Quand les végans découvrent que la nature n'a pas la même morale qu'eux. Des poules se font violer par des coqs, la mante religieuse bouffe son plan cul après-coup, des animaux pratiquent la nécrophilie, des animaux se dévorent vivants entre eux, des substances naturelles tuent des animaux, oui, et ? Après, en effet, le problème était peut-être qu'il y avait trop de coqs dans le poulailler espagnol, mais ça ne change pas l'état de nature (ce qui se passe sans intervention humaine, sans poulailler)… Pour un collectif antispéciste et libertaire, c'est un peu dommage de considérer sa morale comme étant supérieure et de l'imposer aux autres espèces…
Collectif « antispéciste, transféministe et libertaire » basé à Gérone, Almas Veganas a agité le Net espagnol en mettant en ligne une vidéo où il annonce séparer les poules des coqs « pour éviter qu’elles soient violées ». Face aux quolibets innombrables qu’il s’est attirés, il a mis en ligne une vidéo où l’on voit ce qu’il appelle des viols collectifs de poules par des coqs. Avec toute l’estime qu’on peut avoir pour la lutte des vegans contre l’élevage industriel, on voit aussi l’absurdité de la projection des catégories morales humaines sur les animaux : la notion de consentement mutuel est peu répandue chez eux. Et tout gallinophile sait que la seule manière de ne pas tuer ses poules, c’est de commettre le crime antivegan de manger leurs œufs, pour ne pas avoir à liquider les poussins mâles, la coexistence de nombreux coqs étant impossible.
Dans le numéro d'octobre 2019 de Siné Mensuel.