornes aux comportements (en mode "dans le doute, je ne fais rien"). Une commission sera créée pour mener à bien cette refondation, ça fera au moins du taff pour certain-e-s. :))))

    Points positifs : droit à la déconnexion (reconnaissance du fait de ne pas lire les mails / SMS & co en dehors du temps de travail+astreinte sans être sanctionné pour cela), visite médicale d'embauche reformatée (je n'en ai jamais compris l'intérêt même pour les métiers pénibles... si t'es inapte physiquement, pourquoi persister dans ce métier ? Que peut bien déceler cette visite médicale bidon ? Pour le reste, je préfère dissocier ma santé de mon travail même s'il y a le secret professionnel & co)

    Points négatifs : contournement des 35 heures par des heures supplémentaires imposées (et à la majoration diminuée) et une modulation accrue du temps de travail via des accords d'entreprise ; indemnités prud'homales fixes et sans plancher pour un licenciement abusif (le RH sait d'avance combien lui coûtera un licenciement abusif aka illégal) ; conditions de licenciement économique élargies (pour éviter à la justice de pouvoir sanctionner les licenciements économiques abusifs et si elle le fait, une autre clause permet de diminuer la compensation d'une non-réintégration...)  ; suppression de la durée légale du congé pour décès d’un conjoint ou d’un parent (c'est donc aux accords collectifs ou d'entreprise de les prévoir) ; fractionnement du repos obligatoire ; temps de travail des apprentis en hausse (alors qu'ils sont déjà exploités au lieu d'êtres formés (et je dis formés, pas bourrage de crâne :- )) et on commence déjà à évoquer la dégressivité de l'allocation de retour à l'emploi...

    Je suis peut-être stupide mais je ne vois rien qui va créer de l'emploi... Au fait, quand notre société réfléchira-t-elle aux solutions à apporter au chômage structurel croissant qu'on va se manger dans les dents dans les prochaines années dûe à la hausse de la robotisation et de l'automatisation ? Ça me semblerait une meilleure piste plutôt que des rustines... Même chose en ce qui concerne le télétravail qui devrait être plus souvent proposé aux personnes qui le souhaitent (ça évite les emmerdes de transports, pollution, inconfort au travail, fatigue inutile,...).

    Cette loi n'atteindra pas son but tout en portant atteinte à des acquis sociaux sans essayer de préparer l'avenir. Non merci.

    En revanche, ce qui me navre au plus haut point, c'est que cet avant-projet de loi, même pas encore discuté en Conseil des ministres a déjà fait couler beaucoup plus d'encre que tous les textes sécuritaires du moment réunis. Les libertés humaines, ce n'est pas vendeur. Ha le travail, opium du peuple ! Travaille sinon tu n'es rien ! L'identité par le travail. Je travaille pour consommer donc je suis. Aucune autre perspective d'avenir n'est envisagée. Trop peu sont ceux et celles qui militent pour une émancipation collective du travail. Et c'est bien triste... :(

    Je ne m'attarde pas plus longtemps sur cet avant-projet de loi, il a le temps d'évoluer d'ici sa présentation en Conseil des ministres puis devant le Parlement...
    Thu Mar 10 20:07:05 2016 - permalink -
    - http://www.gouvernement.fr/loi-travail
    nomarkdown
  • Données personnelles : le Privacy Shield se dévoile - Next INpact

    Ce que je retiens actuellement de l'après-Safe Harbor :
        * Le G29 (rassemblement des 29 "CNIL" européennes) a conclu que tous les régimes juridiques alternatifs au Safe Harbor et permettant le transfert de données transatlantique (comme les BCR, les clauses contractuelles venant de la Commission européenne et le consentement exprès) sont invalides. Ils restent utilisables tant que l'après-Safe Harbor n'entre pas en application. Voir http://www.numerama.com/politique/142992-safe-harbor-les-cnil-laissent-faire-lillegalite-pour-linstant.html

        * On notera que la deadline fixée par le G29 au 31/01 a été dépassé de plus d'un mois avant communication du brouillon d'accord conclu entre les USA et la Commission européenne. On en arrive à la conclusion que ce n'est pas le G29 qui tient les rênes. L'enfumage n'est pas loin. Pour ceux et celles que ça intéresse : le brouillon est disponible par ici http://www.nextinpact.com/news/98809-donnees-personnelles-privacy-shield-se-devoile.htm mais il n'y a pas les annexes qui sont citées de partout dans le texte...

        * Qu'est-ce qu'attendent les militants pro-vie privée de l'après-Safe Harbor ? Protéger les données personnelles vis-à-vis de toute surveillance. Possibilité de recours des Européen-ne-s devant un juge qui a des pouvoirs d'enquête aux USA et qui est facilement accessible par les Européen-ne-s. Respect de tous les droits attenants aux données personnelles (accès, rectification, opposition et effacement complet). Obligation de transparente pour les entreprises US qui importeront des données EU. Le tout dans un cadre juridique contraignant.

        * De son côté le G29 a fixé le minimum à atteindre pour ne pas risquer une nouvelle censure de la CJUE. Les règles régissant les traitements de données doivent être claires, précises et accessibles. L'accès aux données doit être nécessaire et proportionné. Supervision indépendante. Droit de recours efficace. Actuellement, rien n'existe dans le corpus législatif US pour les points 2 et 4... Les USA semblent y mettre un poil de bonne volonté. Exemple pour le point 4 : http://www.silicon.fr/donnees-personnelles-les-europeens-pourront-ester-en-justice-aux-us-138753.html

        * De la différence entre ce que réclame les militants et le minimum voulu par le G29, on notera déjà qu'il n'est pas prévu de mettre un terme à la surveillance américaine qui est portant une des pierres angulaires du problème et le contexte qui a amené la CJEU a cassé le Safe Harbor. Mais c'est au moins très révélateur des intentions EU de se laisser faire. ;)

        * Pour l'instant, les USA se sont engagés sur les points suivants (voir https://www.nextinpact.com/news/98329-donnees-personnelles-point-sur-apres-safe-harbor.htm et http://www.numerama.com/politique/142758-accord-conteste-sur-un-safe-harbor-2-0-entre-les-usa-et-lue.html ) : voies de recours, révision annuelle conjointe, pas de fin de la surveillance ciblée (les citoyens EU devront la démontrer et ester en justice) mais un terme à la surveillance de masse. Sans regarder dans les détails, on semble donc avoir le minimum demandé par le G29...

        * Sauf qu'en vrai, on n'a ni fin de la surveillance de masse (de larges finalités permettent aux USA de faire ce qu'ils veulent) ni l'application des droits d'accès/rectification/suppression concret. Voir https://www.laquadrature.net/fr/lettre-oln-commission-libe-privacy-shield

        * Le nouvel accord post-Safe Harbor, dénommé Privacy Shield ne reposera pas sur un accord international mais sur des lettres échangées au plus au niveau politique ! WTF ?! Aucune base légale pour attaquer... Que du vent. Super, les gens. De ce fait, le Privacy Shield est totalement inutile.

        * La prochaine deadline ? La Commission européenne s'est donnée 3 mois pour que ce texte entre en application. Le G29 sera consulté. Il faudra le feu vert du Parlement européen donc les citoyens pourront s'exprimer sur ce texte.
    Thu Mar 10 12:38:15 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/98809-donnees-personnelles-privacy-shield-se-devoile.htm
    nomarkdown
  • État d’urgence, déchéance : du plomb dans l’aile de la révision constitutionnelle - Next INpact

    « En commission, le Sénat a profondément revu le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation, celui visant à inscrire l’état d’urgence et la déchéance de nationalité dans le texte fondateur de 1958.

    il a déjà raboté l’article 1er du texte qui voulait que l’état d’urgence soit décrété « soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ». Cette deuxième alternative a sauté pour ne conserver que le péril imminent.

    [...] Plus accessoirement, alors que les députés suggéraient un état d’urgence sur 4 mois, la version sénatoriale lui préfère un délai de 3 mois.

    Surtout, contrairement à l’Assemblée nationale, la commission des lois du Sénat n’a pas voulu créer des apatrides. Elle a proposé de ne réserver la déchéance de nationalité, une autre des mesures phares, qu’aux seuls binationaux. De même, exit la possibilité de déchoir une personne dès le premier délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation. Les sénateurs ont préféré réserver cette hypothèse aux seuls crimes de ce type.  »

    On est encore dans de l'artifice de communication : on ne pouvait déjà pas créer des apatrides vu nos engagements internationaux ! Prévoir un délai de 3 mois c'est inutile quand c'est renouvelable à l'infini par des pétochards.
    Thu Mar 10 11:39:31 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/98986-etat-d-urgence-decheance-plomb-dans-l-aile-revision-constitutionnelle.htm
    nomarkdown
  • Une quasi-amnistie des élus est-elle cachée dans la réforme constitutionnelle ?

    « Le projet de réforme constitutionnelle de protection de la Nation va être discuté la semaine prochaine au Sénat. S'il a suscité nombre de réactions concernant l'extension de l'état d'urgence ou la déchéance de la nationalité française, un de ses aspects est passé totalement inaperçu.

    [...]

    En effet, la principale sanction que craignent les responsables politiques, lorsqu'ils sont confrontés au juge pénal, est évidemment la peine d'inéligibilité qui est souvent prononcée par le tribunal. C'est cette peine complémentaire qui marque le plus, tant les auteurs des délits que l'opinion publique. Elle est notamment encourue en cas de condamnation pour corruption, fraude fiscale ou incitation à la haine raciale par exemple.

    [...]

    Or, si l'on reprend le texte du futur article 34 de la Constitution en cours de discussion, on remarque que, sur amendement introduit par le Gouvernement au cours des débats au Palais Bourbon, la loi devra définir: «la nationalité, y compris les conditions dans lesquelles une personne peut être déchue de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci lorsqu'elle est condamnée pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation».

    Une lecture stricte du nouveau texte constitutionnel conduirait à une interprétation simple: seule serait conforme à la Constitution une loi prévoyant la déchéance de nationalité pour des personnes condamnées pour crime ou délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation, c'est à dire les actes de terrorisme et d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation. [...]

    Et donc, sauf à vider de sa portée la limitation constitutionnelle de la déchéance de nationalité aux seuls crimes et délits d'atteinte grave à la vie de la Nation, la deuxième partie de la phrase suivrait la même règle: seules les personnes condamnées pour ces mêmes crimes ou délits d'atteinte grave à la vie de la Nation pourraient être déchues des droits attachés à la nationalité.

    Et c'est là que le bât blesse: par définition les droits de vote et d'éligibilité font partie des droits attachés à la nationalité. Une petite étude publiée en 2008 aux Cahiers du Conseil constitutionnel par le professeur François Julien-Lafferière vient le rappeler opportunément.

    Dès lors le nouveau texte constitutionnel risque tout simplement de rendre contraire à la Constitution tous les textes pénaux de sanction qui prévoient la perte du droit de vote et d'éligibilité pour des crimes ou délits autres que ceux qui correspondent dans le code pénal à la définition des atteintes graves à la vie de la Nation. »

    Via Kankan sur #ffdn
    Thu Mar 10 11:03:18 2016 - permalink -
    - http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/03/09/31001-20160309ARTFIG00168-une-quasi-amnistie-des-elus-corrompus-est-elle-cachee-dans-la-reforme-constitutionnelle.php
    nomarkdown
  • Unédic : le DSI était un fraudeur… à l’assurance chômage

    « Selon nos confrères, l’affaire a été découverte en novembre 2013 par… les subordonnés même du DSI. Lors d’une consultation du fichier Aude (Application unique de la demande d’emploi, le fichier recensant tous les chômeurs indemnisés), un informaticien serait en effet tombé sur le nom de son patron. En octobre 2013, plus d’un an après son embauche, ce dernier touchait encore près de 5 000 euros d’indemnités chômage. Nos confrères expliquent que le DSI prétendait en effet effectuer un emploi à temps partiel au sein de l’Unédic : moins de 15 heures ne lui rapportant que 1 050 euros par mois.

    [...]

    Si Pierre Lachaize a depuis été mis à pied, puis licencié en toute discrétion (via une rupture conventionnelle qui a tout de même couté 160 000 euros à l’Unédic… ouvrant droit à des indemnités chômage), le lanceur d’alerte – l’informaticien qui a découvert le pot aux roses – a, lui, été également remercié par l’organisme. Et de façon sèche, selon le Canard enchaîné. La raison ? Selon la direction de l’Unédic, cet informaticien « n’avait pas fait une demande de consultation du fichier à sa hiérarchie » ! Ce salarié plaidera sa cause le 21 mars prochain devant les Prud’hommes. »

    Et voilà... Pas de rupture conventionnelle à 160 k€ pour le salarié lanceur d'alerte mais un licenciement en bonne et due forme... Ce n'est jamais ceux et celles qui magouillent qui tombent mais ceux et celles qui mettent le doigt sur le dysfonctionnement. Après tout, ces dernier-e-s empêchent le monde de tourner rond donc ils/elles l'ont bien mérité, non ? (ironie).
    Thu Mar 10 10:44:46 2016 - permalink -
    - http://www.silicon.fr/unedic-dsi-fraudeur-assurance-chomage-141238.html
    nomarkdown
  • Streisand : GETTY IMAGE co/ Framasoft

    2 ans après, GETTY Image se réveille et utilise directement une mise en demeure... Une partie des propos litigieux provient d'une traduction réalisée par Framasoft ! Barbra, si tu m'entends...

    « [MàJ du 8 mars 2016] Par recommandé reçu au siège de Framasoft le 07 mars 2016, la société GETTY IMAGE, par l’intermédiaire de son conseil juridique, met Framasoft en demeure de supprimer la majeure partie des éléments du billet de blog présent sur cette page. Sont en particulier concernés les propos issus de la traduction de l’article de Parker Higgins de l’Electronic Frontier Foundation, intitulé « Getty Images Allows Free Embedding, but at What Cost to Privacy ? ». Le billet ayant été publié en mars 2014 (il y a deux ans  !), le délai légal du délit de presse n’ayant pu être retenu, c’est sur le thème du dénigrement que s’attache le cabinet de conseil de GETTY IMAGE.

    Nous aurions pu à notre tour nous tourner vers notre propre conseil, qui n’aurait pas manqué, par exemple, de relever les injonctions non conformes au droit présentes dans cette lettre, ou la grande faiblesse des arguments (intimidants en apparence).

    Aller au bout d’une procédure se concluant très certainement en queue de poisson  ? Cela aurait été de notre part une perte d’énergie, de temps et d’argent  ; nous estimons que les généreux dons des contributeurs n’ont pas à servir à de vaines procédures portant sur l’image de telle ou telle société, gagne-pain laborieux de quelques conseils juridiques à défaut d’avoir de vraies causes à défendre.

    Nous préférons donc censurer ce billet et laisser nos lecteurs juges de la teneur du courrier en question que nous reproduisons ici. Évidemment, les propos que nous supprimons sur cette page ne sortiront pas pour autant d’Internet, n’est-ce pas  ? »

    Via https://twitter.com/aeris22/status/707849786683162624
    Thu Mar 10 10:10:01 2016 - permalink -
    - http://framablog.org/2014/03/14/getty-images-vie-privee/
    nomarkdown
  • Conseil d’État : les VTC retrouvent (temporairement) la géolocalisation - Next INpact

    « Seulement, le gouvernement a oublié un point de procédure pourtant inévitable : lorsqu’un État membre institue une règle technique dans la société de l’information, comme ici, il a l’obligation de la notifier à Bruxelles. Pourquoi ? Car ces règles peuvent pourrir le principe de libre circulation des biens et services, l’un des socles européens. Une fois la disposition notifiée, la Commission et les autres pays européens peuvent ainsi émettre des remarques, voire des avis circonstanciés, afin que le texte soit éventuellement corrigé.

    [...]

    Les États membres n’ont pas beaucoup de choix. Lorsqu’un texte n’a pas fait l’objet d’une telle procédure d’information, en application de la directive du 22 juin 1998, la conséquence est douloureuse : il est inapplicable, inopposable aux tiers. Et c’est très exactement ce qui s’est produit avec l’article « géolocalisation » de la loi Thévenoud.

    [...]

    Pour corriger le tir, le gouvernement devra donc notifier ces deux textes à Bruxelles, attendre un délai de trois mois et surtout croiser les doigts, lui qui a déjà l’amère expérience des critiques adressées à l’encontre du projet de loi sur la République numérique. »

    Ho que c'est beau. Haha les exégètes amateurs quoi. :DDDD
    Thu Mar 10 09:50:24 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/98985-conseil-d-etat-vtc-retrouvent-temporairement-geolocalisation.htm
    nomarkdown
  • Assemblée nationale - Police et sécurité : efficacité de la lutte antiterroriste

    Cette proposition de loi antiterrorisme (une de plus) a été déposée au Sénat le 17/12/2016. L'auteur principal, M. Philippe Bas (sénateur) indique qu'il avait écrit au Premier ministre au début de l'année 2015 (suite à l'attentat à Charlie Hebdo, je présume) pour lui faire des propositions qui se retrouvent dans ce texte.

    Le Sénat a adopté ce texte (avec des modifications) le 02/02/2016. La prochaine étape est donc la première lecture à l'Assemblée par la commission des Lois. La date n'est pas encore fixée.

    Cette proposition de loi (émanant de parlementaires) se retrouve beaucoup dans le projet de loi de réforme pénale émanant du gouvernement (voir http://shaarli.guiguishow.info/?T5KPjw). Malgré des recherches, je n'ai pas trouvé ce qui se passe quand une proposition de loi et un projet de loi légifèrent sur la même chose et proposent les mêmes dispositions. En tout cas, lors de la séance plénière au Sénat sur ce texte, les sénateurs-trices semblent avoir considéré cette proposition de loi comme un pré-débat (voir le compte-rendu analytique http://www.senat.fr/cra/s20160202/s20160202_6.html )

    Quels sont mes griefs contre cette proposition de loi ?
        * Déposée le 17 décembre donc sous le coup de l'émotion. L'exposé des motifs témoigne de cela : sécurité, première des libertés (running bullshit) puis Kamoulox "état d'urgence justifié mais il ne doit pas devenir la norme ; le Parlement a déjà légiféré 2 fois ces dernières années en matière de renforcement de la lutte antiterro MAIS vu la persistance des menaces, il faut légiférer une fois de plus" :-

        * L'article 2 autorise les perquisitions de nuit diligentées par les Magistrat-e-s du parquet (qui n'ont pas le statut d'indépendance vis-à-vis du Ministère de la Justice qu'ont les Magistrat-e-s du siège comme le juge d'instruction) y compris pour des suspicions de "terrorisme" (apologie du terrorisme, intuition vis-à-vis du comportement d'une personne). Quand je vois l'affaire Islamic News, je me méfie du terme « apologie du terrorisme ». Cette autorisation vaut aussi pour les enquêtes préliminaires. Cet article est pire que ce qu'on a dans le projet de loi réforme pénale puisqu'ici le juge des libertés n'est pas interrogé...

        * Article 3 : modifié par le Sénat, il permet à un-e Magistrat-e (du parquet ou du siège, là encore) d'«accéder, en tous lieux, aux correspondances numériques émises, reçues ou stockées sur une adresse électronique si cette dernière fait l’objet d’une autorisation d’interception ». Le juge des libertés est un contrôle trop maigre car il n'a que trop rarement connaissance de l'intégralité du dossier/contexte avant de décider d'autoriser ou non... Toujours pour des suspicions de "terrorisme" (apologie du terrorisme, intuition vis-à-vis du comportement d'une personne). Uniquement pour le juge d'instruction. Cette idée était présente dans le projet de réforme pénale via un amendement du député Galut (voir http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/3515/AN/559.asp ).

        * L'article 5 ouvre l'utilisation des IMSI catchers (fausse antenne de téléphonie mobile qui scrute toute une zone géographique et collecte les informations comme qui est dans la zone, numéro appelant/appelé,...). par les Magistrat-e-s du parquet (même remarque sur l'indépendance vis-à-vis de l'exécutif). IMSI = collecte massive = surveillance de masse d'une zone géographique donnée et donc quid du secret professionnel et du secret des sources, entre autres ? Un dealer dans un quartier et pouf la surveillance de tous les habitants du coin... Toujours y compris pour des suspicions de "terrorisme" (apologie du terrorisme, intuition vis-à-vis du comportement d'une personne). On retrouve cette idée dans le projet de réforme pénale.

        * L'article 6 : ouvre la sonorisation des lieux privés et des véhicules par les Magistrat-e-s du parquet... Toujours y compris pour des suspicions de "terrorisme" (apologie du terrorisme, intuition vis-à-vis du comportement d'une personne). On retrouve cette idée dans le projet de réforme pénale.

        * Article 9 : un décret doit préciser les conditions qui permettent au juge des libertés (entre autres) d'autoriser, de manière électronique, les procédures applicables à la criminalité organisée comme... les perquisitions de nuit ! Déjà que le juge des libertés a rarement connaissance de l'intégralité du dossier/contexte au moment de décider ou nom des violations de liberté, maintenant on lui demande de décider dans l'instant. Les libertés ne se piétinent pas en un instant, ça ne peut conduire qu'à des dérives !

        * Article 10 : on retrouve notre chimère de la consultation habituelle, sur Internet, de contenus faisant l'apologie du terrorisme si chère à Sarko. Cette idée a été repoussée dans le cadre du projet de loi de réforme pénale. Néanmoins, quelques bornes sont posées : « Le présent article n'est pas applicable lorsque la consultation résulte de l'exercice normal d'une profession ayant pour objet d'informer le public, intervient dans le cadre de recherches scientifiques ou est réalisée afin de servir de preuve en justice. ». Insufisant : Numerama ne dispose pas d'une carte de presse et avait très bien informé sur Islamic News avec du contenu exclusif ! En dehors de ça, la consultation par tout un chacun de contenus faisant l'apologie du terrorisme n'est pas le problème : je dois avoir le droit de lire tout ce que je veux pour comparer les idées, connaître les autres idées,... Le renfermement intellectuel est malsain !

            * Cet article 10 crée également un nouveau délit : « Le fait d’extraire, de reproduire et de transmettre intentionnellement des données faisant l’apologie publique d’actes de terrorisme ou provoquant directement à ces actes afin d’entraver, en connaissance de cause, l’efficacité des procédures prévues à l’article 6-1 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique et à l’article 706-23 du code de procédure pénale est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. ». Hé oui, on parle bien du blocage administratif des sites web faisant l'apologie du terrorisme inscris par la loi antiterro de 2014. Pour moi, et par extension, le dernier alinéa de cet article fait peser un risque juridique sur les récursifs DNS ouverts et autres proxies bien que le caractère "intentionnel" du contournement de la censure ne sera probablement pas retenu par le juge : la liste étant tenue secrète par le Ministère de l'Intérieur, il est impossible, pour le fournisseur d'un tel service, de l'appliquer. Le blocage administratif sur liste secrète, c'est de la censure, rien de plus. Le blocage, c'est fermer les yeux sur une réalité, pas y remédier.

        * L'article 12 parle de lui même : il « crée un nouveau délit qui sanctionne de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende le séjour intentionnel sur un théâtre étranger d'opérations terroristes [ NDLR : sans but légitime ], afin de permettre le contrôle judiciaire ou la détention provisoire de djihadistes dès leur retour de l'étranger, sans qu'il soit nécessaire de rapporter la preuve d'une entreprise terroriste autonome. ». Encore la société du soupçon... Qu'est-ce qu'un but légitime ? Qui en bénéficie ? La presse ? Les ONG ?

        * Article 15 : Ha ! on retrouve une mesure discriminatoire à l'égard des étrangers comme dans le projet de loi constitutionnalisant l'état d'urgence et la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux ! Interdiction du territoire national aux étrangers coupables de terrorisme (l'apologie n'en fait pas partie). Je ne refais pas le débat : il s'agit d'une mesure médiatique inefficace (comment va-t-on déchoir de sa nationalité un terroriste qui s'est fait sauter le caisson pour sa cause ?!), inapplicable, discriminante qui envoie un mauvais message en dehors de nos frontières et qui nuit à la cohésion sociale.

        * Articles 11,14,16-20 : renforcent les peines... encore et encore... Ça fait depuis Mitterrand qu'on les renforce (http://www.telerama.fr/monde/le-parlement-prolonge-l-etat-d-urgence-retour-sur-trente-ans-de-lois-antiterroristes,138197.php ) et que ça n'empêche pas le terrorisme... Ce n'est pas la solution... Une meilleure solution jamais essayée consiste à remédier aux racines du mal-être.

        * L'article 21 a été supprimé par le Sénat mais il instaurer la saisie administrative des documents et des supports de stockage durant une perquisition dans le cas où une copie des données informatiques (permise par la loi prorogeant l'état d'urgence de novembre 2015) n'est pas possible. C'est fort intéressant puisque le Conseil constitutionnel a censuré, mi-février, la copie des données informatiques lors d'une perquisition administrative aux motifs :
            * Que c'est assimilable à une saisie, chose qui n'est pas possible actuellement dans le cadre d'une procédure administrative (d'où cet article 21) ;

            * Que cette copie concerne la personne perquisitionnée mais aussi des personnes dépourvues de liens avec le lieu perquisitionné puisque la saisie peut aussi porter sur les données accessibles depuis la machine perquisitionnée ;

            * Les deux points précédents marquent une absence de garanties légales pour concilier la sauvegarde de l'ordre public et le respect de la vie privée.
         Voir http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/2016/2016-536-qpc/communique-de-presse.146992.html
         C'est très intéressant car ça signifie que des parlementaires sont au courant de l'inconstitutionnalité d'une partie de la loi prorogeant l'état d'urgence de novembre 2015 !


        * Article 1 (allongement de la durée d'une enquête de flagrance pour des faits terroristes), article 4 ("labellisation" des prestataires fournissant des systèmes de captation pour que les activités qu'ils permettent ne soient plus soumises à autorisation préalable du Ministère de l'Intérieur), article 7 (juridiction parisienne est compétente pour les affaires les plus graves), article 8 (supprime la compétence exclusive de la juridiction parisienne en matière d'application des peines concernant les personnes condamnées pour apologie et provocation à des actes de terrorisme ou consultation habituelle de contenus terroristes) : je n'ai pas vraiment d'avis... l'article 1 est inquiétant mais borné (l'apologie du terrorisme, pente glissante, n'est pas concernée, par exemple), l'article 4 ne me semble pas nuisible dans le sens où  l'agrément est quand même donné par le Ministère... Aucun avis sur les articles 7 et 8.


    Bilan :
        * Texte sécuritaire voté sous le coup de l'émotion en dehors de toute réflexion. C'est malsain. On augmente encore et encore les peines sans s'attaquer aux multiples racines du mal-être : exclusion sociale, raz-le-bol, désespoir, problèmes de l'éducation publique, misère financière, les petits jeux ambigus de la diplomatie française quand il s'agit de business (avec l'Arabie Saoudite et son wahhabisme proche des idées de Daesh, par exemple). Si l'on ne s'attaque pas à ses racines, le mal reviendra.

        * On repart pour un tour pour le délire concernant la consultation habituelle de contenus terroristes... Et, au passage, on introduit un nouveau délit, celui « d'entraver intentionnellement le blocage judiciaire ou administratif des contenus faisant l'apologie d'actes de terrorisme ou provoquant à ces actes » ! Coucou les FAI de la FFDN qui fournissent des récursifs DNS ouverts... Coucou les fournisseurs de proxies/VPN.

        * On repart pour un tour pour la copie des emails reçus/émis/stockés sur une adresse qui fait déjà l'objet d'une surveillance. Toujours pour des suspicions de "terrorisme" (apologie du terrorisme, intuition vis-à-vis du comportement d'une personne). Uniquement par un Magistrat du siège, c'est déjà ça.

        * Tout comme le projet de loi de réforme pénale, il ouvre les perquisitions de nuit et certaines des techniques de renseignement (IMSI catcher, sonorisation de lieux privés et véhicules aux Magistrat-e-s du parquet qui n'ont *aucune garantie d'indépendance* vis-à-vis du Ministère de la Justice. On est donc dans la continuité de ce que permet la loi Renseignement aux services de renseignement et ce que permet l'état d'urgence aux différents Ministères. On rappellera que l'état d'urgence, dont font partie les perquisitions administratives, a permis l'ouverture de seulement quatre procédures anti-terrorisme (dont 3 enquêtes préliminaires), ce qui confirme la *disproportion de l'action engagée* !

        * Je refuse d'autant plus les perquisitions de nuit et l'usage des techniques de renseignement qui sont *intrusives* et parfois *massives* (IMSI catchers) car il s'agit d'une *banalisation de leur usage hors de tout contrôle* (le juge des libertés et de la détention a que trop rarement connaissance de l'ensemble du dossier quand il doit trancher), uniquement basé sur de la *suspicion d'apologie au terrorisme / comportements estimé terroriste*, motif flou s'il en est ! Nous devenons une *société paranoïaque* !

        * L'article 9 réduit encore plus la marge de manoeuvre du juge des libertés pour mener son travail à bien au profit d'une toujours plus grande rapidité de la procédure !

        * On discrimine à nouveau les étrangers pour faire un coup médiatique. Même chose pour les sorties de territoire à destination d'un théâtre étranger d'opérations terroristes sans but légitime...

        * On évite de peu une définition de la saisie administrative des documents et supports de stockage...
    Wed Mar 9 19:58:26 2016 - permalink -
    - http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/renforcement_efficacite_lutte_antiterroriste.asp
    nomarkdown
  • Le revenu de base universel sera débattu cette semaine au Sénat - Politique - Numerama - GuiGui's Show - Liens

    Cette proposition de résolution ne sera pas étudiée cette fois-ci car les sénateurs-trices ont largement débordé sur le sujet précédent (ancrage territoriale de l'alimentation). Too bad. :(
    Wed Mar 9 18:37:29 2016 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?uXUmqw
    nomarkdown
  • Scrutin public sur l'ensemble du projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l'efficacité et les garanties de la procédure pénale (première lecture).

    Projet de loi de réforme pénale : 538 votants, 32 abstentions (combatives, sûrement, lol), 474 pour, 32 contre (avec les corrections des mises au point, ça fait 487 pour et 31 contre (et 30 abstentions))... Ça piiiiiiiiique.

    Pour voir mes griefs contre ce projet de loi, voir http://shaarli.guiguishow.info/?T5KPjw .

    Le texte part au Sénat sans plus d'espoir... Note : procédure accélérée. Comme je l'ai écris : «  L'ennui, c'est que ce projet de loi passera pour la simple raison qu'il comporte aussi tout un volet d'harmonisation avec la législation européenne. ». On peut aussi prendre les 19 lois anti-terro et de réforme pénale passées pour constater qu'elles n'ont servies à rien : http://www.telerama.fr/monde/le-parlement-prolonge-l-etat-d-urgence-retour-sur-trente-ans-de-lois-antiterroristes,138197.php (perso je compte 15 lois anti-terrorisme, 2 réformes pénales et 7 lois sécuritaires dans leur diapo mais bon).

    ÉDIT DU 13/03/2016 À 13h15 : Le Sénat étudiera ce texte en séance plénière les 29 et 30 mars puis le 5 avril. La commission des lois étudiera ce texte quelques jours (une semaine) avant, probablement... FIN DE L'ÉDIT.
    Tue Mar 8 20:46:32 2016 - permalink -
    - http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/%28legislature%29/14/%28num%29/1245
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  • Mon mail aux député-e-s de la commission culture pour la deuxième lecture du projet de loi relatif à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine

    « Mesdames et messieurs les député-e-s de la commission culture,

    Ce mois-ci, le *projet de loi relatif à la liberté de la création*, à l’architecture et au patrimoine revient dans notre Assemblée pour une deuxième lecture. À cette occasion, *en tant que citoyen ni ayant-droit ni artiste*, je vous adresse mes *remarques sur les points à améliorer ainsi que les acquis* au Sénat qu'il convient de ne pas perdre.

        * Il convient de *protéger les ressources communes appartenant au domaine public contre les pratiques détestables d’appropriation*. Une tentative de définition[1] dans l'avant-projet de loi République numérique a été avortée sous l'action conjointe du CSPLA et du SNE. C'est inacceptable !
        Il convient également d'autoriser, comme exception au droit des auteurs, *les reproductions et les représentations d’œuvres artistiques, architecturales et de sculptures placées en permanence sur la voie publique et les lieux ouverts au public*. L'article 18 du projet de loi République Numérique définit cette liberté d'une *manière contraignante qui en interdira toute jouissance* (réservée aux particuliers, sans but lucratif et voie publique uniquement) sans compter que l'absence de socle juridique (une définition du domaine public informationnel) ruinera cette définition.

        * L'article 7 ter  : ce n'est pas à la *HADOPI de réaliser les études d'usages qui servent à fixer le barème de la RCP en échange d'un versement* de 1 % des sommes collectées ! *Problème d'indépendance* (d'autant plus que son budget est raboté). Une meilleure approche me semble être de suivre le rapport Maugüé qui préconise que des *experts soient choisis parmi les membres de la Cour des comptes, de l’Inspection générale des finances* de l’Inspection générale des affaires culturelles, ou du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies.

        * L'article 7 bis : *les 3 conseillers d’État désignés qui participeraient aux travaux de la commission copie privée constitueront une dépense publique inutile* car leur avis sera consultatif. Une *meilleure solution consiste à rendre la composition de la commission paritaire* (1/3 des membres par collège) ou, à défaut, à faire *fixer le cahier des charges des études d'usages par les conseillers d'État* dont il est question dans cet article.

        * L'article 10 quater : *l'indexation des photos et autres contenus par les moteurs de recherche permet de faire connaître/découvrir ces œuvres* ! *Comment sera calculée la compensation* ? Sur le nombre de pages vues fourni par Google ? Aucune garantie de neutralité du chiffre : Google a tout intérêt à minimiser ce chiffre pour payer moins. *Qui calculera cette compensation* ? Une commission administrative aussi biaisée que la commission copie privée ? *Pourquoi différencier un contenu texte* (un poème, par exemple), *d'un contenu imagé* (la photo d'un  tableau, par exemple) ?
            *La presse espagnole a échoué avec Google News* (elle voulait, via la loi, obtenir rémunération, Google n'a pas voulu, a arrêté de présenter les articles de presse des plaignants dans son service, *les plaignants ont constaté la baisse de la fréquentation de leurs sites de presse due au déréférencement de Google*, ils ont hurlés à la mort pour obtenir compensation temporaire, ce que Google a concédé). *Pourquoi refaire la même erreur stratégique* ?

        * L'article 32 : la *dégradation de biens culturels publics* y compris de lieux de culte est *déjà sanctionnée par le 3 de l'article 322-3-1 du Code Pénal*. De plus, bien que les lieux de cultes fassent partie du patrimoine culturel, objet de ce projet de loi, la *question précise du renforcement de la protection des lieux de cultes devrait être étudiée séparément* pour faire le tour de la question avec les experts compétents sur ce sujet, à mon avis.

    *Concernant les acquis au Sénat qu'il ne faut pas perdre* :
        * L'article 7 bis AA *n'impose plus le Cloud* (le stockage distant en ligne de manière générale) *à la redevance copie privée*. Cela doit demeurer, *il ne faut pas revenir à une tournure floue* telle que « Lorsque ces copies ou reproductions sont réalisées par cette personne physique au moyen d'un matériel de reproduction dont elle a la garde » (souhaitée par les SPRD) *qui pénaliserait les usagers et les usages innovants*.

        * La clause de l'article 7 bis qui prévoit que *les membres de la commission copie privée soient soumis à une déclaration d'intérêts ainsi que la publication du règlement intérieur* de la commission. Le premier point semble ennuyer les ayants-droit donc il faut persister dans cette voie.

        * La clause de l'article 7 quater  qui prévoit que *l'affectation des recettes de la RCP sera désormais publique, accessible en ligne, dans un format ouvert et facilement réutilisable, régulièrement mis à jour*.

        *D'une manière générale*, il faudra *réfléchir à repenser intégralement la redevance copie privée* :la copie privée ne nuit pas aux artistes, l'intégralité de tous les supports de stockage ne servent pas à réaliser des copies privées, les professionnels n'arrivent pas à se la faire rembourser, les 25 % de redistribution servent de levier pour faire adopter des textes dans notre Parlement de l'aveu même de Jean-Noël Tronc. Il faudra également réfléchir à *libérer la création* : rémunération équitable des artistes à l'ère numérique, supprimer les délais de rétention entre diffusion au cinéma et VOD/TV/sortie en DVD, clôturer le gaspillage HADOPI comme le Président s'y était engagé. Mais je suis conscient que tout cela est trop ambitieux pour ce projet de loi.

    Cordialement.

    Références :
        [1] https://www.republique-numerique.fr/projects/projet-de-loi-numerique/consultation/consultation/opinions/section-1-les-communs/article-8-definition-du-domaine-commun-informationnel »

    Et, pour info, les mails de tous et toutes les membres de la commission culture : pbloche@assemblee-nationale.fr, mobouille@assemblee-nationale.fr, mgbuffet@assemblee-nationale.fr, mherbillon@assemblee-nationale.fr, mmenard@assemblee-nationale.fr, dnachury@assemblee-nationale.fr, molivier@assemblee-nationale.fr, rsalles@assemblee-nationale.fr, jpallossery@assemblee-nationale.fr, bapparu@assemblee-nationale.fr, larribage@assemblee-nationale.fr, hbello@assemblee-nationale.fr, vbesse@assemblee-nationale.fr, bbourguignon@assemblee-nationale.fr, ebrehier@assemblee-nationale.fr, xbreton@assemblee-nationale.fr, bbrochand@assemblee-nationale.fr, jncarpentier@assemblee-nationale.fr, achalus@assemblee-nationale.fr, dchauvel@assemblee-nationale.fr, jfcope@assemblee-nationale.fr, vcorre@assemblee-nationale.fr, jcresta@assemblee-nationale.fr, bdebre@assemblee-nationale.fr, ldegallaix@assemblee-nationale.fr, pdeguilhem@assemblee-nationale.fr, pdemarthe@assemblee-nationale.fr, sdion@assemblee-nationale.fr, sdoucet@assemblee-nationale.fr, vdubymuller@assemblee-nationale.fr, aldufourtonini@assemblee-nationale.fr, wdumas@assemblee-nationale.fr, ydurand@assemblee-nationale.fr, mfaure@assemblee-nationale.fr, hferon@assemblee-nationale.fr, mfournierarmand@assemblee-nationale.fr, mfrancaix@assemblee-nationale.fr, agenevard@assemblee-nationale.fr, jpgiran@assemblee-nationale.fr, cgreff@assemblee-nationale.fr, mhanotin@assemblee-nationale.fr, ghobert@assemblee-nationale.fr, ghuet@assemblee-nationale.fr, ckert@assemblee-nationale.fr, slagarde@assemblee-nationale.fr, alang@assemblee-nationale.fr, clanglade@assemblee-nationale.fr, dlemener@assemblee-nationale.fr, alepetit@assemblee-nationale.fr, llousteau@assemblee-nationale.fr, mmartinel@assemblee-nationale.fr, fdemazieres@assemblee-nationale.fr, mpiron@assemblee-nationale.fr, mpouzol@assemblee-nationale.fr, rpoveda@assemblee-nationale.fr, cpremat@assemblee-nationale.fr, freiss@assemblee-nationale.fr, mrogemont@assemblee-nationale.fr, psalen@assemblee-nationale.fr, jsommaruga@assemblee-nationale.fr, csturni@assemblee-nationale.fr, mtabarot@assemblee-nationale.fr, stolmont@assemblee-nationale.fr, stravert@assemblee-nationale.fr, pvignal@assemblee-nationale.fr

    + iattard@assemblee-nationale.fr, cpaul@assemblee-nationale.fr, bpompili@assemblee-nationale.fr, friester@assemblee-nationale.fr mais je crois savoir qu'ils et elles sont sensibilisé-e-s aux points que j'aborde.
    Tue Mar 8 20:25:49 2016 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?PqrH9g
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  • Une incroyable bourde de Numericable dénoncée par la CNIL ! - Politique - Numerama

    « Les faits sont assez graves pour que la CNIL décide de les rendre publics. Le gendarme de la vie privée a révélé mardi que l’opérateur Numericable était directement responsable du harcèlement administratif et judiciaire subi par un abonné, qui a été « identifié 1 531 fois pour délit de contrefaçon, inculpé 7 fois », et qui a « fait l’objet de nombreuses perquisitions à son domicile et de plusieurs saisies de ses équipements informatiques ».

    L’homme n’avait pourtant rien à se reprocher. Mais lorsque Numericable recevait de l’Hadopi, de la police ou de la gendarmerie une demande d’identification d’un abonné à partir de son adresse IP avec date et d’heure d’utilisation, l’opérateur utilisait un logiciel maison, buggé.

    « Lorsque l’application ne parvenait pas à associer une adresse IP à une personne, elle ne générait pas de message d’erreur et renvoyait par défaut à un même abonné », constate la CNIL. Plus concrètement, le logiciel associait l’adresse IP de la réquisition à l’adresse MAC de son client, unique pour chaque box Numericable. Mais lorsqu’il n’arrivait pas à trouver les informations, le logiciel utilisait alors l’adresse MAC 00:00:00:00:00:00, attribuée fictivement à plusieurs abonnés. Dont la victime du harcèlement.

    [...]

    C’est alertée par l’ancienne présidente de la Hadopi, Marie-Françoise Marais, que la CNIL a décidé d’une mission de contrôle auprès de Numericable, et découvert le pot aux roses. « Au vu des éléments du dossier, la formation restreinte de la CNIL a considéré que la société NC NUMERICABLE n’avait pas respecté son obligation légale de transmettre des données exactes aux autorités de poursuite, en vertu de l’article 6-4° de la loi Informatique et Libertés », rapporte l’autorité administrative. ».

    Vache :O 1531 signalement d'un même abonné en 4 mois. :O Ça donne un aperçu du volume de réquisitions administratives/judiciaires (voir aussi http://shaarli.guiguishow.info/?sFpcUg ) !
    Tue Mar 8 16:32:24 2016 - permalink -
    - http://www.numerama.com/politique/150843-une-incroyable-bourde-de-numericable-denoncee-par-la-cnil.html
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  • Copie privée et projet de loi Création : on fait le point - Next INpact

    Où en est le projet de loi relatif à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine ?
        * Le Sénat l'a adopté en première lecture (avec des modifs). Scrutin : http://www.senat.fr/scrutin-public/2015/scr2015-170.html . 204 suffrages exprimés, 174 pour, 30 contre et une forte abstention : 139.

        * Prochaine étape : deuxième lecture à l'Assemblée. On commence par la commission des affaires culturelles les 15, 16 et 21 mars. ÉDIT DU 13/03/2016 À 13h20 : le texte sera immédiatement suivi d'une étude en séance plénière... FIN DE L'ÉDIT. Il faut donc solliciter dès aujourd'hui les député-e-s membres de cette commission pour qu'ils déposent des amendements !

    Note : ce texte n'est pas sous le régime de la lecture accélérée.

    Ce qui doit être encore amélioré :
        * Il faut définir le domaine commun informationnel puisqu'il a été retiré du projet de loi numérique (https://www.republique-numerique.fr/projects/projet-de-loi-numerique/consultation/consultation/opinions/section-1-les-communs/article-8-definition-du-domaine-commun-informationnel ) suite aux pressions du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique et du Syndicat national de l'édition alors qu'il sert pourtant de support pour un simulacre de liberté de panorama que le même projet de loi définit !

        * Article 7 ter : les études d'usages qui servent à fixer le barème de la redevance copie privée seraient réalisées par la HADOPI en échange d'un 1% des sommes collectées au titre de la RCP. Belle opportunité pour la HADOPI dont le budget est raboté sans cesse et qui aura donc tout intérêt à gonfler les usages. Pas question : les études doivent être indépendantes. Le rapport Maugüe proposait que des experts soient choisis parmi les membres de la Cour des comptes, de l’Inspection générale des finances de l’Inspection générale des affaires culturelles, ou du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies. Ça me semble déjà plus acceptable.

        * L'article 7 bis :  un conseiller d’État désigné par le vice-président du Conseil d’État, un magistrat de la Cour de cassation et un magistrat de la Cour des comptes participent à la commission copie privée avec voie consultative. Consultatif donc insuffisant. Ce qu'il faut, c'est revoir la composition de la commission pour qu'elle soit paritaire : 1/3 des sièges pour chaque collège (culture, industrie, consommation), pas besoin de créer des postes consultatifs supplémentaires.

            * En revanche, on peut imaginer que le cahier des charges des études d'usage ne soit plus fixé par la commission mais par un cortège de personnalités indépendant tel que celui présenté ci-dessus.

        * De manière plus générale, c'est tout le mécanisme de redevance copie privée qu'il faut repenser :
            * Je ne vois pas en quoi une copie privée d'une œuvre nuit aux artistes à part qu'elle me contraint à racheter un support la contenant quand le mien est foutu (disque dur en panne, disque rayée,...), ce qui ramène de la thune.
     
            * Tous les supports de stockage ne sont pas utilisés pour copier des contenus créés par le peu d'artistes qui peuvent se faire défendre par les SPRD ni ne le sont à 100 %. Mais je préfère encore cette redevance injuste plutôt que d'avoir un espion sur mon ordi qui indiquerait la capacité que j'utilise à des fins de copie privée...

            * Les professionnels devraient pouvoir se faire rembourser *facilement*, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui (voir le témoignage du député Tardy).

            * Ça ne devrait pas servir de levier pour faire voter des textes au Parlement : bah oui, 25% des sommes récoltées au motif de la copie privée sont redistribuées pour ce qui « [soutient] la création (…) notamment tout ce qui tourne autour du spectacle vivant. » et comme les député-e-s et sénateurs/trices ont besoin de fonds pour les festivals et autres manifestations... Ce levier pourrait disparaître grâce à la CJUE.

        * L'article 10 quarter, qui propose la cession automatique des droits de reproduction et de représentation d’une œuvre d'art plastiques, graphiques et photographiques aux les moteurs de recherche sur Internet, directement au profit des sociétés de gestion collective. Cela conduira à la conclusion d'accords payants. C'est une sottise à plus d'un titre :

            * Reférencer des oeuvres, ça les fait connaître à un public toujours plus vaste ! Encore une fois le droit d'auteur est utilisé contre le public alors qu'à sa conception il devait servir contre les éditeurs & co et que quand il y aurait un conflit entre intérêt général et intérêt privé, il faudrait privilégier l'intérêt général ! La précarité, ce n'est pas tant l'absence de rémunération sur un moteur de recherche que d'empêcher le référencement et donc la diffusion des œuvres, ce qui nuit à l'intérêt général autant qu'à l'auteur de l'œuvre représentée.

            * Les images ne seraient pas accessibles si elles n'étaient pas diffusées sans restriction par leur auteur ! Quand on crée un site web, on publie, par définition. Si l'on souhaite restreinte la diffusion, il faut l'indiquer (de manière automatique) aux moteurs de recherche comme Google (robots.txt). Le respect du droit d'auteur (ne pas utiliser l'image pour un usage commercial, citer l'auteur) ne dépend pas du moteur de recherche mais de l'individu ou de l'organisation qui réutilise l'image !

            * Comment sera calculée la compensation ? Sur le nombre de pages vues calculé par Google ? Aucune garantie de neutralité du chiffre : Google a tout intérêt à minimiser ce chiffre pour payer moins. Qui calculera cette compensation ? Une commission administrative aussi biaisée que la commission copie privée ? Les sociétés de gestion collectives qui sont tout autant juge et partie que Google en ce qui concerne la fourniture de chiffre ?

            * La presse espagnole a échoué avec Google News (elle voulait, via la loi, obtenir rémunération, Google n'a pas voulu, a arrêté de présenter les articles de presse des plaignants dans son service, les plaignants ont constaté la baisse de la fréquentation de leurs sites de presse due au déréférencement de Google qui les faisait connaître, ils ont hurlés à la mort pour obtenir compensation temporaire, ce que Google à concédé). Pourquoi refaire la même erreur ?

        * L'article 32 qui rajoute les lieux de culte à la liste des lieux de l'article 322-3-1 du Code Pénal (qui punit « La destruction, la dégradation ou la détérioration [...] de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende lorsqu'elle porte sur [...] »). Je ne conteste pas le fond mais la forme : en plein milieu d'un article qui parle de détruire/dégrader/détériorer un bâtiment classé, une fouille archéologique ou un bien culturel exposé en public, on ajoute les lieux de culte. Il s'agit d'un cavalier législatif. Ce n'est pas acceptable. ÉDIT DU 08/03/2016 À 20h40 : ha non mais en fait, les lieux de cultes sont déjà présents dans le 3) du 322-3-1 du Code Pénal... Je maintiens que si l'on veut se concentrer sur la profanation des lieux de cultes, il faut le faire dans un projet de loi séparé sur lequel les experts se prononceront (alors qu'ils peuvent rester silencieux par méconnaissance sur un texte dont le thème est la culture). FIN DE L'ÉDIT.

        * Il faut définir la liberté de panorama (autoriser, comme exception au droit des auteurs, les reproductions et les représentations d’œuvres artistiques, architecturales et de sculptures placées en permanence sur la voie publique). Certes, elle est définie partiellement dans le projet de loi pour une République numérique (limité aux particuliers, pour un usage non lucratif et réservé à la voie publique). Il convient de faire sauter ces limitations.

        * D'une manière générale : quand est-ce qu'on aborde les vraies problématiques attenantes au numérique à savoir que ça met directement en relation un artiste avec son public (et donc que les intermédiaires perdent de leur valeur) et que tout dans le numérique est une copie ? Quand est-ce parle d'une rémunération équitable des artistes (et non pas exclusivement des sociétés de perception et des producteurs) adaptée à l'ère du temps comme la licence globale ? Même chose pour les délais de rétention entre diffusion au cinéma et VOD/TV/sortie en DVD... C'est clairement inadapté à notre époque où la technologie nous permet d'avoir un aussi bel écran qu'au cinéma sans les contraintes (horaires, obligation de se déplacer, bruits parasites). Quand est-ce qu'on arrête le massacre HADOPI comme l'avait promis François Hollande ?




    Les avancées du Sénat qu'il ne faut pas perdre :
        * L'article 7 bis AA : « la redevance serait due [...] pour les seuls distributeurs qui mettent à disposition des abonnés un matériel pouvant enregistrer dans leurs serveurs des flux radios ou audiovisuels ». On referme donc la faille de la taxation du Cloud (ou tout stockage distant placé sous la responsabilité d'une personne non-pro). Mais on crée une inégalité entre magnétoscope en ligne (Molotov.tv, par exemple) et magnétoscope liée à une box (modèle Canal+)... Je me dis que c'est un moindre mal puisqu'on n'englobe plus les services innovants ni le Cloud au sens large... Ne pas taer les magnétoscopes en ligne conduirait à une distortion de la conccurence avec les magnétoscopes classiques...

        * Article 7 bis : les membres de la commission copie privée seraient soumis à déclaration afin de déceler les éventuels conflits d'intérêts et le règlement intérieur de la commission serait publié au Journal officiel. Le premier point semble déranger les ayants-droit donc il faut persévérer dans cette voie. :D

        * L'article 7 quater ne doit pas se faire démolir puisqu'il prévoit que l'affectation des recettes de la RCP sera désormais publique, accessible en ligne, dans un format ouvert et facilement réutilisable, régulièrement mis à jour.
    Tue Mar 8 01:07:11 2016 - permalink -
    - https://www.nextinpact.com/news/98679-copie-privee-et-projet-loi-creation-on-fait-point.htm
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