Rappel utile : entre les seuls voyages en avion, les examens médicaux, les rejets des installations nucléaires, le rayonnement de l’écorce terrestre ou les retombées des essais atomiques, chaque Français encaisse en moyenne 4,5 mSv par an. À partir de juillet 2020, le béton, fabriqué à partir de roches concassées qui peuvent provenir de carrières contenant de l'uranium (en quantité trop faible pour servir à l'industrie nucléaire), ne devra pas cracher plus d'1 mSv/an. On notera qu'on compare des durées d'exposition bien différentes : on est plus souvent dans un bâtiment en béton ou soumis au rayonnement terrestre que dans un avion ou à un examen médical. Attention aussi à certains graphiques qui consignent le rayonnement reçu lors du passage à la sécurité d'un aéroport… dosimètre dans la valise… qui n'a pas le même itinéraire qu'un humain…
Le 1er juillet prochain, les entreprises de BTP devront garantir que leur béton ne crachera pas plus de 1 millisievert (mSv) par an. « C’est une limite sanitaire qui repose sur un risque statistique (une probabilité) : les experts estiment que, sur 100 000 personnes exposées chacune à 1 mSv pendant un an, 17 vont développer un cancer radio-induit », décrypte Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la Commission de reeherche et d’information indépendantes sur la radio-activité (Criirad).
Pour autant, le caractère radioactif de certains matérianx de construction ne doit pas - selon les experts consultés par « Le Canard » — conduire à la panique ! A i’lnstitut de radioprotection et de sûreté nucléaire (ÏRSN), on tient à rappeler que, entre les seuls voyages en avion [ N.D.L.R : rayonnement solaire et des particules qui n'est plus bloqué par l'atmosphère ], les examens médicaux, les rejets des installations nucléaires, le rayonnement de l’écorce terrestre ou les retombées des essais atomiques, chaque Français encaisse déjà en moyenne 4,5 mSv par an.
Rassurant, non ?
Dans le Canard enchaîné du 13 novembre 2019.