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  • La surveillance, c’est maintenant ! : Lorraine Data Network

    « Récemment, notre gouvernement a mis en place la loi de programmation militaire. Cette loi vise notamment à donner plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, en leur permettant de bloquer des sites web, sans l’autorisation d’un juge. Depuis, les motifs de blocage se sont multipliés, allant jusqu’aux propositions les plus grotesques.
    Internet leur semble si effrayant, qu’ils ont jugé nécessaire d’en ajouter une couche, avec une nouvelle proposition de loi. Elle porte le nom de loi relative au renseignement et a été présentée le 19 mars. Cette loi est censée renforcer le « renseignement » et légaliser « des pratiques actuelles (mais jusqu’alors illégales) des services secrets ». En procédure accélérée, évidemment. Était-ce pour surfer sur l’émotion soulevée par l’attentat contre Charlie Heobdo ? Quel pire honneur pour les victimes que de brandir leur propre mort en soutien d’une loi liberticide qu’elles auraient dénoncée de toutes leurs forces !

    On pourrait s’inquiéter du respect de nos libertés, avec cette nouvelle proposition de loi. Il n’en est rien, puisque Manuel Valls l’a présentée avec le délicieux sous-titre « protéger dans le respect des libertés ». Pourtant, l’objet de cette loi est bien de permettre aux forces de l’ordre d’aller toujours plus loin dans la surveillance de la population française. Ses champs d’application, comme « la sécurité nationale » ou « la prévention des violences collectives » sont si vagues qu’ils laissent craindre une nouvelle loi liberticide, mise en place pour lutter contre le terrorisme — voire la pédopornographie (qui oserait aller contre ça ?) — et étendue ensuite abusivement, et sans contrôle législatif de surcroît. Les simples mouvements sociaux, ingrédients indispensables de toute démocratie, pourraient d’ailleurs dès le départ faire aussi partie de ces champs d’application.
    Ainsi, nos policiers pourraient bientôt aisément poser des micros, épier nos perditions sur Internet, lire nos courriels ou encore casser le chiffrement de nos données personnelles. Comme dans le film Minority Report, nous pourrions être automatiquement déclaré(e)s suspect(e)s, juste en fonction de ce que dit de nous la surveillance dont nous ferions l’objet au quotidien.
    D’après la proposition de loi, ce pouvoir sera dans les mains d’une seule personne. Au détriment du principe fondamental de la séparation des pouvoirs censée être appliquée en France, ce sera le Premier ministre qui le détiendra :
    « Si une telle menace est ainsi révélée, le Premier ministre ou l’une des personnes déléguées par lui peut décider de la levée de l’anonymat sur les données, informations et documents afférents dans les conditions prévues au chapitre 1er du titre II du présent livre. »

    Et en tant que Fournisseur d’Accès à Internet ? Et bien, nous serions tenus de contribuer à cette surveillance. En effet, cette loi a pensé à nous en prévoyant la mise en place de boîtes noires (qu’on peut aisément qualifier de mouchards) qui collecteraient toutes les métadonnées de nos abonnés. En permanence, et surtout de manière totalement opaque. Un État qui impose un outil pour avoir un accès permanent et non-contrôlable à une majeure partie des communications de ses citoyens est-il encore compatible avec la définition de démocratie ? »
    Mon Apr 6 23:50:38 2015 - permalink -
    - https://ldn-fai.net/la-surveillance-cest-maintenant/
    nomarkdown
  • Des nouvelles de wonderlan — Blog

    « Il y a quasi deux ans, je vous avais parlé de la mise en place d'une Alix sous OpenBSD comme routeur. J'avais un certain nombre de limitation avec cette carte, comme le fait qu'elle est mon routeur donc si j'upgrade je n'ai plus de réseau. De plus, elle est en i386 et c'est la seule machine de mon lan avec cette architecture donc je ne peux pas compiler sur une autre pour lui donner des binaires ; avec les perfs du CPU et la carte CF pour la mémoire, je ne voulais/pouvais pas compiler avec et comme le projet ne fournit pas des patchs binaires .... Résultat des courses, j'ai pas upgradé pendant longtemps j'avais pas mal de patchs de sécu non appliqués (je sais, c'est mal :().

    Je suis quand même arrivé à 255 jours d'uptime, ce qui en dit long aussi sur la stabilité de la machine (et non, l'uptime n'est pas codé sur 8 bits :p).
    Des envies de jouer

    Cela fait un moment que j'ai envie de jouer avec diverses choses présentes dans OpenBSD, tel que vlan(4), trunk(4) (j'veux dire, davantage que sur un laptop), carp(4), toute la stack ipsec et les daemons de routage openbgpd et ospfd. Mon réseau était trop limité pour faire tout ça. »
    Mon Apr 6 13:20:57 2015 - permalink -
    - http://blog.chown.me/des-nouvelles-de-wonderlan.html
    nomarkdown
  • Carte des Faisceaux Hertziens

    Via http://shaarli.cafai.fr/?JHLUug
    Sun Apr 5 09:40:40 2015 - permalink -
    - https://carte-fh.lafibre.info/
    nomarkdown
  • Comment le blocage des sites est devenu leur réponse à tout - Rue89 - L'Obs

    Très bonne analyse, avec des stats/graphes. Rien de surprenant ceci dit : Internet, ses usages et ses disruptions se diffusent dans la société d'où hausse de la peur de perte de contrôle et résistance au changement d'où blocage/censure/filtrage est de plus en plus utilisé par nos représentants.

    Via http://korben.info/news/comment-le-blocage-des-sites-est-devenu-leur-reponse-a-tout-rue89
    Sun Apr 5 00:39:25 2015 - permalink -
    - http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/03/comment-blocage-sites-est-devenu-reponse-a-tout-258485
    nomarkdown
  • Lettre ouverte aux traîtres à la République [projet de loi relatif au renseignement]

    Très bon texte de Laurent Chemla à nos chers représentants au sujet du projet de loi relatif au renseignement.

    « Nous le savons déjà: vous allez le voter. Sans aléa, après un débat cosmétique qui ne servira qu'à corriger quelque coquille ici ou là, vous allez le voter.

    Contre l'avis de deux juges antiterroristes, contre les avis du Syndicat de la Magistrature, de la CNCDH, de l'ordre des Avocats de Paris, de la CNIL, de l'Union Syndicale des Magistrats, vous allez le voter.


    Contre l'avis d'Amnesty, de RSF, de la LDH et de la Quadrature du Net, vous allez le voter.

    Alors que, de partout, les mises en garde affluent, que le New York Times fait sa Une sur "La France, État de surveillance", que le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe s'inquiète de la dérive sécuritaire liberticide que cette loi implique, et que même le président de l'actuelle commission de contrôle des interceptions de sécurité dénonce la faiblesse des garanties qu'apporte ce texte, vous allez le voter.

    Mesdames, messieurs, vous qui, en théorie, représentez la voix du peuple, c'est ce même peuple que vous vous apprêtez à trahir.

    En mettant (quel que soit l'enrobage sur le pseudo-anonymat des données reccueillies) la totalité de la population sur écoute, en traitant chaque citoyen de ce pays comme un terroriste en puissance, c'est le peuple que vous vous apprêtez à dénoncer comme votre ennemi.

    Je vous engage à relire, avant de voter, la définition de ce qu'est un État policier selon Raymond Carré de Malberg:

    L'État de police est celui dans lequel l'autorité administrative peut, d'une façon discrétionnaire et avec une liberté de décision plus ou moins complète, appliquer aux citoyens toutes les mesures dont elle juge utile de prendre par elle-même l'initiative, en vue de faire face aux circonstances et d'atteindre à chaque moment les fins qu'elle se propose : ce régime de police est fondé sur l'idée que la fin suffit à justifier les moyens. À L'État de police s'oppose l'État de droit.

    En écartant le juge judiciaire de toute autorisation préalable aux écoutes administratives, c'est l'État de droit que vous détruisez: garant des libertés individuelles, sa remise en cause nie le principe de séparation des pouvoirs.

    Et tout ça pour quoi ?

    S'il fallait en croire les maigres débats - imposés par la procédure d'urgence choisie par le gouvernement - cette négation de tous nos principes fondateurs serait nécessaire pour lutter contre le terrorisme.

    Mais cette loi ne concerne pas que la lutte antiterroriste, loin de là: elle s'applique à tous les domaines de la vie en société. "Engagements internationaux", "Intérêt public", "Intérêts économiques et scientifiques", voici quelques-uns des motifs pour lesquels vous allez autoriser, sans contrôle, la surveillance de chaque citoyen.

    Oh, bien sûr, pendant le débat public on ne vous agitera que la menace terroriste, à l'instar de la fiole censée prouver l'existence d'armes de destruction massives en Irak, on vous répètera l'argument mensonger selon lequel "90% des jihadistes se sont radicalisés sur Internet". Oh, oui, si vous osez vous opposer à ce déni de démocratie, on vous accusera d'être responsables des attentats qui pourraient avoir lieu sans ce texte.

    Le même argument vous a déjà été servi pour justifier le récent texte qui permet la censure administrative - sans juge - de n'importe quel site Internet (et dont l'OSCE demande déjà qu'on le reconsidère).

    [...]

    Mais, dans ce moment où le terrorisme n'a de cesse que de voir disparaître toute pratique démocratique, c'est justement l'instant où vous devez vous lever pour défendre les droits fondamentaux et pour rejeter les arguments démagogiques.

    Mesdames, messieurs, s'il vous reste ne serait-ce qu'une once de probité, vous lirez les arguments des opposants à ce texte, sans oeillères et sans calcul politique de bas étage.

    Et si vous ne voulez pas être un traître à la république, madame, monsieur, vous vous y opposerez à votre tour. »

    Via http://korben.info/news/lettre-ouverte-aux-traitres-a-la-republique
    Sun Apr 5 00:34:21 2015 - permalink -
    - http://blogs.mediapart.fr/blog/laurent-chemla/030415/lettre-ouverte-aux-traitres-la-republique
    nomarkdown
  • Les cinq étapes du déni — Welcome to TheFamily — Medium

    « A chacune des cinq étapes de la transition numérique d’une filière,
    il y a de bonnes raisons de se dire “jusqu’ici, tout va bien”.

    [...]

    La transition numérique affecte moins les entreprises que les filières. Une filière, rappelons-le, est un ensemble d’entreprises qui travaillent ensemble tout au long d’une chaîne de valeur. Elles sont comme des engrenages qui s’engrènent parfaitement, liées par une culture et des procédures installées et optimisées pendant plusieurs décennies.

    Chaque maillon d’une filière correspond à un secteur : des entreprises qui exercent la même activité et se partagent les parts d’un même marché (B2B en amont, B2C en aval). L’édition est un secteur, la librairie est un secteur : toutes les deux appartiennent à la filière du livre. La grande distribution est un secteur, qui appartient à plusieurs filières mais s’inscrit de façon privilégiée dans celle de l’agro-alimentaire. La banque de détail est un secteur, un maillon parmi d’autres de la filière financière. Les chauffeurs de taxi forment un secteur clef de la filière du transport individuel.

    Pourquoi la transition numérique affecte-t-elle moins les entreprises que les filières ? Parce que l’activité d’une entreprise n’est pas fondamentalement modifiée par la transition numérique de sa filière : une maison d’édition continue d’éditer ; un libraire, de vendre des livres ; un grand distributeur, de vendre des produits alimentaires ; une banque de détail, de collecter l’épargne et d’accorder des crédits à des particuliers ; un chauffeur de taxi, de conduire ses clients. En revanche, deux choses changent — radicalement :

        la première, ce sont les relations entre maillons de la filière : à mesure des progrès de la transition numérique de la filière du livre, les relations qu’entretiennent les libraires et les éditeurs ne sont plus les mêmes. Une entreprise numérique s’est immiscée dans la filière : Amazon. Les engrenages commencent à moins bien s’engrener ;
        la deuxième chose qui change, c’est la répartition de la valeur entre les différents maillons. Même si tous continuent à exercer la même activité, tous doivent céder une partie de leur marge aux nouveaux entrants, les entreprises numériques. La transition numérique déforme la chaîne de valeur et redistribue la valeur entre les entreprises en place, dont l’activité reste inchangée, et les entreprises numériques, qui s’immiscent dans la filière, y déploient de nouveaux modèles d’affaires et y captent une part croissante de la valeur.

    [...]

    Etape 1 — L’irruption numérique - Le déni, étape 1 = “Nous ne sommes pas concernés”

    La première étape de la transition numérique d’une filière s’intitule l’irruption numérique. Elle est marquée par un double bouillonnement : celui des cabinets de conseil et agences de toutes sortes, qui commencent à démarcher leurs clients pour leur vendre du “conseil en transformation digitale” (sic) ; celui, aussi, des entrepreneurs, qui commencent à créer des startups à tous les niveaux de la chaîne de valeur pour essayer de déployer de nouveaux modèles d’affaires partout dans la filière.

    [...]

    Etape 2 — L’éveil de la multitude - Le déni, étape 2 = “Nous le faisons déjà”

    L’étape suivante se caractérise par l’éveil de la multitude. Parmi les nombreuses startups qui se sont lancées en ordre dispersé à l’assaut de la filière, certaines commencent à rencontrer leurs premiers utilisateurs. Le bouillonnement des startups n’est plus indifférencié : de plus gros bouillons commencent à se former là où s’éveille la multitude.

    [...]

    Etape 3 — Le rapport de force - Le déni, étape 3 = “Allons voir le Ministre”

    La troisième étape (sur cinq) de la transition numérique se caractérise par l’apparition brutale d’un rapport de force entre les entreprises traditionnelles, habituées à travailler entre elles d’une façon routinière, et les entreprises numériques, qui sont les nouveaux entrants dans la filière. A cette étape, certaines entreprises numériques ont crû de façon si spectaculaire en aval qu’elles commencent à grignoter les marges des entreprises qui dominent le milieu de la chaîne de valeur. C’est le “moment Napster”, celui où les puissantes entreprises en place nourrissent encore l’espoir de neutraliser les nouveaux entrants et d’interrompre la transition numérique en cours.

    Tant que la transition numérique n’affectait que les petites entreprises de l’aval (les libraires, les concessionnaires, les chauffeurs de taxis, les agents d’assurance), la transition numérique ne méritait pas un rapport de force. Mais si les marges des grandes entreprises qui dominent la filière commencent à être affectées, alors il faut commencer à résister. En général, la manière la plus spontanée de résister consiste à se dire que la transition numérique peut encore être contenue. A l’étape 3, la formule du déni nous est très familière : “Allons voir le Ministre”. De nouvelles dispositions législatives ou réglementaires, voire la mise en garde de vue de chauffeurs UberPoP, suffiront à rétablir l’ordre et à faire cesser cette “concurrence déloyale”.

    [...]

    Etape 4 — L’arrivée des géants - Le déni, étape 4 = “Achetons notre principal concurrent”

    Le sentiment que rien n’est perdu disparaît à l’étape 4 : d’un seul coup, ce n’est pas seulement à des startups que les entreprises traditionnelles ont affaire, mais à des géants de l’économie numérique. Dans certains cas, la startup qui est parvenue à prendre une solide position en aval est rachetée par Google : du jour au lendemain, ce n’est plus YouTube, petite startup créée par Steve Chen et Chad Hurley, que les entreprises de la filière audiovisuelle ont en face d’elles, mais Google, aujourd’hui la deuxième entreprise du monde en termes de capitalisation boursière, et dont la puissance financière, industrielle et d’influence est sans égale. Dans d’autres cas, la croissance de la startup est telle qu’elle devient elle-même un géant : tel est le cas d’Uber, créée en 2009 et qui a levé depuis lors près de 4,5 milliards de dollars pour financer sa croissance. Uber est un géant surgi de nulle part en seulement… cinq ans !

    Le rapport de force se retourne donc et inspire aux entreprises une quatrième formule de déni : “Achetons notre principal concurrent”. Les entreprises en place qui demeurent, forcément les plus puissantes, cherchent à consolider leur position en orchestrant des fusions et acquisitions : ce faisant, elles espèrent atteindre la taille critique nécessaire pour pouvoir résister à la pression exercée par les entreprises numériques alliées à la multitude. C’est suivant cette logique que le nombre des majors de la musique est passé de cinq à trois (Sony a racheté BMG, puis Universal a racheté EMI) ou que Maurice Lévy et John Wren ont conçu le projet (avorté) de fusion entre Publicis et Omnicom.

    [...]

    Etape 5 — La remontée de la chaîne - Le déni, étape 5 = “De toutes façons, on aura toujours besoin de nous”

    A ce stade de la transition numérique, l’entreprise numérique dominante se fait l’écho des attentes des utilisateurs : ils veulent mieux, moins cher, sans cesse renouvelé, toujours plus simple, fluide, stimulant, personnalisé. Les entreprises en place, repliées sur l’amont de la filière, font la sourde oreille : “Nous ne changerons rien et continuerons de faire comme nous avons toujours fait. Même si les téléspectateurs souhaitent regarder tous les épisodes d’une série d’un coup (binge watching), nous continuerons de les diffuser au rythme frustrant d’un épisode par semaine. Et les clients des taxis commandés à l’avance auront toujours une course d’approche au compteur + nous ne prenons pas la carte bleue. Si vous n’êtes pas contents, c’est le même prix.”

    [...]

    L’étape 5 s’appelle “remontée de la chaîne” car c’est à ce stade que les entreprises numériques, qui dominent la filière en aval, montrent des signes d’impatience et décident d’évincer de la filière les entreprises traditionnelles qui refusent de changer. C’est par impatience et pour prouver qu’on peut faire mieux et moins cher que Netflix commence à produire des séries, qu’Amazon lance une activité d’édition, que Tesla a appris à construire des voitures, que Google commence à déployer de la fibre à Kansas City et à Austin. L’entreprise numérique venue de l’aval capte une part croissante de la valeur et force les entreprises traditionnelles à serrer les boulons se replier toujours plus en amont de la filière.

    [...]

    Au terme de la transition numérique, la concurrence s’est déplacée et a changé de nature. Nous ne sommes plus dans le paradigme de l’économie de masse, où les entreprises se faisaient concurrence au sein d’un secteur pour se répartir les parts d’un marché. Dans le paradigme de l’économie numérique, les entreprises se font concurrence pour capter la ressource stratégique qui leur permet de continuer à croître : la multitude. Capter cette ressource consiste à déployer autour des individus une boucle de valeur, “où tout prend place dans un tout cohérent, entièrement pensé autour de la qualité de l’expérience utilisateur, et où la valeur d’ensemble est difficile à segmenter”. Dans cette boucle de valeur, théorisée par Henri Verdier puis récemment reprise par Bassem Asseh (directeur EMEA de GitHub), l’utilisateur est comme enveloppé, cajolé, dissuadé de regarder ailleurs et de céder aux sirènes des autres entreprises numériques. On devine dans cette boucle de valeur la supériorité du logiciel, annoncée par Marc Andreessen et revendiquée par des entreprises comme Twilio.

    En d’autres termes, il ne s’agit plus de se disputer les parts d’un marché mais de contrôler les 24 heures de la journée d’un utilisateur — ou les 5 pouces de l’écran de son smartphone. La puissance des entreprises se mesure désormais au périmètre de l’expérience qu’elles créent pour leurs clients, à la solidité de la boucle de valeur qu’elles déploient autour d’eux. Cette boucle de valeur est à la fois un pacte d’alliance avec les clients (“Puisque je trouve ici tout ce dont j’ai besoin, je ne vais pas voir ailleurs”) et une manière de capter toutes les ressources que recèlent la multitude (des informations, des données, des services, des biens, des capitaux), en évinçant les autres entreprises numériques qui (très affûtées elles aussi après qu’elles ont disloqué d’autres filières) cherchent à rentrer dans ce périmètre privilégié. »
    Sat Apr 4 22:44:43 2015 - permalink -
    - https://medium.com/welcome-to-thefamily/les-cinq-%C3%A9tapes-du-d%C3%A9ni-a7a06072c9fc
    nomarkdown
  • L’incroyable mobilisation de la police pour retrouver huit chaises qu’exige la banque fraudeuse HSBC

    Chaud... Notre monde se résume à des asymétries monstrueuses de ce genre...

    Via http://korben.info/news/lincroyable-mobilisation-de-la-police-pour-retrouver-huit-chaises-quexige-la-banque-fraudeuse-hsbc
    Sat Apr 4 13:03:33 2015 - permalink -
    - http://www.reporterre.net/L-incroyable-mobilisation-de-la
    nomarkdown
  • France VS démocratie | Piktochart Infographic Editor

    Via http://korben.info/news/france-vs-democratie
    Thu Apr 2 12:13:38 2015 - permalink -
    - https://magic.piktochart.com/output/5251490-france-democratie
    nomarkdown
  • France: tous unis dans la dérive sécuritaire | L'Hebdo

    « Charb, Cabu et la bande de potes de Charlie auront beau se retourner dans leur tombe, on ne saura jamais quel dessin leur aurait inspiré la nouvelle. Quelques jours avant les élections départementales qui ont débouché sur une large victoire de la droite et du Front national, le gouvernement socialiste de François Hollande a considérablement renforcé l’arsenal antiterroriste avec une loi autorisant la surveillance de masse des citoyens sans contrôle judiciaire.
    [NDLR : ce n'est encore qu'un projet de loi même si il sera bien voté à la quasi unanimité sous sa forme hyper sécuritaire dans moins de 2 semaines...]

    En parallèle, le premier ministre, Manuel Valls, a attribué en urgence une enveloppe de plus de 300 millions d’euros – juste pour cette année! – au Ministère de l’intérieur et au Ministère de la justice. Pour ce faire, le gouvernement a puisé dans les budgets de l’éducation nationale, de l’écologie et de la recherche scientifique.

    Ces «crédits d’avance» sont disponibles immédiatement, sans attendre le passage de la prochaine loi de finance rectificative devant l’Assemblée. Ils permettront l’embauche de 1300 fonctionnaires. Rien que pour la Justice, ce sont 780 policiers, dont 400 gardiens de prison et 30 aumôniers qui seront recrutés.

    Le décret signé par Manuel Valls le 23 mars précise que ces crédits serviront aussi à l’achat de «munitions, de véhicules et de matériel de protection».

    Cet effort est financé par des annulations de crédits de 25 millions d’euros dans le développement et la mobilité durable, de 15 millions dans l’urbanisme et de 100 millions dans la caisse des «dépenses accidentelles et imprévisibles» de l’Etat, qui alimente notamment certains contrats d’embauche aidés par celui-ci, une partie des indemnisations de chômage des intermittents et l’introduction du numérique à l’école.

    Plus de 65 millions d’euros sont retirés à la recherche spatiale.

    Cette augmentation massive des budgets de l’appareil sécuritaire est passée presque inaperçue dans la presse française, absorbée par le crash de l’avion de Germanwings et les élections départementales.

    C’est un autre volet de la lutte antiterroriste qui a suscité les réactions les plus vives, quelques jours plus tôt. Le nouveau projet de loi sur le renseignement – troisième texte du genre présenté par François Hollande depuis son arrivée au pouvoir – a été soumis au Conseil des ministres le 19 mars, le lendemain de la sanglante attaque du Musée du Bardo à Tunis. Ce texte sera examiné en urgence par le Parlement dès la mi-avril, alors que les deux précédentes lois viennent tout juste d’entrer en vigueur.

    [...]

    Dans un étrange aveu, le gouvernement a reconnu qu’un des principaux objectifs de la nouvelle loi serait de «légaliser» des techniques de surveillance déjà en usage. Le texte doit en effet «offrir un cadre légal général à des activités (…) susceptibles de porter atteinte à la vie privée et au secret des correspondances».

    [...]

    En validant le principe de la surveillance massive des communications électroniques avec l’assistance des opérateurs de téléphonie et des fournisseurs d’accès à l’internet, la nouvelle loi donnera aux services français les mêmes outils que leurs homologues américains, dont l’ampleur des activités est pourtant de plus en plus critiquée.

    Le tour de passe-passe législatif du gouvernement socialiste transformera les techniques de surveillance aujourd’hui illégales en «techniques spéciales». Les agents pourront identifier leurs cibles grâce «aux données de connexion» récoltées de façon massive et automatisée auprès des opérateurs de téléphonie et d’accès à l’internet.

    Les services installeront des «boîtes noires» capables de surveiller l’ensemble du trafic pour y détecter des «signaux faibles» de «menaces terroristes». Un algorithme de surveillance détectera des traces révélatrices, comme l’usage de certains mots ou la fréquentation de sites suspects. Les critères utilisés par l’algorithme seront tenus secrets.

    [...]

    Le projet de loi ne consacre pas seulement la surveillance éthérée et invisible des réseaux, elle valide aussi l’usage de mouchards high-tech par les barbouzes de terrain.

    Des «agents spécialement habilités» pourront «s’introduire dans un véhicule, un lieu privé ou un système automatisé de traitement de données (ndlr: les centres d’hébergement informatique) aux seules fins de poser, mettre en œuvre ou retirer les dispositifs de captation» tels que des micros ou des systèmes captant les contenus échangés sur un réseau.

    [...]

    Le recours à ces pratiques ne sera pas soumis à des juges, mais sera autorisé directement par le premier ministre, pour une durée de quatre mois renouvelable. Cette absence de supervision judiciaire est un des points les plus contestés du projet de loi, même si le principe a déjà été validé par une révision précédente qui autorise la censure administrative de sites internet.

    [...]

    Cet aréopage d’élus et d’experts remplacera l’actuelle Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), dont le manque de moyens est régulièrement dénoncé. Le rôle de la CNCTR sera toutefois «consultatif», et les services pourront contourner ses contrôles «en cas d’urgence».

    L’actuel président de la CNCIS, Jean-Marie Delarue, tout juste nommé à son poste et qui le perdra probablement dans la valse des commissions, s’est montré très critique envers ce projet. «On s’attendrait à ce que le contrôle soit renforcé par ce texte, or c’est l’inverse: on l’affaiblit», dénonce-t-il dans une interview à Mediapart.

    [...]

    Jean-Marie Delarue explique notamment que la nouvelle commission n’aura pas accès aux données collectées par les services, comme c’est le cas aujourd’hui. Pour connaître le type et l’ampleur des informations enregistrées, la CNCTR «devra sonner poliment à la porte de chaque service et attendre sa réponse». La supervision des agents ne se fera pas en temps réel et sera tributaire du bon vouloir des administrations.

    Jean-Marie Delarue note aussi que certaines dispositions, comme la possibilité d’étendre les écoutes à l’entourage des personnes ciblées, risquent de «trop étendre la population couverte par ces techniques», faisant passer la surveillance de «la pêche à la ligne à la pêche au chalut».

    [...]

    Outre ces réactions critiques des milieux directement concernés, le projet de Manuel Valls n’a pas donné lieu à de grands débats. Le quotidien Le Monde – dont certains journalistes avaient été visés par les techniques de surveillances illégales ordonnées par l’Elysée et qui avait récemment dénoncé les pratiques de la NSA américaine – a couvert le sujet avec une grande prudence.

    La seule critique parue dans ses colonnes était signée par un philosophe et sociologue adepte de Bourdieu et de Foucault, Geoffroy de Lagasnerie. A ses yeux, le but du texte est clairement «d’étendre les pouvoirs d’intrusion des services secrets sur les communications et de garantir les possibilités» qui leur sont offertes «d’échapper au contrôle des juges». Cette «tentation» est celle d’un Etat qui renonce à respecter les droits fondamentaux du libéralisme politique du XIXe siècle.

    «Désormais, tout se passe comme si l’Etat n’acceptait plus ces contraintes», observe le philosophe. La preuve: le terrorisme ne serait selon lui qu’un alibi utile pour justifier cette dérive. Le texte du projet de loi mentionne six autres missions dans lesquelles les «techniques spéciales» pourront être utilisées sans supervision judiciaire.

    Il s’agit de la protection de «l’indépendance et de la défense nationale», des «intérêts majeurs de la politique étrangère», des «intérêts économiques ou scientifiques majeurs» ou encore de la «prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique». Pour Geoffroy de Lagasnerie, la thèse d’une dérive collective des services de l’Etat n’ayant rien à voir avec la finalité affichée de lutte contre le terrorisme est encore renforcée par le fait que l’usage de ces techniques d’espionnage s’étendra à d’autres administrations, au-delà de l’Intérieur, de la Défense et de l’Economie.

    [...]

    Conformément à la procédure «d’urgence», le texte sera soumis au Parlement en une seule lecture. Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, s’est déjà dit très satisfait de la version actuelle du projet de loi. Il a assuré que son parti voterait en sa faveur, à la condition qu’il ne soit pas «détricoté» d’ici là par le débat parlementaire. »

    Chiffrage du pognon supplémentaire dépensé dans ce délire sécuritaire et infographie très intéressants : http://www.hebdo.ch/sites/www.hebdo.ch/files/manuel-valls-securite-terrorisme-attentat-charlie-hebdo-credit-augmente-grand.jpg
    Thu Apr 2 11:49:58 2015 - permalink -
    - http://www.hebdo.ch/hebdo/cadrages/detail/manuel-valls-securite-terrorisme-attentat-charlie-hebdo-vigipirate-fadettes-credit-augmente
    nomarkdown
  • Mail aux députés Coronado, Molac et Cavard [projet de loi relatif au renseignement]

    Envoyé ce soir, histoire de ne pas toujours se contenter de râler mais aussi d'encourager quand c'est positif :

    « Messieurs les députés Coronado, Molac et Cavard,

    Je tiens à vous remercier pour les amendements que vous avez déposés sur le projet de loi relatif au renseignement. Bien qu'incomplets, ils vont dans le sens de la suppression de la surveillance de masse, de la restriction des finalités et des champs d'application de ce texte et augmentent un peu les pouvoirs/facilités de la CNCTR. J'espère que vous serez suivis, ce qui semble compromis vu les premiers votes et rejets en commission des lois.

    Merci d'avoir tenté de protéger les citoyens non pas contre les terroristes mais contre les fous sécuritaires qui veulent mettre un terme à l'État de droit et contre les futurs gouvernements possiblement moins démocratiques. Les seules réponses à apporter au terrorisme seront toujours plus de démocratie, de liberté et d'éducation.

    Cordialement. »
    Wed Apr 1 22:57:22 2015 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?lNX1vA
    nomarkdown
  • Mail à mon député à propos du projet de loi relatif au renseignement

    « Monsieur le député,

    Après avoir lu le projet de loi relatif au renseignement (http://www.assemblee-nationale.fr/14/projets/pl2669.asp) et les amendements déposés à ce jour, je souhaite vous exposer mon avis de simple citoyen sur ce texte législatif sur lequel vous serez amené à statuer, en séance plénière, du 13 au 16 avril prochain.


    Avant de commencer, et pour éviter tout malentendu, il est acquis les deux points suivants :
    * Compte tenu de l'article 34 de notre constitution et que la France est en retard sur plusieurs de ses voisins européens concernant l'actualisation législative de ses moyens de renseignement, il peut être entendu qu'une loi sur le renseignement est nécessaire ;

    * Néanmoins, une telle loi ne doit pas être un renoncement à l'État de droit, aux libertés les plus fondamentales ou bien encore à la vie privée comme cela en prend le chemin. Des représentants du peuple français ont d'ailleurs autrefois exprimé la nécessite de protéger ces éléments lorsqu'ils étaient embourbés dans des démêlés médiatico-judiciaires : « Je déplore profondément les atteintes au respect de la vie privée » - F. Hollande à propos de l'affaire Gayet ; « Quand il n'y plus de sphère privée, plus d'intimité, plus de secret des personnes, des correspondances, ça s'appelle, dans l'Histoire, le totalitarisme » - H. Guaino à propos de l'affaire des écoutes Sarkozy.


    Quels problèmes posent ce projet de loi ?
        * Ce texte est une réponse sécuritaire et médiatique qui, jouant sur le contexte actuel (attentats contre Charlie Hebdo) et, prétextant d'une lutte contre le terrorisme, va, en réalité, bien au-delà puisque le champ d'application est élargi à des motifs supplémentaires particulièrement flous : « les intérêts essentiels de la politique étrangère, les intérêts économiques ou scientifiques essentiels » ; « la prévention des violences collectives pouvant porter gravement atteinte à la paix publique ». Par son imprécision, ce dernier motif fait courir le risque d'utilisation de techniques très intrusives envers des militants politiques, associatifs et syndicaux. Il convient de restreindre fortement les motifs pouvant déclencher l'utilisation de techniques de renseignement ainsi que les services de l'état pouvant recourir à ces techniques et croiser les données collectées avec des fichiers existants (actuellement : ministère de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie, du Budget, des Douanes mais un élargissement futur est possible d'où un risque fort de dérives).

        * Ce texte rend légales des techniques de renseignements sans en étudier ni le coût, ni l'impact, ni l'efficacité (l'étude d'impact est indigente sur l'efficacité et l'évaluation budgétaire). Toutes les techniques de renseignements doivent-elles être légalisées ? Non. Cela doit être discuté lors d'un véritable débat démocratique. L'usage de méthodes illégales par les services de renseignement doit être fortement sanctionné lorsque leur existence est révélée (et la source journalistique ainsi que le journal qui en sont à l'origine doivent être protégés). En l'état, ce texte vise à offrir l'impunité aux agents de l'État et notamment à ceux qui ont eus et auront recours à des techniques de renseignement illégales.

        * Ce texte n'oppose concrètement ni juge, ni contre-pouvoir, ni aucune garantie à un exécutif tout puissant : les données de connexions/personnelles relatives aux personnes suspectées sont conservées pendant des durées clairement trop longues (la Cour de justice de l'Union européenne a statué en ce sens en avril 2014), la CNCTR est purement consultative, les recours des citoyens (auprès du Conseil d'État) sont inapplicables en pratique (procédure placée sous le sceau du secret défense, le citoyen ne sait pas qu'il est victime d'atteintes à sa vie privée,...). Dans un État de droit, il convient d'offrir de solides garanties proportionnées aux atteintes que peuvent occasionner les techniques de renseignement.

        * Ce texte organise une véritable surveillance de masse en cela qu'il prolonge la Loi de programmation militaire de 2013 en permettant à l'exécutif de placer des mouchards (les fameuses boîtes noires évoquées par la presse) dans le coeur des réseaux informatiques des fournisseurs d'accès à Internet (Orange, SFR, Free,...) et des hébergeurs (OVH, Online,...) de France pour une analyse en temps réel des actions et des comportements de tous les clients desdites entreprises, le tout sans garanties suffisantes (autorisation du Premier Ministre uniquement, durée limitée mais renouvelable à l'infini sans que le nombre de renouvellements soit exposé dans les rapports de la CNCTR,...). Le fait de procéder à une pêche au chalut massive pour affiner dans un deuxième temps est inacceptable. L'utilisation d'un algorithme couvert par le secret défense est tout aussi intolérable. Letout ne peut conduire qu'à l'auto-censure des citoyens et à des dérives totalitaires sans précédent à l'heure où des pans entiers de notre société basculent vers le numérique : commerce, accès à l'information, expression (politique ou non), communications avec des entreprises, des professions réglementées (avocats, médecins,...) et administrations publiques, correspondance privée,... Il convient d'interdire catégoriquement ce type d'espionnage, au nom des libertés et du respect à la vie privée.

        * De nombreux opposants à ce projet de loi, dans sa forme actuelle, se sont manifestés : journalistes, défenseurs des droits et libertés des citoyens, avocats, magistrats, opérateurs réseaux (y compris des fournisseurs d'accès à Internet), la CNIL, le Conseil National du Numérique et le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe. Ces groupements et personnalités vont bien au delà du militant. De même, le gouvernement refuse tout débat public en utilisant une fois de plus l'astuce de la procédure accélérée. N'est-ce pas là deux signes forts attestant du caractère profondément liberticide de ce projet de loi ?

        * Comment peut-on accepter de suivre (de cautionner et de surpasser) les exemples de l'Angleterre et des USA quand on a vu le Patrioct Act puis le FISA (qui donne un cadre à la toute puissante NSA, actrice des révélations Snowden sur la surveillance de masse), Guantánamo, la légalisation de la torture,... ?!


    En résumé, il faut :
        * Restreindre les finalités/les champs d'applications ;
        * Restreindre les services de l'État qui pourront avoir recours à des techniques de renseignement ;
        * Réfléchir aux techniques de renseignement qu'il convient de rendre légales et celles dont il convient de condamner l'usage ;
        * Introduire de la Justice/des contre-pouvoirs forts/des garanties fortes pour l'ensemble des citoyens ;
        * S'opposer fermement à l'instauration de toute forme de surveillance de masse.
        * Cette liste n'étant pas exhaustive, je vous invite à vous reporter au site web suivant (La Quadrature du Net est une association de défense des droits et des libertés à l'heure du numérique) : <https://wiki.laquadrature.net/Amender_le_PJL_Renseignement>;

    Je vous invite vivement à prendre une position ferme en faveur de la liberté en soutenant les amendements de Messieurs Coronado, Molac et Cavard qui, bien qu'incomplets, vont dans le sens de la suppression de la surveillance de masse, la restriction des finalités et des champs d'application, augmentent les pouvoirs/facilités de la CNCTR. Il convient également de rejeter les amendements sécuritaires de Messeieurs Ciotti, Goujon et Geoffroy qui vise à l'augmentation de la durée de conservation des données personnelles relatives aux personnes suspectés, au renforcement des contrôles aux frontières,... Je vous incite également à faire naître et grandir un débat construit, rationnel et démocratique au sein de notre Assemblée.

    Enfin, je vous invite vivement à protéger les citoyens français non pas contre les terroristes mais contre les fous sécuritaires qui veulent mettre un terme à l'État de droit et contre les futurs gouvernements possiblement moins démocrates (que ferait le FN avec de tels outils de renseignement rendus légaux s'il accédait au pouvoir en 2017, par exemple ?). Les seules réponses à apporter au terrorisme seront toujours plus de démocratie, de liberté et d'éducation.

    Cordialement. »

    Envoyé hier soir. Défauts :
        * Trop long (mais d'un autre côté comment montrer qu'on se sent concerné, qu'on a réfléchit sur le sujet, qu'on a lu une partie du projet et des amendements, des résumés journalistiques et des avis contradictoires avant de leur écrire ?

        * Le FUD sur le FN est totalement inutile (les autres partis ne se sont pas montrés plus démocratiques en ce qui concerne Internet jusqu'à présent et jusqu'à preuve du contraire (présomption d'innocence du FN). Je n'ai pas remarqué ce vice de raisonnement jusqu'à ce que Johndescs me le signale... :(

        * J'ignorais que les amendements seraient votés dès aujourd'hui en commission des lois. Je pensais que tout serait voté en séance plénière du 13-16 avril. Du coup mentionner les amendements de Messieurs Coronado, Molac et Cavard dont certains ont déjà été rejetés, ce n'est pas du plus bel effet. :(
    Wed Apr 1 22:45:35 2015 - permalink -
    - http://shaarli.guiguishow.info/?9Id3rw
    nomarkdown
  • Agissons contre le projet de loi de surveillance ! | La Quadrature du Net

    « Depuis sa présentation en Conseil des Ministres le 19 mars dernier, le projet de loi relatif au renseignement soulève des critiques multiples et argumentées de la société civile, des associations de défense des libertés, du monde judiciaire (jusqu'à certains magistrats antiterroristes !), des professionnels du numérique et même de l'actuel président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité.

    [...]

    Légalisation générale des pratiques auparavant illégales des services de renseignement, sans contrôle ni discussion publique de leurs efficacité et finalités, mise en place d'interceptions massives des données des citoyens sur Internet, absence de garanties de contrôle en amont des interceptions, impossibilité pratique de recours du citoyen contre les potentiels abus des services : ce projet de loi, présenté comme une « grande loi d'encadrement du renseignement » est en réalité un blanc-seing donné aux services de renseignement et au pouvoir politique, autorisant des intrusions massives et inédites dans la vie privée des citoyens et élargissant le périmètre des actions des services bien au-delà de la justification anti-terroriste sous laquelle il est actuellement présenté.

    [...]

    Les députés semblent aujourd'hui peu enclins à contester ce projet de loi : faisons leur faire entendre la voix des libertés et demandons leur de protéger les citoyens qu'ils représentent !

    [...]

    L'ampleur de la mobilisation citoyenne est désormais le seul outil qui pourra faire évoluer les parlementaires avant l'examen du projet de loi en séance publique à partir du 13 avril prochain. »

    http://sous-surveillance.fr/
    Wed Apr 1 16:48:08 2015 - permalink -
    - http://www.laquadrature.net/fr/agissons-contre-le-projet-de-loi-de-surveillance
    nomarkdown
  • Cyberdéfense chez les FAI : des "produits de sécurité" qualifiés par l'Etat

    « Le Gouvernement a fait paraître au Journal Officiel le décret qui permettra à Matignon d'imposer aux FAI et à d'autres entreprises "d'importance stratégique" l'installation de produits de sécurité ayant obtenu une qualification conforme aux prescriptions de l'Etat. »

    Les OIV comportent bien les FAI/hébergeurs : « *Communications électroniques, approvisionnement en énergie électrique, gaz, hydrocarbures pétroliers, gestion de l’eau, transports, produits de santé, espace, alimentation, finances… » - http://www.ssi.gouv.fr/actualite/publication-du-decret-n-2015-351-du-27-mars-2015-relatif-a-la-securite-des-systemes-dinformation-des-operateurs-dimportance-vitale/ (oui, ça parle d'audit/déclaration des incidents mais c'est issu de la même LPM/décret).

    Hum donc ça n'ira pas plus loin qu'Orange, SFR et peut-être Bouygues : les FAI de la FFDN sont encore loin derrière. C'est quand même déjà trop car les textes ne prévoient aucune garantie ni aucun moyen de contrôle démocratique. On a eu un aperçu de ce que donne la labellisation d'entreprises (dans le cadre des prestataires de réponse aux incidents de sécurité) ou de softs (cf : http://shaarli.guiguishow.info/?-HF0ow). Que feront ces logiciels/middleboxes ? Mouchards ou non ? Qui les contrôlera ?
    Tue Mar 31 14:21:40 2015 - permalink -
    - http://www.numerama.com/magazine/32632-cyberdefense-chez-les-fai-des-produits-de-securite-qualifies-par-l-etat.html
    nomarkdown
  • Blocage administratif des sites : le PS, roi de la girouette - Next INpact

    « Hier le gouvernement s’est opposé au Sénat à l’extension du blocage administratif des sites de proxénétisme. En vain. Une excellente occasion de décrire la girouette de l’actuelle majorité sur le sujet. Attention, avis de grand vent annoncé. »

    On tape sur l'actuelle majorité mais les autres n'ont pas fait mieux quand ils étaient au pouvoir. La défense des libertés publiques, c'est toujours ceux qui sont dans l'opposition qui y sont favorables.
    Tue Mar 31 11:20:45 2015 - permalink -
    - http://www.nextinpact.com/news/93560-blocage-administratif-sites-ps-roi-girouette.htm
    nomarkdown
  • Question au gouvernement concernant l'application de la loi informatique et libertés à la correspondance électronique entre une administration et un usager

    « M. Hervé Poher appelle l'attention de Mme la garde des sceaux, [...] concernant les échanges de messageries électroniques entre une administration publique et un usager, quand le dispositif logiciel utilisé, par l'une, l'autre ou les deux, est adossé à un modèle économique qui lit le contenu de la correspondance électronique à des fins de ciblage publicitaire.

    En effet, en échange d'un service gratuit, tels une adresse et une boite mèl, certaines entreprises lisent, captent, analysent et utilisent les informations contenues dans les correspondances électroniques de ses utilisateurs pour du profilage marketing. En conséquence, des informations confidentielles, comme des données concernant la santé, qui peuvent émaner de l'administration publique, peuvent se retrouver utilisées, contrairement à leur finalité, par des intérêts privés.

    Aussi, il lui demande de lui préciser de quelles protections peuvent disposer les collectivités territoriales et les administrations publiques hospitalières, face à ce qui peut s'apparenter à un détournement de finalité d'informations privées, et surtout comment elles peuvent protéger leurs usagers, ce qui relève de leur responsabilité, de ce type d'utilisation de données les concernant. »

    Quand on voit les tracts pour les départementales, on pourrait prolonger cela aux adresses mail de campagne car les mails envoyés à ces adresses relèvent bien d'une expression politique pas forcément publique.
    Tue Mar 31 02:06:39 2015 - permalink -
    - http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ150315408&idtable=SEQ150315408
    nomarkdown
  • Le Sénat vote le blocage sans juge des sites de proxénétisme

    «  Contre l'avis du Gouvernement, qui s'y est opposé non pas sur le fond mais pour la forme (en évoquant la loi sur les libertés numériques à venir), les sénateurs ont adopté deux amendements qui permettront au ministère de l'intérieur d'ajouter une nouvelle catégorie de sites à la liste des sites à bloquer sans que leur illégalité soit vérifiée et confirmée par un magistrat.

    Ainsi les deux amendements identiques (n°33 et n°37), présentés par la sénatrice UMP Chantal Jouanno et par la sénatrice PS Michelle Meunier, viennent compléter l'article 6-1 de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN). A la liste des sites de pornographie infantile et d'apologie du terrorisme qui doivent être bloqués "sans délai" par les fournisseurs d'accès à internet s'ajouteront désormais les sites pouvant faire faire obstacle à la lutte "contre le proxénétisme et la traite des êtres humains aux fins d'exploitation sexuelle".

    [...]

     La disposition dont la conformité à la constitution est des plus discutable était déjà prévue à l'article 1er du texte présenté par le Gouvernement à l'Assemblée Nationale, mais avait été supprimée par les députés.

    Le texte devra faire l'objet d'une seconde lecture par les deux chambres. »

    Et on creuse, on creuse, on creuse... :(
    Tue Mar 31 01:08:13 2015 - permalink -
    - http://www.numerama.com/magazine/32638-le-senat-vote-le-blocage-sans-juge-des-sites-de-proxenetisme.html
    nomarkdown
  • Secret des affaires : retiré de la loi Macron, il est en discussion au Parlement européen - le Plus

    «  Retiré le 30 janvier dernier de la loi Macron, l'amendement sur le secret des affaires pourrait bien refaire surface par le biais du Parlement européen. Selon Pascal Durand et Michèle Rivasi, députés européens EELV, sans une forte mobilisation de la société civile, cette directive restera entre les seules mains des techniciens.

    [...]

    Pour autant, une directive – certes moins dangereuse car sans sanctions pénales – est actuellement en discussion au Parlement européen et porte sur les mêmes sujets.

    [...]

    Première inquiétude, la définition beaucoup trop large du secret des affaires, qui peut viser tout et n'importe quoi, aussi bien dans la production, que la commercialisation ou le service apporté.
     
    Seconde inquiétude qui en découle, si la définition est trop large, les exceptions sont, elles, bien trop restreintes. Ainsi, l'absence de prise en compte de mesures protégeant expressément les lanceurs d'alerte ou encore les salariés qui dénonceraient un fait confidentiel ou prétendu tel, alors que l'intérêt général impose parfois cette divulgation pour la protection de la santé, de l'environnement ou des libertés publiques.

    Rappelons l'utilité publique de la dénonciation des scandales sanitaires ou plus récemment, celle du LuxLeaks. Ces révélations ont permis à des millions de citoyens européens de prendre conscience de l'ampleur de l'évasion fiscale en Europe et ont contraint la Commission européenne à réagir. Cependant, elles valent à son auteur d'être actuellement poursuivi au titre de la violation du secret des affaires.
     
    Par ailleurs, la liberté de la presse, la possibilité d'enquêter, de divulguer et d'informer sans être poursuivi sont les conditions essentielles d'un État de droit, de même que l'est la liberté pour un salarié de changer d'emploi sans craindre des chantages ou des poursuites. »
    Mon Mar 30 16:15:38 2015 - permalink -
    - http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1344567-secret-des-affaires-retire-de-la-loi-macron-il-est-en-discussion-au-parlement-europeen.html
    nomarkdown
  • « Au moins, dans un système totalitaire, on sait à quoi on a affaire » - Rue89 - L'Obs

    « Antoinette Rouvroy est l’une des premières intellectuelles à s’être penchée sur la question du pouvoir et des données. Elaborant le concept de « gouvernementalité algorithmique », cette chercheuse en droit de l’université de Namur s’interroge sur les changements amorcés par l’adhésion de la société à un monde de chiffres bruts.

    [...]

    L’idée qu’il y a des trajectoires normales sur Internet et d’autres, anormales. C’est ce qu’on appelle le « nominalisme dynamique » : les individus, à partir du moment où ils savent qu’ils sont classifiés, même s’ils ne savent pas quels sont les critères de classification, vont adapter leur comportement à ce qu’ils pensent qu’on attend d’eux.

    Il y a aussi, peut-être, la fin de la curiosité. Saine ou malsaine. Or, la curiosité malsaine n’est pas quelque chose d’illégal : on peut très bien avoir la curiosité malsaine d’aller voir ce qu’est un site djihadiste, sans pour autant se préparer à commettre un acte terroriste ou adhérer à des actes commis par d’autres…

    [...]

    Les droits de l’homme jouent le rôle d’auto-subversion de la norme juridique par elle-même.

    J’ai un peu peur que ce type de projet de loi érode progressivement, sans qu’on s’en rende compte, cette signification fondamentalement anti-totalitaire des droits et libertés fondamentaux.

    C’est un risque d’autant plus grand que c’est quelque chose de non directement perceptible. Que les comportements risquent progressivement de s’adapter, sans douleur, à cette forme de bien-pensance, de bien-dire, d’auto-censure de nos propos et de nos trajectoires sur Internet.

    [...]

    Dans les temps idéaux de l’Etat-providence, la mauvaise santé était perçue comme un coup du sort, qui se distribuait de façon moralement neutre et devait donc être compensée par la solidarité et la collectivité. Désormais, avec tous ces systèmes de « quantified-self », on hyper-responsabilise les individus de ce point de vue.

    [...]

    On entend la critique selon laquelle ce projet de loi fait de la France une sorte de Chine. Est-ce qu’on a raison de prendre comme comparaison des régimes totalitaires ? De faire référence à « 1984 » ?

    Ah non, pas du tout. C’est exactement l’inverse. C’est un gouvernement par les libertés. Pour que ces données puissent être interprétées de manière intéressante, il faut nécessairement que vous vous sentiez libre de les émettre.

    Ce sera ressenti d’autant plus comme ça que la norme est sentie comme immanente, comme collant à vos comportements mêmes. Ne pas vouloir être profilé, c’est presque ne pas se vouloir soi-même.

    C’est très différent de « 1984 » aussi : il n’y a pas de Big Brother, c’est très diffus, peu centralisé, on a besoin d’acteurs privés… Et la définition des critères va être sous-traitée aux machines, diffusée dans le réseau.

    Ce serait presque plus facile si c’était un système totalitaire : au moins, dans un tel système, on sait à quoi on a affaire.

    [...]

    Comment expliquez-vous que les hommes politiques, eux, ne voient absolument pas le problème ? Alors même que cela les vide de leurs compétences et change le paradigme de l’exercice du pouvoir ?

    Je pense qu’ils n’ont pas trop envie de comprendre parce que ça leur sert aussi. C’est très généralisateur, mais j’ai l’impression que beaucoup d’hommes politiques ont très envie de la fonction, mais pas vraiment de l’exercer réellement : de décider et de prendre en charge la responsabilité politique.

    Il est plus facile de s’en remettre à des indicateurs quantifiés. Et ça dure depuis quelques années déjà : « Les statistiques nous disent que… », « C’est l’Europe qui nous oblige à… » On est dans un régime d’irresponsabilité croissante dans laquelle on a une inflation incroyable du langage politique qui ne veut absolument plus rien dire, puisqu’il n’est que dans la réaction aux stimuli.

    Ils sont, comme nous tous, soumis à cet empire numérique.

    [...]

    On a l’impression que ce régime, difficile à définir, flou, que l’on ne peut presque pas nier si on ne veut pas se nier en tant qu’individu, est impossible à combattre. Qu’il n’y a pas d’alternatives.

    Je pense qu’il y a des alternatives. Mais elles demanderaient un certain nombre de sacrifices. Parce que tout ça, c’est très confortable aussi. Cette automatisation, cette préemption, le fait de ne pas avoir à décider...

    Mais les alternatives pourraient par exemple passer par l’exigence de justification : toute décision qui doit être prise, et qui a des impacts sur autrui, doit être justifiée par celui qui prend la décision. Que cette dernière lui soit dictée par des algorithmes ou pas. »
    Sun Mar 29 19:36:00 2015 - permalink -
    - http://rue89.nouvelobs.com/2015/03/28/moins-systeme-totalitaire-sait-a-quoi-a-affaire-258343
    nomarkdown
  • Petit manuel [valls] de novlangue par temps de crise [démocratique] : Reflets

    « Manuel Valls a trouvé pour sa part un slogan similaire. « Protéger dans le respect des libertés ». Protéger, c’est installer des boites noires de surveillance du net, avec des algorithmes prédictifs de « comportement terroriste », ce qui revient à surveiller les communications de la population. Protéger est donc surveiller.

    Mais « le respect des libertés », c’est à l’entendre, la garantie que « seuls les terroristes seront surveillés ». Répétons la phrase : les libertés seront protégées parce que seuls les terroristes seront surveillés ?

    Si Manuel Valls affirme qu’il n’y aura pas de surveillance de masse, mais que son système de surveillance ne doit toucher que les terroristes, comment fait-il avec les futurs terroristes qui ne sont pas (encore) connus des services de renseignement ? A quoi sert un système de surveillance global (chez les FAI) pour surveiller des individus déjà connus pour être terroristes ? A rien. En réalité les libertés ne seront pas préservées, mais quelle protection sera assurée ?

    Bref, sans novlangue : « la liberté de la vie privée, c’est d’accepter de ne plus en avoir, pour bénéficier d’une protection qui n’a aucune efficacité établie. »

    [...]

    Un site de critique littéraire conclue ainsi, à propos de 1984, de Georges Orwell :

        « Dans cette contre-utopie cinglante, Orwell propose une réflexion sur la ruine de l’homme par la confiscation de la pensée et la prolifération de la technocratie ».

    Oui :  [la ruine de l’homme par] la confiscation de la pensée et la prolifération de la technocratie.

    Si quelqu’un pense que nous ne sommes pas en plein dedans, qu’il lève la main. »
    Sun Mar 29 18:11:28 2015 - permalink -
    - http://reflets.info/petit-manuel-valls-de-novlangue-par-temps-de-crise-democratique/
    nomarkdown
  • Surveillance de masse : principes, problèmes et préconisations - PLog

    « Le second problème est celui de l'inefficacité de cette démarche techno-centrée. Le 11 septembre 2001, les États-Unis disposaient déjà d'impressionnants moyens d'espionnage technologique. Les avions utilisés ce jour la pour commettre les attentats tristement célèbres ont été détournés avec des moyens dérisoires, comme des cutters. Lors de la traque d'Oussama Ben Laden, certaines des personnes remarquées communiquaient en enregistrant des messages comme brouillons dans un service de messagerie en ligne dont elles partageaient les codes d'accès, évitant ainsi tout échange transitant par d'autres serveurs de messagerie. Plus près de nous, les frères Kouachi n'ont laissé aucune signature de leurs projets dans leurs communications. L'adversaire visé par ce projet de loi – les terroristes – sait se prémunir de la surveillance numérique. Encore plus près de nous, M. tout le monde échappe déjà à la surveillance de l'HADOPI en louant les services d'un VPN (réseau privé virtuel) pour quelques euros par mois...

    Face à cette dure réalité, quel «algorithme» opposer ? Alors que les frères Kouachi ne laissaient, selon les propos tenus publiquement par les enquêteurs, aucune trace numérique avant de passer à l'acte, quels éléments auraient dû être appréciés ? Les systèmes experts, les «boîtes noires algorithmiques», développés par les géants du web ne produisent des résultats valables que parce que nous consentons, avec plus ou moins de discernement, à nous laisser tracer. Face à un adversaire avançant masqué, l'outil sera inopérant, mais pas sans de dangereux effets de bord. De triste mémoire, ceux de Tarnac avaient été jugés suspects notamment à cause de leur absence d'utilisation de certains outils de communication moderne... Au-delà de cet exemple extrême, le développement insidieux d'une auto-censure, d'un évitement de certains discours ou de certains débats est à craindre, ainsi que la multiplication de faux positifs. »
    Sun Mar 29 17:47:53 2015 - permalink -
    - http://blog.penet.org/index.php?post/2015/03/23/Surveillance-de-masse-principes-problemes-et-preconisations
    nomarkdown
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