En octobre-novembre 2020, et à raison d'une à deux fois par semaine, j'ai aidé une amie à retaper un studio qu'elle propose à la location.
J'ai :
- Poncé de l'enduit mural. J'en retiens que ça permet d'avoir un mur lisse afin que la peinture murale n'ait pas l'air granuleuse / grumeleuse / pleine d'aspérités. Au niveau pratique, je retiens que le but n'est pas de ratatiner les grosses bosses dans le mur dues à, par exemple, des équerres qui fixent une fenêtre ;
- Poncé une planche de bois avec une ponceuse électrique. La planche sert de comptoir, donc il y avait des traces noires causées par des verres, des casseroles, etc. Sans compter qu'avant sa mise en service, mon amie avait utilisé je ne sais plus quel produit (oxydrine ?) qui a rendu la planche légèrement collante / poisseuse. Au niveau pratique, je retiens : penser au bouton de verrouillage de la ponceuse qui permet de la maintenir allumée sans devoir presser le bouton en permanence (déconne pas, j'ai découvert ce bouton après coup !), de bien appuyer afin de faire disparaître les traces de verre / casserole, et de changer régulièrement le papier à poncer quand il est envahi de boulettes de crasse noires / marron (ou alors faire sauter les boulettes de crasse avec un tournevis plat) ;
- Teinté la planche de bois, après son ponçage, avec un mélange huile de lin + essence de térébenthine + brou de noix (j'apprendrai que le brou est l'enveloppe verte de la noix, celle en sus de la coquille que l'on casse afin de manger la noix) ;
- Peint des murs. A priori, de nos jours, la peinture à l'eau est la plus répandue, la peinture glycérophtalique est en perte de vitesse. J'en retiens : protéger les plinthes / interrupteurs / plafond / autre avec du ruban adhésif, utiliser un pinceau à rechampir pour peindre les contours (avec le plafond / les plinthes, le mur perpendiculaire, etc.) avant le passage du rouleau, bien imprégner le rouleau de peinture, décharger le rouleau sur la grille, commencer par le haut du mur, croiser (peindre dans les sens haut-bas puis gauche-droite) afin d'effacer les bandes (longueur du rouleau), exercer une force constante sur le rouleau (quand je suis fatigué ou que je peins à bout de bras, j'appuie plus) afin d'homogénéiser la quantité de peinture déposée sur le mur ;
- Nettoyé les boiseries (cadre, jointures entre les carreaux, etc.) d'une fenêtre avant de les repeindre. J'ai oublié le nom du produit. Deux couches + nettoyage à l'eau après 1 h afin que le produit n'attaque pas le bois. Je n'ai pas repeint lesdites fenêtres, car je ne me sentais pas assez habile pour ce faire ;
- Remplacé une prise électrique 16 A par une sortie de câble avec un domino 20 A. Ouais, le diamètre des fils électriques de la nouvelle plaque de cuisson est nettement plus gros que ceux de l'ancienne alors que les deux plaques ont une puissance similaire à 200 W près. L'occasion de réviser P = U x I : une plaque de cuisson d'une puissance de 5600 W branchée sur un circuit de 230 V (cas européen) nécessite une intensité de 5600 / 230 = 24,4 A. Environ, car on utilise du courant alternatif, donc il faudrait savoir si la puissance donnée par le fabricant est la puissance active ou la passive et/ou quel est le coefficient de déphasage de la plaque. L'occasion de réviser l'intensité que peut prendre en charge un câble en fonction de son diamètre genre 4mm² = 27 A (selon la norme, 32 A sans problème en pratique). En pratique, la prise est située dans un endroit exigu (un meuble de cuisine) donc la manip' a été hyper chiante. Surprise : les disjoncteurs divisionnaires sans marque du tableau électrique ont le neutre à gauche, ce qui n'est pas la norme française (ce qui les rend difficile à trouver)… Sans compter que le "peigne", qui relie les disjoncteurs divisionnaires au différentiel ne permet pas de mixer un modèle "neutre à droite" avec des disjoncteurs "neutre à gauche" sans quelques contorsions… ;
- Monté un meuble Ikea pour la deuxième fois de ma vie. 0 vis restantes. \o/
Au final, j'ai pu être force de proposition (lol) sur la partie électrique car j'ai toujours environ pigé la théorie et je comprenais ce qu'il y avait à faire, etc. Parmi les """"nouveautés"""", j'ai préféré poncer la planche de bois (souvenir d'enfance, les gestes ne s'oublient pas). J'ai détesté peindre : je comprenais rien, j'avais l'impression de faire n'importe quoi en permanence, il faut être hyper concentré, etc.
Merci à cette amie de m'avoir donné l'opportunité de bricoler « pour de vrai ». Beaucoup de personnes m'ont dit (et me disent encore…) de varier mes activités de sale geek, de sortir de chez moi gnagnagna, mais très peu de personne se sont bougées le cul pour me proposer des activités, et encore moins pour me laisser tenter des trucs sur leurs propriétés personnelles.
L'implication, c'est toujours pour les autres. Comme les employeurs qui cherchent des employés déjà formés à leurs manières de faire, ou les femmes qui, niveau amour, cherchent des hommes plus vieux car elles les pensent plus matures, raisonnés et expérimentés, ou comme les lieux d'enseignement supérieur qui te refusent en première année avant de te faire la cour en troisième année, quand t'auras prouvé, via des notes, que tu réponds au cahier des charges. Dans tous ces cas, il faut bien comprendre que quelqu'un d'autre a fait le sale boulot en amont : quelqu'un a forcément formé l'employé modèle (lol), l'amoureux parfait (lol), et l'étudiant parfait (lol). On ne devrait jamais oublier ça. Du coup, les moulins à vent qui t'incitent à faire des activités différentes sans rien proposer sont juste des grandes gueules, des flemmards, des gens pour qui tu ne comptes pas assez pour qu'ils t'accordent du temps. Ce n'est pas en restant un mou-mou inactif que l'on fait évoluer les pratiques des gens (si toutefois c'est possible).