« Invitée à s'exprimer face aux membres de l'Association parlementaire des journalistes, la secrétaire d'État écologiste Barbara Pompili est revenue sur les accusations de harcèlement et d'agression sexuels contre Denis Baupin, avec qui elle travaille depuis quinze ans.
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L'ancienne députée a reconnu qu'elle appréciait l'ancien vice-président écologiste de l'Assemblée nationale, même si elle se réjouit que la justice ait été saisie dans cette affaire. « On ne peut pas laisser le débat sur sa culpabilité se faire sans cadre. C'est mieux pour les personnes qui l'accusent, mais aussi mieux pour Baupin, pour qu'il puisse se défendre. »
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Si Pompili prévient qu'elle ne va pas « le couvrir », elle précise également qu'elle n'a « pas voulu contribuer à l'acharnement sur lui ». Elle raconte avoir été sollicitée, ainsi que la députée écologiste Véronique Massonneau, pour se joindre aux accusations. Mais elle a refusé. « On m'a demandé de me placer en victime de Baupin. Comme j'ai refusé, je me suis retrouvée en position d'accusée. Dans cette histoire, on est soit victime, soit complice », déplore l'ancienne coprésidente du groupe EELV à l'Assemblée nationale. « Cela me met en colère ! C'est assez terrible, cette injonction à être une victime », a affirmé Pompili. L'une des députées écologistes ayant fait état d'un comportement de harcèlement de Denis Baupin, Isabelle Attard, avait affirmé que Barbara Pompili avait été aussi harcelée.
La présidente de l'Association des journalistes parlementaires, Sophie Huet, lui a notamment demandé si elle avait reçu des SMS de Denis Baupin. « J'ai reçu des milliers de SMS de Baupin, mais des milliers qui n'ont rien à voir avec cette histoire. J'ai aussi reçu des SMS charmeurs de sa part. Quand je lui ai dit stop, il s'est excusé platement et a dit : Je ne veux pas que ça crée des problèmes entre nous », raconte-t-elle. Barbara Pompili explique également que ce genre de choses lui est souvent arrivé au cours de sa carrière : « J'ai souvent été sollicitée par des hommes qui me trouvaient sympathique et qui m'ont dit qu'ils voulaient aller plus loin. J'ai dit stop et ça s'est bien passé. »
[...] Et si certains peuvent se poser des questions sur la limite de ce qui est acceptable. Draguer, c'est acceptable. La limite dépend des personnes et de ce qu'elles ressentent. Ce n'est pas si simple. » »
À la suite de ça, je mets une autre déclaration de Pompili, ce même jour, à la même réunion qui n'apparaît pas dans cet article du Point mais qui est retranscrite dans le Canard du 25 mai 2016 : « Soit nous étions des victimes qui n'avaient pas conscience de l'être, soit nous étions complices d'actes graves. ». Le Canard note : « Une sorte de harcèlement, en somme. ».
Quand je disais qu'il faut être prudent… (
http://shaarli.guiguishow.info/?Oe9X0w ) Pompili l'exprime d'une autre manière.