Avec 49 % des adultes français en surpoids en 2015 (stable depuis 2006), le Canard fait un état des lieux de ce que nous mangeons… La baguette du boulanger est de plus en plus industrielle (sauf si « tradition ») et que dire de la galette des rois ou des viennoiseries du boulanger…, le beurre est gorgé d'eau (beurre normal : jusqu'à 16 %, beurre allégé : jusqu'à 40 % d'eau, etc.) tout comme certaines viandes, les fruits et les légumes sont gorgés de pesticides, fongicide et insecticides, les viandes (lapin, volailles, etc.) sont gorgés de médicaments, les perturbateurs endocriniens, le sucre (ou l'aspartame, plus addictif, ou l'isoglucose) et le sel sont partout en trop grande quantité, etc.
Évidemment, depuis que les industriels ont découvert l'importance du marché végan et s'y sont mis, ces préparations sont gorgées de sucre, de sel, de gras, d'additifs.
Je constate beaucoup de tromperies dans les plats préparés (au sens large) genre on nous vend de la mozzarella alors qu'il n'y en a que 3 %, le reste n'étant que du formage à bas coût. Genre le plat est composé de très peu de vraie viande, le reste étant du minerai ou de la puple de poisson. Etc., etc.
Mes notes :
- À propos du label bio européen : les organismes de contrôle internationaux agréés par Bruxelles vérifient le respect de la réglementation du pays producteur… On peut ainsi avoir des bananes bio d'Amérique du Sud gorgées de pesticides interdits en UE et, évidemment, vendues au sein de l’UE 15 à 25 % plus chères que les bananes conventionnelles. Pareil pour toutes les cultures tropicales. Cela se nomme « principe d'équivalence » : la réglementation appliquée aux pays extérieurs de l'UE n'est pas la même que celle appliquée aux pays membres de l'UE ;
- Les critères bio au niveau européen sont assez flexibles pour permettre à la grande distribution de rejoindre ce juteux business : ils n'interdissent pas les pesticides, ni les arômes de synthèse ni les colorants, ni les exhausteurs de goût, ni… Le label français « AB » autorise 0,9 % d'OGM qui seraient arrivés là par contamination (quid des menteurs ? ;) ) ;
- L'AOP camembert est vérolée par Lactalis qui a obtenu l'usage du lait pasteurisé… Pour avoir du vrai camembert avec au moins 70 % de lait normand, le⋅a consommateur⋅rice devra vérifier la présence de l'AOP + la phrase « Véritable camembert de Normandie ». Lolilol ! ;
- Les farines animales sont à nouveau utilisées depuis 2013 pour nourrir les poissons d'élevage et certains agriculteurs et industriels veulent s'en servir pour nourrir les volailles et les porcs… L'humanité n'apprend pas de ses erreurs… Encore une fois, les labels ne permettent pas de faire le tri : les labels « Bio » et « Label rouge » sont apposés à du saumon fumé nourri aux farines animales ;
- Quand un vignoble est planté au-dessus d'un remblai pollué, les AOC n'y peuvent pas grand-chose quand bien même elles interdisent cette pratique. En effet, l'Institut national de l'origine et de la qualité ne peut pas s'autosaisir, seul l'organisme de défense et de contrôle de l'AOC peut réclamer le déclassement d'un vignoble. Or, cet organisme est composé de producteurs, de viticulteurs et des propriétaires fonciers, qui se tiennent les uns, les autres par la barbichette ;) ;
- L'OAC du saucisson corse s'applique à quelques boucheries, le reste est libre de vendre du saucisson composé de viandes étrangères ;
- Le circuit-court peut aussi être une arnaque : la moitié du miel vendu en direct (au bord des routes, sur les marchés) en France provient d'importations chinoises ;
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Si les produits laitiers sont riches en calcium, notre corps assimile mieux le calcium du chou et des légumes secs. Sans compter que les produits laitiers acidifient le corps, ce qui favorise une déminéralisation osseuse.
- Le Forum des agriculteurs responsables respectueux de l'environnement (Farre) est un faux-nez de l'Union des industries de la protection des plantes, le lobby qui représente les sociétés commerciales qui se partagent 95 % du marché des produits phytopharmaceutiques.
- Quelques unes des marques de Lactalis : Président, Lanquetot, Lepetit, Lactel, Roquefort Société, Bridel, Salakis.
Il est, dans l'île d'Oléron, un irréductible village qui se bat contre le géant McDo ! Dolus-d'Oléron, en Charente-Mafitime, refuse, depuis plus d'un an, l’implantation d'un fast-food. Le maire a créé sur le site une « ZAD », « zone d'alimentation durable », baptisée « Mac Dol », soit le « Mouvement pour une alimentation citoyenne sur Dolus-d'Oléron ». Il a proposé, à la place, un projet de restauration durable en circuit court. En septembre dernier, le tribunal administratif a annulé le refus de permis de construire et a enjoint à la mairie de délivrer le document, sous peine d'une astreinte de 300 euros par jour. La municipalité a lancé une collecte et paie l‘astreinte chaque jour… dans l’attente d'une décision de la cour d'appel de Bordeaux.