Un excellent documentaire de 2014 sur ce qui se cache dans nos téléphones portables prétendument intelligents.
Notes :
- Dans les usines d'assemblage en Chine on trouve : travail d'enfants, travail avec une cadence infernale, 13 heures pour jour, ambiance pourrie (mur de la honte sur lesquel sont référencés les employés qui ont foiré la moindre tâche), dortoir de 20 m² pour 8 employés, tout ça car une usine facture 2,38 € de main d'œuvre par téléphone, etc. ;
- Nos téléphones sont composés de minerais. Aluminium d'Australie, étain de Malaisie, cuivre du Chili, lithium de Bolivie, tantale du Congo, néodyme de Baotou en Chine, etc. Or issu de l'orpaillage massif en Amazonie ? La richesse extraite ne profite pas aux mineurs qui sont payés 5,50 €/jour au Congo. Les éboulements sont fréquents, entraînant handicaps (donc familles dans la dèche financière) et mortalité. Les mineurs n'ont pas de contrat de travail. Il y a évidemment du travail d'enfants. MHI est le propriétaire des plus grosses mines de tantale du Congo. Parfois, ces minerais servent à financer les mercenaires d'une guerre, comme c'est le cas au Congo entre l'armée régulière et les rebelles qui s'affrontent pour le contrôle du sous-sol congolais riche en minerais. D'où l'appellation « minerais de sang » ;
- Évidemment, l'industrie des métaux crée de la pollution de l'eau et des sols, comme c'est le cas dans la ville de Baotou (Chine) où la société Baogang group extrait 97 % du néodyme au niveau mondial. Cela se manifeste par un lac de déchets de 11 km² qui est classé radioactif… Eau acide, soude, arsenic, lithium, strontium, uranium, tout est bon. Cela entraîne des cancers du côlon et de l'intestin parmi la population locale… ;
- Samsung invite les journalistes du monde entier à ses show et payent tous leurs frais… ;
- En attendant, les fabricants de téléphones dégagent de conséquentes marges. 307 € sur un Samsung Galaxy S4, 340 € sur un Apple Iphone 5S ;
- Comme le dit un médecin au Congo : « si je sais, je suis responsable », c'est pour ça que les fabricants d'ordiphones et les clients ne veulent pas voir le problème, sinon la facture augmenterait ;
- Le documentaire donne une solution bidon (attendre une régulation des pouvoirs publics comme dans l'industrie de la chaussure de sport dans les années 80), donc j'en propose d'autres : prendre soin de son ordiphone afin de ne pas le casser en 3 mois ; ne pas acheter le dernier joujou à la mode, car un ordiphone reste un foutu ordiphone ; acheter des téléphones plus éthiques comme le Fairphone, etc.