La loi est dure, mais c’est la loi. Le député Yannick Favennec, ex-UDI désormais rattaché au nouveau groupe Libertés et Territoires, avait été contraint de licencier sa femme, Eloïse, qui était alors son assistante parlementaire, après le vote de la loi pour la moralisation de la vie publique, en juillet 2017.
Qu’à cela ne tienne, celle-ci a rejoint le groupe parlementaire de son époux en décembre dernier, en tant que chargée d’études pour le suivi de la commission des Lois et des Affaires étrangères. Une démarche parfaitement légale mais qui ne manque pas de sel lorsque l’on sait que Philippe Vigier, le président de Libertés et Territoires, avait déposé, lors de ce débat sur la moralisation de la vie politique, un amendement qui visait précisément à interdire à un groupe d’employer le conjoint ou la conjointe d’un parlementaire.
« Ce que j’avais proposé a été rejeté par le gouvernement, explique Vigier au “Canard”. Du coup, je ne vais pas être plus royaliste que le roi. Mme Favennec avait toutes les compétences pour exercer ces missions ; elle a été sélectionnée à travers un processus auquel son époux ne participait pas. J’ai été battu, j’applique la loi. » Imparable !
Dans le Canard enchaîné du 13 février 2019.