Quelques informations en cas de litige avec ta banque :
- Les banques sont régionales. On a pour habitude de dire « je suis au Crédit Mutuel »… Non. Tu es au Crédit Mutuel du Sud-Ouest, qui est une entité (une personne morale) totalement différente du Crédit Mutuel Centre-Est-Europe, par exemple. Les deux sont membres d'une même fédération nationale, mais c'est tout. Il n'y a pas forcément une politique de prix identique entre deux régions. Pour retirer des espèces au guichet entre deux banques régionales d'une même enseigne, il faut que ton agence fasse un virement à l'agence dans laquelle tu souhaites retirer puis que celle-ci mette les espèces à ta disposition. Bref, il existe plein de différences ;
- Contrairement à mon antécédent avec Orange, la DGCCRF n'a pas traité mon dossier et m'a redirigé vers le Médiateur de la consommation auprès de la Fédération Nationale des Banques Populaires ;
- Ne contacte pas ton agence, ce sont des pions. Il faut envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) au service réclamations du siège régional. Exemple : pour une agence Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique, il faut contacter le siège social situé à Bordeaux ;
- Si le point précédent ne suffit pas, contacte le Médiateur de la consommation auprès de ta banque ou de la fédération dont est membre ta banque régionale ;
- N'hésite surtout pas à insister pour obtenir le remboursement des frais (impression des lettres, coût d'un LRAR, etc.) en joignant les justificatifs (ticket des automates La Poste, par exemple). Dans mon cas, dans ma lettre au service régional des réclamations, je demandais explicitement le remboursement de ces frais. Dans sa réponse, le service réclamations accédait à ma demande, mais ne disait mot sur un éventuel remboursement des frais. J'ai envoyé un nouveau LRAR demandant le remboursement des frais (qui, du coup, ont augmenté d'un LRAR supplémentaire :D ), et j'ai été remboursé de la totalité des frais. Nan mais ho, ça va bien à moment donné l'asymétrie dans les moyens de communication (ta banque peut te téléphoner ou t’envoyer une lettre simple pour te faire accepter un truc, alors que, de ton côté, tu dois envoyer des LRAR au bon endroit et à la bonne personne), ça constitue une forme de domination inacceptable.
Chronologie
Si ça peut t'aider pour un problème similaire…
- Le 20 novembre 2017 au matin, j'ai voulu réaliser un retrait d'espèces depuis un distributeur automatique de billets (DAB) extérieur adossé à une agence de ma banque (j'ignorais alors que c'était la même enseigne nationale, mais pas la même entité) ;
- Mon compte étant suffisamment provisionné, le DAB a accepté l'opération, m'a distribué un reçu, mais ne m'a pas distribué les billets : la LED associée à la trappe de distribution clignotait, mais elle ne s'est pas ouverte, puis l'écran est revenu tout seul à la page d'accueil (« insérez votre carte ») ;
- À mon arrivée à l'intérieur de l'agence, les guichetières étaient en train de traiter ce problème avec un autre client qui a eu le même souci que moi quelques minutes auparavant. Les guichetières m'informent qu'elles ne peuvent rien pour moi car je dépends d'une autre banque régionale de la même enseigne (la filiale Centre Atlantique au lieu de la branche Méditerranée) ;
- Lors de ma pause déjeuner, je constate que le DAB est désormais marqué comme étant hors service, ce qui semble confirmer l'existence d'un problème. Je n'avais pas d'appareil photo, sinon j'aurais pris une photo. Je pense que ça m'aurait servi dans mes démarches ;
- Le 25 novembre 2017, je constate, sur mon relevé bancaire en ligne, que la somme correspondante à cette tentative de retrait d'espèces a été débitée de mon compte ;
- Le 27 novembre 2017, j'ai envoyé une LRAR accompagnée du reçu du DAB à la conseillère bancaire en charge de mon dossier dans mon agence. J'y réclame que l’erreur soit constatée et que mon compte bancaire soit crédité. J'y joins une copie du reçu émis par le DAB. J'ai reçu l'accusé de réception le 30 novembre ;
- Le 1er mai 2018, soit 5 mois et demi plus tard, je constate que mon compte bancaire n'a toujours pas été crédité. Mon agence n'a même pas cherché à me contacter… Je saisis la DGCCRF. Je joins une copie de mon courrier adressé à mon agence (y compris le reçu du DAB), une copie de l'avis de réception de ma lettre, et une copie caviardée d'un extrait de mon relevé bancaire en ligne attestant l'effectivité du débit ;
- Le 18 mai 2018, la DGCCRF m'invite à contacter le service réclamations du siège social régional de ma banque puis à saisir le Médiateur de la consommation auprès de la Fédération Nationale des Banques Populaires ;
- Le 21 mai 2018, j'envoie une LRAR au service réclamations du siège régional de ma banque, à Bordeaux. J'expose à nouveau le problème et ce que je réclame. J'indique avoir saisi la DGCCRF et que je tente ce courrier en dernier ressort suite aux conseils de celle-ci. Je demande également le remboursement de deux LRAR soit 8,80 €. J'y joins une copie du courrier adressé à mon agence (y compris le reçu du DAB), une copie de l'avis de réception de ce courrier, et une copie caviardée d'un extrait de mon relevé bancaire en ligne attestant du débit effectif ;
- Le 1er juin 2018, je reçois un courrier postal provenant du siège de ma banque m'indiquant le remboursement de la somme débitée à tort. La banque se réserve néanmoins le droit de « débiter [ mon ] compte à réception des justificatifs valides ou de remboursement direct par la banque. ». À tes souhaits ! ;
- Le 4 juin 2018, je reçois un courrier postal provenant du siège de ma banque, m'indiquant « que les investigations menées ont permis de révéler un dysfonctionnement sur cet automate ». Cette fois-ci, la banque ne se réserve plus le droit de quoi que ce soit ;
- Le 9 juin 2018, j'envoie une nouvelle LRAR au service réclamations du siège régional de ma banque. J'y expose que mes dépenses en LRAR dépassent 10 % de la somme que je souhaitais retirer en espèces, donc que je maintiens mon exigence d'être remboursé des frais qui s'élèvent désormais à 13,75 € (un LRAR de plus ;) ) et que je me réserve la possibilité de poursuivre mon action auprès de Médiateur de la consommation. J'y joins des copies des LRAR et des justificatifs de paiement des automates de La Poste ;
- Le 22 juin 2018, je reçois un courrier postal provenant du siège de ma banque. Ma banque vient de me rembourser les 13,75 € de frais.
Toutes pourries ?
Sammyfisherjr, tu comprends peut-être pour quoi je ne dialogue jamais « poliment et sans menaces » avec mon agence bancaire ? Car ça ne mène à rien. Ça fait au moins 10 ans que ça ne mène à rien. Les conseillères se sont succédées, mais rien n'a changé, c'est toujours les petites règles décidées par les tocards gradés, couverts par la bureaucratie (un client ne rencontrera jamais les décideurs, même lors des assemblées générales des sociétaires), qui s'appliquent et tu dois la fermer. La politesse est un des moyens utilisés par les puissants pour contrôler les personnes qu'ils pensent plus faibles qu'eux en mode « je satisferais peut-être éventuellement sans doute par hasard sans garantie ta demande si t'es gentil ». Nan mais pour quoi ou qui ils se prennent ?!
Tu comprends peut-être aussi pour quoi je ne peux pas leur envoyer de petits emails choupinous ? Parce que quand tu ignores une LRAR, tu ignoreras un email. Parce que la verticalité, l'asymétrie des moyens de communication, est l'un des moyens utilisés par les puissants pour se protéger du reste du monde (qui a déjà réussi à téléphoner à son député ou même à parler au PDG de l'entité qui l'emploie ? Y'a toujours un secrétariat). Donc je refuse de jouer les faux semblants en envoyant des emails : on n'est pas copains, je suis client, tu fais ce que je veux, point barre.
Comme tu peux le constater dans le shaarli que tu pointes, j'ai demandé une « procédure » pour « désactiver / résilier sans frais le service de paiement sans contact de ma carte bancaire ». Je n’ai pas eu de réponse. Que faire quand ce n'est pas la première fois ? Dessiner des fleurs et des papillons à côté de la question qui fâche ?
Oui, ma manip' est inutilement compliquée. La faute à qui ?
Alors, la bonne volonté de ta banque était toujours de mise en mai ? :)
Pour quoi suis-je toujours client de cette banque si c'est la galère pour dialoguer depuis plus de 10 ans ?
- La certitude que c'est pareil ailleurs. La marque change, l'esprit de domination demeure : elles ont le pouvoir, tu t'inclines immédiatement. Je ne suis pas un client intéressant. Je n'ai pas de crédits. Je ne suis pas un travailleur pauvre, on ne peut pas me prendre des agios à gogo. Je n'ai pas d'épargne. Je ne rapporte rien, donc j'ai aucun pouvoir (oui, j'ai déjà tenté d'être sociétaire avec plusieurs parts, et j'ai déchanté quand j'ai vu le giga-méga-lolilol que constituent les assemblées générales des sociétaires) ;
- Le prix. Dans le dernier comparatif que j'ai réalisé, en 2011, c'était la banque qui avait les plus petits frais de tenue de compte par rapport à mes besoins. Donner peu de fric, c'est une manière de lutter contre ces organismes vautours ;
- Je n'ai pas trouvé plus éthique.
- Le crédit coopératif utilise le réseau de la BPCE donc de ma banque actuelle. Le crédit coopératif joue avec des placements financiers pourris ou sans éthique, comme les autres ;
- Malgrè plusieurs années de militantisme, la NEF n'arrive toujours pas à proposer des comptes courants, seul produit qui m'intéresse, à cause des contraintes réglementaires. Pour son système d'information, la NEF a choisi d'utiliser un logiciel tout fait leader du secteur plutôt que du logiciel libre (cette piste a été examinée), ce qui contredit mes valeurs. La NEF se repose sur le crédit coopératif pour garantir sa solvabilité, pour réaliser ses audits et pour avoir pignon sur rue. Le crédit coopératif a une action de contrôle sur la NEF, or, tu sais ce que je pense du crédit coopératif depuis le point précédent ;
- J'aurai aimé participer à créer une banque associative… Malheureusement, les contraintes réglementaires sont difficilement surmontables… Interconnexion avec les autres banques pour les échanges inter-bancaires (il faut bien pouvoir échanger du fric avec des gens non membre de la structure…), partenariats avec des banques pour permettre aux membres de retirer des espèces, démonstration de la solvabilité auprès de l'État qui nécessite plusieurs millions d'euros afin d'obtenir la licence pour ouvrir des comptes courants, etc.