C'était le gadget qui tue, inventé à l’été 2017 pour calmer les députés LRM de gauche qui ne digéraient pas la quasi-suppression de l’ISF. Pour compenser les quelque 3,2 milliards qui n’entreraient plus dans les caisses de l’Etat, on allait taxer à donf les signes extérieurs de richesse : yachts, grosses cylindrées, bijoux… Ah mais !
A l’arrivée, le résultat n’est pas à la hauteur des proclamations d’intention de Bercy. Selon le bilan de ces mesures présenté mercredi 18 juillet par le rapporteur du Budget à l’Assemblée, Joël Giraud (radical de gauche-LRM), un seul propriétaire français de yacht a été taxé. Et ce pour la somme faramineuse de 7 500 euros. A quand un comité de défense ? Heureusement que six autres navires, étrangers ceux-là, ont pu être harponnés par le fisc. Globalement, ces sept malheureux ont réglé la somme de 82 500 euros. Soit 121 fois moins que l’estimation inscrite dans le Budget (10 millions).
Concernant la taxe additionnelle sur les voitures sportives, la Direction de la législation fiscale s’est dite dans l’impossibilité de fournir le moindre chiffre au rapporteur. Faute de disposer d’une loupe assez puissante ?
Quant à la taxe sur les biens précieux, elle est apparemment passée aux oubliettes.
Vite, un avis de recherche !
SURPRIIIISE !
Dans le Canard enchaîné du 25 juillet 2018.