Carrefour impose à ses fournisseurs des prestations de services additionnelles. Entre 3,5 % et 8,5 % du chiffre d'affaires (CA) desdits fournisseurs. Communication (prospectus, catalogues, passages radio, etc.) aux critères de facturation vagues. Label « Filière qualité contrôle » nébuleux. Prestations de services de la filiale espagnole de Carrefour, Socomo SA, pour les fruits et légumes produits à l'étranger, dont la ponction sur le CA des fournisseurs est de 5 points supplémentaires par rapport aux produits français (allez, gageons que ce n'est pas pour se gaver, mais pour mettre en œuvre du protectionnisme, lol). La remise complémentaire de distribution. Les pénalités logistiques qui sanctionnent les retards, les défauts de qualité ou d'affichage des produits livrés par les fournisseurs, ont rapporté 180 millions d'euros en 2022 à la grande distribution, dont 1/3 pour Leclerc. Des frais d'entrepôt sont facturés par toute la grande distribution pour le stockage des marchandises dans leurs hangars. En 2015, la Cour d'appel de Paris a jugé que Carrefour a bénéficié de rémunérations manifestement disproportionnées eu égard à la valeur des services rendus, voire ne correspond à aucun service, telle la « communication d'un plan d'implantation des produits par type de rayon ». En 2011, la même Cour a retoqué des prestations qui rognaient 46 % du CA annuel d'un producteur de sel ;