La police s'inquiète. Ce mercredi, un syndicat de police a de nouveau alerté sur les « ratés » de la plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ). Conçue par Thalès, elle doit centraliser l'ensemble des écoutes judiciaires. Sa mise en service effective est prévue dans les mois prochains.
La PNIJ est actuellement en phase de « déploiement progressif ». « Chaque jour pour des policiers de terrain, il y a des pannes, des bugs qui se succèdent essentiellement pour ce qui concerne les écoutes », a indiqué Christophe Rouget, porte-parole du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT, majoritaire chez les officiers de police). [...]
Le syndicat est d'autant plus inquiet, dit-il, que la PNIJ deviendra obligatoire et opérationnelle au 1er janvier 2017 après que le Parlement a définitivement adopté, le 25 mai, le projet de loi de réforme pénale destiné à la lutte contre le crime organisé et le terrorisme.
Le Canard Enchaîné du 01/06/2016 ajoute :
Que la PNIJ est encore tombée en panne le 30 mai ;
Qu'une fonctionnalité aussi banale que l'impression d'un SMS intercepté avec la date et le numéro est impossible…
Donc, on a un système qui a coûté plus cher que prévu, qui ne fonctionne pas et dont des fonctionnalités de base ne sont pas assurées. Tout ça financé par l'argent public, au bénéfice d'un privé habitué des marchés publics…