Correction : Guéant n'a pas été condamné pour fraude fiscale mais pour s'être octroyé une prime mensuelle de 5 k€ et en avoir fait profiter certains de ses collaborateurs pour 5 k€/mois de plus. Cet argent provenait des fonds spéciaux / secrets. Forcément, cette prime n'a pas été déclarée au fisc, mais ce n'est pas le grief des juges.
Ce qui m'a fait rire jaune, c'est la défense de Guéant : après la saisie judiciaire mensuelle de 3 k€, il lui resterait 1 622 € pour vivre, ce qui ne le ferait pas. En 2019, 1/3 des salariés français gagnaient moins. Comme sa caste le dit à la nôtre en permanence : réduits ton train de vie ou travaille plus, pov' con !
Le déroulé est aussi révélateur d'un foutage de gueule de Guéant :
Conclusion : la justice des juges rouges, tout ça, on repassera.
Le seul aspect qui me laisse perplexe, c'est sa non-libération immédiate suite au paiement (date de l'audience de demande de liberté conditionnelle fixée en janvier).
D'un côté, je ne sais pas quelle est la procédure (la liberté est-elle systématique) ni le délai habituels.
De l'autre, je ne suis pas d'accord avec son avocat qui affirme qu'il faut le libérer puisque le motif de son incarcération, "il ne paye pas la prune et les dommages+intérêts", n'existe plus, car, quand un sursis est révoqué, c'est que les juges estiment que le condamné n'a pas tout compris et continue de déconner. Le motif de la révocation du sursis dépasse le "il paye pas".
Dans le cas présent, Guéant a remboursé la partie financière de sa condamnation, et encore, en se moquant du monde (cf ci-dessus), mais sa peine comportait plusieurs éléments : taule et amende (et dommages+intérêts). La fin d'un élément n'entraîne pas la fin des autres peines, et la taule peut demeurer justifiée par le fait que Guéant se moque de la peine pécuniaire (seule la taule le dérange) et qu'il n'a pas compris le sens de sa condamnation.