@Éric Bugnet :
Tu as aussi l'option des monnaies alternatives pour favoriser le commerce local […]
Il y a une monnaie locale dans mon bled, mais je repousse sans cesse le moment de m'y intéresser. Je trouve ça lourd, un intermédiaire supplémentaire pour mes achats…
Niveau flicage (c'est le thème de mon shaarli), ça fait un intermédiaire supplémentaire : l'association gestionnaire qui convertit mon fric (et je ne parle pas des monnaies locales numériques pour lesquelles c'est intermédiaires et traces à gogo). Ça pose les mêmes contraintes que les retraits d'espèces auprès de ma banque : l'association connaîtra mon train de vie (d'autant que les monnaies locales sont souvent fondantes, donc pas accumulables, donc il est un poil plus difficile de lisser les retraits). Cependant, on peut légitimement espérer que cet intermédiaire soit plus éthique qu'une banque vu que c'est l'un de ses objectifs.
Sur l'aspect « favoriser le commerce local », un article de 2017 du Postillon, journal satirique grenoblois fait le point sur les maigres avantages des monnaies locales : lourdeur, intermédiaire supplémentaire, coût, absence d'autonomie puisque obligations de parité avec l'euro et de dépôts de garantie auprès d'une banque qui peut financer n'importe quoi avec, absence d'intérêt s'il n'y a pas une chaîne entre les producteurs initiaux et le consommateur final (dit autrement : si tu convertis euro vers monnaie locale et que ton commerçant fait l'inverse sans opérations supplémentaires, la monnaie locale a aucun intérêt), en fonction des monnaies locales, le commerçant doit payer une taxe, comme pour les cartes bancaires, etc.