Suite de la charge mentale ménagère :
Je pense qu'une partie des injonctions "à la beauté" est aussi imposée aux hommes : être "gros", ce n'est pas bien vu, que tu sois un homme ou une femme ; tous les styles vestimentaires, toutes les barbes et toutes les coupes de cheveux ne sont pas permis sans devoir affronter le regard et les remarques désobligeantes de l'autre (je parle d'expérience), etc. Et tous les hommes ne sont pas plus capables de les surpasser que les femmes.
Les hommes ont aussi une charge mentale quasi permanente, basée sur l'injonction d'être viril, de ne pas exprimer des sentiments "de chochotte", de s'imposer, de résoudre les problèmes avec une quelconque forme de violence, de se défendre (savons-nous tous faire ?), etc. Elle est dénoncée par les féministes comme quelque chose d'indésirable, certes, mais, en attendant, elle existe, au même titre que les injonctions mentionnées dans cette BD.
Les commentaires me font me remémorer des situations que j'ai connues genre quand maman est malade au point de vouloir rester dans le lit, elle doit quand même s'occuper de l'enfant, notamment l'alimentation, alors que papa ne travaille pas. Bizarrement, quand c'est papa qu'est malade au point de rester au lit, maman doit s'occuper du gosse… et être aux petits soins de papa qui, sinon, pique sa crise (il est malade le pauvre chou, faut le comprendre, bordel !).
J'aime (ironie) les raisonnements qui s'appuient sur une inégalité d'accès à l'emploi pour justifier que les femmes ont plus de temps en dehors du boulot donc que c'est normal qu'elles portent plus de charge mentale ménagère. Même chose pour les inégalités de salaire qui augmenteraient légitimement la charge mentale professionnelle de l'homme (s'il perd son boulot, les conséquences financières seront plus importantes que si sa femme perd son boulot). Utiliser une situation pourrie (voire son maintien) pour justifier une autre situation pourrie… Ingénieux.