Envoyé en correctionnelle pour fraude fiscale et corruption, Patrick Balkany racle les fonds de tiroir. Le 26 septembre, le maire de Levallois-Perret a fait voter par son conseil municipal une augmentation de 56 % de son indemnité de maire, qui vient de passer de 3 131 euros au montant maximum légal, soit 4 896 euros.
Cette somme va s’ajouter à sa retraite de député d’environ 5 850 euros net (selon les calculs de « L’Obs », 28/9) et à ses 2 000 euros d’indemnités perçues au titre de ses fonctions de vice-président de l’établissement public territorial Paris Ouest La Défense. Soit près de 13 000 euros, au total.
Pour doper ses revenus, Balkany a puisé sans se gêner dans les poches de ses adjoints. Tous ont vu leurs propres indemnités rétrécir de 76 euros. Et tous ont, sans rechigner (du moins publiquement), voté cette ponction en faveur d’un malheureux maire nécessiteux.
À qui la faute ? Au maire qui propose un abus ? Aux élus et aux administrés qui ont voté et accepté cet abus ?
Dans le Canard enchaîné du 3 octobre 2018.