« L'écologiste Alexander Van der Bellen a remporté d'une courte tête l'élection présidentielle autrichienne face à Norbert Hofer, qui a échoué de justesse à devenir le premier président d'extrême droite dans une Europe confrontée au rejet des partis traditionnels.
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Avec 50,3% des suffrages, M. Van der Bellen, ancien dirigeant des Verts âgé de 72 ans, a devancé son adversaire de 0,6 points, soit 31.026 voix. Norbert Hofer a obtenu 49,7% des suffrages.
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Crédité de 21,3% seulement des voix au premier tour, loin derrière son adversaire qui en avait obtenu 35%, M. Van der Bellen a bénéficié d'une participation électorale en hausse (72,7%) et d'importants reports de voix des partis traditionnels, qui avaient subi un revers historique.
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M. Hofer, un député affable et policé, militant au FPÖ depuis sa jeunesse, avait axé son discours sur le pouvoir d'achat, se gardant des dérapages ouvertement xénophobes qui avaient fait la marque de son parti par le passé.
Il a séduit la majorité des électeurs masculins (54%) et sans diplôme du second degré (58%). Le vote ouvrier est aussi très majoritairement allé vers son parti (71%).
M. Van der Bellen est pour sa part parvenu à séduire l'électorat jeune (56%) et les plus de 50 ans (51%). Ses électeurs ont été majoritairement motivés par la conviction qu'il était "le plus à même de représenter l'Autriche à l'étranger". »
« Le FPÖ, qui caracole en tête des sondages pour les législatives depuis plusieurs mois, espère décrocher la chancellerie, le coeur exécutif du pouvoir, lors du prochain scrutin parlementaire en 2018. » ( source :
http://www.ladepeche.fr/article/2016/05/23/2350215-autriche-le-nouveau-president-veut-rassembler-un-pays-divise.html ). Oui, système semi-présidentiel donc séparation stricte entre gouvernement (dont le chancelier est le coordinateur (pas le boss !) ) et le président. C'est le président qui choisit le chancelier mais il doit tenir compte de l'avis de la chambre basse du parlement.