Un énième exemple d'un député pénalisé par l'exécutif pour ses prises de position (vote contre le CETA). Cela s'est déjà produit sur la loi asile & immigration. Séparation des pouvoirs, où es-tu ? Article 27 de la Constipation : un député n'a pas à voter selon les désidératas de son parti ou d'une portion de son électorat ou de qui que ce soit s'il⋅elle n'est pas en accord avec la position défendue.
« Taper pendant trois ans contre leur camp n’a pas fait réélire les frondeurs socialistes, a commenté Macron à propos du vote sur le Ceta. C’est une leçon à retenir. »
La leçon a été si vite retenue que l’Elysée a approuvé le principe de représailles contre les huit députés En marche ! qui ont voté contre le traité. Ces rebelles ne sont pas (encore) exclus, mais ils sont mis sur la touche.
Premier visé : le député du Val-de-Marne Jean François Mbaye, qui s’est investi dans les sujets de bioéthique et devait à ce titre siéger au sein de la commission spéciale bioéthique de l’Assemblée. Il a été « retiré » de cette commission.
Les huit autres « frondeurs » savent à quoi s’attendre.
Dans le Canard enchaîné du 31 juillet 2019.