Suite de évolution de la confiance dans une société humaine.
Folie des foules : marchés financiers, institutions, démocraties détraqués, etc. ;
Sagesse des foules : gens qui s'organisent pour se porter secours lors de catastrophes naturelles, gens qui militent pour un monde meilleur, etc. ;
Pour comprendre en partie les foules, il ne faudrait pas se focaliser sur les individus, mais sur les relations entre les individus. On utilise la théorie des réseaux pour modéliser en partie les interactions sociales.
Les gens se tournent vers leurs relations sociales pour comprendre leur monde (combien de mes amis se comportent comme ci ou comme ça ?). Si une personne focalise son attention sur une seule autre personne, grosse consommatrice d'alcool, alors elle en déduira qu'elle vit dans une société d'alcoolos, quand bien même il y aurait deux fois moins de gros buveurs dans la population. C'est l'illusion de la majorité, par laquelle on se convainc d'avoir raison, que nos idées sont les plus répandues. Ceux qui hurlent partout et tout le temps diffusent plus facilement leurs idées, par le simple fait de leur visibilité.
Nous ne faisons pas qu'observer les comportements, nous les copions. C'est la contagion. C'est ainsi que se propagent les nouvelles (« cascade d'information », comme lors du krach boursier de 2007-2008), les sentiments (joie, etc.) et les comportements (fumer, coopérer, etc.). Cependant, pour que nous nous mettions à diffuser la plupart des croyances et des comportements, il faut que nous l'ayons reçu de plusieurs personnes. C'est les contagions complexes, pour lesquelles nous avons un seuil d'acceptation non nul (si xx % de nos amis le font, on le fera), contrairement aux contagions simples pour lesquelles nous avons un taux d'acceptation nul (on gobe tout, en gros).
Les contagions complexes se propagent difficilement au-delà du premier cercle social d'une personne. Pour se propager aux autres groupes sociaux, il faut donc qu'une idée arrive au sein du groupe par plusieurs canaux / personnes.
Un grand nombre de relations sociales permet de diffuser plus efficacement une idée simple, mais cela gêne la propagation d'idées complexes. Un groupe uni résiste aux idées complexes qui mettent en péril leurs croyances. C'est l'effet de groupe. Pour casser cela, il faut créer des sous-groupes dans les groupes ou des ponts entre les groupes (des mêmes personnes dans plusieurs groupes). Cela constitue un juste milieu entre pas assez de relations sociales, ce qui empêche la contagion (par effet de seuil) et trop de relations sociales, ce qui empêche la contagion (par effet de groupe).
Nous pouvons tous agir sur ça en :