Un jury de procès judiciaire aux USA doit rendre un verdict sur la culpabilité d'un gamin dans l'assassinat de son père. Il doit y avoir l'unanimité. Si le jury a un doute valable, il doit acquitter l'accusé. Comment se mettre d'accord ?
Ce film illustre la difficulté d'un consensus et quelques-uns des biais qui entravent notre raison. Les préjugés sur le milieu social de l'accusé. Ceux liés aux antécédents de l'accusé. Justice de classe. L'envie d'écourter afin d'assister à un match. Un vote secret ne donne pas le même résultat qu'un vote à main levée. Un juré ni convaincu de l'innocence ni de la culpabilité mais qui souhaite apaiser sa conscience face aux conséquences de leur décision souhaite discuter les faits vu l'enjeu (peine de mort). Un autre projette sur l'accusé les conflits qu'il a avec son propre fils et souhaite donc le punir sévèrement. La force morale d'être seul contre tous. L'éloquence qui joue beaucoup dans l'acceptation d'un propos (le juré est pubard). L'importance des causeries deux à deux pour faire avancer les choses. Justice ou vengeance personnelle ? Sens du devoir. Susceptibilité ("je suis idiot, c'est ça") ou complexe d'infériorité qui retire toute assurance. Tempérament calme ou emporté ou dissipé. Faire faussement confiance afin de masquer son intention (chercher la vengeance, ne pas avoir envie de se creuser la tête, etc.) en déclarant sur l'avocat de l'accusé à fait le boulot et qu'il n'a pas contesté les faits (alors qu'il est nommé d'office donc il s'en fiche de son client). Reconnaître que l'on ne sait pas (et qu'on ne saura pas), donc décider dans le doute, voire décider du doute.
On notera que la remise en question des preuves forme un illogisme. Si la vieille ne pouvait pas voir le meurtre, alors la remise en question du témoignage auditif du vieux selon laquelle il ne pouvait avoir entendu l'accusé crier « je vais te tuer » (parole en l'air ?) à cause du métro ne tient plus puisque la vieille dame n'a peut-être pas vu le meurtre. De même, le type de correction des lunettes de la vieille (si ça se trouve, ça corrige sa vision de près) est à peine abordée (mais ça me semble normal : le jury ne peut pas refaire le procès, juste émettre un doute raisonnable ou son absence). Je suis plutôt d'accord avec l'un des jurés : on interprète ou on déforme les propos en fonction de ce que l'on veut montrer.
Des traits de caractère se dégagent : le vengeur, le confiant, celui qui doute, le déterminé, un allié de circonstance, une girouette, etc., etc.
Je recommande vivement ce film qui m'a été conseillé par un collègue et qui réussi à ne pas être chiant en filmant des gus en train de parler autour d'une table. :D
Trois gus convoqués chez un notaire pour la succession de leur mère découvrent qu'ils sont demi-frères et riches, dilapident le pognon avant de l'avoir reçu, avant d'apprendre que l'héritage leur échappe et que l'un d'eux est père.
Ce film m'a été conseillé par un collègue, et je le conseille à mon tour. Oui, ça ne vole pas haut, oui l'intrigue est incohérente (car basée sur des malentendus grossiers), oui les plaisanteries ne sont pas folles, mais j'ai plutôt passé un bon moment (j'ai adoré le mode de vie de Pascal, très bobo avec son art contemporain, très propre sur lui, très djeunz et branché avec son patron avant de se faire tej', etc.). On peut y voir quelques messages sur la responsabilité, la parentalité et le lâcher prise / la dérision face à trouzemilles emmerdes.
Une 2e adaptation des jeux vidéos Doom.
Contrairement à l'adaptation de 2005 (nom : Doom, tout court), le scénario colle un peu plus au contexte des jeux (téléportation, etc.) même si y'a des incohérences (mélange des lieux qui apparaissent uniquement dans Doom 3 comme les labos Delta, avec des lieux de Doom 1 comme Phobos, la protagoniste est affectée à Phobos pour avoir désobéit à son supérieur et laisser s'échapper un terroriste alors qu'on ne sait pas si le marine de Doom 3 est sanctionné et que celui de Doom l'est pour avoir épargné des civils contre l'ordre de son chef, Betruger légitime les recherches autour de la téléportation au quatre coins de l'univers par le réchauffement climatique, ce qui n'est pas dit dans les jeux, l'ordinateur qui pilote le vaisseau spatial est compromis ‒ mensonge, interruption des communications radios ‒ ce qui n'est pas le cas dans les jeux vidéos, etc.). On notera aussi les deux gus qui savent que les téléporteurs vont ramener les bestioles alors que Betruger n'a pas encore dévoilé son jeu, et qui vont oublier par la suite…
Les seuls monstres que l'on voit sont les zombis et les diablotins. Ils sont totalement massacrés : les zombis ont un maquillage bleu fade (Avatar version bon marché), et les diablotins ont des masques en plastique. Dans les deux cas, aucun rapport avec les jeux. Je ne me souviens pas non plus que les diablotins aspirent l'âme par la bouche façon détraqueur dans Harry Potter. J'ai pas trop pigé les vagues d'attaque, c'pas vraiment l'esprit des jeux (sauf 2016 / 2019, à la limite)… J'ai pas pigé non plus la force des zombis / diablotins, que l'on tue facilement dans les jeux…
Bref, un film qu'on peut regarder pour passer le temps, en se laissant porter / sans chercher à comprendre.
Une nouvelle CPE arrive dans un collège classé ZEP et fait son boulot. On est dans le cliché du CPE qui prend soin de ses élèves chouchous afin de « sauver deux ou trois » élèves du bahut. Sur le fond, rien change entre le début et la fin du film : le protagoniste est casé dans une filière à partir d'un vague intérêt, on lui sauve les miches, mais on n'a toujours pas répondu au vide existentiel qu'il exprime : à quoi sert l'école et le reste ?
J'aime bien les quelques piques sur l'éducation nationale genre les profs qui, durant leurs réunions, sont aussi distraits que leurs élèves en cours, sur le fait que regrouper les "sans cours optionnels" ça revient à regrouper ceux qui ont des difficultés afin de s'en débarrasser, les "blagues" blessantes des pions et des profs y compris envers des innocents (mon vécu valide), etc.
Mais à part ça, je n'ai pas accroché. C'est un film qui passe le temps, mais sans plus. Comme film plus dynamique dans un contexte similaire (et avec les mêmes clichés), je recommande plutôt le plus beau métier du monde (avec Depardieu).