En France, les cartes de débit / crédit comportent systématiquement deux schémas : CB et Visa ou CB et Mastercard. CB = Groupement d'Intérêt Économique Cartes Bancaires (GIE CB).
Il est de notoriété publique que Visa élaborait des « rapports anonymisés et agrégés sur les dépenses et le marketing » et les revendait. Probablement à partir des transactions. C'était l'une des faces du programme Visa Advertising Solutions. Il était possible de s'y opposer via un formulaire web dans lequel on saisissait son numéro de carte. Dans sa politique de confidentialité, le GIE CB a toujours déclaré un traitement visant à l'élaboration de statistiques anonymes et le contrat « porteur CB » de ma banque mentionnait ce traitement jusqu'en décembre 2019 (mais il n'a jamais mentionné celui de Visa). Les banques font aussi des stats, d'après la presse. ÉDIT DU 17/12/2023 : idem pour Mastercard. FIN DE L'ÉDIT.
En 2021, Visa a mis un terme à son programme Advertising Solutions, mais sa politique de confidentialité consigne toujours un traitement statistique. Celle du GIE CB continue de mentionner un traitement statistique. Je pense qu'il s'agit de traitement différents :
Ça, c'est la théorie. Mais comment vérifier ? Ce n'est pas à moi de deviner ce qu'une entité fait avec mes données persos. Le RGPD (articles 12 à 14) impose de fournir des informations sur un traitement. J'ai donc demandé aux DPO du GIE CB et de Visa. Réponses :
Je peine à évaluer la pertinence de mes réclamations auprès de la CNIL :
Bonjour,
L'ancien contrat porteur CB proposé par ma banque énonçait un traitement de données personnelles mis en œuvre par le GIE CB visant à « l’élaboration de statistiques anonymes ». Cette finalité n'apparaît plus dans les contrats CB de ma banque postérieurs au 12/12/2019.
Le GIE CB a-t-il cessé ce traitement ou est-ce celui présenté « Suivre notre activité, en particulier par l’élaboration de statistiques anonymes ne permettant pas votre identification » dans votre politique de protection des données (https://www.cartes-bancaires.com/protegezvosdonnees/porteurs/) ?
Dans votre politique de protection des données (https://www.cartes-bancaires.com/protegezvosdonnees/porteurs/), vous énoncez qu'il est possible de s'opposer au traitement « Suivre notre activité, en particulier par l’élaboration de statistiques anonymes ne permettant pas votre identification ».En quoi consiste ce traitement ? Est-ce des statistiques relevant de la granularité "nous avons X transactions/seconde en France à tel instant", "en 2022, nous avons traité X transactions, dont Y sans contact" ou de la granularité "tel jour, il y a eu X transactions dans les magasins de sport du code postal XXXXX" ? Ces stats sont-elles accessibles (gratuitement ou non) publiquement ou aux émetteurs / accepteurs de CB ?
L'opposition au traitement est-elle consignée indépendamment de la CB ou faut-il l'exercer à chaque remise d'une nouvelle CB par sa banque (renouvellement trisannuel, perte, etc.) ? Si l'opposition est indépendante de la CB, a-t-elle une durée maximale (exemple : Visa enregistrait l'opposition à son programme Visa Advertising Solutions durant cinq ans max) ?
Lors de ma future demande d'opposition, quelles informations dois-je fournir ? Le numéro de ma CB (sans la date de validité ni le cryptogramme) me semble être suffisant. La CNIL énonce que la présentation d'un justificatif d'identité est nécessaire uniquement en cas de doute raisonnable (https://www.cnil.fr/fr/professionnels-comment-repondre-une-demande-de-droit-dacces).
Bonne journée.
Cher Monsieur,
Nous faisons suite à votre demande d’information du 24 novembre 2022.
Le Groupement des Cartes Bancaires « CB » est amené à traiter des données personnelles (notamment le numéro de carte et sa date d’expiration ainsi que les données relatives aux opérations effectuées au moyen de la carte) des titulaires d’une carte portant la marque « CB » lorsque celle-ci est utilisée dans le cadre d’une opération pour laquelle la marque « CB » a été choisie.
Vous pouvez exercer vos droits, y compris votre droit d’opposition sous réserve de l’absence de motifs légitimes et impérieux de CB, à l’adresse protegezvosdonnees@cartes-bancaires.commailto:protegezvosdonnees@cartes-bancaires.com, en joignant à votre demande une copie recto-verso de votre pièce d’identité.
CB est également amené à réaliser des études et des statistiques à partir de données anonymisées ne permettent pas votre identification. Elles sont notamment réalisées pour :
- La réalisation d'études et de statistiques sur la fraude ;
- Le pilotage et la connaissance de l'activité de CB.
Le détail des données personnelles traitées par CB, de leurs durées de conservation, des destinataires de ces données et des mesures de sécurités mises en œuvre pour les protéger, peut être consulté dans la Politique de protection des données personnelles de CB accessible à: https://www.cartes-bancaires.com/protegezvosdonnees/porteur/. Nous vous invitons également à contacter directement votre banque pour toute question relative à votre contrat porteur.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.
Bonjour,
Le 24/11/2022, j’ai interrogé le DPO du GIE CB afin d’obtenir des informations sur les traitements de données personnelles des porteurs CB qu’il met en œuvre. Voir PJ 1.
En résumé, je demande :
- Est-ce que la finalité intitulée « élaboration de statistiques anonymes » figurant sur le contrat « porteur CB » de ma banque correspond / est la même que celle intitulée « Suivre notre activité, en particulier par l’élaboration de statistiques anonymes ne permettant pas votre identification » référencée dans la politique du GIE CB (https://www.cartes-bancaires.com/protegezvosdonnees/porteurs/) ?
- En quoi consiste le traitement « Suivre notre activité, en particulier par l’élaboration de statistiques anonymes ne permettant pas votre identification » ? Quelle est sa granularité (temporelle, géographique, historisation) ? Les données sont-elles accessibles aux émetteurs / accepteurs ?
- Quelle est la durée maximale de l’effet d’une demande d’opposition à ce traitement (est-elle liée à un numéro de carte bancaire, auquel cas il faut refaire une demande à chaque expiration, soit trois ans, ou est-elle liée à une identité civile, auquel cas une durée max est-elle définie) ?
- Quels justificatifs sont à fournir pour s’opposer à ce traitement ?
Le 08/12/2022, le DPO du GIE CB m’a répondu, cf. PJ 1 :
- Absence de réponse à ma première question ;
- J’apprends une finalité du traitement qui n’est pas énoncée ni suggéré dans la politique du GIE (stats portant sur la fraude), mais la réponse n’explicite pas le traitement, notamment sa granularité et une éventuelle publication / revente du résultat du traitement et/ou des données intermédiaires ;
- Pas de réponse sur la durée d’opposition ;
- L’obligation de communiquer une copie recto-verso d’une pièce d’identité pour s’opposer au traitement me semble inadéquate et disproportionnée :
- Vos préconisations (https://www.cnil.fr/fr/professionnels-comment-repondre-une-demande-de-droit-dacces) vont dans ce sens ;
- Pour s’opposer à son traitement similaire « Advertising Solutions » (stats anonymes sur l’usage des CB), Visa demandait uniquement le numéro de la CB. Il semble donc techniquement et juridiquement possible de ne pas demander une pièce d’identité et donc de collecter moins de données dans le cadre d’une demande d’opposition. Le numéro CB est la donnée pivot ;
- Dans sa politique, le GIE CB n’indique pas quelles données personnelles figurant sur une pièce d’identité il détient. Ainsi, un porteur CB ne peut pas savoir quelles informations il doit fournir et adapter en conséquence la justification de son identité, y compris en caviardant les informations excédentaires d’un titre d’identité.
Je sollicite l’intervention de la CNIL afin qu’elle appuie ma demande d’information auprès du GIE CB et qu’elle lui rappelle le caractère facultatif d’un titre d’identité.
Bonne semaine.
Bonjour,
Avant 2021, Visa permettait de s'opposer à la génération de « rapports anonymisés et agrégés sur les dépenses et le marketing » (https://www.visa.fr/legal/privacy-policy-opt-out.html). Mais ce n'est plus le cas : le lien pour exercer son droit de retrait (https://usa.visa.com/legal/global-privacy-notice/visa-advertising-solutions-notice.html) affiche « Visa Advertising Solutions is no longer in service. »
Pourtant, dans votre avis de confidentialité (https://www.visa.fr/legal/global-privacy-notice.html), vous énoncez toujours la finalité « Générer des ensembles de données dépersonnalisées, anonymisées ou agrégées, qui sont utilisés pour le développement de produits et la prestation de services consultatifs aux clients. »
Le programme Visa Advertising Solutions a-t-il réellement pris fin ? Si non, est-il possible de s'y opposer et comment ? A-t-il été remplacé par un autre traitement de données personnelles ? Est-il possible de s'opposer à ce nouveau traitement et comment ?
Dans votre avis de confidentialité (https://www.visa.fr/legal/global-privacy-notice.html) et son supplément européen (https://www.visa.fr/legal/global-privacy-notice/jurisdictional-notice-eea.html), vous énoncez les finalités suivantes :
- transmettre des communications marketing ;
- Administrer des enquêtes, des programmes de fidélité, des loteries, des concours et des événements ;
- recevoir des messages marketing, des offres personnalisées et des publicités basées sur vos intérêts ;
- analyse et modélisation, pour faire de la veille économique et établir des réflexions commerciales, ainsi que pour comprendre les tendances économiques ;
- Générer des ensembles de données dépersonnalisées, anonymisées ou agrégées, qui sont utilisés pour le développement de produits et la prestation de services consultatifs aux clients.
En quoi consiste le traitement « Générer des ensembles de données dépersonnalisées, anonymisées ou agrégées, qui sont utilisés pour le développement de produits et la prestation de services consultatifs aux clients » ? Est-ce des statistiques relevant de la granularité "nous avons X transactions/seconde en France", "en 2022, nous avons traité X transactions, dont Y sans contact" ou de la granularité "tel jour, il y a eu X transactions dans les magasins de sport du code postal XXXXX" ? Ces stats sont-elles accessibles (gratuitement ou non) publiquement ou aux émetteurs / accepteurs de CB ?
Est-il possible de s'opposer à chacun des traitements de données personnelles sus-énumérés ? Existe-t-il un formulaire web pour ce faire ?
L'opposition aux traitements sus-énumérés est-elle consignée indépendamment de la CB ou faut-il l'exercer à chaque remise d'une nouvelle CB par sa banque (renouvellement trisannuel, perte, etc.) ? L'opposition a-t-elle une durée maximale (exemple : vous enregistriez l'opposition à Visa Advertising Solutions durant cinq ans) ?
Lors de ma future demande d'opposition, quelles informations dois-je fournir ? Le numéro de ma CB (sans la date de validité ni le cryptogramme) me semble être suffisant. La CNIL énonce que la présentation d'un justificatif d'identité est nécessaire uniquement en cas de doute raisonnable (https://www.cnil.fr/fr/professionnels-comment-repondre-une-demande-de-droit-dacces).
Bonne journée.
Bonjour
Merci d'avoir contacté le Bureau mondial de la protection de la vie privée de Visa.
Les solutions publicitaires Visa ne sont plus offertes comme service et n'ont pas été remplacées par une alternative. Si vous vous êtes inscrit directement à des produits et services Visa, tels que Click to Pay, les promotions Visa ou les programmes de fidélisation Visa, vous pouvez vous rendre sur le portail de confidentialité Visa à l'adresse https://privacy.visa.com pour exercer vos droits et choix en matière de confidentialité. Si vous vous êtes abonné aux communications de marketing de Visa, vous pouvez vous désabonner en utilisant le lien " Unsubscribe " dans le pied de page du courriel de marketing que vous avez reçu.
Si vous avez besoin de renseignements sur votre carte Visa, sur les transactions par carte Visa ou sur d'autres questions liées au compte Visa (comme le solde, les frais de compte, le changement d'adresse, les points, les récompenses et les milles aériens, les relevés, les achats, les limites de crédit, les paiements de factures, les frais d'intérêt, les différends, les débits compensatoires ou l'état d'une demande de carte), vous devrez soumettre votre demande à la banque ou à l'autre institution financière qui a émis votre carte Visa. Malheureusement, nous ne sommes pas en mesure de vous aider davantage pour ce type de questions.
Nous espérons que cela clarifie vos questions. N'hésitez pas à nous faire savoir si vous avez besoin d'autres informations.
Merci beaucoup,
Bonjour,
Je vous remercie pour votre réponse.
Sauf erreur de ma part, vous n'avez pas répondu à la deuxième partie de mon email initial :
1) En quoi consiste le traitement « Générer des ensembles de données dépersonnalisées, anonymisées ou agrégées, qui sont utilisés pour le développement de produits et la prestation de services consultatifs aux clients » énoncé dans votre avis de confidentialité ? Ces ensembles de données sont-ils accessibles (gratuitement ou non, publiquement ou non) aux émetteurs / accepteurs de CB ?
2) Est-il possible de s'opposer aux traitements suivants prévus dans votre avis de confidentialité ?
- transmettre des communications marketing ;
- Administrer des enquêtes, des programmes de fidélité, des loteries, des concours et des événements ;
- recevoir des messages marketing, des offres personnalisées et des publicités basées sur vos intérêts ;
- analyse et modélisation, pour faire de la veille économique et établir des réflexions commerciales, ainsi que pour comprendre les tendances économiques ;
- Générer des ensembles de données dépersonnalisées, anonymisées ou agrégées, qui sont utilisés pour le développement de produits et la prestation de services consultatifs aux clients.
3) Une opposition aux traitements énumérés en 2) est-elle consignée indépendamment de la CB ou faut-il l'exercer à chaque remise d'une nouvelle CB par sa banque (renouvellement trisannuel, perte, etc.) ? L'opposition a-t-elle une durée maximale ?
4) Lors de ma future demande d'opposition aux traitements énumérés en 2), quelles informations dois-je fournir ?
Pouvez-vous répondre à ces questions, s'il vous plaît ?Merci d'avance.
Bonne journée.
Bonjour,
Je vous remercie pour votre courriel. Notre réponse est la suivante :
1) Pour de plus amples informations sur la manière dont Visa utilise les informations, notamment pour soutenir ses clients, veuillez consulter les pages de notre centre de confidentialité. https://www.visa.co.uk/legal/global-privacy-notice/additional-privacy-information.html.
2) Si vous vous êtes inscrit directement à des produits et services Visa, tels que Click to Pay, les promotions Visa ou les programmes de fidélité Visa, vous pouvez vous rendre sur le portail de confidentialité Visa à l'adresse https://privacy.visa.com pour exercer vos droits et choix en matière de confidentialité. Si vous vous êtes abonné à des communications de marketing, vous pouvez vous désabonner en utilisant le lien "Unsubscribe" dans le pied de page du courriel de marketing que vous avez reçu.
3) Les questions ou demandes concernant vos informations personnelles en rapport avec votre carte Visa ou vos comptes bancaires doivent être adressées à l'institution financière ou à la banque qui a émis votre carte Visa.
4) Veuillez consulter le lien du portail Visa sur la protection de la vie privée ci-dessus qui vous expliquera quelles informations vous devrez fournir pour les demandes soumises à Visa. Comme indiqué ci-dessus, toutes les questions et demandes concernant vos renseignements personnels en rapport avec votre carte Visa ou vos comptes bancaires doivent être adressées à l'institution financière ou à la banque qui a émis votre carte Visa.Merci beaucoup,
Bonjour,
Le 24/11/2022, j’ai interrogé le DPO de Visa afin d’obtenir des informations sur les traitements de données à caractère personnel des porteurs de carte bancaire qu’elle met en œuvre. Voir PJ 1.
En résumé, je demande :
- Avant 2021, Visa proposait un formulaire web permettant de s’opposer à la génération de « rapports anonymisés et agrégés sur les dépenses et le marketing » dont le nom commercial était Visa Advertising Solutions. L’avis de confidentialité actuel de Visa (https://www.visa.fr/legal/global-privacy-notice.html) informe qu’une finalité est « Générer des ensembles de données dépersonnalisées, anonymisées ou agrégées, qui sont utilisés pour le développement de produits et la prestation de services consultatifs aux clients ». S’agit-il d’un renommage du traitement Visa Advertising Solutions ? ;
- Si non, en quoi consiste ce traitement ? Quelle est sa granularité (temporelle, géographique, historisation) ? Les données sont-elles accessibles aux émetteurs / accepteurs ? (Même si l’avis de confidentialité répond partiellement sur ce dernier point avec sa formulation « services consultatifs aux clients », ce n’est pas évident ni aisément compréhensible.) ;
- Peut-on s’opposer à ce traitement ? En fournissant quels justificatifs ? L’opposition est-elle indépendante du numéro de CB ? Si oui, la durée de l’opposition est-elle limitée dans le temps ?
Le DPO de Visa répond le 29/11/2022 (cf. PJ 1) à ma première question (Visa Advertising Solutions n’existe plus et n’a pas été remplacé).
Le 30/11/2022, je le relance sur mes questions portant information sur le traitement « Générer des ensembles de données dépersonnalisées, anonymisées ou agrégées […] » et la manière de s’y opposer. Voir PJ 1.
Le 28/12/2022, le DPO de Visa me répond (cf. PJ 1) :
- Toujours pas d’information sur le traitement ;
- Plusieurs de mes questions sur le droit d’opposition à ce traitement restent sans réponse ;
Je comprends que Visa impose que les demandes d’exercice de droits transitent par les banques émettrices d’une CB afin d’en assurer l’authenticité, mais, là, je demande des informations génériques.
Je sollicite l’intervention de la CNIL afin qu’elle appuie ma demande d’information auprès de Visa.
Bonne semaine.
En France, les cartes de débit / crédit comportent systématiquement deux schémas : CB et Visa ou CB et Mastercard. CB = Groupement d'Intérêt Économique Cartes Bancaires (GIE CB).
Si l'on veut contacter le GIE CB par email, notamment son DPO, les communications passent par la société commerciale ricaine Proofpoint. Il y a donc transfert illégal de données personnelles (a minima l'adresse emails du demandeur et les caractéristiques de son terminal) en dehors de l'UE. Raisonnement ici et là. Le GIE CB prétend l'inverse dans sa politique de confidentialité.
(Visa héberge ses propres serveurs emails, et elle est une entité de droit ricain, donc impossible de se plaindre.)
Du coup, hop, réclamation déposée à la CNIL.
Bonjour,
Le 24/11/2022, j’ai contacté par email le DPO du GIE CB. Il m’a répondu le 08/12/2022.
Comme en attestent les entêtes « Received » de sa réponse (voir PJ 1), le GIE CB sous-traite la réception et l’envoi de ses emails à la société commerciale états-unienne Proofpoint.
Au jour de la présente réclamation, les emails entrants transitent toujours par Proofpoint :
$ dig +short MX cartes-bancaires.com
10 mxa-0018d301.gslb.pphosted.com.
10 mxb-0018d301.gslb.pphosted.com.$ dig +short A mxa-0018d301.gslb.pphosted.com. mxb-0018d301.gslb.pphosted.com. | xargs -L1 whois | grep org-name
org-name: Proofpoint Limited
org-name: Proofpoint, Inc.Il y a donc un transfert illégal de données personnelles, a minima l’adresse emails du porteur CB, l’empreinte de son terminal et de son logiciel de messagerie, et le contenu d’une correspondance privée, vers un État tiers non adéquat.
Une partie des adresses IP des serveurs emails semble être louée par la filiale européenne de Proofpoint (cf. ci-dessus). Cela ne signifie rien : le locataire d’adresses IP n’est pas forcément celui qui exploite les services qui reposent sur elles. À ce titre, il existe une unique infrastructure technique mondiale Proofpoint administrée depuis la Californie. En effet, l’adresse postale et le numéro de téléphone du service « exploitation du réseau » de Proofpoint, mentionnés dans ses déclarations dans la base de données du RIPE pour louer ses adresses IP (dont celles des serveurs qui ont émis les emails que j’ai reçu), en attestent :
$ whois 185.183.28.208
[…]
person: Proofpoint Operations
address: 925 W Maude Ave
address: CA 94085
address: Sunnyvale
address: UNITED STATES
phone: +1 408 517 4710
[…]$ whois 185.132.181.69
[…]
person: Steve Acheson
address: 925 W Maude Ave, Sunnyvale, CA, USA
phone: +14087633173
[…]La localisation effective des serveurs et des données à caractère personnel importe peu : étant la propriété (in fine) d’une entité états-unienne, et étant administrés par elle, le droit américain, dont le Cloud Act, est de pleine application. Or, il est en conflit avec le RGPD.
Ainsi, le transfert de données personnelles sus-énuméré est illégal au sens des articles 44 et suivants du RGPD (cf. Schrems II, votre mise en demeure du 10 février 2022 portant sur Google Analytics, décision de l’APD autrichienne du 22 avril 2022 portant sur Google Analytics, etc., pour un argumentaire détaillé, je vous renvoie à mes précédentes réclamations CNIL toujours en cours de traitement).
La politique de confidentialité du GIE CB (https://www.cartes-bancaires.com/protegezvosdonnees/porteurs/) affirme « nous ne transférons jamais vos Données Personnelles hors de l’Union européenne » et « Nous veillons contractuellement à ce que ces prestataires respectent des mesures de sécurité appropriées et ne procèdent à aucun transfert de vos Données Personnelles hors de l’Union européenne ». Cela est contradictoire avec mes observations et signifie que le GIE CB met en œuvre aucune mesure complémentaire dans le cadre des transferts de données à caractère personnel hors de l’UE sus-décrits, ou, a minima qu’il ne les expose pas (ce qui n’est pas conforme à ses obligations).
À la date de mon échange avec le DPO du GIE CB, la Commission européenne n’avait pas adopté le Data Privacy Framework.
Je sollicite l’intervention de la CNIL afin qu’elle mette un terme au manquement au RGPD détaillé dans la présente, et qu’elle sanctionne le GIE CB.Je vous rappelle l’arrêt TS 1039/2022 dans lequel le Tribunal Supremo espagnol a confirmé que l'exercice des droits (accès, opposition, etc.) n'est pas un pré-requis au dépôt d’une plainte auprès d'une APD en cas de violation du RGPD et qu'une APD peut donc agir même si la personne physique concernée par un traitement de données personnelles n'a pas (encore) fait valoir ses droits auprès du responsable du traitement en question.
Bonne semaine.
Les serveurs emails de l'assistance technique du CNB sont opérés par Microsoft, et le gestionnaire des demandes (système de tickets) est celui de la société commerciale Zendesk. De plus, les emails de réponse contiennent des images diffusées via le CDN de Cloudflare.
Il y a donc transferts illégaux de données personnelles (au moins les adresses emails et IP du demandeur, et les caractéristiques de son terminal) en dehors de l'UE. Raisonnement ici et là.
Les opérateurs du CNB demandent plus d'éléments que ce qui est nécessaire pour diagnostiquer un problème, notamment les emails échangés entre un client et son avocat. C'est inquiétant dans la mesure où le grand-public et les avocats, souvent peu conscients et compétents en informatique, peuvent y succomber afin de faire avancer leur demande plus rapidement. C'est une entorse au principe de minimisation (conditionner la collecte / traitement au strict nécessaire).
Je conçois toutefois que je suis un utilisateur avancé qui a su fournir, dès le début, les informations techniques nécessaires, mais qu'elles sont difficiles à obtenir d'un utilisateur lambda. Mais le RGPD n'interdit pas les efforts, au contraire. De plus, des mesures organisationnelles peuvent être prise comme avoir des opérateurs compétents et les encourager à sortir de la procédure pour accepter d'autres ensembles d'éléments techniques donnés par un demandeur tant qu'ils fournissent un même niveau d'information). De même, des mesures techniques peuvent limiter le nombre de demandes d'aide, comme un filtre anti-spam moins vénère sur le contenu (mots standards, liens, etc.). Celui de SFR Business (autre prestataire du CNB) est souvent excessif, d'où des faux-positifs, et donc de potentiels signalements à l'assistance du CNB.
Du coup, hop, réclamation déposée à la CNIL.
Bonjour,
Je rencontrais des dysfonctionnements techniques lors de l'envoi d'emails à mon avocate. Elle utilise une adresse emails de la forme « @avocat-conseil.fr ».
Il s’agit du service emails proposé par le Conseil National des Barreaux (source : whois) sous-traité à SFR Business (source : dig MX). J’ai donc contacté le CNB.
Tous les contacts pertinents (https://cnb.avocat.fr/fr/contact) ont une adresse emails dans le domaine « cnb.avocat.fr ». Le service emails pour ce domaine a été sous-traité à la société commerciale états-unienne Microsoft :
$ dig +short MX cnb.avocat.fr
0 cnb-avocat-fr.mail.protection.outlook.com.$ dig +short A cnb-avocat-fr.mail.protection.outlook.com. | xargs -I {} whois {} | grep 'Organization:' | uniq
Organization: Microsoft Corporation (MSFT)Contacter l’« assistance services numériques » du CNB entraîne la création d’un ticket (une demande d’assistance) dans un logiciel de la société commerciale états-unienne Zendesk, comme en atteste les entêtes « Received », « X-Mailer » et « X-Zendesk- » des emails de réponse émis par ce service d’assistance (PJ 1).
Il existe une unique infrastructure technique mondiale Zendesk administrée depuis la Californie. À ce titre, l’adresse postale et le numéro de téléphone du service « exploitation du réseau » (NOC) de Zendesk, mentionnés dans sa déclaration dans la base de données du RIPE pour louer ses adresses IP (dont celle des serveurs qui ont émis les emails que j’ai reçu), en attestent :
$ whois 188.172.138.44 | grep -A4 'Zendesk NOC'
person: Zendesk NOC
address: 989 Market Street,
address: Suite 300,
address: San Francisco, CA 94103
phone: +14159634029La localisation effective des serveurs et des données à caractère personnel importe peu : étant la propriété (in fine) d’une entité états-unienne, et étant administrés par elle, le droit américain, dont le Cloud Act, est de pleine application. Or, il est en conflit avec le RGPD.
Il y a donc un transfert illégal de données personnelles, a minima l’adresse emails de l’expéditeur (et le contenu de la demande, en fonction), vers un État tiers non adéquat.
Les emails de réponse émis par l’assistance numérique du CNB contiennent des images rédactionnelles (des images qui participent au contenu de l’email) diffusées via la société Zendesk (« cnb.zendesk.com », « theme.zdassets.com ») qui a recours au CDN de la société commerciale états-unienne Cloudflare pour les diffuser. Toutes ces images seront téléchargées automatiquement à l’ouverture de l’email. Il y a donc un contact direct entre le logiciel de messagerie de l’expéditeur et les serveurs informatiques de Cloudflare, ce qui génère des transferts illégaux de données personnelles (adresse IP de l’expéditeur, empreinte de son logiciel de messagerie, etc.) vers un État tiers non adéquat.Tous les transferts de données personnelles sus-énumérés, web et emails, sont illégaux au sens des articles 44 et suivants du RGPD (Schrems II, votre mise en demeure du 10 février 2022 portant sur l’utilisation de Google Analytics, décision de l’APD autrichienne du 22 avril 2022 portant sur l’utilisation de Google Analytics, etc., pour un argumentaire détaillé, je vous renvoie à mes précédentes réclamations CNIL toujours en cours de traitement). La section 5 de la politique de confidentialité du CNB (https://cnb.avocat.fr/fr/politique-de-confidentialite) se contente de rappeler l’article 44 du RGPD et d’énoncer des propos creux. Bref, le CNB met en œuvre aucune mesure complémentaire dans le cadre des transferts hors de l’UE sus-décrits.
Mes premiers échanges avec le CNB datent du 21/06/2023 (cf. PJ 2). À date, la Commission européenne n’avait pas adopté le Data Privacy Framework.
La demande de l’assistance du CNB du 21/06/2023 visant à ce que je lui communique le « mail adressé sous format .msg et également, le mail de rejet sous le même format » m’alarme : les communications entre un avocat et son client sont couvertes par un secret professionnel qui n’englobe pas le CNB et encore moins ses prestataires (SFR, Microsoft, Zendesk, etc.). Je n’ai pas communiqué l’email envoyé à mon avocate et je l’ai caviardé dans l’email de rejet que j’ai transmis à l’assistance du CNB (il ne contenait donc plus que des informations techniques que j’avais déjà communiquées dans ma demande initiale). Pourtant, ma demande a été traitée. La procédure de diagnostic de l’assistance du CNB comporte donc une entorse inutile au principe de minimisation. C’est alarmant, car des avocats, à qui l’informatique est souvent tout sauf familière, pourraient être tentés de communiquer plus d’informations que nécessaire en pensant accélérer le traitement de leur demande ou par jemenfoutisme ou ignorance. La procédure de l’assistance du CNB devrait être plus souple quand l’interlocuteur fournit un autre ensemble d’informations techniques que celui rigoureusement attendu (mais fournissant un même niveau d’information), et, par défaut elle devrait amener à ne pas solliciter la communication de l’email original ni de l’email de rejet, mais uniquement celle de l’erreur qu’il renferme.
Le DPO du CNB se contacte également via le service emails de Microsoft. Ça sera sans moi.Je sollicite l’intervention de la CNIL afin qu’elle mette un terme aux infractions au RGPD référencées dans la présente, et qu’elle sanctionne le CNB.
Je vous rappelle l’arrêt TS 1039/2022 dans lequel le Tribunal Supremo espagnol a confirmé que l'exercice des droits (accès, opposition, etc.) n'est pas un pré-requis au dépôt d’une plainte auprès d'une APD en cas de violation du RGPD et qu'une APD peut donc agir même si la personne physique concernée par un traitement de données personnelles n'a pas (encore) fait valoir ses droits auprès du responsable du traitement en question.
Bonne semaine.
En juin 2023, Basta m'a envoyé 7 emails dont 5 appels au don et 2 alertes d'actualité.
J'ai communiqué l'adresse emails utilisée en 2018, dans le cadre d'un don spontané, afin de le gérer, de le sécuriser, etc. Dans ce contexte, la conserver 5 ans pour l'insérer dans des newsletters en 2023 (5 ans plus tard !) est excessif.
J'ai été inscrit à 3 newsletters, dont 2 (« nouvelles de l'équipe » et « nos grandes enquêtes ») sans rapport avec mon don de 2018 et les finalités y attenantes (sécurité, gestion, etc.). Il y a donc détournement de finalité. De plus, lors de la collecte de mon adresse emails, en 2018, donc, je n'ai pas consenti ni été informé, ce qui invalide les deux seules bases légales compatibles avec ce traitement que sont le consentement et l'intérêt légitime (qui suppose l'information lors de la collecte et un moyen de s'y opposer, y compris avant le début du traitement, donc avant de recevoir une quelconque newsletter). Donc le traitement est dénué de base légale.
Ces emails contiennent des liens et des images de traçage.
Ces emails contiennent des images diffusées via le CDN de Cloudflare, une police de caractères diffusée par le service Fonts de Google, et les images de traçage et les pages web de redirection des liens de traçage sont hébergées chez Google (GCP ?). Il y a donc transferts illégaux de données personnelles en dehors de l'UE.
Du coup, hop, réclamation déposée à la CNIL.
Bonjour,
Entre le 05/06/2023 et le 28/06/2023, le journal Basta (https://basta.media/) m’a envoyé 7 emails dont 5 appels au don et deux « alertes ».
Premier grief. Depuis février 2020, je suis connu de Basta sous une autre adresse emails (avec un délimiteur / tag). Cela signifie que les emails référencés ci-dessus ont été envoyés à une adresse emails collectée par Basta en janvier 2018 dans le cadre d’un don spontané. Dans un tel contexte, les finalités possibles sont limitées (sécurité du dispositif de don ou gestion administrative du don – notamment émission d’un reçu fiscal –). À leur regard, conserver cinq ans une adresse emails est excessif, surtout pour la réutiliser dans le cadre d’un appel au don. La politique de confidentialité de Basta (https://basta.media/politique-de-confidentialite) n’informe pas sur la durée de conservation. Compte-tenu que je n’avais pas reçu d’email jusque-là, il est très probable que les newsletters aient été créées récemment (il est peut courant qu’une newsletter soit constituée mais pas utilisée).
Deuxième grief. Les liens de désinscription contenus dans les emails m’apprennent que je suis inscrit à trois newsletters (cf. PJ 2) : « appels aux dons », « nouvelles de l’équipe » et « nos grandes enquêtes » (qui, a priori, se traduit par des emails d’alerte). Je n’y ai pas consenti et je n’en ai pas été informé (au moment de la collecte de mon adresse emails, mon intention était de faire un don sans suite). Ces carences invalident les deux bases légales applicables au démarchage (entre guillemets), le consentement et l’intérêt légitime. Mon inscription à au moins deux de ces trois newsletters est donc dénuée de base légale.
Troisième grief. Si j’ai communiqué mon adresse emails lors d’un don en 2018, c’est pour des finalités attenantes (sécurité du dispositif, éventuellement recevoir un reçu fiscal, etc.), pas pour recevoir des « nouvelles de l’équipe » ni des « alertes » sur un débat imminent (email du 08/06) ou des informations exclusives (email du 28/06). Il y a donc un détournement de finalité.
Quatrième grief. Ces emails contiennent, sans raison valable, des liens et des images de traçage (cf. votre terminologie https://www.cnil.fr/fr/nouvelles-methodes-de-tracage-en-ligne-quelles-solutions-pour-se-proteger) :« 9tcmw.r.a.d.sendibm1.com/mk/op/[…] », « 9tcmw.r.a.d.sendibm1.com/mk/cl/[…] », etc. Ces liens et images de traçage ne sont pas conformes au RGPD selon le CEPD (section V de WP 118) et vous-même. Basta n’est pas soumis à une quelconque obligation légale, ni à une quelconque nécessité pour l’exécution d’un contrat, ni à une quelconque obligation technique de procéder à ce traçage. Le lecteur de Basta n’est pas informé et ne consent pas à ce traitement.
Cinquième grief. Ces emails contiennent des images rédactionnelles telles des icônes de réseaux sociaux ou des éléments de style (« 9tcmw.img.a.d.sendibm1.com/im/ », par ex.) qui sont diffusées, par le prestataire emailing de Basta (Brevo, ex-Sendinblue), via le CDN de la société commerciale états-unienne Cloudflare. De même, les emails font télécharger une police de caractères auprès du service Fonts de la société commerciale états-unienne Google. Les images de traçage et les redirections web des liens de traçage sont hébergées chez Google (GCP ?) par Brevo (ex-Sendinblue, le prestataire emailing de Basta). À l’ouverture de l’email par le lecteur de Basta, toutes ces images sont téléchargées automatiquement. Il y a donc transferts illégaux de données personnelles (adresse IP du lecteur de Basta, empreinte de son logiciel de messagerie, etc.) vers un État tiers non adéquat. Idem lors du clic sur un lien.Ces transferts de données personnelles sont illégaux au sens des articles 44 et suivants du RGPD (Schrems II, votre mise en demeure du 10 février 2022 portant sur Google Analytics, décision de l’APD autrichienne du 22 avril 2022 portant sur Google Analytics, etc., pour un argumentaire détaillé, je vous renvoie à mes précédentes réclamations CNIL toujours en cours de traitement). La politique de confidentialité de Basta (https://basta.media/politique-de-confidentialite) ne les mentionne pas, donc elle met en œuvre aucune mesure complémentaire.
Aux dates des emails, la Commission européenne n’avait pas adopté le Data Privacy Framework.
Je sollicite l’intervention de la CNIL afin qu’elle mette un terme aux infractions au RGPD référencées dans la présente, et qu’elle sanctionne Basta.La procédure de désinscription des newsletters de Basta étant fonctionnelle (à ce jour), la présente n’est pas une demande d’appui de la CNIL à une demande d’opposition ou d’effacement.
Je vous rappelle l’arrêt TS 1039/2022 dans lequel le Tribunal Supremo espagnol a confirmé que l'exercice des droits (accès, opposition, etc.) n'est pas un pré-requis au dépôt d’une plainte auprès d'une APD en cas de violation du RGPD et qu'une APD peut donc agir même si la personne physique concernée par un traitement de données personnelles n'a pas (encore) fait valoir ses droits auprès du responsable du traitement en question.
Bonne semaine.
Mon problème : je cuisine (pour le dire vite) depuis septembre 2019 et j'ai endommagé 4-5 poêles sur la période. Par endommager, je veux dire ça (attention, photos). (J'ai pris soin que la compression jpeg n'alterne pas la vérité.)
Historique :
Détails :
Usages :
Feux : plaque de cuisson électrique en vitrocéramique.
Nettoyage : après la cuisson, je dépose la bouffe dans l'assiette puis je mets les poêles dans un évier rempli de flotte et de liquide vaisselle. Je les nettoie soit après manger, soit, la plupart du temps, plusieurs heures après. Parfois (souvent), la poêle du midi (numéro 3) reste dans la flotte jusqu'au soir (pourtant, c'est la vis de la poêle numéro 4 qui a "rouillé"…).
Hypothèses :
Question bonus : comment concilier le fait qu'il faut frotter l'intérieur d'une poêle lorsqu'on la nettoie avec l'impératif de ne pas détériorer son revêtement ? Comme dit, je n'ai pas frotté la poêle numéro 2 comme un bourrin ni utilisé une éponge abrasive, et pourtant…
Si t'as des réponses, des conseils ou d'autres hypothèses, je prends.
J'ai découvert Gee via son blog Grise Bouille, notamment les BD satiriques sur un thème d'actualité. Il publie aussi des BDs de vulgarisation scientifique, de pinaillage sur le vocabulaire, et des BDs qui mixent fantasy et lutte des classes que j'apprécie énormément.
Tout est publié sous licence libre, à prix libre (qui peut être 0), et avec une transparence sur la décomposition des prix.
J'ai voulu remercier l'auteur et me procurer son roman Working Class Heroic Fantasy au format papier. Donc un don d'un côté et un téléchargement + impression de l'autre ne m'intéressait pas. Mais, recevoir un colis pour un seul livre est quand même bien boarf. J'ai donc aussi commandé les cinq recueils de Grise Bouille (l'auteur me montrerait lui-même les différents pans de son art) et Les aventures inutiles de Superflu.
Ci-dessous, un inventaire des BDs que j'ai appréciées et que je n'ai pas déjà shaarliées.
Un rentier (héritier d'un château) décide de combattre le crime avec son assistante envoyée par Pôle emploi… dans un bled paumé français dénué de toute délinquance.
Ça détend, ça fait parfois pouffer de rire, sans être l'éclate totale non plus, mais c'est très court (43 pages).
P.-S. : j'ai lu ces livres en 2022.
‒ Bravo les jeunes ! C'est bien, vous avez pigé qu'il fallait pas compter sur nous ! Allez, bon effondrement climatique !
Source : https://grisebouille.net/dessins-de-presse-2022-09/ / https://editions.ptilouk.net/presse2022/.
Un dessin reprenant cet angle a également été publié par Fakir.
Source : https://grisebouille.net/dessins-de-presse-2022-10/ / https://editions.ptilouk.net/presse2022/.
(Parle à un lion) ‒ J'vous fais confiance, hein ! On arrête de bouffer des gazelles !
Voir aussi le premier dessin.
Source : https://grisebouille.net/dessins-de-presse-2022-10/ / https://editions.ptilouk.net/presse2022/.
Là encore, un grand moment de 2022. Entretiens expéditifs, absence de qualification, etc. En même temps, y'a pas besoin de grand-chose quand l'ambition nationale c'est école privée pour ceux qui ont les moyens financiers (+60 % en dix ans dans le supérieur) et garderie / contrôle social pour les autres. (Je parle de la privatisation rampante comme si c'était une alternative, mais c'est la même merde que le public : garderie, contrôle social, constitution d'un réseau social rentable, etc.)
Source : https://grisebouille.net/dessins-de-presse-2022-07-08/ / https://editions.ptilouk.net/presse2022/.
Voir aussi « Bruno Le Maire est très fier de son col roulé qui lui permet d'inviter les pauvres à baisser le chauffage ».
Tout ça pour une pénurie d'énergie à l'hiver 2022 qui n'a pas eu lieu parce que les travailleurs ont résolu le problème, comme d'hab' (c'était prévisible : évidemment qu'on allait accélérer le carénage des centrales nucléaires quitte à laisser des défauts sans risque).
Mais qu'est-ce que ça avait bien bourré le mou de partout sur la thématique "olalala coupures de courant à prévoir cet hiver ayez peur", même les journaux les moins débiles… Les sociétés commerciales et les administrations ont pondu des plans de continuation de l'activité… ÉDIT DU 04/08/2023 À 20 H 18 : je me souviens également du baromètre ÉcoWatt diffusé sur les chaînes de TV et via une application mobile conçue alors. FIN DE L'ÉDIT. Tout ce temps, cette énergie, et ce pognon gaspillés…
On a remis le couvert y'a quelques mois avec une prétendue pénurie généralisée d'eau cet été… Ceci est l'humain au summum de son intelligence.
Source : https://grisebouille.net/dessins-de-presse-2022-07-08/ / https://editions.ptilouk.net/presse2022/.
Dernier livre du Comité invisible après L'insurrection qui vient et À nos amis. On est toujours sur un livre qui distille une doctrine révolutionnaire, mais il comporte un poil plus de "solutions" (toujours aussi abstraites, et qui supposent d'embrasser le courant de pensée de la destitution) que le précédent.
Le bouquin commence par un constat amer (certains diront qu'il s'agit d'apitoiement) : il ne sert plus à rien de critiquer, de révéler, de donner mauvaise conscience, etc. car l'adversaire est déjà une caricature de lui-même, tout et son contraire en alternance, et pourtant, il tient bon ; la confusion actuelle permet de retarder la bataille, mais la défaite est déjà là ; il n'y a plus d'unité ni nationale ni internationale (les COP illustrent que ça sera chacun pour soi) ; une assemblée (nationale ou Nuit Debout) reproduit au niveau collectif le problème de la prise de décision à l'échelle individuelle : absence de Moi conscient, souverain et cohérent en tout temps, d'où le cirque / théâtre plutôt que l'action ; vouloir de la politique partout, même dans une banale association, c'est tout transformer en une société de Cour, et il y aura toujours quelqu'un pour se prendre pour le Roi Soleil (on retrouve ici la destitution) ; l'espoir, c'est la lâcheté d'attendre quelque chose (des moyens ou que les choses soient autrement) en déclarant ne pas avoir prise dessus, donc c'est avouer son impuissance et retarder sa prise de position (n'est-ce que ce que fait le Comité, attendre ? Attendre la maturation simultanée des esprits, attendre qu'une idée insurrectionnelle grandisse en chacun ‒ en rédigeant des livres intello-branlette ‒, attendre qu'une harmonie spontanée et enchantée fleurisse ?).
Quoi faire ?
Divers :
Baratin :
P.-S. : j'ai lu ce livre début 2020, après avoir visionné une entrevue de jz.
Deuxième livre du Comité invisible après L'insurrection qui vient et avant Maintenant, qui distille une doctrine révolutionnaire basée sur une analyse du monde et des récents mouvements sociaux défaits (comme le mouvement des places).
Comme pour le premier tome, on retourne dans du pompeux, de l'abstrait à outrance, et de la grandiloquence. L'intello-branlette parle à l'intello-branlette. Morceaux choisis : "le local existe uniquement par contraire du global, car c'est quand on a été privé d'un attachement qu'on souhaite le retrouver" ; "la terre rend possible l'existence du peuple, le peuple donne du sens à la terre" ; "on n'est pas libre, on est, tout simplement. Se dire libre, c'est avoué être lié à une réalité qui nous dépasse", "la détox technologique est une sottise car l'expérience est avant tout vécue comme une projection mentale du moment de la reconnexion, donc ça sert à rien" ; etc.
Pour comprendre les parties les plus arides du bouquin, qui sont les mêmes que celles de L'insurrection qui vient, il faut situer le Comité dans le courant de pensée de la destitution. Celle-ci a deux sens :
Partant de là, on arrive à plusieurs des idées défendues dans ce bouquin : les mouvements sociaux des places (type Nuit Debout, mais ça existait avant en Espagne) sont voués à l'échec ; nous ne devrions pas articuler nos causeries sur les institutions à instaurer mais sur la forme de vie désirable (l'intendance suivra…) ; l'insurrection doit grandir en chacun (sinon la tête qui dépasse sera retournée contre le mouvement par le pouvoir en place, cf. IRA entre 1969 et 1972) ; les liens affectifs sont supérieurs à ceux codifiés (syndicat, parti, etc.) ; il n'y a pas à gérer les biens communs, juste à partager un rapport commun à ce que l'on ne veut pas s'approprier ; il y a des formes (langage, amour, habitudes, etc.) dans ce qui vit, donc il est inutile de les codifier, la vie elle-même est institution ; on ne gère pas la vie, on ne gouverne pas, on devine (sic) ce dont un groupe humain ou une période a besoin pour se développer ; la démocratie est l'expression d'une angoisse : celle qu'advienne quelque chose en dehors de toute procédure prévisible, qu'un événement nous dépasse, etc. ; il ne faut ni hégémonie ni organisation, juste « l'intelligence de la situation » pour trouver des solutions aux obstacles. Bref, tout s'organiserait par magie.
Je ne crois pas à cela. Tout groupe social a des formes institutionnelles, sauf peut-être de très petits groupes extrêmement homogènes qui peuvent se réguler par un « on se comprend ». Pour le reste, il y a toujours des règles (y compris implicites), un cadre, un substrat commun, etc.
Reproches adressés aux mouvements des places (type Nuit Debout, qui, même s'il n'avait pas eu lieu à la sortie de ce livre, prendra sa dose dans Maintenant) :
Fragments de stratégie révolutionnaire :
Le chapitre sur le numérique est à la fois intéressant et navrant :
Divers :
P.-S. : j'ai lu ce livre à la fin de 2019, après avoir visionné une entrevue de jz.
Le point de départ de ce livre est la note de désirabilité que Tinder aurait attribué à ses clients (on en apprendra rien, l'auteure n'a pas réussi à en savoir plus ni à récupérer la sienne via l'exercice de son droit d'accès RGPD), puis il s'élargit autour d'une prise de conscience que notre manière de consommer l'amour engendre des conséquences néfastes dont nous sommes tous responsables, avant de présenter quelques-uns des algorithmes potentiellement utilisés par Tinder (je divulgue : le fameux document de 27 pages qui « contient de quoi faire trembler Tinder » annoncé dans la 4e de couverture n'est que l'un des brevets rachetés par la marque, rien de neuf ni de transcendant).
Consommer l'amour et turpitudes :
Les sites web de rencontre transforment l'amour en marché économique sur lequel les femmes veulent l'exclusivité afin de se sentir aimées, d'où elles privilégient la qualité (en ne remplissant pas leur profil ? :)))) ), alors que les hommes veulent se mettre en avant par leur nombre de conquêtes, et privilégient donc la quantité. Ce cliché… Source : la sociologue Eva Illouz. J'ajoute que la dernière enquête sur la sexualité des Français confirme ce biais. Mais, puisqu'il s'agit d'un marché, d'une construction sociale, cela signifie que la dèche amoureuse est socialement construite par une société humaine, comme l'est la pauvreté (cf. Marx). Étrangement, l'auteure s'étonnera par ailleurs que Tinder Gold (boost du profil) est une solution mercantile à un problème de visibilité induit par le classement algorithmique de Tinder… Oui bah, comme d'hab, le capitalisme vend un problème et sa solution ;
Turpitudes de l'auteure :
Techniques brevetées de mise en relation :
Divers :
P.-S. : j'ai lu ce livre en 2020 et je l'ai pris en compte pour rédiger mon avis sur les sites web de rencontres amoureuses.
Un livre écrit par Isabelle Attard, ancienne députée 2012-2017 EELV puis Nouvelle Donne (apparenté écolo) qui avait fait le pont avec les défenseurs des libertés à l'heure du numérique (exemple) avant d'exposer ses désillusions sur notre système démocratique (regarder ça et/ou ça).
Elle ambitionne de réhabiliter le mot anarchie en nous le faisant découvrir progressivement à travers un résumé de son parcours intellectuel et politique. Ce bouquin n'est pas une autobiographie.
Définitions :
Le déjà-là anarchiste :
Mon avis : c'est toujours les quelques mêmes exemples qui reviennent. Or, ils se placent chacun dans un contexte éco / géo / politique particulier (zone de guerre, absence de matières premières, etc.), une temporalité éphémère ou courte, et à une échelle micro-locale (donc l'intégralité de la division du travail n'est pas assumée, donc le développement sera limité). Pas sûr que ce soit transposable… Le Chiapas permet à Coca-Cola d'extraire 100 millions de litres d'eau par an… alors que 12 millions d'habitants n'ont pas accès à l'eau potable (source), donc on est loin de l'égalité et de l'indépendance.
Parcours politique d'Attard :
Quelques pratiques d'autogestion :
Baratin :
Divers :
P.-S. : j'ai lu ce livre en 2020.
Livre du blogueur Korben qui se veut être un guide pratique pour réduire son utilisation de son smartphone.
Korben serait passé par là suite à une hausse de son niveau de stress liée à une surcharge de travail. Or, comment se poser quand on reçoit des notifs en permanence ? Bien sûr, on ne vient pas à bout d'une surcharge de travail et de son mal-être en mettant simplement son smartphone de côté, et tel n'est pas mon propos ni celui de l'auteur (qui s'organise mieux, qui a pris du recul sur son travail, qui s'est mis au sport et à une nourriture plus saine, etc.).
Ça donne un livre illustré, direct (pas de circonvolution), et structuré sous forme d'un tutoriel progressif (car on ne stoppe pas "l'addiction" d'un seul coup net). Sur le fond, j'aurais rien à dire puisque je n'ai jamais eu besoin de me désintoxiquer de mon smartphone.
Pourquoi réduire son utilisation de son smartphone ? Santé physique (vue, cou, articulations, sommeil) et mentale (déprime, angoisse, peur de manquer / de l'ennui / de la solitude), perturbation des relations sociales (on zieute son smartphone au lieu d'écouter, de vivre l'instant présent), baisse de la mémoire (car à force d'avoir tout dans son agenda, carnet d'adresses, blablabla, pipeau !), un potentiel cancer lié aux ondes qu'il vaut mieux prévenir que guérir (… … …).
Certains des conseils peuvent également être appliqués par les non-accrocs ou les voyageurs : désinstaller un max d'appli, au besoin utiliser la version web (effort supplémentaire, moins de flicage) ; tél et SIM bas de gamme en vacs pour limiter le préjudice d'un vol ou d'une perte ; personne n'a obligation de se rendre disponible dans l'immédiat ; restreindre l'accès à ses réseaux sociaux / trier ses "amis".
Plusieurs sous-chapitres sont redondants (un appareil par usage = remplacer son smartphone par 1) téléphone, 2) agenda papier, 3) montre, 4) réveil, 5) une prévision de ses itinéraires ; mode avion = éteindre son téléphone pour se concentrer = couper la data et le wifi = éloigner son téléphone) et un même conseil revient dans plusieurs sous-chapitres.
Conseils :
P.-S. : j'ai lu ce livre en 2020, donc j'ai la version auto-éditée de 2019 (couverture bleu clair), et j'en avais fait un très concis résumé dans mon article « (Presque) trois ans sans smartphone ».
Un livre qui se veut pratique pour prendre de la distance avec le numérique.
Pourquoi réduire son utilisation du numérique ? Écologie (déchets, minerais rares), flicage (point assez peu développé), sécurité (fuites de données via, par exemple, les objets connectés), économie de l'attention, baisse de nos facultés comme notre mémoire, notre sens de l'orientation, ou notre empathie (ces points ne seront pas argumentés), et absence d'un aspect humain du numérique (ce n'est pas explicité autrement que comme la préservation du petit commerce et des rapports sociaux, alors que le numérique a pour lui de gommer une partie des handicaps).
Là encore, beaucoup de baratin :
Le reste est correct :
Solutions :
Notes :
P.-S. : j'ai lu ce livre en 2020 et j'en avais fait un très concis résumé dans mon article « (Presque) trois ans sans smartphone ».
Un livre consacré à la marchandisation de l'attention à l'ère du numérique (je rappelle que la vente du temps de cerveau humain disponible est antérieure aux réseaux sociaux numériques).
Ce bouquin alterne entre le baratin et le vrai…
Commençons par le baratin :
Sur le reste, ce livre vise juste :
L'auteur propose majoritairement des solutions systémiques (= pas basées sur des gestes individuels) :
P.-S. : j'ai lu ce livre en 2020 et j'en avais fait un très concis résumé dans mon article « (Presque) trois ans sans smartphone ».
Énième livre de François Ruffin pour lequel il n'y a pas de lutte climatique sans lutte des classes et sans lutte sociale. Le réchauffement climatique éteindrait la guerre des classes au nom d'un intérêt humain supérieur ? Sur les revenus, la fiscalité, etc. les dominants se moquent du sort commun, ils font sécession, mais il faudrait être écolos tous ensemble ? Cette fois-ci, ils vont accepter les nouvelles règles du jeu ?
Les arguments sont éculés (les riches polluent plus, etc.), sauf un : pour remporter la lutte climatique, il faudra au préalable changer d'imaginaire / de mentalité : adieu la société de consommation / de l'abondance, etc. Le sociologue Veblen a constaté qu'une classe sociale envie la classe immédiatement supérieure (un temps, Ruffin illustrait ça par les nobles français qui suivaient la mode impulsée par le roi). C'est en cela que la classe supérieure doit donner l'exemple : pour impulser le changement.
Ruffin propose de ne pas se fissurer sur les prolos pas écolos (ils voudraient le carburant pas cher, ils ne voudraient pas isoler leur maison, blablabla), car on a besoin des prolos et des intellos de gauche. Quand les Goodyear veulent préserver leurs emplois dans un secteur climaticide, bien sûr qu'ils pensent à leur gueule, et c'est le rôle des intellos et des politiciens d'accompagner la lutte, de parler de réduction du temps de travail (à rémunération égale ? Ruffin ne le dit pas) par ex., ce qui n'a pas été fait, et a donné une image individualiste à leur mouvement social. Quelles solutions (carotte et bâton) apporter pour initier le changement systémique ? Quelle direction, quel horizon ? Parce que si c'est pour avoir une taxe carbone sur les carburants qui n'est même pas affectée à des mesures pro-climat…
Ruffin pose également les premières briques de ce qu'il développera dans Fakir durant et après le Covid : quel est le sens de l'existence, qu'est-ce que le bonheur ? Découle-t-il du progrès technique ou de la consommation ? L'ONU, comme d'autres, rappelle que, si les premières étapes du développement économique procurent le bonheur, au-delà de 20-30 k$ de revenu national par habitant, il n'y a plus d'effet sur l'espérance de vie ni sur le ressenti (sondages "êtes-vous satisfait de votre vie ?").
Gramsci écrivait que, quand une classe est dominante par la coercition, c'est que le peuple ne croit plus en son idéologie. Ce qui fait dire à Ruffin que plus grand-monde ne croit à la croissance, à la compétitivité, à la mondialisation, etc. Reste l'hypothèse d'un système qui nous embarque tous, alors ?
Notes :
Modèle prédictif HANDY qui tient compte des effondrements sociétaux précédents (romains, mayas, etc.). Des disparités économiques trop fortes et une sur-exploitation de la nature peuvent toutes deux, et indépendamment, entraîner un effondrement de la société. Mais, en l'absence de stratification économique, le tir est plus facile à rectifier.
Ruffin s'étonne des sondages qui mesurent en même temps une défiance envers les partis politiques, et une confiance envers un gouvernement informé pour prendre les bonnes décisions sur le climat. Pour moi, c'est la lâcheté habituelle : "laissons d'autres personnes faire le sale boulot, et tant que ce n'est pas fait, ne pas changer mes pratiques". C'est oublier que l'action politicienne ne suffit pas :
P.-S. : j'ai lu ce livre en 2020.
Ce livre présente la faisabilité de trois grandes utopies : fin de la pauvreté (par le revenu de base), réduction du temps de travail, et suppression des frontières. Pourquoi celles-ci plus que d'autres ? Aucune idée.
Vu que les utopies présentées ne sont pas novatrices, on s'attend à de solides arguments, mais, rien de neuf (mais il y a des chiffres et des graphiques sourcés sur la réduction du temps de taff, l'absence de lien entre PIB et bien-être, les inégalités, etc.) :
Plusieurs arguments sont douteux :
Au final, ce livre ne traite pas d'utopies radicales (qui tentent de résoudre un problème à sa racine) : point de fin du salariat, point de communisme, point de fin de l'héritage patrimonial ou du crédit bancaire, etc. De même, les solutions proposées sont sociales-libérales (taxation, aides sociales dont revenu de base, etc.), donc mollassonnes. Le déjà-là peine à convaincre.
Notes :
P.-S. : j'ai lu ce livre en 2020.