(Voix off) ‒ Effet du confinement, prise de conscience collective, en cette rentrée, la pénurie dans certains secteurs d'activités ne se résorbe pas… au grand désarroi de ceux qui travaillent et qui ne comprennent pas ce nouveau comportement.
(Un serveur) ‒ Franchement, j'comprends pas, j'comprends pas qu'il y a des gens qui refusent de se faire parler comme de la merde à la longueur de journée et en plus pour un salaire pourri
(Le patron du serveur) ‒ Hého… hého… hého, t'es pas là pour bavasser, alors tu t'bouges le cul. On n'est pas là pour sponsoriser des feignasses comme toi.
(Voix off) ‒ Et des témoignages comme celui-ci, on en trouve à la pelle.
(Agente d'entretien) ‒ Mais comment peut-on détester se lever à 5 h du mat' pour nettoyer les chiottes ? Ça me dépasse.
(Voix off) ‒ Même son de cloche pour cette caissière qui habite à plus de 60 km de son travail parce qu'elle n'a pas les moyens d'habiter plus près.
(Caissière) ‒ Qu'est-ce qui rebute les gens de dépenser plus d'un tiers de leur salaire en carburant juste pour aller au turbin ? C'est incompréhensible.
(Voix off) ‒ Mais également chez cette infirmière.
(Infirmière) ‒ Ben, 85 heures par semaine à 1700 euros, ça s'refuse pas, hein.
(Voix off) ‒ Ou encore chez ce chauffeur de taxi incrédule.
(Chauffeur de taxi) ‒ Quel est le problème de jamais voir ses enfants réveillés ? Faut juste prendre le pli et après ça va tout seul. C'est tout.
(Voix off) ‒ Oui, pourquoi de plus en plus de gens ne veulent plus aller bosser ? Cela reste un grand mystère sur lequel il faudra bien sérieusement se pencher un jour.
Oui, oui, un jour. :))))
Je crois moyen au grand chambardement. Tout va vite rentrer dans l'ordre établi. Trop d'intérêts divergents (ma pomme d'abord) et pas assez d'imaginaire et de foi en l'humain pour concevoir et croire en une autre organisation ("tous les systèmes sont pourris") pour que ça tienne.