Plus il exporte de poulets congelés vers le Moyen-Orient, plus le groupe Doux touche de subventions européennes : 400 euros par tonne, pas moins. Et plus le poulet est imprégné d’eau, plus il pèse lourd… Le tribunal administratif de Rennes vient de condamner Doux, en liquidation judiciaire, à payer une amende de 82 millions d’euros, pour avoir beaucoup trop gonflé ses poulets à la flotte. Amende qui s’ajoute à ses quelque 40 millions de dette…
Mais ce n’est pas grave. Le volailler va s’en sortir. Il va investir 55 millions dans « un nouvel outil d’abattage-découpe » à Châteaulin, avec l’appui sonnant et trébuchant des collectivités locales (« L’Humanité », 13/4). Et ce au nom des quelque 1000 emplois à sauver, évidemment.
Gonflé un jour, gonflé toujours !
Dans le Canard enchaîné du 18 avril 2018.