« Je ne peux pas déterminer moi-même si je suis suspect, parce que ça n’est pas moi qui le décide. Pour le savoir, il faut consulter les fichiers policiers. Ce sont eux qu’on consultera pour déterminer qui je suis et si je suis un potentiel suspect ou non.
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Avec 83% d’erreurs constatées dans le STIC (principal fichier policier français), dans un lot de quelques milliers de fiches suspectées fausses par les personnes qu’elles concernaient, nous sommes en droit de nous demander ce qu’il dit de nous. Entre les erreurs de saisie, les confusions entre les personnes [NDLR : exemple concret :
http://shaarli.guiguishow.info/?J7trpg ] ou les mises à jour manquantes, tout semble possible. Étant donnés les droits encore élargis offerts aux services de renseignement avec le projet de loi relatif au renseignement qui devrait bientôt être totalement adopté, il est plus important que jamais de s’en inquiéter.
La bonne nouvelle, c’est que, conformément à l’article 41 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée, nous avons la possibilité d’exercer « un droit d’accès indirect aux fichiers des services de police judiciaire des ministères de l’intérieur et de la défense ». Le STIC est concerné par ce droit, ainsi que le fichier de gendarmerie JUDEX.
J’ai donc tenté ma chance, et j’ai fait ma demande.
[...]
Je sais déjà que ça ne suffira probablement pas pour obtenir les informations que je demande. Mais c’est l’occasion de vérifier si on se moque effectivement de nous ou non, quand on nous indique que la loi prévoit un droit de regard des citoyens sur ces fichiers.
On joue au premier qui arrive à obtenir une copie de sa fiche STIC ? À vous de faire votre demande. »
Très bonne initiative mais à double tranchant : soit ils se rendent compte qu'une masse de citoyens s'intéresse aux fichiers de l'État et à leur données personnelles et décident d'agir en conséquence, soit ils voient ça sous l'angle d'un DDoS.
Via
http://shaarli.cafai.fr/?f8bD0Q