Ce jour, je reçois un spam postal de mon opticien. Il me l'a aussi envoyé par email, mais j'avais paramétré ma messagerie pour transférer sa prose à Dave Null.
Le vocabulaire employé dans ce spam me laisse sans voix. Je devrais « profite[r] vite » d'une réduction sur une monture, me « laisser tenter » par des montures stylées. Mon opticien serait « ravi de [me] revoir » et que nous nous « retrouvions » (ça fait au moins quelqu'un !). Je passe sur les mentions en tout petit (pour un opticien, hein, génie !) qui exposent les dessous de l'entourloupe.
2024, l'humanité pratique toujours la mode en matière de lunettes. Genre, dans un délai d'un mois et demi, je devrais profiter, me laisser tenter… … … par un putain de dispositif médical ! Allô le monde ?! À quand le spam pour une réduction sur la poche à pipi thème licorne ou sur la hanche en métal d'un grand styliste ?! Acheter des lunettes quand on en a besoin au juste prix (et non pas à la loterie), non, toujours pas ?
2024, l'humanité envoie des emails et doublonne sur de l'arbre transporté à dos de camion… Allô le monde ?!
Vous êtes des malades ! Les humains sont de grands malades !
Mais à part ça, le pipi sous la douche et l'extinction du Wi-Fi la nuit vont nous sauver !
J'adore aussi l'adresse emails du DPO hébergée par Google. Je pense pas que Google savait que je suis bigleux ni qui est mon opticien. Maintenant, après ma demande d'opposition et d'effacement, si. Le paradoxe de filer plus de données à caractère personnel à encore plus de monde dans l'optique d'en effacer, c'est FA-BU-LEUX. Vous êtes de grands malades !